Dead Brides RPG
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[Terminé] A slow descent into hell ( feat Dame Ràn)

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   [Terminé] A slow descent into hell ( feat Dame Ràn) Empty() Mar 6 Avr - 1:01

A slow descent into hell
Dame Ràn & Elizabeth

La rosée du matin Enveloppait mes jambes nues. Un froid mordant rodait dehors. La fine jupe usée qui me servait de vêtement ne m’en épargnait guère, et je doutais fortement que le reste de ma tenue et mon châle ai une quelconque utilité face à cette température. Il y avait bien ma redingote qui pouvait faire l’affaire, un cadeau de Baptiste, mais un passage chez la couturière s’imposait pour elle. Les pieds chaussés de mules, faute de moyens, je m’engageais alors dans la rue. Mon carnet sous le bras je m’engageais le long l’avenue.  Le froid mordant m’attaqua rapidement, mais je tâchais de l’ignorer, pensant ainsi au poil qui pouvait me réchauffer chez Katheryn.  Mes pas claquèrent sur le sol et n’avaient que pour écho le claquement caractéristique des dalles froides et singulières de ce quartier.   Un duo de rats avait fini par déserter le cadavre dont ils se repaitraient. En me voyant approcher. Probablement un homme que les nocturnes avaient laissé là. J’accélérais la marche sans pour autant risquer ne serait-ce qu’un regard auprès de l’infortuné. J’avais vu et vécu bien trop d’horreurs pour sourciller et ralentir le pas ne ferait que me desservir. J’étais déjà assez en retard comme ça.  Je traversais la rue, je ne plus guère voir le fiacre qui la remontait à vive allure. Vive, je l’esquivais de justesse, mon calpin glissant de sous mes bras. Je m’empressais alors de le récupérer puis je repris ma route. Mon emploi du temps était simple, j’avais un  “sermon“ à tenir sur la place du quartier des affaires, au marché  puis je devais me rendre chez  Baptiste pour renégocier les termes du contrat.

La place du marché n’était pas si noire de monde en ce mardi matin mais c’était tout de même suffisant. S’il y a bien un élément frappant lorsque l’on arrivait sur cette place c’était l’odeur nauséabonde de charogne en décomposition. Les doigts pinçant mes narines je cherchais d’yeux la provenance de cette senteur insupportable. Mon regard se posa alors sur un jeune couple, pendu. Une pancarte portant le mot “Voleur“ autour du cou. Un signe de croix plus tard je pris place sur une petite caisse que l’on m’avait déposé ici quelques jours plus tôt. Allez Beth ! Inspire, expire. Je m’éclaircissais enfin la voix. “Peuple Anglais !  Ecoutez-tous !  N’en avez-vous pas marre de courber l’échine ?  De trimer là   dans le froid pendant que ces démons mangent dans vos assiettes ? Pendant qu’ils dorment dans vos lits et marchandent vos enfants ? Songez à la Glorieuse révolution ! La manière dont nous avons mis fin à la tyrannie…"

Je marquais alors un temps d’arrêt jaugeant ainsi la foule, s’il y  avait  qui s’éloignèrent rapidement de moi par peur de diverses  conséquences d’autres portèrent  leur intéresse vers où plutôt que sur les étals ou encore cessèrent toute activité marchande pour m’écouter. Heureuse de voir ça , je serrais au fond de ma poche le chapelet offert par ma mère douze ans plus tôt. “Mais enfin ne voyez-vous pas ?! L’enfer est là ! Tout autour de nous.  D’aucuns disent que c’est parce que nous avons bien trop péché que ces créatures infestent nos rues et dictent notre ligne de conduite. Je ne le crois pas, nous ne nous laisserons pas faire ! Chacun des nôtres réduit en esclavage ou exécuté se devra d’être payé par le prix du sang. Aujourd’hui vous devez de nouveau prendre les armes, non pas contre la tyrannie et l’oppression ou encore la persécution… Mais contre l’anéantissement de notre espèce. Ces créatures se sont manifestées…avec la prétention de nous assujettir !  J’ai une meilleure idée. Arrachons-leur quelque chose !? Leur vie pour y gagner notre liberté !"
 



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   [Terminé] A slow descent into hell ( feat Dame Ràn) Empty() Dim 11 Avr - 15:27


A slow descent into Hell
Elizabeth & Rán ▬ "Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ? Dis, connais-tu l'irrémissible ? Connais-tu le Remords, aux traits empoisonnés, À qui notre coeur sert de cible ?"


Il était assez rare que la Dame des sorcières ne se rende dans les quartiers populaires de l’ancienne capitale anglaise. Londres, quelques années plus tôt encore considérée comme le centre névralgique d’un empire colonial imposant, était désormais l’une des deux capitales du Royaume Infernal d’Achéron. Elle était la capitale militaire et financière alors que Paris centralisait la culture et les strates mondaines. Chacun des deux démons royaux y siégeait donc en s’adonnant à ce qu’il maîtrisait le mieux. 



Gearalt trompait son ennui en créant de nouveaux impôts et des conflits entre États alors que Drusilla commandait de nouvelles oeuvres macabres et recevait la noblesse Achéronnaise lors de grands bals costumés.



C’était en partie pour cette différence de gestion que la sorcière préférait Londres. Gearalt était, certes, un souverain tyrannique et cruel -stupide même de cette idiotie unique que seuls connaissent les hommes à qui l’on donne trop de pouvoir pour leur intellect limité par la testostérone- mais il n’exigeait de son peuple Nocturne qu’une implication mondaine moindre. Votre à Paris imposait aux Nocturnes de se soumettre continuellement à l’oeil sombre et suspicieux de la Reine Drusilla ; et de son fils. 



Ce n’était assurément pas un rythme de vie qui lui aurait convenu. 

La sorcière avait donc élu domicile dans une mystérieuse demeure du Yorkshire, perdue au coeur de la forêt. Il lui arrivait cependant souvent de rejoindre les bordes de la Tamise où elle se fournissait en vin et en esclaves. De plus, la capitale hébergeait sa seule et véritable amie ; à qui elle rendait visite justement le jour-même.

Bien que Cassiopeia, selon son habituel goût pour le clinquant, n’ait décidé d’occuper le Théâtre Royal et ses sous-terrains, la sorcière avait décidé de faire un détour par les quartiers plus populaires pour lui trouver un humain au sang fruité. Rán était une viking bien élevée et ne visitait jamais un ami en arrivant les mains vides. Aussi, elle passa par le marché du quartier des affaires, persuadée d’y trouver une jeune prostituée dont les désillusions se marieraient parfaitement avec les fraises qu’elle apportait avec elle. 





La soirée s’annonçait sympathique, Cassiopeia et elle boiraient jusqu’à se confier les aléas catastrophiques de leur vie sentimentale et finiraient, invariablement, par s’endormir l’une contre l’autre en jurant de tuer leurs ennemis dans un ouragan de sang. Peut-être s’égareraient-elle à échanger un ou deux baisers comme elles le faisaient parfois dans des sursauts de tendresse qui ne manquaient jamais de ragaillardir l’énergie vitale de la sorcière pour les mois à venir. 


Accompagnée de deux sorcières du feu qu’elle venait d’accueillir au sein de son imposant coven, la dame des sorcières pénétra sur la place du marché. Leur arrivée fit taire bon nombre des commerçants. Les deux sorcières du feu, harnachées dans une tenue de guerrière nordique impressionnante, semblaient protéger leur Dame avec ferveur. La simple vision des peintures rituelles qui maculaient leur beau visage jeune était dérangeante aux profanes. 




Aussitôt, une voix perçante malmena son tympan. Elle arqua un sourcil et s’en approcha. Dans un silence qui mit mal à l’aise l’assemblée, elle observa longuement la jeune humaine qui se donnait ainsi en spectacle. Après quelques minutes, elle sourit d’une bien énigmatique manière et s’adressa à ses deux dames de compagnie :

« Emparez-vous de cette petite idiote. Cassiopeia adore les idéologies faiblardes, ça a paraît-il un goût de sucreries. » 

 

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   [Terminé] A slow descent into hell ( feat Dame Ràn) Empty() Lun 12 Avr - 3:19

A slow descent into hell
Dame Ràn & Elizabeth

Le froid glaçant pouvait réveiller un mort. Il me serait bien aisé de pouvoir  me réchauffer auprès de Katheryn , au lieu de cela je me tenais là , debout sur cette estrade. Il fallait bien que des gens se battent pour faire bouger les choses. D’aucuns prenaient leurs armes pour s’exprimer sur un champ de bataille. D’autres appelaient à la violence et à la contestation…j’étais l’une d’elles. La place du marché étaient un choix symbolique. C’était ici que les premières exécutions eurent lieu , où la tyrannie   avait commencé à s’installer. L'endroit semblait animé. Je risquai à nouveau un regard vers le couple qui se dandinait au bout de leur corde. Une grimace de dégout mêlée à de la tristesse pouvait se lire sur mon visage. J’espérais réellement que qu’ils n’eurent pas d'enfant. Imaginer un gosse subir la même douleur que j’ai pu avoir à la perte de mes parents me fit frémir. Bande de monstres ! Mes jambes tremblaient sous les assauts incessants de ce froid. Si un nocturne passait par ici et me voyait  haranguer les foules de la sorte , il était clair que je finirais le restant de ma journée en cellule et ma vie a l’extrémité d’un pieu sur cette même place. Au fond je connaissais les risques, je les connaissais que trop bien même. Après une courte pause je repris aussitôt.

« Voulez-vous vraiment votre liberté ?  Le prix à payer sera celui du sang. L’Histoire n’est qu’une question de sacrifice et de choix…L’Humanité se doit de vivre   au détriment des créatures que l’on appelle Nocturnes… Et si nous inversions les rôles ?  Si nous reprenions de nouveaux la tête de notre royaume et fusions de ces créatures nos esclaves ?  Qui n’a jamais rêvé d’un bucher pour y réduire à néant toutes ces sorcières qui pullulent dans notre ville ? ».

La foule m’écoutait à en croire le visage et les regards braqué sur la jeune révolutionnaire que j’étais. Bien évident certains reculaient ou se désintéressaient complétement de mes dires, surement par peur des représailles. J’appelais à une prise d’arme collective. Sorcières et vampires ne sont pas immortels. Avec la force de dieu et l’action de tout un peuple il devait forcément y avoir un moyen de prendre l’avantage. Nos armes avaient été saisies par les nocturnes. La caste de la défense avait bien  joué son rôle. Si bon nombres de matériels avait été détruit il en restait largement assez, mais il devait être foncièrement bien gardé…Mais pas inaccessible.

« Ressaisissais vous : L’arsenal de Tower Hill n’est qu’à quelques pas d’ici…  Des mousquets   vous y attendent…  Emparez-vous-en et montrons-leur ce qu’il advient lorsque colère et haine  motivent nos agissements. Seuls la poudre et le sang aura raison de tous nos maux et avec… nous aurons l’espoir d’une liberté nouvelle… Je… »

Mon regard se porta alors sur une femme que je ne connaissais que trop bien. Cette chevelure blonde, elle m’était bien trop familière pour que je ne puisse la reconnaitre. C’était cette sorcière, aux premières loges lorsque ces créatures avaient fini par pendre ma propre mère. Elle ici ?!  Tout ce n’augurait rien de bon. Elle voulait me mettre aux arrêts visiblement. Ces deux comparses s’approchèrent dangereusement, l’une à ma droite, l’autre à ma gauche.  Sans plus attendre je balançais mon calepin dans al premier direction venu avant de sauter de ma caisse pour enfin mettre pied à terre. Je connaissais bien el quartier et je savais que non loin e là se trouvait une ruelle rongée par la pauvreté et la mendicité et des hommes prêt à tout pour chercher des noises aux nocturnes. Attirer les trois garces là-bas reviendrait à les amener droit vers un coupe-gorge. Un sourire mesquin sur el lèvre je m’engageais alors dans une petite ruelle, espérant que mes mules allaient être suffisamment confortables pour ma fuite. D’un geste vif et contrôlé je m’emparais aussitôt de ma dague, un cadeau de mon frère. De toute manière si j’étais capturé… je ne m’en sortirais guère vivante alors si je devais m’en servir…je n’hésiterais pas le moins du monde. La main crispée sur la garde de ma dague, l’autre tenant fermement mon jupon de l’autre je m’engageais à grandes foulées toujours plus profondément dans le quartier.                

 



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   [Terminé] A slow descent into hell ( feat Dame Ràn) Empty() Lun 12 Avr - 15:44


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 En voyant la jeune apprentie révolutionnaire sauter de son estrade de fortune, la sorcière leva les yeux en l’air si fort qu’elle eut l’impression de voir l’intérieur de sa boîte crânienne. Il en était toujours ainsi des humains de basse extraction -et par là elle ne parlait pas des titres nobiliaires dont elle se fichait comme d’une messe de Pâques mais plutôt de pureté de coeur- cela devenait lassant.

En bientôt neuf siècles d’existence et de magie, la sorcière avait été confrontée à ce genre de situations un si grand nombre de fois que l’espoir idiot qui animait certains êtres humains ne la touchait même plus. Les deux sorcières du feu qui l’accompagnaient, jeunes encore et pourtant déjà lasses, se tournèrent vers elle, la mine indécise. Rán leur fit signe de suivre la fuyarde, d’un geste las de la main.

Ennuyée, elle s’adossa à un étal et y prit une pomme verte qu’elle croqua avec gourmandise. Le marchand, loin de se répandre dans les louanges terrorisées auxquelles elle était habituée lorsqu’elle se permettait de pareilles choses, poussa vers elle un panier de pommes rougeâtres et splendides, lui en vantant le sucre. Dans un réel sourire, la sorcière en piocha une qu’elle glissa dans l’une des poches dissimulées entre les pans de sa robe.

Rapides et souples, les deux guerrières parvinrent sans difficulté à se frayer un passage jusqu’à la ruelle. Le geste de la main que leur avait fait leur Dame était sans appel : « Ramenez-la, qu’importe les badauds qu’il faudra assassiner pour cela. » Aussi, arrivées dans la ruelle, les deux sorcières la débusquèrent jusqu’à un sombre cul-de-sac.

Bien sûr, si elles avaient été de faibles petites démones ou encore de fragiles et pâles vampires, elles auraient eu peur de ce qui s’imposa pourtant à elles comme une évidence. Au prix d’un effort important, elles matérialisèrent de gigantesques boules de feu, hautes comme un homme, qui allèrent lécher les habitations qui longeaient la ruelle. Aussitôt, les familles apeurées quittèrent leurs masures pour rejoindre la place du marché. Ne restaient au fond du cul-de-sac que la jeune révolutionnaire et les bandits habituels qui, comment chacun sait, font toujours leur nid au sein des rues trop sombres.

À une distance raisonnable, toujours appuyée contre l’étal, Rán contemplait le feu qui commençait à envahir les demeures humaines. Elle aurait pu, évidemment, se laisser aller à la faiblesse d’un discours. Elle aurait pu avertir le peuple avoisinant que c’était là le juste châtiment que méritaient des humains tolérants envers les idées révolutionnaires. Mais la dame des sorcières n’avait pas de temps à perdre en de vaines paroles qui trop souvent déshonorent le silence. La menace était là, comprise, efficace, terrible. Ils n’avaient qu’à observer et se taire.

Rejetant la tête en arrière, presqu’amusée, elle souffla au marchand :

« Jouons marchand, si elle me supplie de lui épargner les flammes, je te nomme Grand Fournisseur Fruitier de Dame Rán ; si elle se laisse mourir par le feu, je viendrai besogner ta femme à ta place cette nuit. »

Le marchand sembla hésiter quelques secondes et opina du chef. Rán sourit à nouveau ; elle ne s’ennuyait plus.

 

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   [Terminé] A slow descent into hell ( feat Dame Ràn) Empty() Mar 13 Avr - 16:05

A slow descent into hell
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L  a vue de cette Dame à la chevelure dorée n’augurait certainement rien de bon. Je l’avais déjà croisé deux fois la première c’était lors de l’exécution de ma mère, la, curieusement elle ne semblait guère loin loirs de l’arrestation de Sthephenson.  Une chose était sûre, c’est que si elle était là , j’allais avoir de gros soucis. J’avais déserté cette petite caisse qui me servait d’estrade avec une grande souplesse. Je n’en étais clairement pas à mon coup d’essai. Il y a quelques mois j’avais frôlé de peu mon arrestation. Par chance mes poursuivants n’étaient que des mortels de la caste de la défense. J’ai pu rapidement leur fausser compagnie.

Cette fois-ci, il s’agissait de nocturnes que j’avais sur mes talons, la partie s’avérait bien évidement perdue.  Je m’étais engagé dans cette ruelle, prenant soin d’écarter le linge que les habitants faisant pendre dur leur corde. Les mauvaises odeurs de ce quartier vétuste chatouillaient mes narines, mais je n’avais guère le choix. Je pouvais entendre le bruit des pas des deux sorcières à ma suite, les entendre fulminer d’ici. La main toujours crispée sur cette dague, je profitais du fait que la foule s’agglutinait sur les sorcières pour tourner dans une ruelle perpendiculaire.  J’entrepris alors de passer par une fenêtre menant à l’arrière-boutique  que je ne connaissais que trop bien.

Je m’étais caché derrière une caisse, de la fenêtre par laquelle je venais de passer je pouvais voir la rue. Il n’y avait plus qu’à attende, peut être renoncerait-elle à cette poursuite. Je restais là , assise sur le sol de latte, recroquevillée sur moi-même. Ma main serrait les boules de mon chapelet et je m’en remettais alors à mon seul guide. Je serais en train de mentir si je disais que je n’étais pas apeurée. L’adrénaline, l’effroi des sensations tellement connues et ressenties par le temps qui court.

Une odeur de bois brulé et des cris de terreurs me tirèrent de mes profonds instants de réflexion. Que se passait-il ?  Je quittais ma cachette en prenant soin de faire le minimum de bruit possible, passant ainsi ma tête à travers la fenêtre. Des flammes et de la fumée se dévoilèrent alors à mes yeux. Quelle bande de garces !   Elles préféraient raser l’endroit plutôt que de faire preuve de méthode.  Les cris de terreurs que j’entendais me faisaient froid du dos. Tout ce chaos en l’espace de quelques instants.

Je quittais alors l’arrière-boutique de la même manière que lorsque j’étais entré. Les flammes menaçaient la ruelle par laquelle j’étais venu. Si l’idée de déserter le quartier et me faire passer pour morte s’avérait être une bonne idée je ne pouvais pas faire ça. Cela reviendrait au district entier réduit en cendre et des innocents périront. Ce serait lâche de ma part.   Tout cela par ma faute. Il fallait que cela cesse.  Une petite détonation retentissait, les flammes avaient déjà gagné l’échoppe d’huile de baleine.

C’en était trop, je m’élançais alors dans une nouvelle ruelle menant elle aussi sur la place du marché. Je connaissais l’endroit comme ma poche, j’allais débouler    non loin de la sorcière, dans son dos plus exactement. J’avançais, les gens m’observaient. J’avais les mains en signe de reddition. J’identifiais rapidement la silhouette blonde de dos. Eh !!! Je suis là !“ J’avançais vers elle d’encore quelque pas. Ses deux comparses s’empressèrent de me saisir chacune un poignet.

“Je me rends ! C’est moi que tu voulais ! S’il te plait épargnes leur vie et leur possession de tes flammes…Ils n"y sont pour rien dans cette histoire ! C’était moi qui avais choisi cet endroit…“

Par sadisme une des sorcières me fit mal, je la dévisageais du regard avant de voir parmi la foule le visage si familier de Kathryn. Furtivement, d’un simple geste du regard je lui demandais de rester en dehors de ça. Mon intérêt se porta de nouveau sur la sorcière. Je suis l’entière fautive“.
La révolution avait besoin de martyrs, de modèles à suivre. Et je fus l’un d’eux.  
           

 



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   [Terminé] A slow descent into hell ( feat Dame Ràn) Empty() Mar 13 Avr - 17:33


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Elizabeth & Rán ▬ "Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ? Dis, connais-tu l'irrémissible ? Connais-tu le Remords, aux traits empoisonnés, À qui notre coeur sert de cible ?"


Lorsque le visage rougi par la course de la jeune révolutionnaire s’imposa à nouveau à la vue de tous, la sorcière arqua un sourcil. En presque neuf siècles d’existence, Rán avait assisté à bien des arrestations. Certaines étaient tragiques, d’autres comiques, presque toutes étaient décevantes. Pourtant, c’était là la première qui lui donne autant envie de s’isoler sur une île norvégiennes inhospitalière où seuls les cormorans lui imposeraient leur conversation limitée. 



Elle cligna des yeux et considéra la jeune femme d’une oeil dégoûté alors que ses deux compagnes s’emparaient d’elle.
La foule même semblait quelque peu embêtée par cette démonstration de courage bien tardive qui n’empêchait pas les demeures alentours de brûler comme du petit bois.

Se tournant avec dédain, Rán s’adressa au commerçant qu’elle trouvait pour le moins sympathique.



« Nous avons perdu tous les deux très cher, voici un compromis qui récompensera la qualité de vos pommes et consolera ton coeur d’être représenté par de si pitoyables soit-disant rebelles. »

Du bout de sa semelle de cuir, elle creusa légèrement le sol. Elle y fit tomber le trognon qu’elle venait de déguster et le recouvrit de la terre meuble du marché. La foule l’observait en silence, malgré le brasier qui échauffait la place sans discontinuer.

Contre toutes les règles de la bienséance, la sorcière cracha sur le petit tas de terre. Aussitôt, un pommier de taille impressionnante sortit de terre et fleurit. Des exclamations se firent entendre ; c’était là une bien jolie magie. 

La sorcière cueillit l’une des fleurs de pommier et la glissa dans la main du commerçant.



« Fais infuser ces fleurs dans de l’eau chaude, sous la lune, lorsqu’elle est pleine, et laisse ton épouse boire l’infusat. Tu seras alors certain qu’elle n’acceptera personne dans sa couche jusqu’à la prochaine pleine lune. »

À ces mots, la foule se massa contre l’étal du vendeur de pommes, oubliant bien vite le feu et le sacrifice de la jeune femme, tous voulaient se prémunir de la possible infidélité de leur moitié. Bien que les trouvant misérables, la sorcière offrit un clin d’oeil au marchand qu’elle venait de rendre bien riche. 

Elle contourna les humains et se tourna enfin vers Elizabeth. Dans un soupir las, elle s’approcha et l’inspecta. Pour sûr, il ne s’agissait pas des proies de qu’elle  avait l’habitude de ramener à son amie vampire ; mais elle ferait sans doute l’affaire, le temps d’un goûter.

« Fais moi le plaisir de te taire, humaine, ou je te coupe la langue. Ce qui serait dommage, Cassiopeia et moi adorons discourir sur un fond d’agonie. Tenez-la et rendons-nous au Théâtre où elle vit. »

Sans un regard supplémentaire, elle lui offrit la contemplation de son dos et marcha vers le Théâtre.

 

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   [Terminé] A slow descent into hell ( feat Dame Ràn) Empty() Mar 13 Avr - 19:32

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Des dizaine et dizaines d’yeux m’observaient. Il était clair que je devais faire pâle figure maintenue de la sorte. Je risquais un nouveau regard vers Katheryn. “Ne fais pas l’idiote reste en dehors de ça“ pensais-je tout bas. Une des sorcières s’appliquait à maintenir une pression fort désagréable sur le scaphoïde. Je grognais, ce qui la faisait véritablement sourire. Mon regard se noyait dans le brasier ardent qui avait déjà gagné le bâtiment principal. Ce chaos ambiant, si j’avais choisi un autre endroit, peut-être aurai-je pu l’éviter Les deux sorcières enchantèrent des vannes. Elles pouvaient dire ce  que bon leur semble, je n’en avais cure.

“Elle venait de parler de Salem non ? Et si on se servait d’elle pour une reconstitution ?“  Cette question me fit rire,. La sorcière me saisisse fermement la nuque comme pour m’intimer le silence, je lui adressai un regard…Quel pouvait aisément qualifier d dédaigneux.  “Je viens d’avoir une meilleure idée… e si tu te palucherais plutôt sur ton balai ? “ Sa comparse éclata de rire. Je savais qu’il s’agissait de mon arrestation, tous les Sackville étaient passés par là, ce n’était qu’une question de temps avant que mon tour puisse suivre.  Mon regard se porta alors sur la sorcière aux cheveux d’or. Comment pouvait-elle rester aussi impassible devant ce brasier, elle restait plantée là à échanger des dires avec  un marchand qui demandais juste  à faire du commerce voir même carrière. Si j’vis eu plus de temps pour préparer ce jour j’aurais peut-être pu penser à en toucher deux mots auprès de Mathys. Ses rebelles armés auraient pu se dissimuler et m’être utile. Trois sorcières d’abattues, ça aurait fait un sacré tableau de chasse pour ce début d’année.  La Dame au cheveu doré était manifestement en train de préparer une sorte de charme.  Un paumier se mit à pousser sans raison apparente. Les lois même de la nature venaient d’être bafouées.

La présentation du sort me fit froncer les sourcils, mais ce qui était plus accablant encore c’était de voir le flot de personnes   intéressées par ses balivernes.  Rapidement un réel attroupement se formait  devant l’étal du marchand , certains examinaient le pommier  touchant ainsi  branches et feuilles.  Je repris soudainement la parole. “Ne l’écoutez pas !!!  Ses paroles sont du poison !  Tout ce qui sort de sa bouche est aussi nocif que…“ Un coup dans l’estomac me stoppa net, une des sorcières venait de me rappeler brutalement à l’ordre. Le souffle coupé, une grimace de douleur pouvait se lire dans mon visage. Je ne pipais mot, le temps de reprendre ma respiration. J’étais debout, courbée, maintenue par  deux chiens de gardes visiblement. La Dame aux cheveux d’or contourna alors la foule avant de me rejoindre. Elle quémandait le silence. Comme on se retrouve hein ? Tu ne te souviens aps ? Le 6 juillet  1796 ? Rue d’Hepton Church ?   Tu étais là quand vous l’avez pendue !“ Le visage hargneux , j’étais fermement maintenu  par  les deux comparses tandis que   la Dame me montrait son dos .  Je fus foncièrement trainée au sol, mes pieds raclant sur le parterre pavé. Les deux sorcières ne ménagèrent guère leur force , a-t-elle point que j’en perdis une mule.                      


 



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   [Terminé] A slow descent into hell ( feat Dame Ràn) Empty() Mar 13 Avr - 20:09


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Elizabeth & Rán ▬ "Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ? Dis, connais-tu l'irrémissible ? Connais-tu le Remords, aux traits empoisonnés, À qui notre coeur sert de cible ?"

La sorcière bénéficiait d’un certain calme ; c’était là une qualité non négligeable lorsqu’on gérait un coven aussi imposant que le sien. Aussi, elle savait faire preuve de patience et n’avait que très rarement des désirs de violence face aux emportements stupides liés à la jeunesse.

Lorsque la future prisonnière osa s’adresser à elle sur un ton qui mettait en doute l’éducation dont elle se targuait, la Dame des sorcières soupira, réellement lasse. Elle s’arrêta, se tourna, et fit face à la petite impertinente.

« Une pendaison ? Mais très chère, j’assiste à des dizaines de pendaisons par mois. Les suppliciés me divertissent et sont oubliés la seconde d’après. Vous n’êtes rien, pour moi. À peine plus qu’une fourmi que j’écraserai de mon doigt pour passer le temps. »

Elle avait dit ces mots en faisant preuve d’un dégoût évident. Tout, dans cette insolence idiote, lui répugnait. Elle grimaça et sortit d’un pan de sa robe un petit surin. Elle se pencha et, d’un geste doux, découpa une lanière de cuir, couverte de boue, qui maintenait la chausse d’une de ses comparses. Elle s’en excusa auprès d’elle d’un regard complice et la tendit à l’une des sorcières qui sut aussitôt quoi en faire.

Quelques secondes plus tard à peine, la jeune révolutionnaire était bâillonnée. La courroie de cuir sale lui obstruait la bouche ce qui fut d’un grand réconfort pour les oreilles chastes de la sorcière.

« Puisqu’il vous est difficile de vous taire, je vous y aide. Nous nous occuperons de régler cela une fois arrivée chez mon amie. Sinna, si elle n’avance pas assez vite, n’hésitez pas à tirer un peu plus sur cette immonde chevelure. » ordonna-t-elle en soupirant.

Enfin tranquille, la Dame des sorcières reprit la route qui la séparait du Théâtre. Elle était particulièrement pressée d’offrir à son amie la possibilité de jouer quelques heures ou quelques minutes avec une jeune révolutionnaire. Cela lui épargnerait peut-être une discussion pénible où la splendide vampire ne pourrait s’empêcher de la sermonner sur ses échanges trop réguliers avec un démon pénible.

 

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