Dead Brides RPG
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(terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux.

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Ven 14 Mai - 13:40

Black as night, black as coal...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Désirs tempêtueux. »Un rictus de défi ornait les lèvres de la démone. Elle était curieuse de connaître la suite de leur aventure d’un soir. Bien entendu, elle ne s’étonna pas de la rancune qui lui faisait face. Ainsi donc, c’était ce même regard qu’elle offrait parfois au Seigneur des démons. Voilà qui était intéressant. Il lui faudrait rectifier ce petit débordement trop expressif et bien heureux pour le détenteur de son cœur. Puis la vision changea. Joséphine avait perdu son beau contrôle, chose qui plut considérablement à la chroniqueuse.

- Ne parle pas de ce que tu ignores, trésor,
souffla la démone sur un petit ton narquois. Pour connaître le prix à payer, il faut le vivre.

Le tutoiement, ici, n’était en rien irrespectueux, ni même une marque de l’intimité passée. Il était venu naturellement, comme on mettait en garde un enfant sur les propos qu’il pouvait tenir, avec patience et calme. L’amertume qu’elle percevait était on ne peut plus légitime et prévisible. Toutefois, Joséphine était loin du compte. Le prix qu’elle venait de payer n’était rien face à ce qu’ils pouvaient imposer. Mary s’était montrée sage et raisonnable, ce qui aurait été perçu comme un affront pour certains démons. Mieux encore, Joséphine pouvait désormais réclamer un dû, sans avoir eu à signer de pacte. D’autres auraient rêvé de cette opportunité.

Un court instant, Mary déposa son regard sur la poitrine de la jeune prostituée qui se soulevait avec de moins en moins d’irrégularité. Cherchait-elle à dissimuler sa colère ? Curieuse de connaître l’ampleur de son désarroi et surtout ses conséquences dans l’intimité, la démone demeura à l’écoute des complaintes silencieuses. Lorsque l’enfant formula son premier souhait, elle jeta un regard bref autour d’eux, cherchant silencieusement la maquerelle. Spectatrice du baiser sulfureux qu’elles venaient d’échanger, elle s’était éloignée, quelque peu rassurée. Elle attendait désormais que les charmes de son joyau opèrent pleinement. Mary percevait l’agitation de ses doigts. Madame Louison s’impatientait tant elle craignait l’humeur lunatique des démons. Et elle avait hautement raison.

Avant de céder à la demande de Joséphine, la démone approcha ses lèvres pour embrasser les différents impacts laissés par les larmes sur leur passage. Mary les fit disparaître par sa chaleur et réchauffa de son souffle les pommettes de celle dont le trouble était encore perceptible. Puis elle se leva et attrapa ses effets de romancière avant de finalement tendre sa main vers l’adorable. Une fois à sa hauteur, un bras faussement possessif vint s’enrouler autour de sa taille. Mary ramena sa victime contre elle sous l’air ravi de la maquerelle à laquelle pourtant elle n’adressa qu’un regard discret.

Le couloir s’étalait à perte de vue. Ses lumières étaient tamisées, éclairant tout juste les nombreuses portes à disposition de la clientèle. Elle ne les avait que rarement visitées. Consciente de la température aussi incandescente qu’indécente de sa peau, la démone déambulait avec une idée bien précise en tête. Sa main se posa alors sur une des poignées. Aussitôt elle perçut la magie que recélait la pièce. L’ombre d’un rictus amusé glissa sur ses lèvres.

La pièce, intime par son manque de largeur, était éclairée par différentes chandelles peu communes. Leurs flammes oscillaient entre le bleu de la nuit et l’ocre. Sur les murs pourpres, trônaient fièrement des tableaux de la Renaissance représentant des nus de Vénus. La chambre à thème s’inspirait de l’Antiquité et plus précisément du triclinium romain. Au centre de la pièce, trois lits de banquets entouraient ce qui aurait dû être une table recouverte de mets. A la place de la table cependant, un bassin gisait, entouré par la pierre. L’air frais qui s’en dégageait ne laissait aucun doute sur la température de l’eau qui y régnait paisiblement. Voilà qui rafraîchirait les émois de l’enfant. Pour remplacer le banquet enfin, trois petites tables étaient disposées entre les lits. Sur la première demeurait une coupole remplie de fruits. Sur la seconde, différentes bouteilles entourées de coupes étaient à disposition. Enfin, sur la troisième, les attendaient divers objets susceptibles d’égayer ou d’assombrir leurs désirs.

- Voilà qui devrait suffisamment sauver vos apparences, déclara doucement Mary en relâchant enfin la jeune prostituée.

Mais avant qu’elle ne lui échappe complètement, Mary retint son poignet pour venir glisser son pouce brûlant contre ses lèvres.

- Vous vous plaignez d’un certain prix, n’est-ce pas ? Que ces lèvres silencieuses et qui ont pourtant tant à dire me révèlent leur prix, peut-être alors y consentirai-je pour consoler l’immensité de votre désespoir.


Ses mains la libèrent alors brusquement tandis qu’un petit sourire de défi insolent s’épanouissait sur ses lèvres.

- Vous devriez vous baigner.  

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Ven 14 Mai - 15:25


Désirs tempêtueux.
Mary & Joséphine
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De toute évidence, la jeune humaine n’était pas la seule à fausser ses réactions et agissements. L’étreinte possessive de la démone autour de sa taille était factice, uniquement destinée aux yeux de Madame Louison dont l’inspection discrète devenait pesante. Peu désireuse de contrarier les deux Nocturnes, Joséphine se laissa donc faire et suivit docilement l’anglaise.

Fort heureusement pour ses nerfs, le trajet jusqu’à la chambre fut silencieux. C’était une pause pour laquelle elle fut reconnaissante. Lorsque Mary fit son choix, elle fronça discrètement les sourcils. La chambre était superbe. Les flammes, plus particulièrement, retinrent son attention. Elle se perdit dans la contemplation de ces couleurs peu communes le temps de quelques secondes, avant de laisser son regard admirer les nus accrochés aux murs.

La voix de la romancière l’extirpa de ses pensées. La perte de contact également. Dans un réflexe, elle voulut s’écarter, mais la main de la démone fut trop rapide pour elle. D’abord farouche, elle lui adressa un regard sombre qui perdit de sa défiance pour laisser place à l’amusement suite aux mots choisis par cette mystérieuse cliente.
Les lèvres de Joséphine savaient être très éloquentes lorsqu’il s’agissait de délivrer des informations qui auraient dû rester confidentielles à la propriétaire des lieux.

Déterminée à ne pas se laisser prendre au piège une nouvelle fois, la prostituée choisit d’adopter son habituel masque d’insolente indifférence :

- Selon Madame Louison, le seul prix pour votre séjour ici est votre satisfaction. Ce qui est un véritable exploit… La pauvre doit sincèrement redouter ce que vous pourriez écrire sur le Palais. Mais si vous vous sentez d’humeur particulièrement généreuse… Les bijoux ont ma préférence.

Elle lui adressa alors un sourire enjôleur, quoique légèrement trop froid, qui se figea sous la suggestion de son interlocutrice. Le défi qu’elle percevait dans l’attitude de la brune lui fit arquer un sourcil. Hélas, c’était là une attitude terriblement efficace pour conduire Joséphine à agir de même.

Un rictus aux lèvres, la jeune femme recula d’un pas pour mieux faire son numéro de charme. Elle prit grand soin d’ancrer son regard dans celui de la démone et entreprit de se dévêtir. Dans une lenteur calculée, elle se défit peu à peu de chaque couche de vêtement, de chaque couche qui préservait sa nudité.

Elle portait au sein, à la cuisse et à la cheville les marques cicatrisées de morsure laissées par la Marquise de Merteuil. Avant que la Nocturne puisse l’interroger à ce sujet, néanmoins, Joséphine se détourna et lui laissa tout loisir d’admirer sa chute de reins pendant qu’elle approchait du bassin. La température qu’elle percevait alors même qu’elle restait à une distance prudente la fit discrètement soupirer.

Après une longue inspiration, elle osa finalement s’avancer dans l’eau froide. Le contraste de température lui arracha un hoquet de stupeur. Un instant, elle en regretta la chaleur trop élevée de la démone, mais chassa immédiatement ces pensées.
En quelques secondes, elle était immergée jusqu’à la naissance de sa poitrine. Les multiples frissons qui soulevaient son épiderme étaient étonnamment réconfortants. Déjà, il lui semblant que ses pensées étaient plus cohérentes.

Elle se souvint alors de la présence de la Nocturne, vers laquelle elle tourna ses beaux yeux bleus. L’ombre d’un sourire de défi aux lèvres, elle l’interrogea d’une voix devenue doucereuse :

- Me rejoindrez-vous ?
 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Ven 14 Mai - 16:46

Black as night, black as coal...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Désirs tempêtueux. »L’enfant était si indocile, si prompte à la sauvagerie qu’elle commençait sérieusement à plaire à la démone. Chacune de leurs apparences respectives suintait le défi alors qu’en réalité, la mélancolie continuait de les relier de son fil invisible. Joséphine semblait, une fois de plus, l’oublier ce qui ne fit qu’accroître l’amusement silencieux de la romancière. Pourtant une pointe de déception s’insinua dans ses considérations lorsque la jeune prostituée réclama son dû. Ainsi donc, non seulement elle sous-estimait la portée de ses écrits, mais en plus elle n’avait pour seule volonté que de porter des bijoux. En retour, Mary choisit d’afficher une moue ouvertement désappointée. L’affront méritait, après tout, une réponse équivalente.

- Vous recevrez donc votre dû demain lorsque le soleil atteindra son zénith
, répondit calmement la démone en lui offrant un sourire pincé. Avez-vous une préférence ? Je regretterais de vous décevoir.

La provocation regagna bien vite leurs deux regards lorsque Joséphine choisit de se dévêtir. Au fur et à mesure de sa révélation, le corps de la prostituée lui apparaissait dans toute sa splendeur. Un seul autre corps était plus charmant encore que le sien. Sa peau laiteuse nourrissait les idées les plus sombres tout comme ses formes, tout à fait adorables. Sa grâce inspirait les plus viles séductions. Madame Louison n’avait pas tort d’estimer Joséphine comme le plus beau joyau de sa collection. Hélas, l’enfant se trompait une nouvelle fois. Ce n’était pas la perfection de son corps qui alimenterait les désirs de la démone, encore moins son numéro de charme. Mary avait des goûts plus particuliers et complexes. Pourtant, elle admirait avec complaisance, telle une amatrice d’art, la Beauté sous ses yeux. Ces derniers remarquèrent alors les cicatrices indélicates. Associées à la pâleur précédente de la jeune femme, la démone sut très vite que l’enfant appartenait à une créature de la nuit. Elle était marquée. Dos à la Nocturne, Joséphine manqua son froncement de sourcils. Heurter une peau si délicate et sublime était un acte cruel, bien peu raffiné. Pour la première fois depuis que la prostituée l’avait rejointe, Mary éprouva une pointe de mélancolie.

De dos, elle ressemblait à une sculpture antique ainsi hésitante devant le bassin. La démone s’avança subtilement, prête à explorer l’œuvre d’art et ses imperfections. Mais elle n’eut pas le temps de la rejoindre. Son trouble sonore parvint aux oreilles de la démone et lui arracha un sourire amusé qu'elle ne dissimula pas. Mary gagna l’un des lits banquets, déposa ses effets sur le bord et se tourna vers la coupole de fruits. Délicatement, elle attrapa un grain de raisin qu’elle porta à ses lèvres. Sous la douceur du mets, ses yeux se fermèrent de plaisir.

L’interrogation de Joséphine la tira soudainement de son appréciation silencieuse. La démone trancha la grappe de son ongle et se tourna vers celle dont la peau frissonnait déjà lentement. D’un pas souple, elle s’approcha et s’accroupit à la hauteur du visage de la jeune enfant. De ses deux doigts brûlants, elle caressa sa joue avant de les glisser jusqu’à ses lèvres dont elle força l’ouverture délicatement. Mary y déposa alors un grain de raisin. La couleur verdoyante du fruit contrastait avec la couleur de ses lèvres. Elle attendit qu’elle le transperce de ses dents si blanches avant de déguster elle-même l’autre moitié. Un sourire aussi joueur que carnassier para les lèvres de la démone. Puis, elle offrit le reste de la grappe aux mains froides de la jeune femme tout en se redressant.

- Est-ce une invitation ou craignez-vous que je vous rejoigne ? répliqua-t-elle enfin, curieuse de savoir si le défi dissimulait une envie de jeu ou la peur d’un autre échange.

Mary regagna alors le lit banquet et se déchaussa. Elle étira ensuite les muscles de son cou avant de reposer son regard azuré sur l’être nue sous ses yeux. Ses bras vinrent alors dégrafer la robe dans sa nuque tandis qu’elle ajoutait dans un soupir provocateur :

- Votre corps a d’ores et déjà besoin que je le réchauffe, n’en déplaise à votre bel esprit ou à votre langue insolente.


Ses bras glissèrent hors de sa robe d’un soir, puis, lentement la Nocturne se leva la laissant rejoindre le sol. Une fois entièrement dénudée, sans pudeur aucune, la romancière s’avança vers la deuxième table et servit deux coupes de vin rouge qu’elle vint déposer près de la jeune enfant. Elle-même prit place sur la pierre, sa cuisse encore chaude venant se lover contre la nuque de Joséphine. Sa main attrapa alors son menton qu’elle releva pour que leurs deux regards se rencontrent, fixement :

- Vous me sous-estimez tellement, Joséphine.

Mary Shelley se pencha alors et délaissa le menton délicat pour parcourir la gorge de la jeune femme de ses doigts, jusqu’à la surface de l’eau. A son contact, une légère vapeur naquit. Un sourire vicieux aux lèvres, la démone poursuivit sa route et posa sa main entre les deux seins de la prostituée en soufflant sur ses lèvres, tandis que l’eau froide venait mordre sa peau :

- Pour m’atteindre, j’ai bien peur qu’il vous faille prendre quelques risques.



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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Ven 14 Mai - 17:40


Désirs tempêtueux.
Mary & Joséphine
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Si elle n’avait pas été aussi captivée par le bassin et sa température déplaisante, Joséphine se serait permis l’offense d’un petit rire suite à la réaction de la Nocturne concernant son prix. C’était là la réaction qu’elle avait souhaité obtenir, en réponse mesquine à ces pleurs silencieux qu’elle lui avait arrachés quelques minutes plus tôt. Au lieu d’un rire trop ouvertement irrespectueux, elle esquissa donc un sourire satisfait qu’elle dissimula fort heureusement bien tôt en lui tournant le dos.

L’eau éveillait son épiderme, le froid le rendait plus sensible encore. Pour mieux en supporter la caresse mordante, la jeune femme s’efforçait de maîtriser sa respiration, veillant à ce que sa poitrine ne se soulève que très légèrement et dans un rythme mesuré.

Alors que la démone approchait, elle plaça les bras sur la pierre qui entourait le bassin, se soutenant délicatement. Obéissante, pour le moment, elle entrouvrit les lèvres ainsi qu’elle l’exigeait. Elle recueillit le fruit, mordit avec gourmandise et eut un véritable sourire en sentant l’autre femme faire de même. Une lueur joueuse faisait étinceler son regard, qui s’intensifia plus encore suite à la question de sa cliente.

- Quelle réponse souhaitez-vous entendre ? Répliqua-t-elle sur ce même ton joueur et défiant.

En vérité, elle-même n’était pas certaine de l’intention qu’elle avait placé derrière ces mots. Une part d’elle redoutait un échange semblable à celui qu’elles avaient eu quelques instants plus tôt, alors même qu’une autre part d’elle, plus sournoise, désirait entraîner la démone dans d’autres jeux qui la distrairaient de son appétit.

Le soupir provocateur de Mary, en plus de son commentaire, lui firent plisser les yeux. Elle disait vrai, pour son plus grand déplaisir. Pour se passer d’offrir une réponse qui aurait trop ravi la Nocturne, Joséphine dégusta un nouveau grain de raisin pendant qu’elle observait la brune se dévêtir à son tour. C’était là une créature qui avait le mérite d’être sublime. Sensible à la beauté des corps, la prostituée la contempla de longues secondes d’un regard appréciateur.

Sa méfiance naturelle s’éveilla de nouveau en observant la nouvelle approche de la romancière. La vision des deux coupes était un ravissement, cependant elle savait la proximité de cette femme dangereuse pour sa raison.
Pour autant, elle ne pouvait nier que la chaleur contre sa nuque était agréable, de même que celle des doigts qui l’obligèrent à relever le menton. L’avertissement qui s’ensuivit la fit doucement sourire. Loin de la sous-estimer, c’était bien le sentiment contraire qui animait les agissements et mots de la prostituée.

Distraite par la vapeur provoquée par la chaleur corporelle de la démone, la jeune humaine cilla et observa ce phénomène, fascinée. Hélas, l’alliance des caresses de ces mêmes doigts contre sa peau et de la dernière phrase de la Nocturne lui firent fermer les yeux tandis qu’un nouveau frémissement perturbait sa tranquillité apparente.

Soudainement, elle releva la main pour saisir vivement le poignet de sa cliente. La tentation était grande de l’obliger à parcourir l’entièreté de son corps pour en réchauffer la surface. Elle s’abstint de succomber à cette envie et préféra se tourner pour déposer un baiser froid sur la cuisse de la romancière. Elle consentit alors à affronter de nouveau son regard, le sien devenu interrogateur et calculateur :

- De quels risques parlons-nous ici, au juste ? Ils sont nombreux dans le domaine où j’exerce, vous comprenez.

Elle avait soufflé ces mots tout en dirigeant délicatement la main de Mary pour qu’elle repose contre son sein gauche.
 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Ven 14 Mai - 18:55

Black as night, black as coal...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Désirs tempêtueux. »Attentive aux réactions de la prostituée sous ses caresses, la démone eut un rictus de satisfaction lorsqu’elle surprit son nouveau trouble. Tout comme sa peau, elle était soumise au tiraillement. Mary accentua la pression de ses doigts brûlants jusqu’à la réaction vivace de la délicieuse enfant. Ses yeux se plissèrent de curiosité et de malice. Qu’allait-elle décider ? Le baiser lui arracha un sourire carnassier tandis qu’elle plongeait dans les profondeurs de ses iris emplies de contradiction :

- Je ne parle ni de la mort, ni du péril que pourrait encourir votre âme,
susurra la démone en enrobant le sein glacé de sa chaleur corporelle avant de commencer à le malaxer.

Ses lèvres s’approchèrent dangereusement de celles de Joséphine. Son souffle chaud les balaya tandis qu’elle poursuivait dans un murmure lascif, presque contre elles :

- Votre insolence me plaît. Sa saveur est réelle et dissimule une sauvagerie des plus excitantes. Mais j’aime encore plus votre colère lorsque la mélancolie vous enserre le cœur. Il va falloir vous dévoiler davantage pour que naisse mon désir, Joséphine.


Ses doigts jouèrent alors avec le mamelon rendu sensible par la fraicheur de l’eau. Le regard de la démone était assombri par son envie de jouer, de provoquer la prostituée. Ainsi qu’elle l’avait déclaré, elle ne comptait absolument pas la faire souffrir. En revanche, Mary comptait bien la pousser dans ses retranchements, jusqu’à ce que le plaisir du défi prenne le pas sur sa pudeur émotionnelle. C’était ainsi qu’elle considérait l’intime. Le corps n’était qu’une enveloppe, délicate et délicieuse certes, hélas ses frissons n’étaient rien comparés aux frémissements d’une âme.

Nonobstant, quelque chose d’autre motivait d’autant plus la démone. Le portrait qu’elle avait sous les yeux lui donnait certaines … envies. La Reine l’avait privée de ses désirs, de ses plaisirs et de sa plénitude. Mary souhaitait entendre cette bouche si semblable gémir de plaisir et la supplier, non de douleur, mais de désespoir. Elle voulait voir ce corps se tordre de désir, subir les affres de la luxure et se soumettre à ses humeurs les plus mélancoliques. La tentation était grandissante, bien que pour le moment tue et maîtrisée.

- Votre sein se réchauffe, commenta-t-elle dans un sourire enjôleur.

Sa main retrouva le galbe de son sein avant de serpenter vers son nombril et de longer son bas ventre. Elle y demeura une poignée de secondes, ses doigts frôlant le haut de ses cuisses puis remonta vers son autre sein, qu’elle couva délicieusement. Ses lèvres glissèrent alors jusqu’à l’oreille de la prostituée. Elle mordilla son lobe du bout des dents et poursuivit :

- Vous devriez prendre un peu de vin, votre si beau contrôle pourrait vous échapper. Ce serait dommage que vous me demandiez de vous réchauffer davantage, non ?
la provoqua-t-elle avec un humour badin, sa main libre lui tendant sa coupe.

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Ven 14 Mai - 20:07


Désirs tempêtueux.
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Instinctivement, ses lèvres suivirent le trajet de celles de la romancière pendant qu’elles se mouvaient pour lui répondre, si proches qu’elle aurait pu les effleurer. Elle partagea son souffle chaud avec une sensualité évidente, se pliant volontiers à ce jeu afin de ne pas avoir à s’attarder sur les explications apportées par la Nocturne.

Un sourire sardonique étira les lèvres de Joséphine. Elle accueillait avec une forme d’amusement sombre et amer cette nouvelle. En tout ce qui concernait les plaisirs de la chair, la jeune femme n’était pas pudique. Elle s’impliquait même volontiers dans toutes sortes de pratiques, se faisant tour à tour docile ou sévère selon les envies et humeurs de ses amants. En revanche, l’implication émotionnelle et tout ce qui impliquait qu’elle perde sa maîtrise de soi, le contrôle de son environnement…
Elle eut un souffle agacé, tout contre ces lèvres tentatrices.

- C’est tout à votre honneur. Je pensais également à d’autres risques…

Pour illustrer ses propos, elle désigna d’abord du menton la table où étaient disposés toutes sortes d’accessoires destinés aux jeux des amants les plus téméraires. Puis, elle reprit possession de son poignet pour laisser les doigts chauds de la démone effleurer la morsure à sa poitrine. Ce fut dans un nouveau rictus qu’elle poursuivit :

- Je constate cependant que votre intérêt est tout autre. Je suis cependant navrée de vous apprendre que je ne suis pas… Douée pour exprimer ce que vous attendez de moi.

Cet aveu fit apparaître une légère rougeur sur ses joues. Après cela, elle choisit le silence comme allié face à cette démone qui ne se laissait pas distraire. Les caresses qu’elle recevait étaient familières, et donc réconfortantes. La soirée se serait déroulée bien plus simplement si cette compagne-ci avait été plus simple à séduire. Les exigences de l’anglaise l’intimidaient. Non pas parce qu’elle était influente, mais parce qu’elles touchaient à ce que Joséphine avait de plus intime et de plus précieux. Hélas, ce n’était ni la première, ni la dernière fois qu’elle devrait consentir à dévoiler ses émotions les plus sincères pour satisfaire sa compagnie nocturne.

Le commentaire de la démone au sujet de son sein l’amusa. Son expression perdit de sa sévérité méditative pour s’adoucir, et révéler son hilarité joueuse. Cette chroniqueuse était aussi troublante que stimulante, elle devait bien l’admettre.

Mary Shelley devenait plus entreprenante, ce qui avait le double effet de faire réagir le corps de Joséphine et d’affoler son esprit.

- Vous jouez bien ouvertement avec moi, fit-elle remarquer sur un ton de reproche joueur.

Son premier réflexe fut de refuser ce verre de vin. De l’éloigner d’un geste brusque de la main, jusqu’à heurter celle de cette étrange tentatrice. Elle réfréna cependant cette impulsivité, jugeant qu’il était plus sage de ne pas provoquer la colère de la Nocturne, aussi sensible soit-elle à son insolence.

- Cessez de vouloir me tromper, je sais vous n’attendez que cela. Que ce soit de mon plein gré, ou en me faisant boire pour troubler davantage mes sens, murmura-t-elle en employant le même ton qu’elle.

Ce fut à cet instant précis que la prostituée remarqua qu’au-delà des doigts de son interlocutrice, son propre corps gagnait en chaleur à mesure que leur jeu progressait. Ce fut cette constatation qui l’incita à s’emparer finalement de la coupe que tendait Mary, pour y tremper immédiatement les lèvres et bénéficier de la saveur réconfortante du vin.
 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Ven 14 Mai - 21:52

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« Désirs tempêtueux. »La démone eut un demi-regard pour les accessoires à leur disposition. Hélas, ils lui rappelaient beaucoup trop un certain démon et il ne valait mieux pas pour Joséphine que l’image d’Azazel vienne davantage perturber l’esprit de son ancienne amante. C’était dangereux, pire encore, mortellement risqué. Le doux joyau de Madame Louison allait donc devoir user de tout autre charme pour parvenir à ses fins et réussir à se soustraire des désirs de la démone.

Les caresses qu’elle offrait à la douce humaine n’apaisaient pas le trouble croissant qu’elle lisait sur son visage charmeur. En revanche, elles continuaient de créer de la vapeur, laquelle léchait voluptueusement l’épiderme de Joséphine. Le spectacle arracha un sourire amusé à la chroniqueuse. Déjà sous sa main, elle percevait chacun de ses frémissements, même inconscients. Avec de la patience et moult attentions lascives, elle parviendrait à dompter les barrières de celle qui craignait tant ses émotions.

- Tantôt vous me reprochiez pourtant de ne pas suffisamment m’intéresser aux plaisirs autres que solitaires, rétorqua chaudement la démone en abandonnant le sein de Joséphine pour venir arroser ses épaules nues.

Mary observa alors la nouvelle contradiction de la jeune prostituée et réprima un rictus moqueur. Ses yeux suivirent le lent trajet de l’alcool contre la langue de Joséphine puis le long de sa gorge.

- Je n’ai guère besoin de l’alcool pour troubler vos sens,
susurra-t-elle sur un ton narquois avant de poursuivre contre son oreille. Il me suffit de caresser votre corps jusqu’à glisser ma main entre vos cuisses pour que vos iris s’assombrissent, que votre gorge s’assèche et que vous cherchiez à vous venger. Mais peut-être désirez-vous que je vous en donne la preuve.

La démone s’empara alors de sa coupe et but une première gorgée de vin. A la seconde, elle garda celle-ci contre sa langue et vint sceller sa bouche à celle de Joséphine dans un baiser sulfureusement alcoolisé. Sa main reposa alors sa coupe pour agripper les boucles blondes et approfondir langoureusement leur échange. Subtilement, Mary profita de l’attention à demi détournée de Joséphine pour pencher son corps et plonger de nouveau sa main dans l’eau. Avec sournoiserie, elle se faufila entre les jambes de la prostituée et s’y reposa, chaudement. Les dents de la démone choisirent ce moment précis pour mordiller sa lèvre inférieure tandis que ses doigts caressaient de façon discontinue et provocatrice son intimité.

- Je peux continuer comme m’arrêter si réellement vous vous sentez trompée
, proposa d’une voix tentatrice la chroniqueuse. Vous m’avez déjà demandé de cesser, Joséphine, avant de chercher ma langue de la vôtre.

Ses iris assombries par le trouble qu’elle percevait de plus en plus intense chez Joséphine plongèrent de nouveau dans celles de la prostituée, presque hypnotiques. Pourtant, la démone n’usait pas encore consciemment de son influence. Son appétit n’était pas éveillé, contrairement à sa gourmandise. Elle voulait jouer un peu plus encore avec la délicieuse prostituée, un désir qui ne faisait qu’accroître sa température corporelle. Les émotions de Joséphine n’avaient pas été entièrement refoulées, elle le savait. Quant à cette tempête, aperçue un peu plus tôt, elle n’avait pas complètement éclaté. Mary était convaincue que la peur de Joséphine la bridait encore. La démone était curieuse d’y accéder et de la subir, pleine et entière.

Afin de défier un peu plus la belle enfant, la Nocturne mit un terme à ses caresses et retira sa cuisse de la nuque de Joséphine. Elle fit le choix alors de plonger, dégageant une bouffée de vapeur sur son passage. Le froid vint mordiller sa peau comme un ami pendant qu’elle remontait lentement à la surface, à deux pas du joyau de Madame Louison. Complètement redressée, la démone s’avança pour faire face à sa proie sans pour autant venir épouser son corps du sien. Ainsi la privait-elle à moitié de sa chaleur.

- Etes-vous désormais moins troublée de m’avoir face à vous ? Qu'allez-vous faire maintenant, Joséphine ? interrogea la créature dans un rictus provocateur.

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Joséphine Beauregard
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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Ven 14 Mai - 22:40


Désirs tempêtueux.
Mary & Joséphine
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- Détrompez-vous. Je ne reprochais rien, je constatais, corrigea l’humaine avec une sérénité qu’elle ne ressentait pas.

La simple présence de la coupe entre ses doigts était un réconfort sans nom. Cela lui assurait qu’il existait bel et bien une réalité à laquelle s’accrocher au lieu de se perdre dans le regard hypnotique de Mary Shelley et dans ses paroles trop doucereuses. Elle y renonça pourtant après quelques instants,  délaissant l’objet sur le rebord du bassin au moment même où la démone saisissait son breuvage.

Dans un réflexe issu de son agaçante humanité, son esprit appréhenda la preuve mentionnée par la chroniqueuse. Il s’agissait pourtant d’une caresse à laquelle elle était habituée, d’une banalité qui aurait dû la faire rire aux éclats. Et malgré cela, quelque chose chez sa désarmante interlocutrice continuait de lui faire perdre son habituelle et arrogante assurance.

Ce nouveau baiser, plus entreprenant que les précédents, lui fit prendre un souffle brusque pendant que son corps se tendait. Paradoxalement, sa langue partit immédiatement en quête de cet alcool qui parfumait les lèvres chaudes de la Nocturne. Cela, en plus de la caresse audacieuse qu’elle reçut, l’encouragea à capturer l’avant-bras de sa compagne du soir entre ses doigts fins. Il ne s’agissait non plus d’un avertissement comme précédemment, mais plutôt d’un geste destiné à accompagner les mouvements de la brune.

La nouvelle prise de parole de la romancière la fit cruellement sourire. L’occasion était trop belle pour ne pas céder à la douce provocation qui s’imposa à son esprit.

- Vous me sous-estimez tellement, Mary, susurra-t-elle en imitant l’intonation et le langage employés par la brune quelques instants plus tôt. Il en faudra davantage qu’une simple caresse, aussi agréable soit-elle, pour émouvoir mon entrecuisse.

Sa phrase s’acheva en un petit rire bas, sombrement amusée qu’elle était par la tournure de cette soirée inhabituelle.

Néanmoins consciente de se trouver en position d’infériorité, elle perdit son sourire en constatant que la démone répondait finalement à son invitation et plongeait à son tour dans l’eau. Curieusement fascinée par la vapeur produite par le contraste de chaleur entre ce corps nu et le liquide, elle inclina la tête pour mieux discerner la silhouette de la Nocturne qui réapparaissait et s’avançait.

Plutôt que de répondre à sa dernière question, Joséphine quitta la sécurité du rebord et rompit elle-même la distance entre elles deux. Ses mains se perdirent aussitôt sur les hanches de cette sublime créature afin de mieux les rapprocher, jusqu’à ce que leur poitrine se frôle.

- Continuez. Vous m’intriguez hélas trop pour que je permette que cette soirée soit aussi décevante pour l’une que pour l’autre, admit-elle en survolant la peau d’une épaule du bout des lèvres.

Par gourmandise et curiosité, elle laissa ses dents explorer la jointure entre le cou et l’épaule droite de la démone, le temps de quelques inspirations. Cédant à ses impulsions, sa fierté vaincue enfin, elle colla franchement son corps au sien, profitant éhontément de sa chaleur presque insoutenable au beau milieu de cette eau froide.

A son plus grand désespoir, le bien-être qu’elle ressentait autant que cette docilité douloureuse firent naître dans sa gorge un faible et traître gémissement. Pour le taire, elle voulut mordre plus fort cette peau précieuse. Elle dut se faire violence pour s’en empêcher. Elle tremblait désormais, non plus seulement à cause du froid. Ses ongles, moins sages, s’enfoncèrent farouchement dans l’épiderme de la Nocturne lorsqu’elle prit pleinement conscience de sa situation.

 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Sam 15 Mai - 9:53

Black as night, black as coal...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Désirs tempêtueux. »Sous-estimait-elle le bel oiseau qui, lentement mais sûrement, se laissait prendre entre ses griffes ? Rien n’était moins sûr. En revanche, Mary se plaisait à la tester, encore et encore. La caresse intimiste qu’elle lui avait offerte n’était qu’un avant-goût des capacités de la démone. Joséphine sombrerait dans les méandres du plaisir si tel était le désir de la Nocturne : ainsi étaient faits les démons, toujours tentateurs, toujours vils et entêtés.

Le trouble de l’enfant et son tiraillement croissant firent naître un sourire narquois mais non pas moins séducteur sur les lèvres de la démone. Elle l’observa s’approcher tentant d’user de ses charmes pour essayer de reprendre le dessus, ce qui était peine perdue. Heureusement pour l’adorable petit oiseau, la démone s’amusait autant qu’elle écoutait avec attention les sombres désirs qu’elle sentait naître face à elle. Ainsi que le lui avait demandé Joséphine, Mary avait complétement refoulé son appréciation des plaisirs solitaires, même si sa sensibilité demeurait un cran au-dessus de celle de ses pairs.

- La curiosité n’est pas la seule raison, nuança la Nocturne à l’oreille de l’humaine tandis que ses mains, par pure insolence, se tenaient loin de son corps glacé.

Elle lui céda sa peau, la suivant du coin de l’œil, sans rompre son immobilité. Mary percevait les frissons sur son corps, les légers tremblements doucereusement tentés par la chaleur de sa propre enveloppe. Son rictus s’élargit. Lorsque, enfin, la jeune prostituée rendit les armes et se colla à elle pour contrecarrer la caresse mordante du froid, ses bras l’entourèrent d’abord.

- Votre résistance est si délicieuse, Joséphine,
chuchota-t-elle dans un soupir lascif en réponse au doux gémissement qu’elle perçut. Je sens vos tourments et votre désir …

Les mains démoniaques se mirent à parcourir avec une certaine pression le corps de l’humaine. Sur la chute de ses reins, elles se posèrent brûlantes de longues secondes avant d’épouser les formes délicieuses sur leur passage. Le visage dissimulé dans le cou de l’humaine, une lueur de convoitise illumina le regard sombre de la démone. Ses mains raffermirent leur prise sur la croupe de sa compagne d’une nuit tandis qu’au même instant les ongles de Joséphine se cramponnaient avec ferveur à sa peau. Sa langue s’invita alors et savoura l’épiderme frissonnant jusqu’à remonter vers son oreille, une fois de plus :

- Pensez-vous réellement que j’ai besoin d’une caresse, même la plus simple, pour émouvoir votre entrecuisse, Joséphine ?


Ses mains descendirent alors sur le dos de ses cuisses et les guidèrent jusqu’à les sentir autour de son bassin brûlant. Ses doigts remontèrent ensuite le long des côtes de l’humaine pour s’étendre dans son dos. Au contact des boucles blondes, elle tira doucement dessus pour forcer l’insolente à lover ses iris si peu effarouchées dans les siennes. Sa langue glissa sur les lèvres un peu moins rouges que précédemment en raison de la température de l’eau avant de s’infiltrer jusqu’à la sienne dans un baiser lascif. L’attention de la prostituée captée, Mary l’amena sans la prévenir dans les profondeurs glacées du bassin. Aussitôt, l’étau incandescent de ses bras se resserra autour du corps surpris. La démone goûta avec une envie qu’elle ne dissimula pas l’affolement soudain qu’elle percevait, même de façon minime, dans l’esprit de sa proie. Ainsi sous l’eau, Joséphine était belle, à l’égale d’une sirène. Ses boucles ondulaient dans l’eau troublée par la chaleur intarissable de la démone. Sournoisement, elle détacha soudainement ses lèvres pour venir embrasser l’épiderme sensible de son cou, de ses épaules, de sa gorge. Cette peau était si fragile, si délicate…

Mary les ramena à la surface, un sourire doublement affamé aux lèvres.

- Êtes-vous certaine de pouvoir soutenir ce jeu dangereux ? la questionna-t-elle d’une voix suave, le regard étincelant d’un appétit sombre. La curiosité peut avoir ses limites.

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Sam 15 Mai - 11:09


Désirs tempêtueux.
Mary & Joséphine
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Les lèvres de Joséphine s’entrouvrirent pour la laisser expirer un souffle lascif d’aise sous le contact des mains brûlantes de la démone. Les propos de la romancière n’étaient guère rassurants, en vérité. Si ainsi qu’elle le déclarait elle percevait réellement ce que son esprit tentait vainement de dissimuler, il ne faisait plus aucun doute que ce jeu était perdu d’avance.

Distraitement, la jeune femme se fit la remarque silencieuse que sa propre poitrine se soulevait au rythme du passage des mains de son interlocutrice sur son corps, suspendant l’afflux d’air lorsque la Nocturne s’éternisait sur une zone de peau et reprenant timidement ses inspirations lorsqu’elle continuait son exploration.

- Mon esprit vous est donc si accessible ? Murmura-t-elle distraitement suite au chuchotement de la chroniqueuse.

Son épiderme était malmené par l’alliance du froid mordant de l’eau et de la brûlure de ce corps parfait contre le sien. Tout son être subissait désormais un long frémissement continu, qui gagnait en intensité à mesure que les doigts et la langue de Mary continuaient d’éveiller sa peau sensible.

La pression exercée sur ses boucles blondes la força à soutenir de ses yeux devenus sombres le regard de la Nocturne. Elle voulut exprimer son mécontentement mais, alors même qu’elle commençait à dévoiler ses dents prêtes à mordre s’il le fallait, leurs langues se rencontraient de nouveau. Dans un nouveau soupir, elle lui rendit ce baiser lascif, ses bras entourant le cou de la brune pour mieux se soutenir.

Cette immersion imposée sous l’eau la fit violemment sursauter dans les bras de la démone. Par réflexe, ses dents mordirent la lèvre inférieure de la femme pendant que, instinctivement, ses mains se refermaient sur ses épaules dans l’espoir vain de l’obliger à la libérer. Elle s’efforça néanmoins, une fois la surprise première de ce choc thermique passée, d’apaiser son affolement. Et ce, pour une raison bien pragmatique : la nécessité d’économiser son souffle.

Yeux clos, elle rejeta la tête en arrière pour mieux lui laisser accès à sa gorge et à son épaule. Retenir sa respiration, dans ce contexte, l’obligea à faire péniblement preuve d’une discipline dont elle ne se savait jusque-là pas capable.

Fort heureusement pour la jeune humaine, elles regagnèrent la surface à l’instant même où cette absence d’oxygène commençait à se faire trop douloureuse. Joséphine prit immédiatement de multiples et longues inspirations, nouvellement appréciative de ce bonheur qu’était la respiration. Elle ne pensa plus à dissimuler le rythme anarchique avec lequel sa poitrine se soulevait pour lui permettre de prendre ces souffles courts imposés par ses battements de cœur affolés.

La voix suave de la démone lui rappela la présence de la créature. Elle lui adressa un regard perçant, lourd de reproches et de rancœur bue.

- Je le peux, et je le ferai, siffla-t-elle d’une voix hachée par la colère contenue. Il me faut, après tout, prendre des risques. C’est là tout ce que vous désiriez, non ?

L’adrénaline, s’aperçut-elle alors, continuait d’affoler son cœur autant que son esprit. Ses ongles voulaient griffer cette peau pâle et brûlante, ses dents voulaient mordre et ses mains voulaient repousser la Nocturne et ses viles tentations. Ses désirs de violence l’incitèrent à clore les paupières pour dissimuler ces envies aux yeux trop attentifs de la romancière.

A présent que son corps entier avait subi la morsure du froid, immédiatement suivie du réconfort douloureux de la chaleur apportée par la démone, la prostituée s’aperçut que tout mouvement devenait douloureux. Son être entier tremblait sous cette terrible alliance d’émotions trop extrêmes et de sensations physiques trop inhabituelles.

D’une voix bien moins défiante, elle reprit après quelques instants de silence :

- Je vous prierai simplement de vous rappeler de la nécessité humaine de respirer, et de la résistance limitée de ce corps.

 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Sam 15 Mai - 12:15

Black as night, black as coal...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Désirs tempêtueux. »Le bel oiseau se rebiffait dans la cage que formaient ses bras. Une moue moqueuse éclaira les traits démoniaques de la Nocturne, elle-même de plus en plus attirée. Devait-elle réellement souligner à haute voix la dispute silencieuse qui s’effectuait depuis de longues minutes entre le corps et l’esprit de l’humaine ? La colère enveloppa la chroniqueuse. Ce n’était pas son émotion préférée, mais elle avait au moins le don de mener soit au désir soit à la mélancolie. Il demeurait toutefois une émotion bien étrange dans la voix de Joséphine, amusante certes mais tout aussi intrigante.

- Et si nous nous attardions un peu sur les raisons de votre colère ?
répliqua la démone en venant déposer sa main chaude au creux de son cou. Est-elle due à ma résistance ou à votre frustration ? Car voyez-vous, ma belle humaine, je n’ai pas besoin d’avoir un accès à votre esprit pour percevoir chacune de vos émotions. Votre corps vous trahit, vos murmures se contredisent …

Sans sommation aucune, la démone s’avança pour plaquer l’humaine contre le rebord du bassin. Ses mains prirent appui sur ses hanches et elle souleva le corps meurtri par les températures pour le sortir de l’eau. Elle le suivit aussitôt, se hissant hors du bain pour allonger l’enveloppe de l’humaine de la sienne. Chacun de ses membres se lova contre leurs homologues. Ses doigts se nouèrent à ceux de Joséphine tandis qu’elle les plaçait de part et d’autre de sa tête.

- Pourquoi laisser votre fierté vous brider quand vous pouvez tout simplement l’épouser ? souffla-t-elle sur un ton moqueur. Craignez-vous que je vous rende la pareille ?

Un rire narquois et amusé ébranla la gorge de la démone. Ses dents s’approchèrent pour jouer avec la mâchoire de la jeune prostituée pendant que son corps réchauffait l’épiderme glacé. Que n’aurait-elle pas fait à cette enveloppe si celle-ci n’avait été que factice … L'idée-même tendit son corps. Elle ne devait pas laisser cette ivresse prendre le dessus. Lentement alors elle remonta vers ses lèvres, sur lesquelles elle souffla chaudement avant de renouer le contact de leurs regards.

- Dites-moi, Joséphine, pour quelles raisons souhaitez-vous soutenir ce jeu dangereux ? Est-ce pour votre insignifiante maquerelle, votre fierté personnelle ou pour votre propre plaisir ? Je vous ai assuré que vous ne courriez aucun risque mortel, ajouta-t-elle en faisant subitement glisser ses mains le long des bras de l’enfant jusqu’à la naissance de ses seins. Mais il existe des tourments bien plus sombres encore au-delà des blessures apparentes. Est-ce ceux-là qui vous effraient ?

Sans détacher son regard sombre de Joséphine, Mary se redressa légèrement pour attraper sa coupe de vin. Elle en but une longue gorgée puis choisit de réitérer le procédé qu’elle avait effectué un peu plus tôt. L’alcool coula une nouvelle fois dans sa bouche et celle-ci s’approcha de celle de Joséphine. Au moment où sa main délaissait la coupe, elle scellait son baiser alcoolisé. Sa seconde main, quant à elle, gagna le sein droit de la prostituée, ses doigts chauds redessinant son galbe dans des caresses lentes. Une fois qu’elle l’eut abreuvée et après une danse lascive contre sa langue, la démone retira ses lèvres et susurra d'une voix lourde de concupiscence :

- Que désirez-vous, en cet instant, Joséphine ?

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Sam 15 Mai - 13:19


Désirs tempêtueux.
Mary & Joséphine
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Désormais allongée sous ce corps démoniaque et terriblement chaud, Joséphine eut un soupir de frustration. Elle n’était pas malhonnête au point de nier que la manière dont la chaleur corporelle de la démone la réchauffait était agréable. En revanche, l’idée même de l’admettre à cette créature moqueuse et narquoise lui fit froncer les sourcils de déplaisir.

- C’est si simple, pour vous, souffla-t-elle doucement pendant que les dents de la prédatrice exploraient sa mâchoire. Peut-être même s’agit-il là d’une scène d’une terrible banalité pour vous et votre appétit, mais pour moi…

Courageusement, elle soutint le regard dérangeant d’intensité de la Nocturne et reprit avant que celle-ci n’ait le temps de l’interroger de nouveau :

- Ce n’est pas une vulnérabilité que j’oublierai aisément.

L’aveu était pénible. Maudissant sa propre humanité qui l’obligeait à ressentir si profondément les choses, elle crispa la mâchoire. Après mûre réflexion, les quelques gouttelettes d’eau qui continuaient de serpenter sur sa peau n’étaient pas si désagréables. Leur fraîcheur était même salvatrice, car elle avait le mérite de la distraire des interrogations trop pertinentes de la démone et de ses attouchements trop efficaces.

La mention de la propriétaire des lieux fit naître un sourire sardonique sur les lèvres de la prostituée, qui reprenaient de leur couleur d’origine.

- Madame Louison se hâtera sans nul doute de m’interroger sur la nuit que nous avons passée, admit-elle avec sincérité, consciente que la chroniqueuse ne devait pas être dupe. D’expérience, cependant, elle se passera volontiers du détail de nos jeux et activités…

L’évocation des sombres tourments qui existaient lui firent clore les paupières, le temps de quelques secondes. Une fois de plus, son implacable interlocutrice avait vu juste.

- Vous posez de nombreuses questions dont vous connaissez déjà les réponses, remarqua-t-elle dans un sourire plus léger qui releva le coin droit de ses lèvres. Je me méfie en effet de vos appétits et de vos facultés, même si j’admets que vous êtes la représentante de votre espèce la moins désagréable que j’aie rencontré jusque-là.

Une étincelle de reconnaissance anima de nouveau le regard azuréen de la prostituée lorsque le goût du vin lui parvint. Elle but volontiers l’alcool qui lui était ainsi offert par ce baiser chaud et langoureux, sa langue se permettant de caresser avec plus d’audace celle de la démone.

A sa plus grande surprise, le baiser lui sembla trop court. Suite à cette dernière question, elle dut se mordre la lèvre inférieure pour s’empêcher de faire preuve de cette même insolence qu’elle adoptait depuis le début de leur rencontre. En effet, la réponse facile et mesquine d’un rejet et d’un désir de quitter la pièce était tentante… Mais elle n’aurait pas été tout à fait honnête, à son plus grand dam.

Domptée par cette admission silencieuse, elle expira longuement en fronçant les sourcils, perdue dans la contemplation de l’expression enivrante de sa compagne du soir.

- Je ne sais pas ce que je désire, avoua-t-elle douloureusement et tristement après un instant de silence.

Ce qui était la réponse la plus sincère qu’elle aurait pu lui offrir. Inconsciemment, elle s’aperçut que le besoin de plaire à Mary Shelley se mêlait à son propre désir qui s’éveillait, bien trop sûrement. Ses joues prirent une couleur charmante, alors que ses yeux s’écarquillaient brièvement sous la surprise de ces pensées confuses. Vulnérable dans cet instant de calme qui s’éternisait, elle souffla enfin :

- Agissez. Ou laissez-moi agir. Dites-moi vos préférences. Dévorez-moi si vous le voulez, mais libérez-moi de cette attente insoutenable.

Comme pour illustrer ses propos, elle releva doucement une jambe qui s’insinua entre celles de la Nocturne, allant à l’encontre de leur chaleur de son plein gré. De nouveau, un petit son appréciatif naquit dans la gorge de Joséphine.

 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Sam 15 Mai - 14:36

Black as night, black as coal...clickJoséphine & Mary
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« Désirs tempêtueux. »
Simple ? Rien n’était simple pour Mary Shelley. Vivre enchaînée, goûtant à une demi-plénitude qu’on se pressait de lui arracher, usant de sempiternels stratagèmes pour attirer l’attention de celui qui disposait à satiété de son cœur, victime d’une mélancolie qui n’avait de cesse de se rappeler à son bon souvenir. Non, même après plus de deux siècles d’existence, dotée de pouvoirs délicieux, rien n’était simple. Mary prenait toujours autant qu’elle donnait. Elle était sensible aux choses mais dans une certaine limite, imposée par l’absence de son cœur. Joséphine ne pouvait s’en douter, naturellement. Quant à la banalité … Elle avait rêvé de soumettre son ancienne belle-mère de bien des manières, mais jamais elle n’en avait encore eu le privilège. L’humaine se trompait : cette soirée était excitante autant que surprenante.

Elle la perçut alors… Aussitôt, ses iris étincelèrent d’une lueur sombre, avide. Son appétit était décuplé par le désir qu’elle éprouvait au fur et à mesure que Joséphine jonglait entre l’insolence et la docilité. La douce odeur de la mélancolie s’invitait jusqu’à elle, révélant sa présence derrière les reproches et l’aveu de vulnérabilité. Consciente qu’elle ne pouvait reproduire à l’exactitude l’échange émotionnel vécu au cœur du salon sans faire souffrir le bel oiseau, Mary opta pour une attitude plus douce et tentatrice encore. Dans un geste tendre, elle caressa la joue de la prostituée, son pouce jouant entre ses lèvres et répondit sur un ton enjôleur :

- C’est précisément cette alliance entre votre insolence et votre vulnérabilité qui me donne envie de vous posséder jusqu’à vous entendre crier grâce. Votre mélancolie, cette tempête qui gronde sous votre poitrine, vous rend belle et hautement désirable. Votre fierté craint de n’être qu’une banalité de plus pour l’être démoniaque que je suis, mais je n’éprouverais aucun plaisir à m’amuser et à écouter vos désirs si tel était le cas.


Pour la première fois, elle déposa un réel baiser tendre sur les lèvres de l’humaine, comme une amante attentionnée l’aurait fait. Il s’adressait non pas à l’enveloppe de Joséphine mais directement à son âme affolée, inquiète et à cet aveu qu’elle respectait.
La seconde suivante, la démone avait repris ses airs tentateurs. Un rictus concupiscent se lova sur ses lèvres et à l’oreille de l’humaine, elle susurra badinement :

- Votre vulnérabilité vous appartient, Joséphine, mais je me ferai une joie d’être son réceptacle dès lors que vous en éprouverez le besoin, car elle est et restera notre petit secret. Je n’en abuserai qu’à votre demande et votre demande seulement. Vous avez ma parole.

Elle se redressa enfin, une lueur de complicité dans le regard, comme si elle-même venait de se soumettre à un pacte non-négociable. Mary contempla l’humaine sous elle et enlaça cette fois son sein de sa main pleine et entière.

- Je m’occuperai de la réputation de Madame Louison tout à l’heure, sur votre corps nu et délicieusement repu. Vous constaterez alors combien ma plume peut être redoutable, elle aussi, et terriblement joueuse.

Au second aveu de la prostituée, un sombre frisson ébranla la peau de la démone. Face au soupçon de mélancolie qu’elle percevait dans le trouble de sa compagne, elle vibra, la poigne de sa main se refermant davantage autour de sa prise. La supplique de Joséphine ne fit qu’accroître son ivresse et son appétit. Les mots de la jolie blonde étaient bien trop tentateurs et vils. Au contact de sa jambe fraîche entre les siennes, lesquelles elle écarta légèrement, Mary fit aller et venir ses hanches afin de rassurer le bel oiseau sur son envie palpable. Sa main chaude vint alors s’insinuer entre les cuisses de la prostituée. De ses doigts, elle charma d’abord son bouton avant de se déployer jusqu’à l’entrée du réel palais des plaisirs. Son corps se tendit pour venir glisser sa langue le long de la gorge qui s’offrait à elle. Ce ne fut qu’à ce moment précis qu’elle choisit de répondre :

- Votre fierté vous a entravée jusqu’à maintenant. Assumez vos envies, vos désirs et désespoirs, vos impulsions et vos accès de colère. Je pourrais vous dévorer mais à la seule condition que vous endossiez le même appétit vengeur et mélancolique.


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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Sam 15 Mai - 15:41


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Le naturel revenait bien vite à la charge. Plus encore, lorsque ce naturel avait été forgé avec autant d’application et d’entêtement qu’en avait déployé Joséphine lors de toutes ces années à satisfaire les désirs des Nocturnes. Le trouble qu’elle ressentait sous cette douceur inhabituelle et tentatrice qui émanait de la romancière fut dissimulé derrière l’un de ses sourires narquois pendant qu’elle rétorquait avec une arrogance joueuse :

- Il n’est pas dans mes habitudes de crier grâce.

Malgré ses dires, son souffle était court. Le baiser tendre qu’elle reçut ne soulagea pas l’affolement de son corps, bien au contraire. Sa mélancolie naturelle animait désormais chacune de ses inspirations.
Les airs concupiscents de la Nocturne auraient certainement dû l’effrayer. Les désirs de ces créatures étaient rarement de bon augure pour les humains qui les recevaient. Étonnamment, Joséphine préférait contempler cette expression, plutôt que cette tendresse étrange qui invoquait trop efficacement sa langueur et sa sensibilité. Les désirs charnels et les sombres appétits qui les accompagnaient étaient d’une familiarité et d’une intimité qu’elle avait appris à trouver rassurantes.

Encore une fois, le nom de la maîtresse des lieux vint interrompre le fil de ses pensées. La jeune humaine eut un battement de cils. Un sourire un brin moqueur égaya son expression. Aurait-elle vexé la chroniqueuse, plus tôt dans la soirée ? C’était une constatation des plus amusantes, qui parvint même à lui faire souffler un rire bas et chaud.

- Allons, je n’en ai pas douté une seule seconde, assura-t-elle d’un ton ouvertement provocateur.

Joséphine se redressa légèrement, sur les coudes, pour mieux observer le phénomène qui suivit ses aveux. Son œil avide ne manqua pas la manière dont le corps de Mary réagissait à son tour, ni même la force de son appétit. C’était une vision fascinante. La démone délaissait enfin ses airs d’indifférence joueuse et calculée pour laisser apercevoir ses véritables desseins. C’était un changement terriblement charmant.

L’évidence du désir de la Nocturne qu’elle recevait à même la peau de son genou la fit sourire de satisfaction. Sage le temps de regagner des forces, elle s’allongea de nouveau pleinement lorsque les doigts de cette étrange amante s’insinuèrent une nouvelle fois entre ses cuisses, qu’elle écarta instinctivement. Elle savoura la caresse de cette langue chaude contre la peau tendue et frissonnante de sa gorge.

C’est alors que des larmes lui montèrent aux yeux. Son esprit ne trouva pas d’explication rationnelle à ce phénomène. Elle décida alors de l’ignorer, et cilla une nouvelle fois pour libérer ces larmes prisonnières de sa pudeur émotionnelle. Elles étaient peu nombreuses, mais s’écoulèrent lentement le long de ses joues. La jeune femme choisit cet instant pour interroger son interlocutrice, d’une voix étonnamment joueuse :

- Seriez-vous masochiste ?

Pour l’empêcher de relever le visage et de contempler trop ouvertement ces larmes éloquentes, elle glissa une main entre les lourdes et humides boucles sombres de la démone afin de garder cette bouche trop bavarde là où elle avait le mérite d’être silencieuse.

- Mes envies et mes désirs ne sont ni sages, ni raisonnables. Rappelez-vous, c’est l’un des vôtres qui a fait mon éducation en ce domaine.

A cet instant, son regard se perdit sur le matricule tatoué à son poignet. Elle en ressentit aussitôt une profonde tristesse qui excita paradoxalement son désir et l’incita à relever les hanches pour mieux recevoir les caresses offertes par les doigts de l’influente Nocturne.
 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Dim 16 Mai - 13:13

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« Désirs tempêtueux. »
- Vous l'avez déjà fait à deux reprises ce soir, ma chère et vous le referez pour que je puisse m'arrêter, l'avertit la démone affairée sur sa peau.

Masochiste ? La question lui arracha un petit rire démoniaque tandis que ses doigts s’aventuraient plus en profondeur dans l’intimité de la prostituée. La cambrure qu’elle sentit sous son corps lui fit opter pour un rythme modéré. Ses hanches y adhérèrent également alors qu’elle continuait d’épouser lubriquement la jambe de plus en plus tiède de sa partenaire.

Ses lèvres dérivaient sur le sein droit de Joséphine lorsque le parfum salin des larmes de l’enfant s’insinua jusqu’à elle. Sa langue devint plus chaude encore autour du mamelon avec lequel elle joua de ses dents affamées. La main dans sa tignasse encore retenue était suffisamment autoritaire pour qu’elle comprenne les intentions de la jeune femme. Seulement, l’appétit de Mary ne l’entendit pas ainsi. Son aura mélancolique s’alourdit pour venir visiter la belle enfant, s’insuffler en elle et étreindre son âme, tendrement. Les désirs de la démone étaient également loin d’être sages. Ils étaient nés pour servir le plus impétueux et exigeants des maîtres. Ce qui promettait une nuit intransigeante pour toutes deux…

La romancière attrapa la malicieuse main et la plaqua contre le sol pour se soulever. Son pouce contre le bouton et ses doigts dans la sulfureuse intimité de Joséphine s’amusèrent davantage pour la distraire pendant que son regard noir rencontrait les iris de sa proie. La langue chaude de Mary recueillit les larmes avec une délectation évidente. Ses traits commençaient à se déformer sous le plaisir qu’elle prenait. Elle gagna alors la bouche de l’insolente et l’embrassa avec une passion avide, mélancolique. Elle était si belle, si douce et adorable. Derrière ses paupières, la démone sentit son regard se révulser. Néanmoins, elle s’était faite une promesse… Alors, le corps vibrant, elle se dressa une nouvelle fois au-dessus de Joséphine et murmura d’une voix rauque et enjôleuse :

- Je crois que vous l’êtes tout autant que moi.

Ses lèvres brûlantes parcourent alors le corps de la prostituée, l’explorèrent en s’attardant sur les zones les plus froides de son épiderme. Son corps descendait au fur et à mesure, ses hanches longeant humidement la jambe de sa compagne. Ses pieds gagnèrent l’eau glacée faisant de nouveau naître la vapeur, plus épaisse que précédemment. Enfin, sa bouche atteignit le bas ventre cambré pendant que la moitié de son corps rencontrait la surface fumante. Ses doigts quittèrent l’antre de la prostituée et de ses deux mains, elle écarta ses cuisses pour venir y glisser ses lèvres. Enivrée par le spleen émanant du bel oiseau, Mary libéra ses sens démoniaques. Sa langue prit sa forme originelle. Les chaleureuses prédatrices s’avancèrent alors pour continuer l’assaut entamé un peu plus tôt. Sous son propre plaisir, un râle affamé échappa à la romancière et fit vibrer l’intimité de la prostituée.

Si elles s’étaient faufilées avec la douceur et la sournoiserie du serpent, les langues de la chroniqueuse devinrent rapidement frénétiques, se nourrissant de tout ce que ce corps humain avait à leur offrir. Soumise à son appétit, la démone attrapa les deux seins blancs de Joséphine et les malmena de ses mains incandescentes, le corps étreint d’une soif sauvage, presque bestiale.

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Dim 16 Mai - 19:49


Désirs tempêtueux.
Mary & Joséphine
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Ainsi étendue, cambrée et nue sur le sol de cette chambre inhabituelle, Joséphine trouva le temps, malgré les assauts multiples que subissaient son corps, son esprit comme son âme, de remettre en question ses choix de vie les plus douteux.

L’alliance du froid qui continuait de sensibiliser sa peau et de la chaleur en comparaison insoutenable du corps féminin contre le sien la rendait fiévreuse. Un court instant, elle redouta la possibilité que ce jeu de contraste thermique ne la cloue au lit durant des jours pour se remettre d’une quelconque maladie qui profiterait de cette occasion trop belle et de ce système immunitaire soumis à rude épreuve. C’était là une pensée effrayante, qui accentua plus encore ce pincement au cœur qui achevait de la tourmenter.

La moindre faiblesse qui s’éternisait trop était un grand risque, dans ce lieu et tout le temps de ces pratiques cruelles qu’étaient les siennes. Les rumeurs circulaient rapidement au Palais des Plaisirs, et une absence prolongée faisait fuir les clients les plus réguliers, en plus de soulever les suspicions. Nombreux étaient les humains qui avaient subi le désintérêt des Nocturnes et s’étaient retrouvés projetés sur le devant de la scène en tant qu’acteurs principaux de ces effroyables mises en scène inventées par Madame Louison. Elles avaient en effet le double mérite de lui permettre de faire disparaître ces êtres devenus plus gênants que rentables, et de distraire les Nocturnes pour lesquels la souffrance et l’exécution des humains n’étaient que des jeux de plus parmi tant d’autres, tout aussi cruels.

Ces craintes étaient hélas trop justes et trop fondées pour qu’elle prenne le risque d’y penser davantage, sous peine de se laisser périr de chagrin dans les bras de cette démone implacable. Laquelle devait, la prostituée en était certaine, se gorger de ces émotions puissantes qu’elle exacerbait de par son influence démoniaque. Déjà, un sanglot naissait dans sa poitrine, qu’elle ne parvint à réprimer qu’après une faible plainte qui s’acheva en un gémissement où se mêlaient peine et plaisir.

Joséphine accueillit donc avec un soulagement sincère le baiser avide et passionné de la brune. Ses propres larmes parfumaient la langue caressante de la démone, ce qui ne l’empêcha pas de répondre franchement à cet échange, portée par son propre désir et par la satisfaction d’accomplir, enfin, un rituel qu’elle maîtrisait.

Égoïstement, animée par ces instincts mélancoliques qu’elles partageaient, la jeune femme savoura donc les caresses appuyées et avides qu’elle recevait. Le murmure de la romancière excita son agacement, l’encourageant à lui adresser un regard furibond.

La vapeur épaisse produite par le contact de l’épiderme brûlant de la brune et de l’eau formait un spectacle sublime. Ses yeux, qui commençaient à y voir trouble, s’attardèrent alors sur les différents tableaux accrochés au mur. Les silhouettes féminines qui y étaient représentées étaient sublimées par cette vapeur qui en déformait légèrement les traits, ou masquaient d’autant plus certaines parties du corps qui laissaient alors toute place à l’imagination. Laquelle était, sans conteste, la plus redoutable des armes de séduction.

A sa plus grande surprise, néanmoins, la scène qui se déroulait entre ses cuisses ne laissait désormais que très peu de place à l’imagination. Son esprit embrumé par la luxure et la mélancolie accentuée mit quelques secondes à s’assurer que ces sensations physiques étaient… Inhabituelles. Il ne lui fallut qu’un temps de réflexion pour comprendre l’origine de ce phénomène, et se cambrer d’autant plus pour rencontrer ces langues vicieuses et… Terriblement douées. Pratiques, de surcroît.

- Fascinant. Quelles autres surprises me réservez-vous encore, Mary ? souffla-t-elle péniblement quoiqu’insolemment en rejetant le visage en arrière, soumise à la pression apportée par ces sournoises tortionnaires contre ses points les plus sensibles.

La sauvagerie de la Shelley était captivante. Malgré ses seins malmenés, douloureux tant la température produite par les mains de la démone était extrême, malgré ces souffrances multiples qui s’accumulaient, tant physiques qu’émotionnelles, Joséphine ne pouvait plus nier son plaisir. Sa propre sauvagerie s’anima alors.

Le souffle court, la gorge vibrante de ses appréciations sonores de plaisir, l’humaine n’hésita pas à plonger cette fois-ci les deux mains dans la chevelure épaisse de sa compagne du soir pendant que ses jambes se refermaient doucement comme pour mieux l’emprisonner entre ses cuisses, contre le centre de son plaisir. Les ongles de sa main droite, comme par vengeance, griffèrent alors sans pudeur aucune la nuque d’abord, puis le dos de cette implacable amante.
 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Sam 22 Mai - 17:04

Black as night, black as coal...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Désirs tempêtueux. »
Heureusement pour Joséphine, elle avait trouvé en Mary une protectrice de plus, terriblement influente, autrement dit une de celles que Madame Louison n’oserait contrarier au risque de voir sa réputation et celle du Palais mises à mal. La maladie pourrait bien étreindre ce corps frêle, la clouer dans les bras de ses cruelles clientes, sa place resterait sienne, n’en déplaise aux impatients. La belle prostituée craignait peut-être l’étendue de sa mélancolie, mais celle-ci venait clairement de lui assurer une certaine prospérité, car entre les jambes délicates les langues de la démone ne cessaient de s’éprendre avec une avidité dénuée de toute fatigue.

Mary sentit le corps de la catin s’échauffer sous ses soins. La prise dans ses cheveux lui arracha un sourire carnassier et elle abandonna les seins rougis pour accompagner les cuisses autour de son cou. Ses doigts s’ancrèrent dans sa peau au contact des ongles dans son dos. Prise de frénésie démentielle, la démone abandonna sa retenue pour que ses cornes apparaissent au-dessus de ses oreilles. Semblables aux ronces sombres d’un rosier, elles se déployèrent à l’arrière de sa tête, offrant une possible prise à l’enfant. Consciente de la pression brûlante de ses mains et de leur impact, Mary les dévia vers les fesses glacées de Joséphine dont elle s’empara avec forte poigne, la soulevant par la même occasion. Le désir et le spleen lui avaient fait perdre toute raison. Alors elle s’abreuva de l’enfant, encore et encore jusqu’à sentir les tremblements de l’étau autour de son visage. Ses langues continuèrent de la persécuter sans jamais la relâcher. Rien n’aurait pu les inciter au calme, à la retenue ou à la parcimonie. La démone se perdait dans les sensations et les méandres de son appétit intarissables. Joséphine et ses émotions étaient si exquises. Consciente que si elle y restait davantage, elle brûlerait l’épiderme de l’enfant, Mary redoubla son assaut … jusqu’à se retirer enfin.

Pour ne pas effrayer la prostituée, elle redonna à ses langues leur forme humaine mais conserva ses ronces épaisses qui lui servaient de cornes et qui étaient aussi dures que de l’écorce. Lentement alors, elle reposa le corps humain sur la pierre froide. Ses mains glissèrent dans l’eau et doucement, celles-ci se creusèrent pour amener du liquide froid sur l’intérieur des cuisses de l’enfant. Sur toutes les rougeurs qu’elle percevait, Mary reproduisit le même schéma. Puis, enfin, ses iris noires rencontrèrent celles de Joséphine. Il était évident que le calme de la démone n’était qu’apparence, que ses désirs ne s’étaient absolument pas éteints. Sa langue lécha ses lèvres, paresseusement, tandis qu’elle s’approchait lentement de celles de la jeune catin. L’une de ses mains jaillit brusquement de la surface de l’eau et empoigna la tignasse blonde. Dans un même élan, la bouche de la créature gagna celle de son homologue et elle l’embrassa, vivement, chaudement, implacable. Elle aurait tellement pu la dévorer, s’éprendre de cette âme pour éteindre son propre désespoir…

Les images de son propre désarroi, de sa propre solitude et du mal rongeant son esprit s’appesantir dans la conscience de la démone et lui arrachèrent un gémissement qu’elle tut contre la langue de Joséphine. Son propre spleen déploya soudainement ses ailes et fit vibrer chacun de ses membres, y compris les emplacements que le vide avait rendu béants. Le second bras de Mary vint entourer la taille de la prostituée pour la ramener davantage contre son corps à demi-enseveli, possessive, subitement fragile. Son étreinte puissante autour de sa langue prit alors des airs de tendresse. La danse devint plus lascive, mais pas moins profonde avant que la démone ne se recule finalement, à bout de souffle face à ses intimes émotions.

Ses mains relâchèrent le corps du joyau de Madame Louison, attrapa la coupe de vin, la vida puis elle s’abandonna de longues secondes à la fraîcheur de l’eau. Son enveloppe entière gagna le fond du bain. Mary laissa échapper de longs soupirs mélancoliques alors que l’absence de son cœur se faisait plus virulente en elle. Elle éprouvait une peine équivalente à celle de l’animal blessé et abandonné, ce qui lui arrivait régulièrement lorsqu’elle se nourrissait trop et avec autant d’avidité. Sa main détacha ses cheveux qui, tels des serpents marins, investirent les remous du bain. Après une minute entière, elle revint à la surface, dans un panache de vapeur. Mary regagna le sol glacé et se dirigea vers la coupe de fruits pour se délecter du goût sucré du raisin, lequel commença à apaiser ses mains tremblantes. Ses yeux, quant à eux, avaient recouvré un bleu aussi sombre que le ciel nocturne, mais ils n’exprimaient plus la frénésie qu’elle avait éprouvée plus tôt. Une émotion plus dévastatrice encore épousait désormais son enveloppe, jusqu’au bout de ses cornes.

Un frisson malsain ébranla son épiderme. La démone n’avait pas oublié la présence de l’humaine, mais elle ne pouvait davantage l’approcher avec une telle mélancolie sans que Joséphine n’en subisse des conséquences. Elle avait suffisamment joué avec ses émotions pour l’épargner, cette fois.

- Votre peau ? s’enquit-elle enfin d’une voix rauque.

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Lun 24 Mai - 20:25


Désirs tempêtueux.
Mary & Joséphine
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L’apparition des cornes de la démone fut une véritable surprise pour Joséphine, qui en eut un sursaut. Du temps où elle côtoyait quotidiennement ses protecteurs démoniaques, elle n’avait aperçu leur véritable apparence qu’en de très rares occasions, qu’elle avait chéris autant que redoutés.

La forme adoptée par les cornes de Mary était elle aussi fascinante. Prise de court par leur apparition soudaine, et absorbée par les multiples sensations physiques qui assaillaient son corps, elle n’avait pas eu le réflexe immédiat d’ôter ses doigts de leur passage. Elle s’aperçut donc après quelques secondes que le liquide précieux qu’était son sang s’écoulait le long de son index et de son majeur, depuis une égratignure dont la légère douleur la détourna brièvement de son désir croissant.

La jeune femme porta son index endommagé à ses lèvres. Le sang les peignait de nouveau de rouge. Puis, ce fut sa langue qui recueillit le liquide. Alors qu’elle goûtait son propre sang, la pensée d’un visage pâle et vampirique s’imposa à son esprit. Elle chassa cette vision d’un sonore grognement de frustration, avant de profiter de cette apparition démoniaque pour accentuer sa prise. Son index quitta sa bouche et cette fois-ci, ses doigts fins agrippèrent les cornes pour plus de soutien.

L’insistance implacable de la romancière et de ses langues fut terriblement efficace. Le plaisir de Joséphine atteignit son apogée, pendant que sa douleur physique se mêlait à son chagrin et à sa solitude. Son être entier tremblait, ébranlé par la voracité de la démone. Ses propres pensées étaient incohérentes, son corps tremblant, transpirant et à l’agonie. Au moment où elle allait desserrer les mâchoires pour pousser une exclamation de protestation et où elle allait repousser brutalement son amante du soir, cette dernière mit fin à cette lubrique torture.

Elle n’eut pas le temps de savourer son soulagement et sa libération que déjà, la brune l’embrassait. Fiévreusement, la prostituée lui rendit son baiser, d’abord aussi avide qu’elle, puis progressivement plus délicate et lascive, adoptant avec aisance la même attitude que sa partenaire.

Le recul de Mary, ainsi que la distance qu’elle s’imposait lui permirent de se remettre de ses propres émotions. A bout de souffle, blême malgré la chaleur qu’elle ressentait désormais et ces instants emprunts d’une subtile intimité et d’une force à laquelle elle ne s’était pas préparée, elle contempla le plafond et profita de ses pensées de nouveau cohérentes.

Il fallut quelques secondes, proches de se transformer en minutes, pour que ses membres et plus encore, son épiderme, retrouvent leur sensibilité. Avec une grimace d’inconfort, Joséphine fit alors l’effort de se redresser sur ses coudes pour observer l’étendue des dégâts. La chaleur de sa compagne du soir avait laissé quelques rougeurs sur sa peau, qu’elle aurait pu trouver esthétiques sur le corps d’une autre.

Assise à même le sol, le dos reposant contre l’un des lits, une jambe repliée pour plus d’équilibre, la jeune humaine observa la créature refaire surface derrière toute cette vapeur. Sa silhouette, ainsi voilée, était agréable à l’œil et invitait l’esprit à faire preuve d’une imagination peu sage.

La voyant se diriger vers la coupe de fruits, la prostituée savoura cet instant d’accalmie. Son épuisement, désormais aussi physique qu’émotionnel, la rattrapait. Contre ses lèvres, elle sentait toujours le goût ferreux et subtil de son propre sang. Ce fut néanmoins avec une expression charmeuse qu’elle reporta son attention sur la brune suite à sa question.

- S’en remettra, compléta-t-elle de sa voix soyeuse.

Son naturel curieux revenait, à présent. Et donc, son propre état ne lui importait que peu. Elle inspecta le visage de Mary d’un regard calculateur, avant de reprendre avec ce même calme maîtrisé grâce à des années de retenue émotionnelle :

- Je suis impressionnée. Je n’ose imaginer l’étendue de votre propre émoi pour vous perdre ainsi à dévorer le mien...

Sa phrase s’acheva avec, dans la voix, une pointe de compassion. Comme fascinée, elle perdit encore quelques secondes à dévorer du regard cette étrange cliente. Elle s’interrogeait en vérité sur l’histoire qui se dissimulait derrière ce mystère féminin. C’était bien la première fois qu’elle observait une créature aussi influente apparaître aussi… Émotive, presque vulnérable entre ses bras. C’était là une nouveauté qui lui fit s’humecter les lèvres, lentement pendant qu’elle formulait silencieusement ses théories.

Néanmoins, après quelques secondes, elle reprit avec expertise son rôle au sein du Palais des Plaisirs. Ce fut d’une voix plus chaude, dotée de son habituelle touche de défiance, qu’elle proposa  :

- Souhaitez-vous que je vous retourne la faveur ?

D’un regard appuyé, elle désigna le corps nu de Mary.
 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Dim 30 Mai - 11:12

Black as night, black as coal...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Désirs tempêtueux. »
Le constat de Joséphine la fit arquer un sourcil, interrompant par la même occasion sa dégustation. Une telle forme d’insolence aurait été châtiée par les siens. Certains auraient dissimulé leur surprise derrière un rire tonitruant pour mieux ensuite punir cette bouche qui ne prenait pas garde aux mots qui la franchissaient. Mary, elle, préféra conserver un silence religieux. Son esprit divaguait déjà vers des eaux ô combien dangereuses, ce qui aurait profondément amusé son Créateur, elle le savait. Avait-il connaissance de Joséphine ? Un sourire mauvais fendit ses lèvres, jaune d’ironie. Rien n’échappait à Azazel, ou presque. Nul doute que l’enfant doté d’un tel visage avait dû nourrir ses fantasmes incestueux. Drusilla … A nouveau, l’imaginaire vengeur de Mary s’activa.

La question posée si chaudement fit écho à ses pensées grivoises. Son corps se tendit, son épiderme se laissa parcourir d’un frisson envieux. Lentement, elle tourna la tête puis son corps entier vers la prostituée. Ses yeux enflammés par ses désirs silencieux observèrent les rougeurs que son corps avait créées. Cette enfant n’avait donc peur de rien. Un sourire à demi-moqueur s’imposa sur les lèvres de la démone pendant que son regard venait se perdre dans celui curieux et provocateur de Joséphine.

- Il est vrai que vos possibles talents me laissent songeuse, répondit-elle finalement en recueillant de sa langue le goût sucré du raisin. Votre bouche insolente nourrit mon imaginaire, ma chère. Cependant, je doute que vous résistiez très longtemps à la mélancolie qui enveloppe actuellement mon corps. Votre peau mais également votre âme pourraient bien s’y brûler.

Sous les yeux de la prostituée, elle avala les deux grains restant de la grappe, lentement. Puis, elle se détourna pour venir s’allonger de profil sur le lit. Ses mains attrapèrent son sac et en sortirent ses atouts les plus précieux : l’encrier, le papier et la plume enfin. Elle les déposa sur la petite table près de la coupole avant d’intimer Joséphine à venir la rejoindre en tapotant la place près d’elle.

- Je crois que Madame Louison mérite bien qu’on lui accorde quelques instants, qu’en dites-vous ?

La chroniqueuse royale patienta, le temps pour son support de gagner la place que la démone lui enjoignait de prendre. De sa main libre - l’autre soutenant sa tête - elle guida le corps de l’enfant afin qu’il repose sur le ventre. Le galbe des fesses de Joséphine attira le regard appréciateur de Mary. Elle le parcourut de son ongle avant de se redresser pour y déposer ses lèvres brûlantes à plusieurs reprises. Prise d’une soudaine impulsion, sa langue-même s’immisça, telle une vipère, jusqu’à son évasure qu’elle honora quelques instants avant de se rappeler son propre avertissement. Si la romancière perdait son précieux contrôle, toute sa mélancolie se déploierait dans la pièce pour mieux se refermer, âprement, sur elles deux. La démone se redressa alors et attrapa une feuille qu’elle posa sur la croupe de Joséphine. Seule l’écriture pouvait apaiser ses tourments mélancoliques et, ainsi, épargner la délicieuse prostituée. Mary devait s’épancher.

- Ne bougez pas surtout.

La démone trempa sa plume dans l’encrier, et du bout dépourvu d’encre, elle la glissa vicieusement le long du corps de Joséphine pour finalement venir rédiger ses premiers mots :

- Nulle femme n’est plus hospitalière que Madame Louison, actuelle maîtresse du sombre et réputé Palais des Plaisirs. Face aux habituels gestes monotones et dépourvus de saveurs de ses enfants, dont les charmes sont souvent d'une banalité affligeante et qui pourtant enorgueillit les badauds, la Maquerelle sait tirer avantage des particularités de ses clients et abattre ses plus belles cartes au moment le plus opportun. Le plus fin des stratèges aurait à pâlir devant un tel calcul… commença-t-elle à écrire, un sourire carnassier sur les lèvres.


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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Mer 2 Juin - 14:13


Désirs tempêtueux.
Mary & Joséphine
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Le regard de Joséphine prit une allure plus sombre qui donnait à son expression un air de cruauté que peu de ses clients avaient eu l’occasion d’apercevoir. Fascinée, elle observa les manifestations de l’état d’esprit de la démone sur le corps de celle-ci. La brune était tendue, comme si elle refoulait ce que les précédentes paroles de la prostituée avaient provoquées.

Un bref instant, la jeune femme crut bien recevoir le châtiment que de nombreux nocturnes se seraient empressés de lui délivrer. Ce qui, concernant Mary, aurait forcé cette dernière à rompre sa promesse et à révéler son véritable visage de créature. Cependant, alors que leur échange de regard se prolongeait sans violence, un large sourire victorieux étira les lèvres rouges de l’humaine.

Pendant que la chroniqueuse rejetait sa proposition, Joséphine s’interrogea sur cette surprenante femme qui semblait tant souffrir en silence. Comment était-il donc possible de soumettre une telle démone à une mélancolie aussi intense ? Que pouvait-il bien exister de suffisamment cruel et sombre pour provoquer un tel émoi ? Ces interrogations la laissèrent songeuse, et silencieuse, alors même que son regard reprenait son habituel éclat calculateur.

Un soupir à peine discret franchit ses lèvres lorsque Mary fit mention de Madame Louison. Tout rapport revenait si vite au travail, en définitive.

- Vous seriez surprise du nombre d’attentions que reçoit notre chère maîtresse du Palais, répondit-elle sur le ton de la conversation.

Néanmoins consciente qu’il lui fallait obéir, la jeune femme se releva souplement et rejoignit en quelques pas la démone. Sagement, elle se laissa manipuler pour être placée sur le ventre. Étonnamment sereine face à cette nouvelle proximité, seule l’ombre d’un sourire amusé rompit la neutralité de son expression lorsqu’elle reconnut la sensation des lèvres contre la peau de ses fesses.

Afin d’adopter une position plus confortable, elle replia ses bras devant elle et y fit reposer son profil gauche, prenant effectivement grand soin de ne pas bouger malgré les brèves caresses de la plume sur son corps. Ces dernières lui firent d’ailleurs rouler des yeux, avant qu’elle ne ferme les paupières.
Avec une curiosité cette fois-ci plus neutre, presque innocente, elle l’interrogea :

- Me permettrez-vous de lire ?

Le son caractéristique du frottement de la plume contre la feuille était apaisant. Doucement, au fur et à mesure que le temps s’écoulait et qu’elle se laissait bercer par ce son tantôt régulier, tantôt interrompu, son corps gorgé d’endorphines perdait de cette tension caractéristique de l’adrénaline et des ébats trop passionnés. C’était là un repos particulièrement bienvenu, après tant d’émotions fortes.

Les mots employés par la Nocturne la firent sourire d'abord, puis ouvertement rire, même si elle contrôla ce phénomène afin de ne pas causer de mouvement trop brusque à son corps et ne pas perturber l'écriture.

- C'est lui accorder là beaucoup de mérite, commenta-t-elle à voix basse. Elle sera ravie.

Au bout de quelques minutes, bercée par la plume et la voix de Mary, Joséphine respirait lentement et régulièrement, assoupie.
 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Dim 20 Juin - 17:45

Black as night, black as coal...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Désirs tempêtueux. »« Son regard digne des matous les plus sauvages veille ainsi avec ardeur sans jamais se détacher de sa proie. Tant de bienveillance et de minutie est à saluer. Rien ne lui échappe, votre confort est mille fois assuré. D’aucuns pourraient même croire que derrière chaque tapisserie, ils seraient à même de croiser ses yeux brûlants de sévérité et de convoitise. Telle une chatte avec ses petits, elle couve et coordonne chacun de leurs faits et gestes jusqu’à orchestrer leurs cris pour une symphonie susceptible de vider les bourses des obligés. Devant une dévotion aussi exemplaire, il est à regretter que la Maquerelle ne mette pas ses services à contribution, car à trop chapoter elle pourrait oublier qu’elle n’est qu’un simple rouage, lié davantage à l’argent qu’au plaisir qu’on y prend. Une réputation est à l’image d’un château de cartes : il suffit d’une légère brise pour que les fondations s’effondrent ou d’un joyau trop malmené pour que subviennent les affres de la pauvreté. »

Un sourire amusé accueillit le point final de son bref article. Mary avait poursuivi sa lecture, ponctuant parfois son récit de silence, le temps de quelques réflexions. La menace glissée dans ses lignes était voilée, mais il ne faisait aucun doute que la concernée la percevrait. La démone n’avait guère confiance en la vampire. Elle la trouvait avide, cupide envahissante et n’aimait pas se sentir espionnée, encore moins manipulée. La Maquerelle méritait donc quelques lignes acerbes afin de lui rappeler que son petit jeu n’abusait personne. Mieux encore, que rien ne devait arriver à son plus beau joyau sous peine de connaître l’effondrement de sa belle réputation. Toutefois, force était d’avouer que cet article ne possédait qu’une maigre importance à ses yeux. La chroniqueuse était même prête à l’offrir à la prostituée en guise de souvenir. Une lettre bien plus courte et importante lui taraudait en effet l’esprit…

Mary observa le corps nu et presque parfait de Joséphine, une fois de plus, et laissa son esprit divaguer sur des eaux sombres et ô combien dangereuses. Les origines de l’enfant étaient mystérieuses et sa ressemblance à la Reine n’avait de cesse de hanter les pensées aussi haineuses que jalouses de la chroniqueuse. La tentation de lui envoyer une missive titillait ses instincts démoniaques. Comment la souveraine réagirait-elle ? Courrait-elle se plaindre à son fils des vilaines provocations de son ancienne amante ? Un rictus insolent s'invita sur les lèvres de l'abandonnée jusqu'à ce sa dernière entrevue avec Azazel ne lui revînt en mémoire, heurtant le vide à la place de son cœur. Il prenait tant de plaisir à la torturer et à l’humilier. Quant à sa dévotion envers sa génitrice, celle-ci semblait hélas insoluble. Fort heureusement, son attachement, lui, n'était plus qu’une simple question de temps et de stratégie…

Sentant la mélancolie advenir de nouveau alors même que la température de son corps avait retrouvé sa normalité, la créature se pencha sur l’humaine pour venir susurrer à son oreille d’une voix de velours :

- Si pendant une journée, je vous offrais la possibilité de visiter un monde où l’impossible règne en maître, que choisiriez-vous, délicieuse Joséphine ?

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Mer 23 Juin - 16:02


Désirs tempêtueux.
Mary & Joséphine
No colors any more, I want them to turn black.

Tout comme la maîtresse des lieux, Joséphine savait lire entre les lignes. C’était là une capacité terriblement utile, dans ce métier où ruses et artifices se succédaient à un rythme affolant. Ainsi, malgré l’épuisement et la douce tentation de sombrer dans un sommeil reposant, la jeune femme eut d’abord un sourire, puis un ricanement en entendant la fin de l’article. Elle garda sa position, mais ouvrit les yeux pour mieux rester dans le monde des éveillés.

- Je vous remercie pour ces lignes. Il est rare que Madame reçoive publiquement de telles réflexions… Vous allez vous faire adorer au Palais, Mary, se réjouit-elle avec mesquinerie.

Le silence adopté ensuite par la chroniqueuse était de ces silences que la prostituée connaissait bien. Un silence réflexif. Dénuée de facultés surnaturelles, elle devina cependant que la mélancolie précédemment affichée par la démone tentait de se frayer de nouveau une place dans ce bel esprit littéraire.

Pourtant, la créature dissimulait bien cette émotion. Par habitude, Joséphine se tendit en sentant la démone penchée sur elle. Le contact de sa peau était différent désormais, sa chaleur corporelle plus facilement supportable. Néanmoins naturellement méfiante, la jeune femme prit grand soin de lui accorder toute son attention.

- Votre monde ? Déduisit-elle à voix basse comme pour continuer à entretenir cette ébauche d’intimité qui s’était formée entre elles.

La proposition était déroutante. L’idée de se soumettre, autrement que par le corps, à la volonté et à l’imagination d’un démon était, elle, effrayante. Et pourtant… C’était là une expérience à ne pas négliger. L’impossible avait une saveur d’interdit, et l’interdit avait toujours été un fort stimulant.

Il ne lui fallut qu’un temps de réflexion pour trouver la réponse qu’elle souhaitait apporter.

Tout en restant sur le ventre, elle leva une main qu’elle glissa dans la lourde chevelure sombre de sa compagne du soir. Elle tourna le visage de côté pour effleurer ses lèvres maintes fois embrassées dans la soirée et répondre dans un souffle, tout contre elles :

- J’accepterais, bien sûr.

Elle fit planer l’idée, l’espoir d’un baiser durant quelques inspirations, avant de se détacher dans un sourire en coin qui dévoila une partie de ses dents blanches et avides. Elle reprit sa position initiale,  contrainte par la proximité de l’autre femme qui limitait ses mouvements.

Songeuse, elle s’exprima d’une voix plus douce :

- En voilà un monde qui doit attiser bien des convoitises.
 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Sam 10 Juil - 13:35

Black as night, black as coal...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Désirs tempêtueux. »Si Mary n’était pas une démone comme les autres en ce qu’elle ne s’adonnait que très rarement aux délices de la cruauté - à l'exception de ses oeuvres, force était de constater que Joséphine n’était pas non plus une humaine à l’image de son espèce. Elle savait manier la ruse avec délicatesse, s’inviter dans les désirs de ses clients avec vices et calculs et surtout, son instinct était suffisamment fort pour savoir quand apposer les bonnes cartes. La prostituée constituait ainsi un danger à elle seule, y compris pour la démone qui se prétendait – à juste titre – insensible et ennuyée par les plaisirs redondants des humains.

- Un monde intimiste où vos désirs les plus profonds peuvent se réaliser… continua-t-elle de lui souffler sur un ton suave et tentateur.

Mary savait que Joséphine céderait à sa proposition. Non pas parce qu’elle était humaine et que par définition l’humain ne pouvait résister à la tentation, mais parce qu’elle avait épousé la mélancolie de la libertine. Elle connaissait sa saveur, son amour de l’expérience, de l’interdit. La démone avait cerné une partie de son âme et, malheureusement pour l’enfant contre sa peau nue, elle en voulait encore. Leur curiosité mutuelle s’équivalait, ce qui ne pouvait que renforcer le péril qui les entourait.

Face à la tentation qu’elle cherchait à opérer sur elle, Mary laissa la pulpe de ses doigts parcourir le corps de l’effrontée et se détourna nonchalamment de ses sentiments douloureux.

- Les âmes viennent à moi plus que je ne viens à elle, confessa la chroniqueuse dans un murmure, confirmant ainsi les pensées de la belle enfant. La vie a ses plaisirs, ses tentations mais le revers de la médaille est parfois tel que certains s’en effraient et préfèrent vendre leur âme pour ne pas être confrontés aux difficultés imposées. La peur, quelle qu’elle soit, est l’essence de toute chose, y compris celle des Nocturnes.

Mary, bien décidée à faire tomber les barrières une à une de Joséphine, se décala alors pour venir chevaucher cette peau alléchante. Ses mains glissèrent jusqu’aux épaules de la belle prostituée et les massèrent. D’une voix chaude, la romancière continua alors :

- Mon monde possède de multiples facettes et dépend à la fois de mes humeurs et de mes personnages. J’offre aux quelques innocents un monde dénué de peur où règnent leurs fantasmes. Je ponctue leurs journées d’aventures, de rebondissements et de plaisir. Je les initie à leur vie d’après. Les âmes criminelles, elles, ont droit à un monde élaboré à partir de châtiments et d’expériences. Je me joue de leurs peurs, de leurs désirs. Il me plaît de les titiller, leur saveur après tout est exquise.

Mais même ses suppliciés avaient le droit à quelques traitements de faveur de sa part, des attentions qu'elle n'apportait à nul autre. La créature chérissait ses personnages plus qu'elle ne le laissait croire. Elle éprouvait une certaine tendresse pour eux, surtout lorsqu'elle les dévorait.
Les mains démoniaques descendirent lentement le long du corps de Joséphine, effleurèrent le galbe de ses seins et finalement s’attardèrent dans son dos pour le masser à son tour. Bientôt, elles arriveraient jusqu’à la chute délicieuse de ses reins…

- Il m’arrive parfois de m’inviter dans le monde que je leur ai créé, d’incarner leur cauchemar ou leur désir le plus inavoué. Enfin il y a mes invités, ces personnages qui ne constituent que des nouvelles ou des bribes d’histoire. Ces êtres-là n’ont pas pactisé. Ils vivent alors une excursion qui n’a nul impacte sur le corps réel. Tout se passe dans leur esprit, leur imagination est liée à la mienne, tout comme leur sang.

L’être démoniaque se pencha alors sur l’enfant et vint murmurer chaudement à son oreille :

- Je leur offre alors l’impossible sur un plateau d’argent et assouvis la moindre de leur curiosité, leur moindre désir selon le temps qu’ils auront défini. Evidemment, toute entreprise comporte des risques, mais c'est là un des piliers de votre quotidien, n'est-ce pas ?


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Dernière édition par Mary Shelley le Lun 12 Juil - 13:43, édité 1 fois
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Joséphine Beauregard
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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Lun 12 Juil - 12:15


Désirs tempêtueux.
Mary & Joséphine
No colors any more, I want them to turn black.

En près de dix ans d’expérience à côtoyer les désirs et vices nocturnes, Joséphine avait eu l’occasion de profiter de bien des plaisirs mais également et surtout de subir bien des souffrances. Ainsi, si désormais elle était capable d’endurer avec nonchalance les gifles, morsures, griffures et autres envies de ses capricieux clients, si elle était toujours enchantée de rendre les coups lorsqu’il s’agissait des préférences de ses amants, elle avait perdu de son aisance avec les contacts moins… Violents.

Pour ces raisons, le massage de la démone la tendit. La douleur, si elle n’était que rarement plaisante pour la prostituée, avait du moins l’avantage d’être franche et immédiate. La douceur, elle, était infiniment plus vicieuse. La jeune femme elle-même employait régulièrement cette arme pour mieux soumettre à ses volontés ses clients réguliers. Peu dupe, donc, quant aux intentions de la démone, Joséphine se concentra sur ses mots et autorisa progressivement ses muscles à se détendre et son corps à accepter le contact de Mary Shelley.

Le monde que lui décrivait la romancière était effrayant. Pourtant, ce n’étaient pas les châtiments que la brune mentionnait qui affolaient son imagination. Joséphine était en vérité impressionnée par cette magie qui permettait à la créature d’accéder à l’essence de ces personnages qu’elle évoquait, de toutes ces âmes qui peuplaient ce monde déroutant.

- Personne ne peut donc rien vous cacher, dans cet étrange endroit qui est le vôtre. Les peurs, les fantasmes, l’imagination… Rien ne vous échappe.

Elle avait pâli à cette pensée, déjà peu friande de l’idée d’une présence dans son esprit. La possibilité d’en révéler encore davantage la fit frémir sous les doigts de la chroniqueuse.

Fort heureusement, la jeune blonde n’était pas femme à se laisser paralyser par ses propres craintes. Elle ferma les yeux le temps de maîtriser ses émotions, puis sa respiration, puis ouvrit les paupières pour fixer le mur d’un air pensif.

Finalement, ce fut dans un sourire franchement amusé qu’elle interrogea de nouveau la démone au sujet de son offre, avec sa malice habituelle :

- Votre massage fait-il donc office de premier aperçu ? Si c’est là l’expérience que vous m’offrez, je la prends volontiers.

Les moqueries de la jeune femme dissimulaient toujours son trouble véritable. Malgré l’insolence douce de ses propos, une pointe d’appréhension s’était glissée dans sa voix. Elle fronça les sourcils, contrariée face à cet aveu audible de vulnérabilité.

Elle perdit son sourire pour adopter une expression plus réflexive. Elle perdit enfin de sa résistance et se laissa aller à sa curiosité :

- Vous qui avez accès à tout cela chez vos victimes et invités, comment faites-vous donc pour continuer à leur porter de l’intérêt ?
 

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   (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux. Empty() Lun 12 Juil - 13:42

Black as night, black as coal...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Désirs tempêtueux. »La méfiance de la belle prostituée n’échappa pas à la démone. Elle lui arracha même un petit sourire qu’elle se garda bien d’évoquer ouvertement. A travers la tension de ses muscles, Mary pouvait suivre les réflexions de l’enfant nue. La prudence était de mise, Joséphine était bien sage d’en user. Hélas, elle se pliait également bien vite aux inflexions de la Shelley, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Fort heureusement, la romancière n’était pas pétrie de mauvaises intentions à son égard et c’était peut-être ce qui faisait la différence car elle ne pensait absolument pas Joséphine sans défense, bien au contraire. L’enfant avait des griffes en plus d’être née femme.

- Ce n’est pas tout à fait vrai, répliqua la démone sur un ton énigmatique, tout en accentuant ses caresses.

Les apparences qu’offrait Mary au monde étaient bien trompeuses. Derrière ses tenues strictes, son rictus à demi-feint et la droiture de son corps, régnait une appétence certaine pour l’imprévu, la surprise et l’aventure. Certes, comme nombre de créatures de son espèce, elle aimait également le contrôle, surtout lorsque celui-ci concernait ses affaires. Elle avait connu les aléas de la vie, ses déceptions et ses tourments, aussi veillait-elle à s’en protéger du mieux qu’elle le pouvait, jusqu’à ce que l’appel du danger ne se fasse plus impétueux. Il n’y avait pas d’inspiration sans naufrage. Tout spectacle était appréciable à observer mais tout aussi limité. Mary aimait agir dans l’ombre et s’y perdre, là se trouvait peut-être la tragédie de son existence sur laquelle Ils veillaient.

- Je n’ai pas besoin de vous plonger dans mes œuvres pour vous offrir de telles expériences, Joséphine, vint-elle souffler chaudement à l’oreille de l’humaine.

L’appréhension, signe d’une nouvelle réflexion. L’humaine contemplait la tentation soumise par la démone. Elle était proche de l’accepter… La tension dans ses muscles se relâcha de nouveau alors qu’au même moment, les mains de Mary Shelley venaient s’appesantir au creux de ses reins.  

- Le sang a son histoire propre. Il recèle nombre de secrets, d’envies et de crimes. Par ma plume, je lui donne l’occasion de s’exprimer et je l’écoute. Pour quiconque y prête l’oreille, il est incroyablement bavard.

Un rictus démoniaque s’épancha sur les lèvres de la créature, soudainement habitée par la passion et le sentiment d’accomplissement. Contrairement à ce qu'elle voulait bien révéler, la malicieuse démone avait été plus d'une fois le terrible cauchemar de ses victimes, grandissant au fur et à mesure de leurs aventures. Si son imaginaire était sans limite, il en allait de même pour sa cruauté, dès lors qu'elle prenait sous son aile les pires criminels pensant fuir leur punition en pactisant avec elle.

- Chère Joséphine, je n’ai pas besoin d’accéder aux pensées de mes personnages pour qu’ils s’ouvrent à moi. Cet enfer est bien plus doux que celui auquel vous pourriez penser car je leur accorde bien plus d’attention qu’ils n’en ont jamais reçue. Mes personnages se révèlent au fur et à mesure qu’ils acceptent qui ils sont. Ils sont acteurs de leur histoire autant que j’en tire les ficelles. Leur libre-arbitre est grand malgré mes humeurs qui le rythment et ce monde que je leur crée au préalable. Je suis maîtresse de leur enfer, en ce que j'en maîtrise les fondements et la tournure des événements mais je ne prévois jamais à l'avance la fin de mes histoires.

Mary laissa alors peser le silence tandis qu’elle se levait souplement. Sa main attrapa nonchalamment un grain de raisin dans lequel elle mordit avant de venir s’accroupir devant Joséphine. Lentement, ses doigts vinrent balayer les quelques mèches blondes dissimulant les pommettes de l’enfant avant de s’y apposer. Le regard de la démone vibrait d’une énergie nouvelle. Ses cornes-mêmes semblaient étinceler de noirceur.

- Lorsque l’on vous offre la possibilité de vivre dans un monde sans chaîne ni limite, murmura-t-elle les iris plongées dans celles de l’humaine, vous oubliez de vous brider. Vous recherchez l’expérience, vous flirtez avec l’interdit et vous en réclamez toujours plus jusqu’à ce que votre âme s’épuise telle une peau de chagrin. Comme dans tout roman, il y a les personnages préférés et ceux pour lesquels vous avez d’autres desseins. Je crée et libère plus que je ne condamne, même si je n’ai rien d’un enfant de cœur, conclut-elle contre les lèvres de l’enfant avant de les lécher avec perversité.

Puis elle recula son visage pour gagner finalement le deuxième lit et s’y allonger, le corps légèrement appuyé sur ses avant-bras, la tête portée vers les tableaux anoblissant la pièce. Son rictus malicieux n’avait pas disparu. Mary Shelley, en cet instant, n’avait plus rien d’un être bercé par la mélancolie. Elle était, au contraire, la digne fille de son créateur, bien qu’elle continuât de réprimer son apparence naturelle. Ses personnages lui appartenaient et elle en tirait une fierté ineffable.

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