Agnès
de Beauvillé
« La comédie est bien plus près de la vie réelle que le drame. » Henri Bergson.
NOM ▬ Cauvel de Beauvillé
PRENOMS ▬ Agnès Flavie Lettice.
SURNOM ▬ «
Maccherone » pour l'un, «
Fossette » pour l'autre.
AGE ▬Une trentaine d'années
GENRE ▬ Féminin
DATE DE NAISSANCE : aout 1766 ▬
ESPÈCE : Sorcière ▬
MÉTIER : Écrivaine anonyme et sorcière en
apprentissage malgré elle ▬
SITUATION FAMILIALE : Une célibataire sans enfant, comptant comme famille un père, une mère et un frère ▬
GROUPE (Pro-Nocturnes, Neutre, Révolutionnaire) :
Changeante pour le moment ▬
SIGNES PARTICULIERS : Elle traîne avec elle, une odeur sucrée. De plus, c'est une drôle de sorcière qui apprécie l'épée et les fusils ▬
FAMILIER :Ne le désire pas encore ▬
ORIENTATION SEXUELLE : Fascinée par la femme comme par
l'Autre ▬
AVATAR : Kirsten Dunst
QUALITÉS : Accueillante, Hardie, Humoriste, Romantique, Sagace, Solaire, Vive.
DÉFAUTS : Casse-cou, Chafouine, Cynique , Détachée, Énigmatique.
CARACTÈRE ▬ Tendre, belle, enfantine.
Il y avait de ces mots qui lui collaient à la peau, que l’on aimait lui susurrer comme une chanson que l’on fredonne pour endormir un nouveau-né. On aimait son sourire doux et espiègle, son regard bleuté luisant d’une malice que l’on se refusait à décrire, de par son étrangeté. Ses singeries et ses blagues provoquant des rires, parfois même chez le plus désabusé. Tant et si bien que Lettice, sa mère oscillât à être plus embarrassée, que prise de fierté. C’est qu’elle avait une réputation à tenir, une renommée qu’Agnès semblait s’amuser à ternir. Cette demoiselle était une joueuse, qui avait l’air d’aimer frôler le feu sans même risquer de se brûler, au moyen de sa propre lucidité. On l'a pensait naïve et elle en jouait, on adorait lui offrir des pâtisseries comme un parent le ferait avec sa petite fille pour rassasier estomac, l’éternel inassouvi.
C'est une gourmande, pire, une vorace qu’on voulait gâter comme l’on gâterait son bien-aimée, si bien qu'Agnès se demandait combien de noces, il allait falloir organiser. Une mangeuse que l’on jalousait pour sa capacité à ne pas enfler comme le ferait le ballon d’une montgolfière et s'il lui arrivait de laisser pleurer sur son épaule les plus affectée par cette drôle de faculté, il lui arrivait d’en rire dans l’ombre, et de se moquer comme le ferait la plus grande des pestes. Bien qu’on la pensât ingénue, sa mère savait qu’il n'en était rien –ou presque-, que de la vision que l'on avait d'elle, sa fille s’en moquait bien, elle qui appréciait rire du malheur même du sien et se gausser de son entourage à travers des écrits grotesques et mesquins. La seule chose que l’on pouvait lui trouver de blanc n’était rien d’autre que sa flore, quoiqu’un peu entachée avec ces quelques amuse-bouche qu’il lui arrivait de proposer ou d'accepter avec une «honte» joliment faussée. Même là, on lui trouverait une excuse pour maintenir l'image d’immaculée qu’elle garderait sûrement même lorsque seuil décisif serait franchi.
En fin de compte, Agnès est maline. Plus maline que ceux qu’il la pensait nigaude et qui, en définitive, l’étaient bien plus encore. Elles les laissaient penser ce qu’ils désireraient s’imaginer, tant qu'il y avait une récompense à la clé . Elle continuerait simplement de se laisser cajoler, servir et danser aux côtés des valseurs les plus endiablés. Elle continuerait de rire de bon cœur, puis quelques fois avec aigreur. Elle écouterait le peu de gens qui se payeraient sa tête tout en notant, l’air de rien, les nouvelles calomnies à leur sujet qu’elle publierait le lendemain. Et c’est là, que l’on verrait qui rira bien. Elle accueillerait dans ses bras les plus authentiques, et persécuterait les plus hypocrites. Fantasmerait sur la dévotion presque utopique et ferait la sourde oreille face à sa mère et ses réprimandes sardoniques. Il le valait mieux pour Lettice de toute manière qui, quoique demeurant sa mère, savait à qui elle avait affaire.
« L’humour provient d’un excès de sérieux. » Tristan Bernard.
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HISTOIRE ▬ Agnès avait atteint sa trente cinquième année lorsque ses bottines lacées daignèrent de nouveau fouler le sol que son père avait sous sa responsabilité. Elle avait gardé du passé ses teintes rosées et son sourire enjoué qu’elle ne détenait sûrement pas de sa ronchon de son ancienne amante, qui n’appréciait que grommeler. Il avait admiré son élégance, ses prunelles céruléennes, flamboyant d’une malice nouvelle et le ton chantant qu’elle avait chaque fois que l’on sollicitait ses mots, flattant par la même occasion toute la pédagogie auquel elle avait eu droit et tenant en haleine ses locuteurs, bercés par le son de sa voix. Elle était la parfaite fille qu’il était content de retrouver et de présenter à ses semblables quand bien même elle n’eut de démoniaque que son patriarche et son demi-frère, Giovanni qui semblait s’être langui de son absence, quoiqu’il voulût l’expliquer par son ennui d’éternel insatisfait.
À peine arrivée, elle fit bonne impression. L’on baisa les joues de la jeune femme autrefois petite diablesse qui courait de salle en salle pour voler quelques bonbons et tentaient de jeter des sorts à Giovanni, comme lui avait appris sa mère. On s’émut à constater qu’elle n’avait que très peu troqué sa personnalité pour une autre et qu’elle en avait bien au contraire, gardé l’élémentaire. Qu’elle était devenue une connaisseuse du voyage et une sérieuse élève en sorcellerie. Elle avait partagé ses historiettes avec ses acolytes, en observant tout près d’elle son père qu’elle crût pouvoir mourir de suffocation tant il semblait que son contentement l’étouffât. Elle nomma les plus grands écrivains et les plus grands salons qu’elle avait côtoyé et qu’elle côtoierait à l’avenir, mentionnant quelques correspondances qu’elle avait pour habitude de faire, tantôt innocentes tantôt blâmables –celles qu’elle omit hasardeusement de raconter -.
À en croire ses délicates œillades, la maison et son climat lui avaient manqué, bien qu’elle l’ait quitté pour donner de son temps à sa nature primaire. Elle était une sorcière, une créature qui se serait sentie incomplète si elle ne s'était pas plus intéressée à ce qui caractérisait les filles des vents. On lui quémanda des retours sur son périple du savoir aux côtés de Lettice, sa mère et des autres sorcières, ce qu’elle avait éludé, en proposant de montrer à la place, à son père, combien elle n’avait pas oublié ne serait-ce qu’une information de ses cours d’escrime qu’il lui avait donné avec une grande précision. Offrant alors en après-midi un joli petit affrontement entre elle et son frère tout en amusant la galerie avec ses singeries qui n’avait pas fait barrage à sa victoire et sa dextérité. S’en était trop pour Lance qui se retira un temps sans qu’il ne lui pose d’autres questions, satisfait de ce qu’il avait pu voir et entendre jusqu’ici. La voilà débarrassée du questionneur et de ses hommes qui le suivaient comme des canetons, par la même occasion. Du moins, pour un moment de courte durée.
Elle avait préféré taire ce qui touchait à son enseignement de sorcière, le sujet pouvant devenir fâcheux, davantage depuis peu. Elle n’avait pas encore l' envie d’en parler et encore moins avec son père qui n’avait pas encore prononcé ne serait-ce qu’un mot lié à la nature de sa fille. Peut-être était-ce parce qu’elle lui paraissait trop luisante ? Non pas par le savoir, mais luisante dans un sens plus littéral encore. Que sa luminosité, bien qu'éphémère, lui semblât désagréable et qu’elle lui rappela alors ces sorcières que l'on qualifiait de « blanches ». Tout ce qu’il avait bien voulu savoir au fur et à mesure que la journée s’écoula, c’est qu’elle avait bien une affinité avec la magie rouge à force que les dames lui quémandent des astuces pour se rendre plus féconde, mais Lance n’était pas assez ignare pour ne pas savoir combien la magie « sensuelle » comme il nommât la rouge n’était qu’une branche de la magie « interdite » comme il nommât la blanche. L’une n’allait pas sans l’autre lui avait un jour dit Lettice qui serait sûrement en train de rire de la situation si elle n’était pas occupée à s’occuper du clan auquel elle appartenait.
On la félicita également pour son écoute, se montrant attentive à ce qu’on lui racontait. Enfin, la journée prit fin, on lui autorisa alors à gagner sa chambre pour se fourrer sous la couette de son lit douillet, bien que quelques demoiselles insistèrent pour qu’elle vienne avec elle au bal organisé par une connaissance. Après avoir reçu l’un de ses derniers baisers de soirée que lui offrit son paternel, elle troquait ses macarons pour sa plume sans fin et son livret pour noter quelques annotations pleines de joliesse devenant quelques phrases caustiques. Quoiqu’elle ait dans l’idée de continuer son roman bourré de romance et de lasciveté, ces derniers temps, son cœur aimait la moquerie et le mensonge et le traduisait par les calomnies comiquement fallacieuses sans qu’elle ne prenne la peine de le cacher. Ironisant sur ce que le monde avait décidé de lui montrer depuis son retour et s’interrogeant sur la condition de ses cousins les humains.
Qu’elle le veuille ou non, il arrivait toujours que son esprit curieux s’intéresse à eux. Combien qu’elle les trouvât irritants par moment, elle les trouvait également intéressants et, si elle n’eut pas l’envie de le reconnaître, elles les appréciaient quelquefois, ces humains. Assez pour avoir vécu des idylles de quelques jours avec quelques d’entre eux, avant de disparaître sans un mot. Prête à se coucher, elle signa de « Loiter-Sac » ses écrits avant de rejoindre de bonne grâce les bras de Morphée, ravie de son premier jour au cœur de ce que l’on nommât la mondanité.
Behind the screen ▬ Pseudo : Candyfloss ▬
Prénom : Toujours le même ▬
Âge : Tout dépends si l'on parle de l'âge mental ou corporel. ▬
Pays : France ▬
Fréquence de connexion : Variable ▬
Inventé, tiré de la littérature, scénario ? : Inventé ▬
Comment avez-vous connu le forum ? Bonne question ▬
Commentaires : Prêt.e à jouer au
cligne-musette ?