Célébrons Halloween #1 - Baba Yaga

HISTOIRE ▬ Nous souhaitons laisser libre cours à votre propre interprétation achéronnaise de la Baba Yaga, aussi nous vous proposons ici quelques rappels de l'unité du personnage littéraire et les grandes lignes biographiques de ce que nous aimerions voir ici. N'hésitez pas à nous avertir des changements que vous souhaiteriez opérer.
Dans la culture littéraire russe : Baba Yaga est une figure de la mythologie slave : elle apparaît dans de nombreux contes russes et polonais. On la représente souvent comme une sorcière vivant dans une maison sans fenêtre, dans les tréfonds de la forêt. C'est une solitaire. Cette maison est perchée sur des pattes de poulet, ce qui lui permet de tourner et de se déplacer. La clôture qui entoure son logis est faite d'ossements humains, et des crânes lui servent d'éclairage. Son portail est fermé avec des mains, et une bouche pleine de dents acérées sert de cadenas. On est clairement sur une Valérie Damidot incomprise de la Sibérie.
Dans les versions originales du conte, elle ne porte jamais de foulard, ce qui était autrefois considéré comme scandaleux par les paysans russes, on peut en déduire un caractère provocateur et indépendant qu'il serait intéressant de rétablir dans la construction du personnage.
Une des jambes de Baba Yaga est entièrement en os, sans chair, et elle se déplace en volant dans un mortier magique tout en s'aidant de son balai comme d'une pagaie. Ces détails folkloriques peuvent être réutilisés, modifiés, atténués ou oubliés. Si elle préfère un bon Nimbus 2000, y a pas de problème.
Dans la plupart de ces contes, elle est représentée comme une vieille femme affreuse et cruelle, une ogresse qui mange des êtres humains, surtout des enfants - c'est plus tendre avec une sauce aux cèpes. Ainsi, dans un conte bien connu des enfants russes, elle envoie des oies -on a les sbires qu'on mérite, hein- enlever un petit garçon. Baba Yaga veut le manger, mais sa sœur arrive à temps et le sauve, aidée par un pommier, un fourneau et une rivière -on a les potes qu'on mérite, aussi.
Plus rarement, dans d’autres récits, Baba Yaga aide le héros, en général un jeune homme fort et beau -à deux doigts de twerker, la Baba- en lui donnant des conseils et en lui offrant son hospitalité et parfois des objets aux pouvoirs magiques. Il est précisé dans de nombreux contes qu'elle peut changer de forme et apparaître sous ses traits de jeune fille, d'où son allure princesse délicate après huit décennies à bouffer des gosses.

Ébauche biographique de ce prédéfini : Voici les quelques points que nous aimerions voir respectés dans votre personnage.
- Baba Yaga est une sorcière relativement jeune (moins d'un siècle).
- Elle vient d'arriver en Achéron pour répondre à l'appel de Dame Rán, qu'elle estime, et qui enjoint toutes les sorcières à se rejoindre dans le délicat et fleuri Royaume du Diable.
- Si elle ne manque pas de sensibilité artistique et magique, elle reste une sorcière cruelle. On est plus sur Grimhilde que sur Luna Lovegood.
- Son plat préféré reste le gigot de CE2.
- Son arrivée nouvelle en Achéron doit permettre d'exposer un point de vue extérieur sur ce qui peut être considéré comme une utopie tentante chez les Nocturnes étrangers.
- Elle est très douée en potions, philtres et onguents.

Note : Doit-on dire "La Baba Yaga" ou "Baba Yaga" ? Dans la mesure où les langues slaves n’ont pas d’article, l’une et l’autre dénomination sont recevables -d'où les deux utilisations dans cette fiche. Cependant le terme russe baba n’est pas un prénom, mais un nom commun signifiant globalement "la femme du peuple, la paysanne". L’étymologie, de son côté, pourrait faire remonter l’appellation à la "femme Serpent" ;  vous pouvez aussi vous en inspirer pour la création du personnage.