Proies et immortels, vous êtes invités à participer à la soirée du siècle. Laissez-vous tenter et venez rencontrer les personnalités les plus inaccessibles d'Achéron, si vous l'osez.
Le contexte ▬ Pour célébrer le retour des nuits froides, le Seigneur Azazel organise ce qu'il appelle humblement une "petite sauterie" chez lui, à Paris. Il a envoyé une invitation à chaque Nocturne de sa connaissance, à chaque humain de sa connaissance également, et chacun est libre d'emmener un ou plusieurs accompagnateurs de son choix, qu'ils soient humains ou Nocturnes. En clair : chaque personnage présent sur le forum peut participer ! Vous avez tous été invités, soit directement par Azazel, soit par l'une de ses connaissances.
Le décor ▬ Azazel vit dans un hôtel particulier au plein cœur de Paris. Des jardins entourent l'hôtel, une trentaine de chambres sont disponibles et les seules pièces qui ne sont pas accessibles sont la chambre d'Azazel et ses deux salles de spectacle privés. La salle de réception est gigantesque, un orchestre de spectre y joue continuellement des airs destinés à toutes sortes de danse, la valse étant la principale.
Les PNJ ▬ Les domestiques d'Azazel sont tous humains. Ils sont nombreux et seront prêts à vous servir, et ce peu importe votre espèce. Tous les Vassaux ont été conviés, ainsi que tous les Nocturnes influents. Vous êtes libres d'en inventer et de les utiliser dans vos réponses.
Comment participer ? ▬ Il vous suffit de répondre à la suite de ce sujet ! Nous vous demandons simplement de limiter vos réponses à 400 mots maximum (nous n'avons pas de minimum de mots : vous pouvez faire des réponses à 100 mots sans aucun problème) afin que ce soit plus rapide et plus simple à suivre pour tout le monde. Aussi, pour que ce soit plus simple, vous pouvez citer "@" les personnages avec lesquels vous interagissez ainsi que résumer vos actions à la fin de vos réponses. Il n'y a pas d'ordre de passage, chacun répond quand il veut et peut.
Code:
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Dernière édition par Seigneur Azazel le Ven 17 Sep - 21:19, édité 1 fois
Seigneur Azazel
Emploi/fonction : Mécène et représentant racial des démons
Eye of gold, thigh of blue , true is false, who is who? Curl of lip, swirl of gown, ace of hearts, face of clown, faces... Drink it in, drink it up, till you've drowned in the light, in the sound...
Les domestiques au service du Seigneur Azazel avaient été mis à rude épreuve, ces dernières semaines. L’exigeant démon avait tenu à ce que sa demeure soit impeccable pour cette soirée. Il avait chargé son serviteur le plus ancien de recruter de nouvelles têtes. Cuisiniers, hommes et femmes de chambre, serveurs… Une centaine d’humains occupaient désormais les lieux. Certains seraient épargnés. D’autres seraient sacrifiés, ce soir-même ou dans les jours à venir, selon l’humeur du démon.
Dans la pièce principale, changée en salle de bal pour l’occasion, un orchestre extirpé pour l’occasion de l’Opéra jouait déjà les airs les plus populaires de l’Achéron. De même, pour quiconque s’égarait dans les jardins, les mêmes musiques se laissaient entendre. Des domestiques avaient été chargés de rester à chaque couloir des étages pour diriger les invités désireux d’un peu d’intimité vers l’une des quelques trentaines de chambres libres. Chaque outil, chaque accessoire nécessaire à s’amuser avait été installé dans ces chambres, avec l’aide du personnel du Palais des Plaisirs.
Azazel était une créature élégante, en toutes circonstances. Il avait pris grand soin d’accentuer ses yeux déjà sombres par du noir, sur ses paupières ainsi que sous son œil. Ses lèvres, même, semblaient plus rouges qu’à leur habitude. Le collier, plutôt la parure qu’il portait était faite de centaines de petits saphirs. A ses oreilles pendaient également deux de ces pierres à la couleur si particulière.
Les Nocturnes avaient été nombreux à accepter son invitation. Certaines de ses connaissances s’étaient présentées plus tôt que prévu. Si bien qu’à l’heure donnée pour le début de cette soirée qu’il voulait mémorable, la salle de réception était déjà fourmillante de créatures et d’humains. Azazel contemplait cette foule depuis la hauteur d’un escalier, mains appuyées sur la rambarde. Ces invités-là savaient être distrayants, même plaisants lorsqu’ils le voulaient. Mais il attendait d’autres personnes, infiniment plus précieuses.
Alors, ne se mêlant pas encore à la foule d’invités, il guettait la venue de ces présences tant attendues.
Résumé de la réponse : Azazel attend la venue de ses invités depuis les escaliers qui font face à l'entrée.
Lacrymosa dies illa, qua resurget ex favilla iudicandus homo reus.
Rejoindre la domesticité mobilisée pour l’infernale soirée du démon avait été outrageusement simple. Et pour cause : les rangs des serviteurs, chez la famille royale, étaient sans cesse renouvelés. Un emportement, une visite Drusilienne ou un parquet mal astiqué pouvait, sans questionnement aucun, vous coûter votre tête. Le tumulte impliqué par la préparation d’un tel événement renforçait la tendance locale au raccourcissement cervical, aussi, à deux jours des festivités, elle s’était faite engagée sous un faux nom sans qu’on pense une seule seconde à vérifier son matricule.
Elle devait convenir que, si la vie des domestiques d’Azazel était angoissante et éprouvante, les tenues étaient confortables et les repas relativement réguliers. Elle avait même eu le droit à des fruits qui étaient plus sucrés que les pommes sauvages acides qu’elle débusquait parfois dans les bois.
Étant donné qu’elle avait le minois joli et la croupe cambrée, on lui attribua un poste de service durant la réception. C’était parfait ; elle n’aurait pu rêver mieux. Avec précaution, elle avait fait entrer dans les rangs des domestiques deux des membres de sa confrérie. L’un était posté en cuisine, l’autre à ce qui aurait dû ressembler à un vestiaire. Leurs positions géographiques étaient plus adéquates encore qu’ils ne l’avaient espéré en ayant vent de l’événement, quelques semaines plus tôt.
On venait de garnir ses mains d’un plateau lourd de coupes. Le liquide qui y stagnait lui causa une moue dégoûtée. Le chef de rang pouffa :
« C’est que pour les vampires et les démons, ça. Pas la peine d’en proposer aux sorcières. Active toi si tu veux pas qu’on remplisse les prochaines coupes avec le tien. Sers le Seigneur, avant. »
Lorelei s’en voulut de ressentir de l’appréhension. Les combattants de Dieu ne devaient craindre que son courroux. Pourtant, la moiteur qui alourdissait ses mains manqua de tout lui faire renverser alors qu’elle s’approchait de celui qu’elle savait être le Prince de l’Enfer.
Résumé de la réponse :Lorelei, ainsi que deux autres révolutionnaires, a réussi à se faire embaucher dans les rangs des domestiques. Elle assure le service des boissons et sert Azazel.
Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen, Tod und Verzweiflung flammet um mich her! iudicandus homo reus.
« Je n’ai pas besoin d’un chaperon ! » avait grondé la sorcière avec humeur.
C’était là un bien cruel mensonge. La Dame des sorcières, plus que toute autre entité douée de raison -si l’on acceptait l’idée évidente que Merteuil n’en disposait pas une once- avait besoin d’un chaperon puissant et observateur à partir du moment où elle quittait son obscure demeure. Plus encore lorsqu’elle s’approchait d’un certain démon aux yeux sombres qui avait, de trop nombreuses fois ces dernières semaines, fait rouler les siens. Malgré son emportement, elle restait presque docilement au côté de son amie, allant jusqu’à glisser son bras sous le sien.
« Si je n’y avais pas été invitée, je ne serais même pas venue » précisa-t-elle alors que la musique des lieux devenait perceptible.
Elle retroussa délicatement les lourds pans de sa robe pour monter les marches. Les essayages lui avaient pris trois jours et coûté deux esclaves, mortes d’épuisement à force de la déshabiller, la rhabiller et la coiffer. Evidemment, cette attention névrosée à son apparence n’était due qu’à la volonté somme toute compréhensible de représenter au mieux sa race.
Lorsque’elle avait reçu l’invitation -qui sonnait d’ailleurs étrangement comme un ordre- de Cassiopeia à l’accompagner, elle avait été tentée de refuser. Et puis, finalement, elle s’était rendue à deux évidences : on ne refusait rien à Cassiopeia et elle avait un sourd désir d’y aller pour des raisons qu’elle ne s’expliquait pas. Pas encore.
Aussi, elle avait fini par opter pour une longue robe de brocart bleu nuit incrustée d’étoiles dont la traîne brodée représentait la configuration astrale de la nuit où les époux royaux s’étaient épousés. Lorsque la dame des sorcières consentait à jouer les vassales dévouées, elle excellait. Les sorcières sont d’excellentes menteuses, paraissait-il.
Résumé de la réponse : Rán arrive, aux côtés de Cassiopeia qui l'a invitée. Elle râle, pour la forme.
Une invitation de la part de ce démon?...Dubitative, la moue grognon, l'esclave relisait le papier épais, penchée sur l'écriture fine et racée d'une encre trop sombre. Le diable devait en rire encore: un Nocturne s'abaissant à convier une Humaine! Mais on ne plaisantait guère avec les instructions de Dame Rán, elle devait se rendre à cette impossible soirée. Autant se pendre, chiabrena!
On lui avait confié une immense corbeille emplie de sucreries aux couleurs vives et autant elle maniait avec dextérité l'épée et la dague, autant elle se trouvait gauche et maladroite à se faufiler avec cet objet bien trop encombrant à son goût. Servir...Répondre aux desideratas de tous ces freluquets sataniques...La colère lui vrillait la tripaille mais il fallait bien obéir! Quoique...Jetant un œil alentours, elle s'avança sur un côté d'une des tables du buffet, légèrement à l'écart du nid de la foule. L'air faussement innocent, elle posa l'encombrante chose puis, d'un geste discret, fit tomber une pomme, une poire, une boule rose collante, une autre verte...D'un coup de pied, elle les envoyait sous la nappe qui touchait le sol. On aurait pu croire qu'elle arrangeait au mieux les douceurs amoncelées mais de fait, elle s'activait afin de rendre tout ça moins pesant.
Résumé de la réponse: Sarah, l'esclave de Dame Rán, est contrainte d'assurer un service pour aider au buffet de la soirée.
Seigneur Azazel
Emploi/fonction : Mécène et représentant racial des démons
Eye of gold, thigh of blue , true is false, who is who? Curl of lip, swirl of gown, ace of hearts, face of clown, faces... Drink it in, drink it up, till you've drowned in the light, in the sound...
La soirée commençait à peine, et déjà, les invités comprenaient les intentions du Seigneur démon. Vampires et démons étaient déjà affalés sur les divans installés pour l'occasion, certains étaient déjà à moitié nus et se perdaient en baisers langoureux et en mouvements de hanches lascifs. Des humains recevaient déjà des regards lubriques et trop attentifs. De vieilles connaissances, dont certaines ne s'étaient pas vues depuis des siècles, se retrouvaient et s'échangeaient reproches sur reproches. Certains étaient déjà prêts à en venir aux mains, sans avoir encore bu la moindre once d'alcool. Azazel percevait ces activités et cette agitation, même de loin. Un mince sourire tordait ses lèvres fines. Il avait voulu une soirée où chaos et monstruosités régneraient, et il semblait que ses invités en avaient pertinemment conscience.
Le plateau qui l'approcha soudainement eut le don de le distraire de sa contemplation distante. Il se repaissait déjà des émotions extrêmes de ses invités, mais il était bon qu'on lui rappelle qu'il était parfois bon d'apprécier les substances matérielles, également. Il saisit donc une coupe et s'empressa de congédier l'humaine qui la lui avait apportée.
- Approche les vampires en priorité. L'un de tes semblables s'est blessé aux cuisines, ses cris et l'odeur de son sang excitent ces chères créatures au sang froid.
Et, au moment où il mentionnait les vampires... Il vit enfin apparaître Dame Cassiopeia et Dame Rán, vision qui le fit quitter son poste d'observation. Il prit une gorgée de sa coupe, s'amusant du fait que le sang qui s'y trouvait était encore chaud. Il prit une seconde coupe sur le plateau de la jeune blonde puis il descendit les escaliers, rejoignant immédiatement ses deux collègues du Parlement.
- Mesdames, quel honneur de vous accueillir chez moi, les salua-t-il en leur adressant tour à tour son sourire le plus charmant.
Il tendit aimablement la seconde coupe à Cassiopeia, qui la saisit sans se faire prier.
Résumé de la réponse : Azazel donne ses instructions à @Lorelei Byron, puis aperçoit @Dame Rán et Cassiopeia et les rejoint pour les saluer.
"There was a coldness, it seemed to me, beyond her years, in her smiling melancholy persistent refusal to afford me the least ray of light."
Quiconque avait eu le malheur de se trouver dans la même pièce que le Seigneur Azazel et la Dame Rán aurait compris pourquoi il était impensable de laisser la sorcière se rendre à la soirée du démon sans être accompagnée. Alors, dans sa grande générosité, Cassiopeia avait pris les devants et avait endossé le rôle de chaperon. Sa grande amie la connaissait suffisamment pour savoir que c'était un rôle qu'elle assumait parfaitement, aussi la vampire ne fut pas étonnée que Rán accepte son invitation.
Avec la sorcière au bras, elle avançait sans se soucier de son entourage. Mais l'humeur de son amie rompit l'impassibilité de son visage trop figé. L'ombre d'un sourire releva le coin droit de ses lèvres, mais disparut si vite qu'il aurait tout aussi bien pu s'agir d'un hasard. Elle répondit néanmoins, d'un ton qu'elle s'efforçait de garder neutre mais qui trahissait le contenu de ses pensées dubitatives :
- De toute évidence.
Elles pénétrèrent toutes deux dans la demeure d'Azazel, et eurent à peine le temps d'apprécier l'instant qu'elles se faisaient déjà aborder par le maître des lieux en personne.
Cassiopeia réagit cordialement, accordant un regard presque aimable au démon en réponse à son salut. Elle accepta la coupe tendue, reconnaissant immédiatement la nature du contenu. La Bête, tapie au fond de son être glacial, ronronna de plaisir dès qu'elle y trempa les lèvres. Ce sang ne valait pas celui qu'elle recueillait à même la chair de ses victimes, mais pour une soirée formelle, cela serait suffisant.
Pendant que le démon et la sorcière se saluaient, elle s'intéressa aux autres convives, tentant de déterminer combien de ses sujets étaient présents, et plus encore, lesquels - ou laquelle - elle devrait surveiller.
Résumé de la réponse : Cassiopeia arrive avec @Dame Rán et savoure sa coupe de sang tout en surveillant les invités.
Lacrymosa dies illa, qua resurget ex favilla iudicandus homo reus.
C'était une bien étrange chose qu'un démon. Lorelei s'attendait à ce qu'ils aient tous l'air d'être repoussants. Bien au contraire, la plupart de ceux qu'elle identifia comme tels étaient des êtres diablement séduisants. Azazel lui-même avait dans la voix quelque chose d'hypnotique. Ils étaient comme la vipère qui endort la musaraigne par la douceur de son sifflement avant de fondre sur elle. Il fallait toujours se méfier des voix trop douces. Jésus lui-même en avait fait les frais.
Elle obéit sans un mot et le laissa se diriger vers deux créatures blondes dont les regards lui glacèrent le sang. D'un coup d'oeil, elle repéra le teint cadavérique de ceux qu'on appelait vampires. Le seigneur démon ne s'était pas trompé, en une dizaine de minutes, son plateau fut vidé. Alors, on commença à trop s'approcher d'elle. Elle trouva une issue en allant aider une domestique qui ployait sous une corbeille de sucreries imposante.
"Laisse-moi t'aider avant que l'un d'entre eux ne m'envisage sérieusement comme un cocktail de bienvenue..." souffla-t-elle à l'oreille de @Sarah Lovell.
Elle n'attendit pas sa réponse pour lui porter secours. Cependant la corbeille était déjà déposée et les fruits tombés, déjà dissimulés sous la nappe. Cette crétine risquait de tout faire capoter si elle réveillait la colère des Nocturnes. Aussi, elle se précipita sous la table pour récupérer les fruits.
Avec un soin méticuleux, elle les essuya sur sa robe. Lorsqu'ils furent bien nets, elle les reposa avec attention, vérifiant qu'aucun chef de rang ou Nocturnes ne les avait vu. Fort heureusement, tout ce beau monde avait l'air trop occupé à se haïr pour s'occuper de quoi que ce fut.
"Tu as perdu l'esprit ?" demanda-t-elle le plus sérieusement du monde.
Résumé de la réponse :Lorelei va aider Sarah pour éviter d'être grignotée. Elle répare ses bêtises et s'interroge sur sa santé mentale.
Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen, Tod und Verzweiflung flammet um mich her! iudicandus homo reus.
Evidemment, il n'avait pas pu s'en empêcher. Il avait fallu qu'il vienne à leur rencontre dès leur arrivée. Cette survenue coupa la sorcière du reste des convives. Elle n'aperçut même pas les quelques esclaves de sa maison qu'elle avait prêtées pour le service. Toute sa nordique attention n'était dédiée qu'à l'insolent visage d'Azazel.
Elle laissa cependant Cassiopeia jouer les mondaines muettes et feignit d'ignorer du mieux qu'elle le put le fils du diable. C'était finalement une bonne idée de venir avec une si merveilleuse amie, elle saurait la préserver d'elle-même.
Elle sourit avec satisfaction lorsque ses lèvres s'entrouvrirent pour répondre, sans même qu'elle ne le souhaite :
"Honneur ? Voilà un terme bien surprenant dans la bouche d'un démon" s'entendit-elle cingler alors que ses paupières clignaient.
Cela avait été plus fort qu'elle. Elle lui sourit avec acidité et attrapa au vol sans se détourner une coupe sur un plateau. À l'odeur, elle reconnut un alcool slave très fort qu'elle appréciait. Elle faillit le boire d'une traite mais se reprit : Cassiopeia grognerait.
Elle but donc une gorgée totalement raisonnable avant de réussir enfin à détourner les yeux pour observer la foule.
Résumé de la réponse : Rán se fend d'une réplique cinglante, prend une coupe et observe la foule pour ne pas égorge son hôte.
Raven hair and ruby lips Sparks fly from her fingertips Echoed voices in the night She's a restless spirit on an endless flight
Cela faisait plus d'une décennie qu'elle ne s'était pas rendue en France. Paris était aussi agité que dans son souvenir. Mais la ville était plus... Sombre, souillée et sanglante. Si elle n'était pas aussi attachée à la quiétude des bois, elle en serait presque tentée de s'y installer. Mais, le temps de cette soirée, elle comptait profiter de l'agitation ambiante, et de la présence des autres nocturnes pour... S'informer. Les visites de Mary étaient fréquentes et toujours instructives, mais il était parfois bon d'observer les phénomènes de société de ses propres yeux, et d'accepter de mettre de côté son goût pour la solitude.
Elle et Mary s'étaient accordées pour se rejoindre sur place. La sorcière savait que son amie démone était quelque peu... Sensible au sujet du Seigneur Azazel. Il était préférable qu'Astrid soit présente. Et, s'il lui fallait faire preuve d'honnêteté, elle était curieuse d'observer les interactions possibles entre ces deux anciens amants... Et d'en apprendre davantage sur l'implication de sa vénérable Dame, celle qui avait tant affecté l'humeur de son amie, dans cette histoire.
La sorcière était arrivée quelques minutes plus tôt que Rán et Cassiopeia. Elle ne percevait pas encore la présence de la chroniqueuse royale et décida donc de rejoindre la pièce principale, là où des centaines de groupuscules s'étaient formés. Les conversations fusaient et les esprits s'échauffaient. Tout cela était délicieux.
Après quelques minutes d'observation silencieuse et curieuse, Astrid se décida à saisir un verre au passage de l'un des domestiques. Du vin. La soirée ne pouvait que mieux se dérouler, avec du vin.
Elle commençait à peine à savourer sa boisson que, soudainement, l'énergie familière et puissante de sa Dame la tendit. Rán était présente, à quelques dizaines de mètres seulement. Un coup d'oeil lui suffit pour apercevoir sa chevelure et ses lèvres dédaigneuses. Le vin lui semblait bien âpre, soudainement.
Agacée par l'envie instinctive d'aller la saluer, Astrid pesta en silence et s'éloigna, en quête d'une distraction.
Résumé de la réponse : Astrid attend impatiemment @Mary Shelley et repère @Dame Rán dont elle s'éloigne pleutrement.
Les Nocturnes, une fois que l’on s’est accommodé du danger qu’ils représentent, sont des êtres fascinants. N’ayant eu d’autre choix que de venir (quelle meilleure occasion pour laisser traîner mes oreilles ?), j’ai pris le parti d’observer leurs pratiques sordides pour la soirée. D’aucuns diraient que ce sont simplement des humains qui possèdent le loisir de la longévité et de quelques pratiques surnaturelles.
Pourtant habitué à la présence écrasante des êtres de la Nuit, je ressens une certaine oppression à me trouver en présence d’un si grand nombre d’entre eux. Rien ne paraît sur mon visage impassible, ni dans mes gestes délicats. Je parais oisif, et peut-être certains domestiques me prennent-ils pour un quelconque démon. Joueur, j’arbore un complet entièrement blanc. Provocateur, assurément. Rien de mieux que l’excès pour passer pour un Nocturne. Son seul défaut est probablement qu’il ne restera pas blanc toute la nuit.
Las après un énième tour des lieux, mes yeux, comme ceux de bien d’autres, sont comme aimantés par l’aura des trois plus terribles Nocturnes présents. Rien d’autre que les Dames Sorcière et Vampire en train de discuter avec le fils du Diable. On se croirait dans un roman. Je remarque également cette femme - sorcière ? - regarder avec insistance dans leur direction, un verre de vin à la main. Curieux, je me sers moi-même un breuvage similaire et m’approche.
— Quel est celui des trois qui attire ainsi votre charmant regard ?, demandé-je simplement avec un sourire en coin.
Résumé : Aloïs est venu ici avec pour ordre de laisser traîner ses oreilles pour le compte d’Azazel. Il est en costume tout blanc parce que ça l’amuse de provoquer, et aborde @Astrid Nielsen.
Seigneur Azazel
Emploi/fonction : Mécène et représentant racial des démons
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L'agacement visible de Rán émoustilla le Seigneur dont les ambitions finissaient toutes par se rejoindre pour s'accorder sur ce constat : la Dame des sorcières n'était jamais aussi intéressante que lorsqu'elle était furieuse. Pour cette raison, il ne s'offensa pas de la réaction de son invitée. Au contraire, son sourire s'élargit pour révéler ses dents insolemment blanches.
- Serait-il réellement moins surprenant dans la bouche d'une sorcière, ma Dame ?
Il arqua un sourcil tout en continuant de la dévisager. Enfin, il se détourna de son observation minutieuse lorsque Cassiopeia intervint pour lui demander si ses chers parents seraient présents.
- Notre Roi a ignoré mon invitation. Ce qui ne me surprend pas, et vous non plus. Quant à ma mère, elle viendra, assura-t-il avant de prendre une gorgée de sa boisson.
Azazel ne raffolait pas du sang humain. Mais il devait reconnaître que le liquide, s'il ne pourrait en consommer à outrance, lui donnait une énergie exaltante. A choisir, il préférait accompagner le sang de chair, de muscles et de tendons. Mais bien sûr, son mets favori était immatériel. Et terriblement précieux, dans ce royaume cruel qu'était l'Achéron.
L'hôtel particulier se remplissait progressivement. Il se devait de faire acte de présence, et pas seulement auprès de ces personnalités puissantes qu'il côtoyait trop régulièrement pour le bien du royaume.
- Je vous laisse à votre soirée, mes Dames... Je reviendrai vers vous, n'ayez crainte. Je suis certain que vous apprécierez les divertissements prévus.
Il s'éloigna, conservant son sempiternel sourire d'adolescent au visage, et se mêla à la foule d'invités pour saluer ses connaissances les plus intimes. Parmi elles, il repéra un visage familier et adoré : Charles.
Sans plus attendre, il s'approcha de celui qui était l'une de ses victimes favorites :
- Charles, mon cher. Ne reste donc pas ainsi à te morfondre, et prends un verre.
Il n'attendit pas sa réponse et glissa un verre d'alcool fort entre ses mains.
Résumé de la réponse : Azazel répond aux deux Dames et confirme la venue prochaine de @Reine Drusilla, avant de s'éloigner pour saluer ses autres invités, parmi lesquels @Charles Garnier.
I feel it all around There's madness in these grounds No disguising destruction waits on the horizon
Qui aurait cru qu'elle se retrouverait ici. Personne, à vrai dire. Elle n'a pas reçu d'invitation. Mais est-ce qu'on invite la brise ? Non, elle vient à sa guise. Elle s’est assurée qu’il y ait déjà une foule, avant d’entrer. Ce fut facile, il lui a suffit d’emboiter le pas d’un petit groupe avec assurance entrer dans la grandiose demeure. Entrer n'a pas été trop ardu. Contrairement à trouver de quoi se vêtir pour passer pratiquement inaperçue. Elle se doute bien que sa robe habituelle aurait fait tache dans le décor par son manque de... civisme ? Ce n’est sans doute pas le mot. Peu importe. Elle n’est pas là pour les civilités de toute manière. Au contraire, elle est présente pour faire tapisserie. L’expression l’avait fait ricané. Une jolie tapisserie que personne ne remarquera.
Malgré sa robe colorée, elle est la fille du vent, elle sait se faire plus transparente que le vent. Elle évite de regarder quiconque dans les yeux, ça ne fait qu’attirer l’attention. Elle se déplace constamment, pour éviter qu’on la remarque. D’un pas aussi léger qu’une plume, elle déambule parmi les invités sans en frôler un seul. Elle les évite tous. Elle fait son possible pour attirer le regard de personne. Personne ne voit la brise. Elle est là pour écouter et voir. Arsiliann est présente pour cartographier les lieux.
Elle observe et écoute. Tous des monstres. Le pire de l’humanité.
Résumé de la réponse : Arsiliann arpente la fête sans s’arrêter, sans parler à quiconque, ne regardant personne en particulier, mais elle observe tout et entend tout. (question de s’introduire quoi)
Dernière édition par Arsiliann le Dim 19 Sep - 18:15, édité 3 fois
Raven hair and ruby lips Sparks fly from her fingertips Echoed voices in the night She's a restless spirit on an endless flight
Sa solitude n'aura finalement pas duré longtemps. Alors qu'elle noyait son trouble dans le vin, une voix masculine lui parvint.
A l'observer, elle n'aurait su dire s'il s'agissait d'un humain ou d'un démon. Il était, de toute évidence, trop vivant pour être vampire. Seule l'odeur le trahissait. Ce jeune homme n'avait pas sur lui le parfum de cendres et de noirceur que portaient les créatures des Enfers.
Il était vêtu de blanc, ce qui amusa immédiatement la sorcière. Si elle lui adressa tout d'abord un regard dédaigneux, son expression devint plus avenante. Elle appréciait la provocation, et elle devait lui reconnaître le courage d'avoir dépassé sa condition pour engager la conversation.
- Qui d'autre que la Dame des sorcières en personne ? répondit-elle de sa voix doucereuse. Je ne connais pas les deux autres, ou seulement de nom. Et de réputation.
Il était trop à l'aise pour être une victime ordinaire. Il était habitué à fréquenter les Nocturnes, ce qui le rendait d'autant plus intéressant. Sans se donner la peine de masquer sa curiosité, elle l'interrogea donc à son tour :
- Quel nom vous donne-t-on, fils du Soleil ?
Résumé de la réponse : Astrid accepte de converser avec @Aloïs Daae.
"Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l'action." - V.Hugo
Azazel ne l’avait pas oublié, à son grand déplaisir. Le destinait-il à être l’attraction de la soirée ? Le Prince pouvait toujours compter dessus. Lui n’escomptait absolument pas s’y rendre. Aussi l’invitation avait-elle été froissée avec mépris et un profond plaisir. Il s’attendait néanmoins à recevoir la visite de la Marquise dans sa chambre, une laisse à la main, prête à lui imposer une nouvelle soirée d’humiliations et de rage profonde. Mais c’était sans compter une troisième personne, la plus dangereuse de toutes tant elle savait obtenir de lui tout ce qu’elle voulait. Combien de fois avait-il décliné ses propositions ? Un nombre insuffisant de fois à l’évidence. Ses yeux bleus l’avaient fixé de toute leur intensité. Elle s’était approchée, malicieuse et lui avait rappelé le nombre de dangers qu’elle encourrait parmi cette horde de nocturnes mal élevés et dépravés. Sa corde sensible, Joséphine Beauregard la connaissait bien et savait, mieux que quiconque, s’en servir contre lui. Alors il s’était laissé entraîner, non sans une séance d’habillage fastidieuse destinée à satisfaire son impétueuse et ancienne amante. Qu’en penserait la Marquise ? Rien de bon ou probablement l’inverse. Il n’aurait su le dire tant la vampire était imprévisible et changeante. Peut-être même était-elle derrière toute cette mascarade…
Sous son plus bel aspect – et celui qu’il appréciait le moins tant il avait la désagréable impression de porter un accoutrement digne d’un cirque – Gregory s’avança dans cette demeure démesurément grande, le bras de Joséphine autour du sien. Il s’attendait à recevoir tous les regards car son histoire s’était progressivement répandue pour servir d’exemple mais aussi, et surtout, parce qu’il ressemblait à un esclave mis sur son trente-et-un. Sa capricieuse compagne l’avait affublée d’une longue redingote pourpre à queue de pie qu’il soupçonnait être faite de velours, ce qui l’agaçait prodigieusement et l’inquiétait sur sa réelle provenance. Elle jurait avec le noir de sa tenue tout aussi chic. Fort heureusement, il avait su refuser avec force tout accessoire supplémentaire. L’indiscipline de ses cheveux était seule à rappeler son air revêche et son humeur bougonne. Gregory Hunston, ce soir-là, ressemblait à un vampire commun, presque inquiétant tant l’orage brûlait dans ses iris.
- Rappelle-moi de ne jamais plus rien te céder, grogna-t-il de malaise en tirant sur son col. Tu sais qu’Elle fait partie des invités.
L’odeur du sang parvenait déjà à sa gorge douloureuse.
- J’aurais préféré finir sur le bûcher… Ils t’ont vue, partons maintenant.
Résumé de la réponse :Gregory est traîné de force par @Joséphine Beauregard et redoute les interventions de la @Marquise de Merteuil et du @Seigneur Azazel. Il s'attend à vivre humiliation sur humiliation sans savoir que cette soirée pourrait être décisive.
"Si je suis méchant, c'est que je suis malheureux. Ne suis-je pas repoussé et haï par tous les hommes? Toi, mon créateur, tu voudrais me lacérer et triompher de moi ; souviens-t'en et dis-moi pourquoi il me faudrait avoir davantage pitié de l'homme qu'il n'a pitié de moi?"
Décliner relevait de l’impensable. Ses obligations de chroniqueuse royale tout comme son honneur exigeaient sa présence. Ce soir, les scandales couleraient à flot. C’était là la signature que tous connaissaient par cœur. Elle-même se laisserait séduire. La présence de la Reine suffisait à éveiller son intérêt, à bouleverser ses mauvais sentiments. Certaines rancoeurs ne s’éteignaient hélas jamais. L’absence présumée du Roi exciterait les tentations. Dans le cas contraire, Paris connaîtrait des heures sombres, des catastrophes redoutées. Les Parisiens avaient-ils prié pour que le Diable entier ne vienne pas frapper à leurs portes ? Fils et mère avaient tant oeuvré pour faire de Paris un des berceaux de l’Art, y renonceraient-ils si facilement ? Mais qui les protégerait d’une visite royale impromptue ? Cette soirée ne pouvait être que prometteuse …
Afin de se préparer au grand spectacle, Mary Shelley passa de longues heures enfermée avec ses œuvres, à épouser leurs mots, à éprouver leurs personnages, à se nourrir de ses damnés. Elle s’abreuva d’elles, s’arma avec discipline et stratégie. Ses cornes, que trop apparentes ces derniers temps, finirent par se rétracter et un sourire prédateur s’installa sur son visage. Sa noirceur était encore apparente aux travers de ses veines et une fine fumée enveloppait délicatement la parure qu’elle avait nouée autour de son cou, duquel pendait un petit scorpion, cadeau de sa sorcière bien-aimée, destiné à canaliser ses humeurs et à protéger son esprit des intrusions malveillantes. Elle était fin prête.
Un tiers de cadran plus tard, ses pas foulaient le sol de la demeure parisienne. Ils étaient naturellement accompagnés de ceux de John Locke, lequel la conduisit à travers la foule. Elle eut alors le plaisir de croiser le regard mélancolique de son ami John Keats, de sentir le parfum du talentueux Charles Garnier avant qu’une brise étrange ne vienne lui apporter une fragrance familière. Dans un même geste, la Créatrice et sa créature attrapèrent les coupes qu’on leur présentait et s’avancèrent vers la Sorcière des contes. La Nocturne attrapa la main de son amie et la gratifia de ses lèvres démoniaques, non sans une œillade entendue. Son regard tomba ensuite sur le visage qu’elle ne pensait pas revoir de sitôt.
- Quelles charmantes retrouvailles, déclara-t-elle avec ravissement à l’adresse d’Aloïs. Je constate, qu’une fois de plus, votre curiosité a pris le pas sur votre prudence. Quel courageux humain vous faites.
Un petit sourire moqueur aux lèvres, elle présenta finalement le philosophe qui s’éclipsa ensuite pour explorer les lieux avec une fascination exaspérante.
Résumé de la réponse : Mary Shelley arrive au bras de John Locke, impatiente de connaître quels scandales les ébranleraient tous ce soir. Ses humeurs ténébreuses sont encore visibles. Elle rencontre plusieurs personnages de la soirée avant de s'arrêter auprès d' @Astrid Nielsen et d' @Aloïs Daae qu'elle salue avec ravissement.
Dernière édition par Mary Shelley le Dim 26 Sep - 20:28, édité 1 fois
Devant mon miroir, j'ai rêvé d'être une star J'ai rêvé d'être immortellement belle Ce soir j'irai voir à travers le miroir Si la vie est éternelle
Persuader Gregory de l'accompagner à cette soirée avait été d'une simplicité dont elle s'enorgueillissait volontiers depuis des jours. Lorsqu'elle avait eu vent auprès d'Eden de l'invitation reçue par le vampire, l'humaine avait sauté sur l'occasion de torturer son ancien amant et, plus important encore, de contrôler un minimum le début de sa soirée. Gregory était le seul nocturne en qui elle avait un semblant de confiance. A son bras, elle se sentait moins vulnérable. Moins exposée.
Ils étaient à peine arrivés dans la demeure d'Azazel que déjà, elle repérait quelques-uns et quelques-unes de ses... Collègues du Palais des plaisirs. Madame Louison, en participant à la décoration et en offrant de multiples accessoires pour les chambres, s'était arrangée pour faire entrer plusieurs de ses propriétés dans la soirée. C'était une aubaine, pour la maîtresse du Palais que d'exposer ses filles et garçons les plus attirants pour attirer les futurs clients. En se montrant avec un Nocturne, Joséphine espérait échapper aux regards insistants de sa maquerelle et avoir un semblant de paix.
De loin, elle aperçut le visage adoré de son ancien amant et ami, @Aloïs Daae. Elle se promit d'aller à sa rencontre lorsque l'occasion le leur permettrait. Aux côtés du jeune homme, elle aperçut également Mary Shelley, ce qui la fit froncer les sourcils. Dans quelles histoires s'était encore fourré le jeune humain ?
- Cesse donc de grogner et profite tant que tu le peux, Gregory, le gronda-t-elle.
Elle profita du passage d'un domestique pour saisir une coupe de... Sang, qu'elle tendit immédiatement à son ami. Pour sa part, elle s'assura soigneusement que la prochaine coupe contenait bien du vin. Elle y trempa les lèvres avec délectation.
- J'attends que Louison soit trop enivrée pour s'intéresser à ses jouets, et nous pourrons partir. Ce ne sera pas si long... Enfin, j'espère.
Elle haussa les épaules, mimant à la perfection un détachement qu'elle ne ressentait pas réellement.
Résumé de la réponse :Joséphine arrive au bras de @Gregory Hunston et repère quelques têtes connues.
"Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l'action." - V.Hugo
Aloïs, une vieille connaissance. Gregory l’avait connu plus jeune, petit gamin des rues à jouer les espions, à tenter de vendre des journaux voire d’arnaquer parfois. Ils l’avaient adopté, lui et sa bande, à leur manière. Il avait été leur oreille ; en contrepartie, il avait pu compter sur les révolutionnaires qu’ils étaient alors. Ce temps-là était cependant révolu depuis une décennie maintenant et le vampire l’avait, par la force des choses, oublié. Aussi ne vit-il pas la tête blonde au loin. Il était davantage concentré sur les autres invités, en quête d’Azazel, de Cassiopeia ou encore de Merteuil. Est-ce qu’il perçut la présence infime d’Arsiliann ? Il le pensa, une brève seconde, ce qui suffit à lui arracher un rictus.
Naturellement, le vampire grogna davantage à la première réplique de Joséphine avant d’être interloqué par la coupe de sang qu’elle lui remit en main. Aussitôt ses sens s’enflammèrent et l’absence de ses crocs se fit sentir. Ses iris s’assombrirent et sans chercher à négocier, il la but intégralement. Ses membres vibrèrent et il raffermit – doucement néanmoins – sa prise autour de la main de sa partenaire.
- Tu espères hein, répliqua-t-il dans un ricanement qui ne trompait personne.
Déposant la coupe sur le plateau vide qui passait par-là, le vampire finit par se pincer l’arête du nez. S’impliquer dans cette soirée n’était absolument pas dans ses plans. Seulement, l’idée-même qu’un Nocturne vienne à réclamer Joséphine le débectait.
- Puisqu’il faut te soustraire à sa vigilance, allons-y, obtempéra-t-il en l’entraînant d’un pas ferme sur la piste de danse pour la prochaine valse. Mais je te préviens, tu me revaudras ça, Josie.
De mauvaise grâce et de façon maladroite, il entama les premiers pas réclamés par la mélodie. Diable qu’il détestait cela ! La danse, ces Nocturnes autour d’eux, ces yeux qu’ils savaient se porter parfois sur eux, ces mêmes-yeux qui lorgnaient le cou délicat de l’humaine… C’était un supplice pour sa patience. Pourtant, il veilla à resserrer l’écart entre leurs deux corps et à poser une main possessive mais chaste sur la taille de son ancienne amante. Quiconque croisait son regard pouvait comprendre que c’était une chasse gardée. Ses muscles-mêmes étaient déjà bandés, prêts à défendre celle pour qui il avait vendu son âme.
- Dis-moi, déclara-t-il enfin à son oreille de sa voix rauque. Dis-moi lesquels t’effraient et ceux dont tu te méfies. Puisque tu m’as traîné ici, autant que je te serve à quelque chose.
Résumé de la réponse :Gregory ne reconnaît pas @Aloïs Daae et se concentre davantage sur ses bourreaux. Prêt à soustraire Josie des lubies de Louison, il l'entraîne sur la piste de danse.
Devant mon miroir, j'ai rêvé d'être une star J'ai rêvé d'être immortellement belle Ce soir j'irai voir à travers le miroir Si la vie est éternelle
Joséphine s'était accoutumée à la nouvelle nature de Gregory, à force de semaines à se croiser au domicile de Merteuil. Pour autant, le voir boire du sang lui donnait toujours une sensation de malaise qui la fit détourner pudiquement les yeux.
Elle ne s'attendait pas à ce qu'il l'entraîne sur la piste de danse. Pas immédiatement, et pas sans ruses de sa part. Mais la surprise était plaisante, pour elle qui n'avait jamais caché son amour pour la danse. Elle trouvait cette activité réellement divertissante, et très utile lorsqu'il s'agissait de séduire ses proies les plus réticentes. Malgré le plaisir qu'elle prenait à danser avec lui, elle lui adressa un regard réprobateur et sombre :
- Ne m'appelle pas comme ça, Gregory.
C'était trop familier, trop intime alors qu'ils étaient entourés d'autant de monstres et victimes. Mais puisqu'il faisait tant d'efforts, elle adoucit son impératif d'un sourire qui prit des allures mutines. Elle n'était pas si fâchée qu'elle le laissait penser, et il le saurait. De plus, sa maladresse était adorable. Fort heureusement pour eux deux, en valse, elle pouvait l'aider et le diriger. Elle s'efforça donc de lui donner le bon rythme, et de mieux placer ses mains pour qu'ils soient tous deux plus à l'aise.
Plutôt que de répondre à sa question, elle souffla :
- Détends-toi. Tu sais que la méfiance attire l'attention. Pour l'instant, tout va bien. Je te promets que tu seras le premier averti si j'aperçois une connaissance qui me déplaît.
Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen, Tod und Verzweiflung flammet um mich her! iudicandus homo reus.
La réplique du démon lui arracha un sourire franc. Il avait de la répartie, pour un cervelet étouffé par l'amour de soi. Elle ne daigna cependant pas lui répondre et, se penchant vers l'oreille de Cassiopeia, le congédia en gloussant une remarque sur le chapeau trop extravagant d'une démone aux yeux sombres.
Le départ d'Azazel ne sembla pas l'affecter. Elle reprit ses moqueries avant de s'enquérir de la possible présence des connaissances de son amie :
"Ta Marquise sera présente ou nous ne pouvons compter que sur Louison pour te servi... Par les tentacules de mes ancêtres, voilà qui est divertissant."
Elle s'était figée, un étrange et dangereux sourire étirant ses lèvres rougies par l'ingestion d'alcool. À quelques pas de là, l'une de ses plus désobéissantes recrues conversait... Avec une démone qui lui devrait bientôt beaucoup. Elle indiqua la scène à Cassiopeia d'un coup de menton.
La perspective d'une soirée où elle ne connaîtrait pas l'ennui mondain la fit ronronner d'excitation. Elle se pencha vers la vampire pour lui exposer la situation :
"La fille du vent aux seins merveilleux, sur la gauche. C'est Astrid. Celle que j'ai bannie il y a de nombreuses lunes pour avoir touché des pans de la magie que je ne lui autorisais pas. La voilà qui discute avec Mary Shelley, que tu connais sûrement, et qui est venue supplier mon aide il y a peu de temps. Elle souhaite récupérer quelque chose qu'on lui a volé."
Elle semblait trouver la situation tout à fait exquise, et pour cause : plus que toute autre chose, Rán craignait l'ennui. Une fille répudiée parlant avec une obligée s'annonçait tout sauf ennuyeux. Elle finit son verre et, mal éduquée comme l'étaient seules les sorcières du Nord, elle le laissa tomber sur le sol et se briser.
Du bout des lèvres, elle murmura une incantation qui fit disparaître les chaussures de toutes les esclaves qu'elle avait offertes au service.
Résumé de la réponse : Rán apprécie le départ du propriétaire des lieux et observe les alentours. Elle remarque la présence d' @Astrid Nielsen et s'interroge sur ses relations avec @Mary Shelley. Elle laisse son verre se briser au sol et lance un sort pour faire disparaître les chaussures de ses esclaves.
"There was a coldness, it seemed to me, beyond her years, in her smiling melancholy persistent refusal to afford me the least ray of light."
- Merteuil viendra, affirma la vampire avec cette assurance toute cassiopeienne.
Elle tourna vers son amie un regard indulgent. Elle était habituée aux brusques changements de sujet de la part de la la sorcière. Tout en prenant une gorgée de sang, elle se tourna pour observer la scène indiquée par Rán. Elle ne connaissait Mary Shelley que de nom, et de titre. Elle la savait être au service du Roi, mais n'avait jusque-là pas posé de visage sur ce nom. La situation exposée par l'autre Dame la fit sourire légèrement, mais suffisamment pour que l'on aperçoive la pointe de ses crocs.
- Fascinant. Et que lui a-t-on volé ?
Le bruit du verre qui s'écrasait au sol fit réagir les plus jeunes vampires de l'assemblée, dont les sens étaient encore trop sensibles. Cassiopeia s'amusa de les voir s'éloigner prudemment pour fuir davantage de sons désagréables.
Du bout des doigts, elle toucha l'avant-bras de la sorcière pour mieux l'encourager à s'avancer dans la salle de réception, dont la moitié de la superficie servait de piste de danse.
A son tour, elle observa la foule. Elle repéra Louison, occupée à minauder auprès de vassaux démons. Au loin, la mine renfrognée de @Gregory Hunston attira son attention. Imitant Rán, elle lui indiqua la scène.
- Voilà notre vampire privé de ses crocs. Il appartient à Azazel, à présent... Il a réclamé un pacte pour que l'humaine qui l'accompagne - la putain de Merteuil, soit épargnée.
Son expression prit une allure moqueuse et méprisante. Le sang qui se trouvait dans son verre ne l'attirait plus, et lui semblait être fade. C'était là l'effet désastreux de la Soif éveillée par la simple mention de sa Marquise. Agacée, elle confia la boisson à l'un des domestiques qui passait imprudemment à ses côtés et lui ordonna d'en boire le contenu - tout humain qu'il était, Cassiopeia n'aurait jamais accepté un tel gâchis.
Inconsciemment, son regard glacial balaya la foule. Elle recherchait Merteuil, mais ne percevait pas sa présence. Ce constat la fit gronder sourdement.
Résumé de la réponse : Cassiopeia bitche avec Rán.
Sur un lit d'herbe roussie Sans vraiment aucun souci Pour ma robe noire de veuve Sans aucun souci, vraiment
Le retard était, chez la Marquise de Merteuil, un principe auquel elle ne dérogeait jamais et, ce, depuis son existence humaine. Les festivités étaient déjà lancées lorsqu'elle arriva, seule. Joséphine sortait pour promener le chien et Valmont n'était de toute évidence pas d'humeur mondaine. Aussi, ne voulant pas détonner, elle prit bien garde d'arriver au bras de quelqu'un.
Son choix se porta sur le bras du voiturier. Elle le découpa consciencieusement alors qu'il éructait encore de jolies gerbes de sang et le glissa sous le sien, comme s'il la menait vers la salle de réception. Consciente qu'il était nécessaire de ne pas arriver les mains vides, elle le décapita, abrégeant enfin ses souffrances.
C'est ainsi qu'elle fit son entrée. Du bout rougi par le sang de son escarpin, elle fit rouler la tête du voiturier qui traversa la piste de danse pour venir s'échouer contre les jambes d'Azazel. Elle le salua d'un mouvement poli de la tête et tapota le bras glissé sous le sien comme si un être humain y était encore accroché.
"Merci pour ce hors-d'oeuvre, mon Seigneur, il était délicieux."
De sa main libre, elle essuya son menton dont gouttait encore le sang du supplicié. Un démon arriva à sa suite et se plaignit de l'absence de voiturier. Elle fit mine de partager son agacement, jurant que de nos jours il était bien compliqué de trouver des domestiques qui ne soient pas de simples tire-au-flanc. Elle chercha l'approbation de son ébauche de cavalier avant de se tourner vers la foule.
Très vite ses yeux rendus bestiaux par le sang trouvèrent la silhouette splendide de Cassiopeia. Elle trépigna comme une enfant.
Résumé de la réponse :Merteuil arrive en retard, décapite le voiturier, lui découpe le bras, offre sa tête à Azazel et se sert du bras comme d'un cavalier imaginaire.
Seigneur Azazel
Emploi/fonction : Mécène et représentant racial des démons
Eye of gold, thigh of blue , true is false, who is who? Curl of lip, swirl of gown, ace of hearts, face of clown, faces... Drink it in, drink it up, till you've drowned in the light, in the sound...
Azazel cessa un instant de tourmenter Charles pour s'intéresser à l'arrivée de la Marquise. Les yeux sans vie du voiturier, à ses pieds, le fixaient. Le démon adressa à cette tête sans corps un sourire trop enjoué, puis releva le regard vers la vampire. Il lui rendit son mouvement de tête et alla jusqu'à saisir sa main pour y porter ses lèvres, élégant à outrance.
- Quel plaisir, Marquise. Vous êtes, jusque-là, mon invitée la plus divertissante, la complimenta-t-il sincèrement.
Il lâcha sa main et la laissa s'intéresser à la foule, reportant lui-même son attention sur Charles. Pourtant, alors qu'il se détournait, il perçut une présence... Etrange.
Tout en feignant de se concentrer sur l'air bougon de son humain de compagnie, il rechercha cette présence qu'il ne connaissait pas, mais qui était pourtant puissante. Lorsqu'enfin il la trouva, se faufilant entre les convives sans jamais se mêler à eux, il sourit. Dangereusement.
Aussitôt, il frôla l'esprit de cette sorcière qu'il ne connaissait pas et susurra, en pensée :
- Je ne vous ai pas invitée. La moindre des choses aurait été de vous présenter, très chère. Je vous prie cependant d'apprécier la soirée et vous souhaite une excellente observation, sorcière.
Tout en se détachant de l'esprit de cette inconnue, le Seigneur perçut la présence de Mary. Il se promit de la tourmenter elle aussi, plus tard.
Résumé de la réponse : Azazel s'amuse de l'entrée de Merteuil, continue de tourmenter @Charles Garnier puis repère la présence d' @Arsiliann et la salue par télépathie. Il repère également @Mary Shelley.
I feel it all around There's madness in these grounds No disguising destruction waits on the horizon
Peut-être aurait-elle dû éviter de laisser son esprit vagabonder parmi le personnel humain. Il est plus aisé d’effleurer un esprit humain. Ils sont tellement plus ouverts. Mais aussi plus susceptible d’être parasité. La plupart des esprits humains dans cette salle sont transis de terreur et leur esprit se meut uniquement sous l’impulsion qu’ils devaient le faire. Certains, par contre, sont bien vifs d’esprits, totalement conscient du lieu où ils se trouvent et ils y sont par volonté d’y être. Un peu comme elle-même, pour des raisons sensiblement communes. Elle les apprécie déjà.
Parce qu’elle s’y est déjà intéressée, elle reconnaît les caractéristiques psychiques de Gregory. Leur regard se croise, elle lui accorde son attention d’un discret hochement de tête. La shaman lui autorise un lien, discret, rassurant, une présence amicale.
L’arrivée d’une dame escortée d’un bras humain et de la tête jadis liée au bras provoque une moue dégoûtée. Elle n’a jamais compris quel intérêt ont les Nocturnes à tourmenter et torturer les humains. Un intérêt inutile et futile.
Ce qui effleure son esprit ensuite ne lui plaît guère. Une effluve démoniaque qui s’insinue par une télépathie brutale et abjecte. Une invitation ? Elle ralentit le pas et écoute. Non, évidemment, pourquoi lui aurait-il fait parvenir une invitation ? Il n’est pas son père. Se présenter ? Elle tourne légèrement la tête, pour trouver l’origine. La seule réponse qu’il obtient est l’impression de tenter de retrouver son chemin dans une vaste et épaisse forêt, assourdie par le bruissement des feuilles que la brise agite et le chant strident des grillons. Ainsi se présente la Sauvage, de manière sauvage. Ce sera suffisant. Peut-être aurait-elle dû attendre qu'il soit plus distrait avec ses invités. Cependant, il est le maître des lieux et bien que cette idée d’être maître d’un lieu la répugne, elle doit avouer qu’il garde son territoire avec une rigueur étonnante. Bon, dans ce cas, si elle a la bénédiction du maître des lieux pour observer, n’est-ce pas une bonne nouvelle ? Oui et non. Mais peu importe, maintenant qu’il sait qu’elle est là, elle n’a plus vraiment à se cacher. Ce qui ne signifie tout de même pas qu’elle ira à sa rencontre pour bavarder vainement. Elle n’est pas une adepte des événements mondains. Surtout pas les événements mondains des démons. Elle apprécie toutefois les fêtes de villages. Mais ici, il y a nettement trop de Nocturnes pour qu’elle puisse l’apprécier. Et des « nobles » Nocturnes, c’est encore pire.
Résumé de la réponse : Arsilian continue de déambuler tranquillement dans la salle. Elle fait savoir à @Gregory Hunston qu’elle l’a reconnu. Les salutations du @Seigneur Azazel se heurtent à sa nature sauvage, sans toutefois s’identifier.
"Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l'action." - V.Hugo
Il eut un rictus de mauvaise grâce lorsqu’elle le morigéna. Mademoiselle continuait de s’entêter et de ne pas tenir compte du danger les environnant. Jamais ils n’auraient dû se trouver en ces lieux maudits. Seulement ils en étaient tous deux réduits à obéir sans broncher. Sous les mains de son ancienne amante, il réajusta sa position non sans un moue d’agacement.
- Explique-moi comment je suis censé me détendre alors que tous te regardent comme un morceau de viande et moi comme un paria, rétorqua-t-il les dents serrés en balayant de nouveau la foule du regard.
Une bagarre, c’était ce qu’il lui fallait afin d’oublier le parfum énivrant qui se dégageait de sa partenaire. Si proche d’elle, sa soif n’en était que plus grande. Sa gorge brûlait d’un incendie sans fin et malheureusement celui-ci s’accrut lorsqu’il perçut les paroles sarcastiques de la Dame de son espèce. Sous la colère, il serra un peu plus les doigts de Joséphine avant de prendre réellement conscience de ce qu’il venait d’entendre. Si Cassiopeia ne portait pas dans son cœur la belle libertine, alors peut-être qu’une négociation officieuse pouvait s’opérer. Retirer toutes les griffes ou tous les crocs autour de la taille de Joséphine n’allait pas être simple mais avait-il réellement le choix ?
L’entrée fracassante de la Marquise coupa net le flot de ses pensées. Un sourcil arqué devant ce remue-ménage, l’ancien forçat ne put s’empêcher de ricaner devant si peu de tenue et autant d’insolence.
- Ta maîtresse est cinglée, commenta-t-il sans réelle méchanceté pendant qu'il croisait de nouveau le regard de la sorcière venue hanter ses rêveries.
Tout ce qui pouvait agacer la Dame des vampires était bon à prendre. Les agissements de Merteuil lui permettraient peut-être de tirer son épingle du jeu. Son instinct l’avertissait d’ailleurs des nombreux drames qui allaient se jouer. La vue nouvelle d'Azazel suffisait à confirmer ses pressentiments. La sorcière @Arsiliann si hostile aux Nocturnes le ressentait-elle également ?
- C’est maintenant qu’il va falloir se montrer prudents, poursuivit-il tout bas à l’adresse de son ancienne amante. Qui va céder le premier à ton avis ? Cassiopeia ? Merteuil ? Nous ? A moins que… si j’en crois ce que j’entends… nous pourrions ne pas être au centre de leur seule attention. Résumé de la réponse : Grego veille sur les Nocturnes qui les observent. Il reste sur ses gardes, concentré sur les paroles de @Cassiopeia et sur les agissements de la Diva de la soirée @Marquise de Merteuil. Il ignore duquel d'entre eux surviendra le chaos. @Seigneur Azazel apparaît enfin dans son champ de vision.
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