Dead Brides RPG
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[Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears?

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Seigneur Azazel
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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Lun 15 Mar - 9:30


Will you be my eyes and ears?
Azazel & Léonie

Ah, quel lieu touchant que l’Orphelinat Will-o-the-Wisp. Les cris de douleur des enfants se mêlaient à ceux, furieux, du personnel. La souffrance infantile avait un je-ne-sais-quoi de désespoir et d’innocence brisée qui la rendait plus savoureuse encore que celles des vulgaires adultes que les humains devenaient. Azazel ne se nourrissait que rarement de la souffrance pure de ses victimes, leur préférant les saveurs plus subtiles de la désillusion et de l’abandon. Mais, chaque fois qu’il se rendait à l’orphelinat, il faisait une exception.

Ce jour-là, il fut immédiatement accueilli dans le bureau de Charles. Les deux démons ne perdaient jamais de temps en bavardages inutiles et formules de courtoisie. Ils se rencontraient, après tout, pour un échange commercial. Au cours des quelques dernières années, Azazel avait en effet participé quelques fois aux « adoptions » de ces chers petits enfants. Le plus souvent, il ne trouvait aucun plaisir particulier à la seule consommation de leur chair, mais il savait que certains membres de son espèce s’en régalaient et, lors des petites soirées festives qu’il organisait, ces mets de choix avaient toujours un succès fou. Également du côté de ses quelques amis vampires.

Encore une fois, l’affaire fut conclue rapidement. Puisqu’il se trouvait en Angleterre, ce qui était devenu rare depuis que son père avait décidé d’en occuper le trône, le Seigneur démon voulut en profiter et s’attarda dans les jardins de l’orphelinat. Ils étaient superbes, magnifiquement entretenus par, devinait-il, la fille du directeur. Les camélias étaient fleuris et leur parfum délicat flottait dans l’air, accompagnant chacun de ses pas.
Alors qu’il s’apprêtait à profiter de cette ambiance printanière et à profiter de l’ombre d’un cerisier, une silhouette attira son attention. Curieux, il s’interrompit dans sa démarche et inclina la tête en direction de cette source de mouvement. Il y avait là une jeune femme qui semblait bien pressée d’emprunter le chemin inverse, visiblement concentrée pour ne pas se faire remarquer du personnel – ou de lui-même.

N’écoutant que sa curiosité malsaine, Azazel approcha alors et, après l’avoir suivie silencieusement durant quelques secondes, claqua des doigts ce qui eut pour mérite d’inciter sa magie à faire trébucher la jeune femme.

- Je doute que ce cher directeur apprécie que l’une de ses résidentes profite trop ouvertement de son jardin, tu ne penses pas ? l’interrogea-t-il en anglais de sa voix traînante en la contournant pour lui faire face.
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Dernière édition par Seigneur Azazel le Mer 17 Mar - 12:03, édité 1 fois
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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Lun 15 Mar - 21:42



« Will you be my eyes and ears? »


,,La politesse parfaite va généralement à l'encontre de la sincérité, alors qu'une certaine maladresse a le mérite d'être spontanée.`` - Léonie Ragnadóttir ft Seigneur Azazel



Léonie plaignait les blanchisseuses depuis qu’elle revêtait leur fonction au sein de l’orphelinat. Le brossage du linge, genoux contre un sol glacé, tout semblait être fait endolorir le pauvre corps de ces femmes sans le sou, les châtiant pour avoir été affectées à cette caste bien misérable. À côté de cela, les filles de joie vivaient dans le grand luxe. Comment attiser l’envie d’être belle. Dans le cas contraire il ne restait plus qu’à prier d’être habile. Mais, malgré les douleurs et la raideur musculaire ressenties à force d’immobilisme, Léonie continuait de proposer à quelques filles de prendre leur place chaque fois que l’une d’elles se voyait assignée au lessivage. Bien sûr, la bienfaisance de la demoiselle ne découlait certainement pas d’une quelconque miséricorde mais parce qu’il n’y avait qu’au lavoir que l’on pouvait jouir des ragots et des commérages les plus fructueux. Les filles et les rares garçons délestant leur tourment en s’échangeant des médisances, de quoi attiser la curiosité de ses semblables et oublier leur besogne.

Aujourd’hui, son flegme avait payé. On lui avait rapporté la venue du fils du scélérat royal dit souverain, sans que l’on ne puisse lui faire connaître la raison. La crainte atteignait son comble, de même que la curiosité mal placée des résidents de l’institution. C’est ainsi qu’en apprenant l’arrivée de ce garçon, Léonie avait prié l’une de ses camarades de prendre sa place le temps de s’éclipser quelques moments sans lui donner d’explications. Il n’était pas de son ressort d’accorder sa confiance à une compagne de galère, surtout lorsqu’elle comptait s’en aller moucharder le démon princier. Cela faisait quelque temps que la disparition de ses connaissances l’intriguait et il semblait qu’elles avaient commencé depuis que le directeur s’adonnait à de drôles d’entretiens avec ces quelques nobles. Il allait donc de soi que cette entrevue n’était pas qu’une simple visite de politesse.

Alors qu’il était arrivé, Léonie s’en alla en courant à toute vitesse, à la rencontre d’un bon camarade affecté au nettoyage du couloir des bureaux, lui demandant d’aller aider une collègue. Prenant sa place pour nettoyer le sol du couloir, elle attendait de voir si l’homme se rendait au bureau du directeur. Comme elle l’avait deviné, ce dernier s’était rendu dans don office tandis qu’elle gardait la tête baissée et puisqu’elle ne voulait pas être prise la main dans le sac, Léonie se contenta de continuer à lustrer le sol. Elle ne sait combien de temps s’écoula avant que Son Altesse ne lui fasse l’honneur de sortir du bureau. Puisqu’il était seul, ça valait le coup de le suivre. Après avoir pris sur son chemin, un seau de linge sale dans la précipitation, Léonie le suivit jusque dans les jardins. Tiens donc, un amoureux du pâturage ? Encore ? Comme ils étaient ridicules à flairer de l’herbage. Les nobles et l’aristocratie ne savaient plus que faire de leur vie, outre l’asservissement de l’être humain. Grotesque.

Tandis qu’elle retint un soupir empli de lassitude, le pied de Léonie marcha malencontreusement sur une branche. Surprise, elle retint un juron que peu soutenu et décida de faire marche arrière en pensant qu’il l’avait entendu, ne souhaitant pas être vue d’un démon, de surcroit, l’un des pires. Alors qu’elle trottinait en direction du lavoir, elle manqua de pousser un cri de surprise quand elle s’écrasa au sol avec la délicatesse d'un éléphant, dans le cirage. Sûre de n’avoir rien percuté et surtout, entendant une drôle de voix masculine, elle finit par en déduire qu’elle avait été prise la main dans le sac. Fichtre.

Inspirant longuement, Léonie finit par relever la tête en voyant que le dénommé Azazel avait tenu à lui faire face. Souriante, elle se redressa pour rester sur les genoux, ramassant alors le linge qu’elle venait de faire tomber par sa faute.

-C’est que Son Altesse à de l’humour en plus d’être bel homme. J’ignore si votre vue est aussi bonne que vos tours de passe-passe qui ma foi, sont très salissants, mais, si vous plissez ne serait-ce qu’un chouïa vos exquises mirettes noyer, vous apercevriez là-bas, le lavoir et ses employés.lui dit-elle en pointant du doigt la bâtisse avant de reprendre son seau.

Le lorgnant d’un regard terne, son sourire n’avait cependant pas quitté sa petite frimousse, non sans éviter ce qui pouvait témoigner d’une quelconque moquerie. Elle n’avait pas à faire à n’importe qui, cet homme plus honorable pour les démons, que le directeur qui n’était rien d’autre qu’un nocturne aux poches emplis. Il allait donc de soi qu’il fallait lui accorder son respect. Ou du moins, le feindre.

-Bien qu’il soit vrai que je veuille avoir assez de temps pour renifler de la motte de terre et ses végétaux, je doute moi-même très fort que le directeur se réjouisse d’une telle prise de retard dans mes fonctions. Comprenez que j’aurais aimé m’émerveiller sur votre personne tant l’honneur de recevoir, ne serait-ce qu’un mot de votre part, est un évènement notable, mais ainsi va la vie.

Jouer la carte de l’irréprochabilité sans perdre contenance, c’est ce qu’il valait mieux faire avec ce genre d’individu peu recommandable et surtout, qui détenait sans aucun doute, sa part de responsabilité dans la disparition de ses pairs. Demeurant immobile, Léonie se demandait tout de même combien de temps elle devrait attendre avant qu’il ne daigne lui faire le plaisir de s’en aller. Néanmoins, elle garderait en tête de se montrer à l’avenir, plus discrète.

-Je vous prie de bien vouloir m’excuser mais le confort du directeur n’attend pas.

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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Mer 17 Mar - 13:43


Will you be my eyes and ears?
Azazel & Léonie

Eh bien, Charles lui avait caché que ses pensionnaires possédaient des langues aussi bien pendues. A écouter sans grande concentration la jeune femme pester et enchaîner insolences sur insolences, le Seigneur démon aurait volontiers suggéré à son subalterne de trancher un peu plus régulièrement certaines de ces langues enfantines. Néanmoins, cette chère petite avait le mérite de savoir réfléchir, d’après ce qu’il entendait. Elle maniait les mots avec une habileté qui l’amusa, et qui valut à cette jeune humaine un nouveau sourire de la part d’Azazel.

Il n’eut gère besoin de suivre des yeux la direction qu’elle lui indiquait pour savoir qu’elle disait vrai concernant la position du lavoir. Il s’agissait là en revanche d’une défense bien hâtive, pour une demoiselle qui se voulait innocente. Accoutumé à la perfidie des jeunes âmes, le prince ne s’en formalisa pas et, au contraire, ne s’en trouva que plus amusé. Charles avait choisi de taire les affaires qui concernaient l’orphelinat. C’était un choix que le démon trouvait peu pertinent, mais qui lui appartenait. Qu’il ne s’étonne pas, en revanche, d’éveiller la curiosité des pensionnaires tels que cette jeune humaine face à la venue de nocturnes tels que lui-même.

- En cette circonstance, le directeur n’a pas son mot à dire, la rectifia-t-il aussitôt de sa voix sempiternellement railleuse. Et son confort, bien loin d’être ce que j’attends de lui, peut attendre.

Il resta là, à l’observer quelques secondes de plus, avec le flegme que seuls les héritiers qui avaient trop de temps à perdre pouvaient avoir. La curiosité était son plus vilain défaut, et il pressentait qu’elle n’était pas aussi naïve que ce qu’elle voulait bien lui laisser penser. Calmement, il observa le linge qu’elle avait fait tomber dans sa chute. Il ne lui fallut qu’un coup d’œil pour s’apercevoir qu’elle n’avait été, de toute évidence, pas si pressée que cela de rendre ce linge propre.
Un instant, il s’intéressa à la jeune femme, tâchant de deviner le fond de ses pensées. Ce faisant, l’air particulier qu’elle traînait sur elle lui frappa aux yeux. Une Khasme, donc. Merveilleux.

Avec délicatesse, il lui tendit une main et l’aida à se redresser. Pourtant même une fois qu’elle fut remise sur pieds, il ne lâcha pas le bout de ses doigts et au contraire, en profita pour la guider vers le banc de pierre qu’il occupait plus tôt. Il la fit s’y asseoir et préféra pour sa part rester debout, daignant finalement relâcher sa prise sur elle.

- Quel est ton nom, enfant ?
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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Mer 17 Mar - 20:06



« Will you be my eyes and ears? »


,,La politesse parfaite va généralement à l'encontre de la sincérité, alors qu'une certaine maladresse a le mérite d'être spontanée.`` - Léonie Ragnadóttir ft Seigneur Azazel



Visiblement, le prince n’avait pas été offensé, à en juger par son sourire qu’elle trouvait tout de même plus séduisant qu’aucune autre risette de jouvenceau à l’orphelinat. S'il ne portait pas le vice jusque dans sa voix, n’importe qui lui aurait donné le bon Dieu sans confession. Tous sauf une. L’homme restait tout de même la progéniture d’autorités royales, mais pas les plus appréciables. En définitive, la perfidie chez eux était une histoire d’hérédité, ce sur quoi, Léonie ne garderait pas les yeux fermés. Bien au contraire.

Son regard lucide ancré dans les billes de l’héritier, Léonie tût alors ses pensées. Les démons avaient mille et une diableries pour parvenir à leurs fins et celui-ci ne différait pas de ses pairs comme il avait su en témoigner. Il était même peut-être un peu trop curieux pour se contenter ses paroles. S'il voulait en savoir plus, qu’il ne compte pas sur ses réflexions. Par un simple sourire, Léonie répondit à ses dires tandis qu’elle jurait intérieurement de lassitude, son interlocuteur analysant le linge. Bon Dieu. Cet homme était d’une curiosité inhumaine.

Suivant toujours son regard, Léonie s’étonna tout de même en le voyant lui tendre la main. Que voulait-il ? Lui arracher le bras ? Lui offrir une valse ? Tout était possible à Will-O-The-Wisp. Saisissant délicatement cette main, elle se retint de hoqueter en se sentant alors traînée mais se laissa guider par celui-ci. Puis, une fois près du banc de pierre, elle s’assit en face de lui, jambes croisées. Bien sûr, il n’allait pas s’asseoir. Léonie se demanda un instant si celui-ci souhaitait lui montrer combien il était grand. Si c’était le cas, il avait réussi. Azazel lui cachait le soleil. Diabolique jusqu'au bout.

-« Enfant » ?

Léonie secoua la tête en soupirant.

-Je vous en prie monseigneur, nous savons tous deux que nul ne peut se prévaloir du privilège de rester un enfant une fois les portes de the Will-O-The-Wisp franchies et je ne déroge pas à la règle. Si vous souhaitez m’attribuer une appellation sans revêtir l’image d’un homme d'Église, optez pour « Demoiselle ».

Voulant être plus à l'aise, Léonie se redressa sur le banc, le dos droit.

-M'enfin. Je me nomme Léonie Ragnadóttir. La question ne vous sera pas retournée, votre agréable physionomie est connue de tout le monde. En revanche, je me permettrai de vous demander ce que nous faisons, seuls, à l’écart de tout, tels deux amants déchirés par une passion dévastatrice, fuyant l’inacceptation en se tapissant sous d'agréables arbustes en floraison.

Le contemplant un moment en silence, ses dents mordant discrètement ses lèvres, celles-ci tordirent alors en un habituel sourire farceur. Un peu plus et Léonie pleurerait pour Azazel qui allait devoir la supporter le temps qu'il le souhaiterait, elle et son humour qui effrayerait plus d’un résident.

-Comptez-vous me demander ma main ou simplement ma langue pour me faire taire ? Si c’est la première solution, je vous en prie faites. Les parterres de fleurs et les arbres qui nous entourent, vous et moi, vous simplifient la charmante démarche. En revanche si c’est la deuxième, il va nous falloir jouer au jeu du chat et la souris. J’apprécie que l’on me convoite et que l’on me coure après. Mais sans maléfice.

Clignant exagérément des paupières en gardant le sourire, l’esprit de Léonie s’interrogeait tout de même sur leur isolation suspecte, mesurant si à cette distance, l’on pouvait les apercevoir du lavoir. Il était bien louche qu’un démon de ce rang, se rende dans un orphelinat, mais il était plus étrange encore de voir une simple Khasme et ce même seigneur converser. Cette entrevue ne devait nullement nuire à ses ambitions, peu importe combien l’homme devant elle était important. Ce n’était pas lui qui la sortirait de ce taudis.

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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Jeu 18 Mar - 16:55


Will you be my eyes and ears?
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La réponse que lui offrit Léonie était étonnamment plus mature que ce à quoi il s'attendait venant d'une si jeune personne. En vérité, il ne fréquentait que peu les jeunes humains, hormis les pucelles dont il s'amusait parfois à dérober la vertu, ou les petits mendiants des rues qu'il faisait mine d'aider en leur indiquant de bonnes adresses, pour mieux organiser leur capture pour le marché aux esclaves par la suite.
Ainsi, la franchise de sa réponse parvint presque à lui faire oublier son choix de mots, qui la rendait bien autoritaire. Avec ce même calme songeur qui le caractérisait, Azazel l'écouta s'exprimer bien librement pour une "Demoiselle" qui séjournait à l'orphelinat. Son esprit trop accoutumé au vice ne put s'empêcher de remarquer que cette chère petite multipliait les compliments sur son apparence, et avait même l'audace de les mentionner en tant qu'amants potentiels puis, pire encore, de suggérer une demande en mariage.

Cette dernière idée le fit rejeter la tête en un éclat de rire bien juvénile. Il aurait presque pu passer pour un être ordinaire, ainsi. Tout de même, l'idée d'un mariage, avec lui, était hilarante. Il préférait réserver une telle union aux grands sentimentaux qu'étaient ses parents.
Et puisqu'il pensait justement à sa famille... Le démon devait bien reconnaître que cette Léonie s'attirait, doucement mais sûrement, sa magnanimité. Sa verve ainsi que son humour lui rappelaient ses soeurs, elles qu'il n'avait que très rarement l'occasion de croiser. Il lui faudrait peut-être remédier à cela, lorsqu'il trouverait suffisamment de motivation.

- Au risque de te décevoir, Demoiselle Léonie, nous ne sommes pas ici pour une demande en mariage. Ce qui, tu peux me croire, est pour le mieux. Et, au vu de ce que j'apprends de ton facétieux petit caractère, m'épargne bien des cheveux blancs.

Il eut un sourire étonnamment cordial, aimable même, avant de s'avancer pour prendre place à ses côtés. Ainsi exposé au soleil, il eut l'audace de contempler celui-ci, sans paraître en subir la brûlure rétinienne. Azazel vouait en effet son existence entière à défier cet astre qui avait causé tant de peine au plus bel astre qui soit, la Lune.
Mais là n'était pas la raison qui le conduisait à supporter la présence insolente d'une jeune orpheline, souillon de surcroît.

- Et même si l'idée de te couper la langue est charmante, elle risque de m'être, pour le moment, bien plus utile accrochée au reste de ton corps qu'en ma compagnie.

Un instant, il laissa planer le doute sur ses intentions, s'amusant intérieurement et avec cynisme d'une menace de désirs lubriques au sujet de cette jeune femme. Il n'aurait été, sans aucun doute, pas le premier démon à tenter de telles manoeuvres au sein de cet orphelinat.
Ses pensées le menèrent, par la force de l'habitude, à imaginer quelles caresses cette petite pouvait bien se donner, la nuit. Un instant, il la dévisagea, son regard rendu fixe par l'effort qu'il faisait pour imaginer les fantasmes qu'elle pouvait bien avoir. La tentation fut grande d'aller chercher les réponses au sein même de son esprit qu'il lui serait aisé de violer, mais cela aurait été trop... Simple.
Alors, dans un soupir, il revint à l'affaire qui le préoccupait davantage :

- Sais-tu ce qu'il se trame au sein de ce charmant établissement, Léonie ? la questionna-t-il avec légèreté, d'une voix soudainement bien trop innocente.
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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Jeu 18 Mar - 19:42



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,,La politesse parfaite va généralement à l'encontre de la sincérité, alors qu'une certaine maladresse a le mérite d'être spontanée.`` - Léonie Ragnadóttir ft Seigneur Azazel



Le rire d’un démon n’est pas une chose que l’on pouvait se permettre de faire fi, c’est du moins ce qu’en avait conclu Léonie depuis le temps qu’elle en voyait rire. Tout comme le corbeau perçu comme prédisant la mort, les leurs, aussi cristallin soient-ils pour certain, annonçait le malheur. Et pourtant, le sien ne témoignait pas d’une quelconque noirceur, détail surprenant de la part d’un tel être. Quoi qu'il en soit, cela ne lui déplut pas. Bien au contraire, elle lui décelait presque une pincée de bienfaisance bien qu’elle manquât de pester à l’encontre de sa petite remarque s’agissant du mariage. Finalement, c’est un sourire en coin qui se manifesta. En toute franchise, ce démon distinct l’amusait bien. Malgré ses petites paroles plus que douteuse quant à sa langue. Tout le monde sur cette terre savait combien il n’y avait pas plus dépravé que les démons, eux qui n’avaient nullement le sens de la pruderie.

Fixant le Démon comme elle se sentait fixée, Léonie tût une fois de plus ses arrière-pensées. Il n’y avait pas grand-chose à faire contre le pouvoir d’un monstre de cette envergure, mais rien ne contraignait la demoiselle à ne pas se défendre bec et ongles, bien qu’il soit un tantinet flatteur d’intriguer ces êtres perfides. En entendant sa voix, Léonie s’attela à se tourner complètement vers le démon, désormais assis à ses côtés et contraignit son sourcil à ne pas se arquer, ses lèvres pincées. Bien entendu, il n’avait pas oublié.

-Votre Altesse, de grâce, reprenez votre ton originel. La candeur ne vous réussit pas contrairement à la salacité séraphique de votre voix. Faites-moi frémir au lieu de me refroidir.

Pastichant une grimace mécontente d’une vieille mégère offensée, Léonie plaqua sa main à l’emplacement de son cœur, comme meurtrie par la trompeuse niaiserie du petit génie. Un démon se voulant innocent ? Quel drôle de circonstance. Surtout venant de ce prince qui n’avait pas l’air dérangé à l’idée de sous-entendre certaines choses assez osées pour offenser n’importe quel ecclésiastique et le peu de chasteté qu’elle préservait encore. Rapidement, une moue interrogatrice vint se glisser sur le visage poupon de Léonie alors qu’elle entrouvrit davantage son regard. Son jeu de nigaude engagé.

-Si je sais ce qu’il se trame ? Tout dépend de ce que vous insinuez. Répond-elle avec le même timbre de voix que son interlocuteur.  Si vous désignez les tendances dépravées de certains démons  à l’égard des minets et des minettes dans ce dit « charmant » pensionnat, alors oui je le sais. Les passages sous le bureau de certains employés ? oui je le sais, comme n’importe qui. En revanche, si ce n’est pas le cas, je n’ai pas la moindre idée de ce qui pourrait y avoir d’autre. Ce qui est amplement suffisant.

Entortillant une mèche de sa tignasse carmélite autour de son index, Léonie laissa ses jambes se balancer comme elles le voulaient, telle une enfant qui ne supportait plus de rester assise sans rien faire. Les soupçons d’Azazel avaient toutes légitimités, néanmoins, il serait trop simple de le laisser avoir ce qu’il voulait savoir de la sorte. Léonie savait qu’il avait tous les moyens d’obtenir ses informations, mais rien ne la forçait à les dévoiler de son propre chef. Elle ne connaissait pas encore les intentions de l’homme et ne voulait pas risquer d’aller à l’encontre de ses propres ambitions. Rien ne corroborait qu’il n’irait pas tout rapporter, ce qui forcerait Léonie à s’en aller, de manière bien trop prématurée. Elle n’avait pas encore mis toutes ses affaires en ordre et n’appréciait rien moins que le désordre, même dans ses plans. Il fallait être idiot pour accorder si simplement sa confiance.

-Mais pourquoi une telle curiosité à l’encontre de ce que je saurais ? Devrais-je avoir connaissance de quelque chose ? Dites-moi, pour vous, je suis de tout ouïe.

À défaut de s’éloigner de lui comme toute personne sensée, Léonie vint se rapprocher et pencher la tête, comme tendant l’oreille.


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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Ven 19 Mar - 19:43


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- Ah, puisque la candeur te refroidit ? Te rends-tu seulement compte de l’indécence de tes propos ? Fit-il mine d’être surpris alors même qu’il présentait son plus beau sourire démoniaque.

Puisqu’Azazel ne connaissait pas la pudeur, son regard calculateur examina de haut en bas la jeune femme. Après un temps de silence durant lequel il perdit son sourire, il poursuivit d’une voix devenue plus basse, plus facétieuse également, sur le ton de la conspiration :

- Charles aurait-il déjà opéré pour faire de toi sa prochaine proie ?

Sa propre question fit naître chez lui un ricanement qui souleva discrètement son diaphragme. Cela faisait quelques décennies que le démon connaissait son congénère, et il lui avait toujours connu des liaisons avec de jeunes, parfois très jeunes, et masochistes humaines. Hélas, la posture déjà trop défiante de cette humaine-ci contrariait ses brèves divagations. Charles, pour sûr, n’aurait pas supporté autant de fougue.

Son père aurait détesté qu’il passe autant de temps à amadouer une orpheline, alors qu’il pouvait tout simplement user de la force brute pour obtenir les réponses qu’il voulait. Cette pensée l’agaça. En cela, il savait que sa mère l’aurait mieux compris. En plus de six siècles d’existence, Azazel n’avait pas perdu cette splendide habitude que celle de jouer avec ses proies. Il avait, après tout, l’éternité devant lui. Quoi de plus naturel que de s’occuper ainsi ? La vie était trop longue pour être sérieux.

Interrompu dans ses réflexions, il perdit son air devenu songeur, presque morose. De nouveau, il arqua un sourcil, avant que ne naisse un nouveau sourire au coin droit de ses lèvres. Cette fois-ci, en revanche, les ombres soudaines nées de nuages qui commençaient à s’amasser pour faire barrage aux rayons du soleil donnèrent à son amusement un peu plus de profondeur. Un peu plus de noirceur, également.

Au rapprochement de la jeune femme, il plissa les yeux. Elle était bien téméraire, pour une créature aussi fragile. Mais cette tendance à jouer ainsi avec la mort était là ce qui faisait le charme des humains, supposa-t-il. Eux possédaient le luxe de mourir de mort naturelle, quoi de plus naturel pour eux que d’en tester les limites ?

- Tu mens, ma chère Léonie. ce qui est très très mal. Du moins, c'est ce que te diraient tes enseignants. Mais fort heureusement pour toi, c’est ce qui assure ta survie aujourd’hui. Tes réponses sont fines, tu es capable de discrétion, et ta répartie peut s’avérer… Utile. Ainsi, et puisque toi et moi nous entendons à merveille, comme tu peux le constater, tu vas accomplir pour moi quelques petites tâches qui, sois-en sûre, ne changeront qu’à peine ton quotidien, intima-t-il d’une voix douce comme s’il lui récitait des mots d’amour.  
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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Ven 2 Avr - 14:14



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,,La politesse parfaite va généralement à l'encontre de la sincérité, alors qu'une certaine maladresse a le mérite d'être spontanée.`` - Léonie Ragnadóttir ft Seigneur Azazel



Réprimant quelques paroles enduites de sarcasme ordinaire, Léonie, prise de compassion envers son interlocuteur, lui avait offert pour simple réponse un haussement de sourcils dédaigneux et un léger sourire narquois, en disant long sur le fin fond de ses pensées. Son habituel calme aurait été entaché si il lui avait fallu donner une réelle réponse, certainement aurait-elle été pleine de condescendance, comme toujours quand il s’agissait de ce cher directeur. Bienheureusement, son inconvenance avait des vertus quand il s’agissait d’hommes malintentionnés et elle en était tout particulièrement fière. Qui avait dit que la docilité était une qualité
Léonie resta muette en jetant quelques coups d’œil au ciel s’assombrissant. Elle hésitait à penser que cela n’annonçait rien de bon et à en croire la mine de l’homme, ses soupçons se concrétisaient. La normalité lui aurait demandé de reculer le plus loin possible du fauteur de troubles, mais sa curiosité pensait autrement.

La demoiselle émit un drôle de bruit, probablement amusé mais demeurant énigmatique. Comme elle l’avait deviné, elle n’avait pas réussi à le berner. Cela aurait été trop simple autrement. En revanche, les dires suivants eurent pour effet de lui faire redresser tête et lui provoquer comme une succession de sillon sur le front, pantoise. Il fallait reconnaître qu’elle s’attendait à pratiquement tout sauf à ça et à l’entendre, il ne plaisantait pas.

-Quand l’on dit que les suppôts de Satan sont de petits plaisantins, je pense n’avoir jamais mesuré à quel échelon.

Laissant échapper quelques rires étouffés tandis que ses doigts tapotaient à fréquence régulière l'un de ses genoux, Léonie réfléchit un moment avant de poser son regard sur l’homme, yeux plissés. Elle cherchait des réponses.

-« Quelques petites tâches ? » Souligne-t-elle

Un demi-sourire aux lèvres mais les sourcils haussés, Léonie arborait sans ménagement l’air le plus incrédule qui soit et ne prit pas la peine de le camoufler.

-À l'ordinaire, lorsque l’on use du mot « petit », l’on cherche simplement à dépassionner ses dires, qui témoignent généralement d’une importance considérable. Chose qui vous va comme un gant, à vous les démons. Laissez-moi donc douter du peu de contrecoup que votre requête apportera à ma vie. Soyez donc honnête et puis comme vous le dites, on s’entend passablement bien vous et moi alors oubliez votre petit vice démoniaque un temps et soyez franc.


Croire en un être qui dérivait droitement du mal était une chose tout aussi facile que de se trancher un doigt. Sûrement l’un des actes les plus absurdes qui soient, par ailleurs. Il était tout de même possible que celui-ci, à court de patience, la contraigne d’une toute autre manière à ces souhaits ce qui serait moins délectable. Très ennuyeux mais Léonie préférait en rire qu’en pleurer.

-Allez, dites m’en plus… Quelles sont ces « petites tâches » ? S’il vous plaît soyez créatif et intrigant. Présentement mon sourcil droit se lève d’intérêt et je n’ai pas envie de le sentir se relâcher aussi promptement que chaque louange débitée par ma personne à votre égard. Allez, faite maintenir ce sourcil monseigneur, prouvez-moi que vous méritez mes éloges.

Des services. Au fond d’elle Léonie se sentait ennuyée. Qu’allait donc-t-il lui demander à faire dans cet orphelinat poussiéreux ? Rien ne lui venait à l’esprit si ce n’était quelques cafardages. Il n’allait pas lui demander cela, si ?


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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Sam 3 Avr - 19:01


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Provoquer l’étonnement de ses interlocuteurs était une activité régulière et habituelle d’Azazel. Le silence de Léonie lui fit comprendre qu’il venait de capter son intérêt et sa curiosité, ce qui le fit arquer un sourcil à son tour. Provoquer une telle surprise était ce qui lui permettait d’accroître son ascendant sur ces pauvres âmes auxquelles il imposait de participer à ce jeu démoniaque qu’il mettait en place à chaque seconde de son existence afin de repousser l’ennui pour quelques instants.

La petite maline. Elle voulait en apprendre davantage, c’était évident. Et pour cela, elle choisissait son effronterie habituelle. Avec la patience et l’air narquois de celui qui se savait victorieux, le démon l’écouta. Il ne le montra pas, mais il fut amusé de la manière dont il s’exprimait et, plus encore, de ce qu’elle exigeait. L’absurdité de ce que ce soit l’humaine qui attende du Nocturne d’être distrayant et intéressant semblait lui échapper, ce qui ne fit que persuader davantage Azazel qu’il faisait là un choix ingénieux.

- Votre curiosité sera votre perte, à vous Enfants du Soleil, intervint-il finalement en lui coupant la parole sur ses derniers mots. Voilà une nouvelle évidence que vous n’aimez rien tant que questionner ce que l’on vous dicte, alors que cela ne vous apporte que rarement du bon…

Il eut un soupir, factice et joueur, durant lequel il ferma les yeux. Lorsqu’il les rouvrit, ce fut pour mieux les plonger dans ceux de la jeune femme. Il lui adressa un sourire plus discret, en coin, avant de reprendre d’une voix douce :

- Tu te contredis, vois-tu. Tu me demandes de ne pas t’ennuyer, et pourtant tu t’intéresses aux détails les plus ennuyants. Mais soit, puisque tu souhaites en savoir davantage sur tes nouvelles fonctions…

Il marqua une pause, le temps pour lui d’apprécier la lueur de curiosité dans le regard juvénile de son interlocutrice. Il pressentait chez elle une forme d’anticipation qui ne manqua pas de ravir les fibres de sadisme de son esprit. Il s’humecta les lèvres avec gourmandise à cette pensée, avant de reprendre :

- Ce que j’attends de toi est… Simple. N’en sois pas offensée, bien sûr, puisque c’est moi qui te le demande. Mais pour en revenir à ce que tu me devras : des Nocturnes séjournent régulièrement dans cet orphelinat, je le sais. Je veux savoir qui vient, à quelle fréquence, et le temps qu’ils gaspillent à s’attarder ici. Je veux également savoir quels résidents s’occupent de quel Nocturne, si certains de tes… Comparses semblent différents après les avoir côtoyés. Pour faire simple : je veux tout savoir de l’activité Nocturne en ce lieu, et tu seras mon regard autant que mon ouïe. Je viendrai régulièrement pour profiter de ce jardin, où nous pourrons aisément nous croiser. Bien sûr, inutile de te préciser qu’il est déconseillé de me mentir. Je le saurai.

Il eut une expression ouvertement sournoise, qui était étonnamment charmeuse également.

- Un véritable jeu d’enfant, en somme.  
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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Mar 6 Avr - 2:59



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,,La politesse parfaite va généralement à l'encontre de la sincérité, alors qu'une certaine maladresse a le mérite d'être spontanée.`` - Léonie Ragnadóttir ft Seigneur Azazel



-Les détails les plus ennuyeux, sont les plus essentiels, monseigneur. Souligne Léonie en balançant doucement ses petites jambes sans détacher son regard de la jolie figure royale qui lui servait de compagnie malgré elle.

Malgré ses beaux sourires et ses éloges, Léonie tint tout particulièrement à lui faire comprendre qu’il ne s’adressait pas à n’importe quelle orpheline écervelée et qui malgré son ennui, savait faire fi de ses désagréments pour préserver le bien-être de sa vie. Jouant avec le tissu de sa robe du bout du doigt  le temps qu’il finisse de parler, elle continua de le fixer avec intérêt mais également avec dédain.
Finalement, l’homme lui fit part de sa requête pour le moins surprenante. Léonie battit des cils en silence, partagée entre le rire et la surprise. Bien sûr qu’elle y avait pensé mais jamais elle n’aurait parié qu’il concernerait les nocturnes et non les orphelins.

-Bien, je reprends. Vous voulez donc que j’espionne vos pairs. C’est assez… Curieux et inhabituel. Jamais encore l’on m’avait demandé de garder un œil sur nocturne de la part d’un confrère mais c’est assez original, je vous l’accorde.

La surprise étant retombée, Léonie se laissa le privilège de pousser un soupir sûrement le plus profond qu’elle n’avait jamais libéré jusqu’à lors, en laissant son regard sur la closerie. Remettant une mèche derrière son oreille, elle considéra le seigneur Azazel en opinant du chef comme acquiesçant ces quelques paroles.

-Très bien. Je ne vois pas de raison suffisamment notable pour refuser. conclut-elle en haussant légèrement les épaules, peu affectée. Du simple cafardage ordinaire à supposer que je me montre consciencieuse, une excuse pour surveiller mes consœurs et mes confrères et pour couronner le tout, une entrevue régulière avec un seigneur lubrique mais qui ne manque pas de charisme. Pourquoi pas ? Et puis, à y réfléchir je n’aurai plus le privilège de m’ennuyer continuellement. C’est un grand service que vous rendez là, le saviez-vous ?

Le regardant plus franchement de son petit air perçant malgré, sa bouche se tordit une fois encore en un sourire pour le moins enjoué bien que demeurant tout de même contrôlé, tandis que ses mains se joignirent d’enthousiasme.

-Mais quand j’y pense. Qu’ai-je à gagner en faisant cela pour vous ? Non pas que notre entente ne noie pas mon cœur sous un flot de bonheur mais c’est que les affaires ne sont pas florissantes en ce moment. Je vous prierai également d’éviter de miser sur la sauvegarde de ma vie mon seigneur, autrement, cela serait routinier. Néanmoins… Si vous avez l’amabilité de me demander ce que je souhaiterais c’est avec le plus grand des plaisirs que je vous quémanderai quelques livres épistolaires et comme je vous connais une bonté sans failles, je vous remercie par avance et vous ferai volontiers une courbette mais je peine à me lever de fatigue. Les inconvénients du métier.

Ou plutôt de la paresse songe-t-elle en détournant un temps le regard, amusée par sa propre personne.


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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Dim 11 Avr - 13:29


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Il était étonnant, pour Azazel, de constater que l’orpheline était… Attentive. Précautionneuse. Prudente, même. De toute évidence, elle méditait quant à la meilleure manière d’assurer sa survie, mais également une certaine forme de confort. Cette volonté de négocier l’amusa. En tant que Seigneur des démons, et pactisant, il était plutôt habitué à ce qu’on le supplie de réaliser les rêves et désirs.

Lorsque finalement elle accepta, le sourire qu’il lui adressa était si large et si éclatant de satisfaction qu’il aurait damné une bonne sœur. C’était d’ailleurs là une idée savoureuse sur laquelle il se promit de s’attarder plus longuement par la suite.

- Tu vois, j’étais certain que nous nous entendrions à merveille. Tu as tout compris, et avec rapidité de plus.

Décidément, Léonie était une jeune fille bien bavarde. Avec la même patience qu’un père aurait eu pour son enfant, il l’écouta résumer leur entrevue et les tâches qu’il lui imposait – en douceur, certes, mais ce n’était là qu’un détail. Au terme de « service », Azazel ne retint plus un rire bref. Il glissa une main sous le menton de l’orpheline, pour mieux l’obliger à affronter son regard aux iris brunes.

- Un grand service, oui. Je suis un Seigneur généreux envers vous autres, enfants du Soleil. Mais à ton tour, tâche de ne pas me décevoir. Le nocturne lubrique que je suis ne s’en remettrait pas et tu n’aimerais pas les conséquences d’un tel émoi.

Sur ces derniers mots, la prise qu’il avait sur son menton se renforça brièvement, pas suffisamment pour que ce soit douloureux, mais assez fermement pour lui faire comprendre qu’il était, pour l’une des rares fois de son existence, sérieux.

En revanche, lorsqu’elle revint sur les avantages qu’elle aurait à y gagner, il la relâcha. Il l’écouta, puis la regarda de longues secondes silencieusement, avant d’éclater de rire. C’était là un rire teinté d’assurance juvénile, qui accentuait son aspect d’éternel adolescent. Finalement, il reprit son sérieux, pour mieux répondre :

- Ne viens-tu pas de répondre à ta propre question ? Tu ne t’ennuieras plus, ce qui est le présent le plus précieux que je puisse te faire, Léonie, sois-en certaine, articula-t-il sèchement.

Lui qui souffrait tant de l’ennui qu’imposait sa propre condition d’immortel et d’éternel insatisfait, il enviait parfois la brièveté de l’existence humaine et plus encore, de ceux qui pensaient bénéficier du luxe de rejeter toute offre bonne à éloigner cet ennui tant redouté. Sur cette pensée, son regard se voila le temps de quelques secondes durant lesquelles il reprit un air sérieux, presque grave.

Enfin, après une inspiration destinée à l’extirper de ses songes trop sérieux, il reporta pleinement son attention sur elle :

- Soit, ma chère petite exigeante. Tu auras tes livres, si je suis satisfait par ton implication. Va, maintenant. Tes tâches ordinaires t’attendent, et il serait fâcheux que Charles me tienne rigueur de la saleté de ses draps.  
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   [Azazel & Léonie] Will you be my eyes and ears? Empty() Sam 17 Avr - 14:16



« Will you be my eyes and ears? »


,,La politesse parfaite va généralement à l'encontre de la sincérité, alors qu'une certaine maladresse a le mérite d'être spontanée.`` - Léonie Ragnadóttir ft Seigneur Azazel



Cet homme était bien étrange. Pourquoi lui relever le menton de la sorte si son regard bleuté ne se détournait déjà pas du sien ? Essayait-il de faire preuve d’une certaine domination ? En un instant, beaucoup de questions lui vinrent par ce drôle de geste demeurant amusant. S'il souhaitait discuter yeux dans les yeux, il n’allait pas être déçu. Détourner le regard . Impossible. Le sien était plutôt joli et surtout, elle ne lui offrirait pas le privilège de témoigner d’une quelconque peur ordinaire. Pour l’amour de Dieu, elle est Léonie tout de même.

-Monsieur sachez que je n’aime pas le travail hâtif, je suis une demoiselle soignée c’est pourquoi même si je ne fais pas forcément pour vous, je saurai faire preuve d’une pointille irréprochable.

Le laissant s’assurer que sa domination naturelle n'avait pas décampé en silence et piailler, elle se contenta de l’écouter d'une oreille peu attentive et l’étudier d’un air illisible, étudiant le comportement de ce seigneur qui se pensait « généreux ». Encore un peu et il mourrait peut-être d’orgueil. Une spéculation contredite par l’origine des sept péchés capitaux, ainsi donc les démons. Une fois de plus, ils avaient encore frappé. Flûte !

Se sortant de sa déception intérieure, elle prêta à nouveau l’oreille à ses dires redevenant enfin intéressants. Un sourire lui échappa malgré sa frimousse sévère. Bien sûr qu’elle aurait ses livres, c’était une certitude. Se levant alors, elle s’épousseta le derrière et remit ses cheveux en place, prise alors d’une certaine confiance comme à son habitude lorsqu’elle savait son désir déjà acquis.

-Puisque c’est comme ça mon seigneur, je vous prie de commencer à acquérir mes livres, car vous comprendrez très rapidement que je suis une travailleuse hors pair, quel que soit le domaine dans lequel l’on me place. Croyez-le ou non mais très prochainement, vous me baiserez la joue de gratitude et d’adoration.


Se penchant pour reprendre son linge trônant sur le côté elle se détourne.

-Bien je retourne à mes occupations. Ne perdez pas trop de temps trop je vous prie, votre immortalité et votre rang vous le permettent bien. À très vite.

S’éloignant de lui sans se retourner et satisfaite, elle se rendit de nouveau au lavoir et s’installa près de ses pairs non sans taire les questions trop intrusives, muette comme une tombe. Frottant le linge avec l’aide de quelques camarades, elle passa en revue leur entretien et commença alors à songer à comment elle espionnerait ces nocturnes de passage.

Personne n’en saurait rien.
En revanche, elle.
Elle saurait tout.

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