Dead Brides RPG
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Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.

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Dame Rán
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   Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.  Empty() Mar 16 Mar - 8:56




Une gosse pas trop laide et un bain chaud
Léonie & Rán

À Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d’amour tous les hommes à la ronde

Devant son tribunal l’évêque la fit citer
D’avance il l’absolvit à cause de sa beauté

Ô belle Loreley aux yeux pleins de pierreries
De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie

Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m’ont regardé évêque en ont péri

Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie.
Charles était, certes, un hôte accueillant. Il n’en était pas moins un démon et l’un des pires qui soit : un démon voleur. Au sein de l’infâme famille de goules civilisées qu’étaient les démons, les voleurs étaient, de loin, les moins recommandables.
Si Gearalt était certainement le plus cruel et violent d’entre eux, Charles avait l’amabilité d’une conversation charmante qu’il devait certainement à sa mère sirène. Il lui avait donc poliment proposé un verre de vin français qu’elle apprécia dès son arrivée tout en lui donnant des nouvelles de cet établissement dont elle feignit de se préoccuper.

La sorcière n’était pas là par plaisir. Oh, bien sûr, les lamentations douloureuses d’orphelins faisaient partie de ses petits bonheurs épicuriens, comme à tout le monde ; mais elle avait d’autres esclaves à fouetter, ces derniers temps. Notamment depuis que ses incessants voyages vers Paris mobilisaient une partie non négligeable de son énergie vitale.
Cependant, son statut de Dame des Sorcières impliquait d’elle qu’elle prenne une part active à la protection de la domination nocturne. Aussi, elle venait à Will-O-the-wisp une fois par trimestre pour y rétablir les sortilèges de protection qui entouraient l’établissement.

Il serait fâcheux que les révolutionnaires qui hantaient les bois environnants viennent se servir en chair à combat dans l’orphelinat. « Fâcheux » était un terme qu’utilisait souvent la Reine Drusilla pour prévenir des grands emportements qui ne manqueraient pas d’être les siens si pareille chose arrivait.

Aussi, la sorcière s’acquittait de sa tâche avec humeur, tous les trois mois. Cette régularité en faisait un visage connu auprès du personnel de l’établissement, ce qui ne parvenait pas à rendre le moment plus agréable. Seules les quelques rumeurs qu’elle avait entendues dans la bouche des jeunes pensionnaires l’avaient amusée. Certaines étaient vraies, c’était les pires.

Après avoir longuement conversé avec Charles de la nécessité de nouer l’extrémité des lanières d’un fouet pour le rendre plus douloureux, elle se fit raccompagner dans sa chambre. La pièce était grande, lumineuse, et contenait une bibliothèque indécente. Elle s’y sentait bien. Avec une centaine de bougies supplémentaires sur la totalité des supports, elle s’y serait presque sentie chez elle ; au détail près qu’elle ne disposait pas ici de la foule d’esclaves qu’elle avait laissée au domaine.

La pensée du manque de ses esclaves la fit grimacer. Elle voyageait léger depuis quelques semaines ; tant elle était occupée. Elle ouvrit rapidement la porte et se permit d’alpaguer un surveillant qui passait par là :

« Toi, le démon pactisant à grosse bedaine ! Oui, toi, vous n’êtes pas douze à frôler le quintal ici, il me semble. Fais mander une gosse pas trop laide dans ma chambre. Seize ans minimum. Et dis lui de me faire couler un bain. Chaud, le bain. »

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   Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.  Empty() Mar 16 Mar - 13:18



« Une gosse pas trop laide et un bain chaud.
»


,,Il n'y a pas au monde de pire malheur que la servitude.`` - Léonie Ragnadóttir ft Dame Rán



Léonie en avait assez. Assez de voir ses heures de sommeil bafoués par les disputes incessantes de ses camarades désireuses de reconnaissance, ou par les surveillants, incapables de se débrouiller par eux-mêmes. Ne leur avait-on jamais enseigné que le plaisir d’un labeur réussi ne découlait que d’une bonne nuit de repos ? Soit, le respect d’autrui ne faisait pas partie de leur corde mais tout de même, c’est leurs convoitises qui en souffriront.

Comme à l’accoutumée, son assoupissement prit prestement fin, un pauvre d’esprit occupant le rôle de surveillant considérait qu’il était temps pour ces pauvres parias de se lever. Ayant lutté pour renoncer son plumard, il fallait le reconnaître, aujourd’hui Léonie avait le moral dans les chaussettes. Se préparant négligemment, elle entreprit avec ses consœurs le nettoyage de leur turne et peina à respirer convenablement. La crasse de ces lieux était tout bonnement remarquable. Il n’y avait plus qu’à remercier le régisseur des lieux. Il lui fallut une trentaine de minutes avant qu’elle n’achève sa corvée dans un soupir de délivrance provenant du fin fond de ses poumons. Mais alors qu’elle s’installait sur sa couche, Léonie entendit la porte de sa chambre crisser et son nom beuglé, lui ordonnant alors d’aller préparer un bain, la représentante des harpies quémandant une demoiselle « pas trop laide ». Un court instant, Léonie crut entendre des gloussements.

Léonie avait complètement oublié que la dame des sorcières allait séjourner à l’orphelinat pour accomplir ses devoirs de bourrelle et il avait fallu que cela tombe sur elle pour s’occuper de celle-ci. De quoi lui faire se pincer l’arrête du nez, de frustration.

-Je te souhaite du courage lui avait dit une camarade, à la mine inquiète.

-Merveilleux.

L’hypocrisie était une accoutumance à l’orphelinat, et une fois encore, elle pouvait s’en apercevoir. Toutes étaient rassurées de ne pas avoir été appelée mais feignaient la compassion avec la persécutée du jour. Mais, Léonie ne pouvait leur en vouloir car il était fort probable qu’à leur place elle en ferait de même. De plus, il était possible qu’en s’occupant correctement de la visiteuse, elle y gagnerait quelque chose. Se rendant dans l’une des douches privées, elle s’attela à emplir une baignoire d’eau avant d’aller chercher un chauffe-bain qu’elle remplit de braise pour le placer ensuite, dans la baignoire. Elle attendit un moment avant d’y glisser sa main pour en juger la chaleur et hocha la tête, satisfaite. Après s’être essuyée les mains sur son tablier, elle se rendit à l’appartement indiqué et y toque. Elle attendit qu’on l’autorise à entrer avant de s’y glisser.

-Lady Rán, La salua simplement Léonie en accompagnant cela d’une molle courbette. Je suis la responsable de votre bain, en d’autres termes «la gamine pas trop laide ». En espérant que ma demi-magnificence vous satisfasse.

Posant ses serviettes de bains sur la commande, elle reprit la parole.

-Comme vous le souhaitiez, je vous ai préparé un bain chaud. Si cela n’est pas à la hauteur de vos attentes, je vous prierai de bien vouloir réprimander le directeur pour la qualité peu fiable de votre chauffe-bain qui, hélas, moisit au même endroit depuis des siècles et des siècles. C’est du moins ce qu’en témoignent les toiles d’araignée que j’ai dû essuyer à l’aide de ma misérable manche. Par ailleurs, j’aimerais savoir s’il est nécessaire que je vous suive pour frotter votre délicate peau laiteuse ou que votre autonomie diffère honorablement des prédécesseurs de cette chambre.

Accompagnant ces quelques mots d’une voix doucereuse, c’était un tout autre état d’esprit qui tiraillait Léonie, désirant rejoindre le plus rapidement sa couche et fermer l’œil pour le reste de la journée. Bataillant pour préserver l’air un tantinet guilleret, la demoiselle vint joindre les mains en attendant la décision de la femme.



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Dernière édition par Léonie Ragnadóttir le Mar 16 Mar - 22:29, édité 4 fois
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   Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.  Empty() Mar 16 Mar - 14:35




Une gosse pas trop laide et un bain chaud
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À Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d’amour tous les hommes à la ronde

Devant son tribunal l’évêque la fit citer
D’avance il l’absolvit à cause de sa beauté

Ô belle Loreley aux yeux pleins de pierreries
De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie

Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m’ont regardé évêque en ont péri

Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie.
 

Lorsque le visage lunaire de la jeune orpheline apparut dans l’encadrement de la porte, la sorcière feignit une désagréable surprise. Elle maîtrisait particulièrement bien les différentes nuances qu’un visage adopte lorsqu’une belle femme est importunée par un homme ou, en l’occurrence, par l’apparition non désirée d’une orpheline à la langue trop pendue.

«   J’aurais pensé, suivant mes critères, qu’on m’aurait fait venir n’importe qui sauf toi. Mais passons, je suis d’humeur tolérante, tu feras bien l’affaire   » la salua-t-elle dans un sourire amusé.

Elle dénoua l’imposant chignon qui retenait jusque là sa lourde chevelure blonde et l’écouta pérorer avec un amusement franc qu’elle lui dissimula. C’était bien Léonie qu’elle attendait qu’on lui amène. Certes, la sorcière bénéficiait des services de centaines d’esclaves bien plus attirantes qu’elle, mais la conversation de l’orpheline et son esprit vif était un bien plus précieux encore. Elle donnait à ses trimestrielles visites à l’orphelinat une saveur moins amère.

«   Je n’ose imaginer ce dont est capable un directeur d’établissement qui laisse moisir un bien aussi inestimable qu’un vieux chauffe-bain... Il doit être terrible. Je suis certaine qu’une telle ignominie cache un secret effroyable... Peut-être serait-il même un démon ?   » gloussa-t-elle en s’approchant de l’adolescente.

D’une main froide et sèche, elle attrapa le menton de la jeune fille et inspecta son visage dans ce qui aurait pu paraître pour une attention maternelle. Elle scruta l’état de ses yeux et, de l’autre main, lui pinça la taille comme pour en évaluer la mollesse. Un quart de seconde, une moue contrariée tordit ses lèvres.

De toute évidence, l’enfant dormait peu et mal. Une grande partie de la stabilité économique de l’établissement semblait reposer sur l’investissement des pensionnaires dans les tâches d’entretien. Léonie ne devait pas être en reste de ce point de vue là. Pas une seule seconde, Rán n’éprouva la moindre culpabilité à contribuer à sa fatigue.
Elle relâcha son menton, un sourcil toujours arqué de mécontentement.

«  Je sais depuis fort longtemps comment frotter les parties de mon corps qui le méritent. C’est une tâche que j’aime à réaliser par moi-même. Par contre, ce chauffe-bain a une conversation très limitée. Tu me suis pour t’occuper de mes cheveux et de mon ennui chronique.  »ordonna-t-elle.

Elle émit un fin petit claquement de langue, à peine perceptible. Un paquet enrubanné de tissu lévita jusqu’aux mains de la jeune orpheline. Il était évidemment entendu qu’elle le porte. N’attendant pas plus, elle quitta la pièce pour rejoindre celle où elle se baignerait. Sur le chemin, elle ignora le sort de deux congénères de Léonie que l’on rouait de coups pour une applique murale mal lustrée et, au contraire, lui mit une main sur l’épaule pour la faire avancer plus vite.

Arrivée dans la salle d’ablution, elle se déshabilla rapidement et, peu pudique de sa nudité poursuivit ses ordres :

«  Tu trouveras dans ce linge une brosse à cheveux et une boîte de biscuits. Ils m’ont été envoyés par une connaissance. Je ne mange rien qui ne soit goûté pour moi. Prends-en quelques uns, mange-les, et vois si l’on veut m’empoisonner. Après, viens me brosser les cheveux. »

Sur ces mots, elle se plongea dans l’eau chaude.

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   Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.  Empty() Mar 16 Mar - 22:26



« Une gosse pas trop laide et un bain chaud.
»


,,Il n'y a pas au monde de pire malheur que la servitude.`` - Léonie Ragnadóttir ft Dame Rán



Dame Rán était une sorcière qui portait bien son titre, comme sa race. Il y avait belle lurette que Léonie était parvenue à déchiffrer les affres de ses semblables chaque fois que la diseuse de bonne aventure s’en allait leur faire le plaisir de venir à Will-O-The-Wisp. Cette femme dégageait tout ce qu’il y avait de plus effrayant en ce monde. A supposé qu’il lui fallait craindre quelqu’un, la Khasme choisirait de bien loin la sorcière plutôt que Sa Majesté le Diable et sa seconde. Peut-être le genre de cette femme jouait un rôle précis dans la perception de Léonie ? Quoi qu’il en soit, son aînée nocturne l’intriguait bien plus que les autres. Assez pour l’écouter bavasser sans rien ajouter, bien que l’envie de ricaner à ces paroles peu flatteuses, lui vint. Oui, Dickens était un démon. Inutile d’être un savant pour s’en apercevoir.

-Je m'incline devant tant d'indulgence, Lady Rán. Qui a dit que le Messie n'était pas une femme ?

Léonie suivit son despote presque préféré après avoir récupéré ses linges et sa dignité envolée alors qu’elle s'était faite froidement tripoter.  Une fois dans les douches, la Khasme déposa sur le meuble le plus proche, les affaires de la femme ayant l’indécence de se dénuder devant une jeune fille dénuée de tout embarras. En voilà une soecière fichue d'un joli corps. Pour une fois dans ce taudis, Léonie trouvait enfin à ses yeux, une utilité plutôt plaisante. Quand la femme entra enfin dans son bain, elle s’approcha d’elle pour écouter ses ordres. Manger ses gâteaux ?  Pourquoi pas ? Tout aurait été appréciable si elle n’avait pas justifié cet élan de générosité.

Renâclant, Léonie roule ses billes bleues avant de saisir sans la moindre délicatesse le boitier de biscuits à l'aspect goûteux.

-Une proposition bien alléchante que voilà. Mourir pour vous, le rêve d'une vie, peste-t-elle d’une voix grinçante.

Il allait de soi que l’ironie dans ses dires n’avait bénéficié d’aucunes tentatives de camouflage. Piochant deux ou trois biscuits qu’elle gobe instantanément, Léonie reste silencieuse un temps. Elle imaginait parfaitement ses camarades se faire dessus pour une telle demande, ce qui aurait été plutôt marrant à observer. Difficile de la penser saine d’esprit dans une telle condition lorsque l’on pouvait se douter que la femme comptait un bon nombre d’ennemis dans ses connaissances. M’enfin, elle avait un petit creux. Cela valait le coup de mourir.

Alors qu'elle mastiquait paresseusement ses petits-beurre, Léonie écarquilla soudainement les yeux.

-Il se pourrait en effet que mes jours soient désormais comptés.

Restant un temps sans rien dire, main sur la poitrine, Léonie inspira fortement, comme se préparant à annonce une mauvaise nouvelle.

-Je crois bien mourir de plaisir tant la saveur de ces sablés est exquise, ajouta-elle. Ma dame, si vous me demandez de me tuer pour vous en les avalant tous, je le ferai sans hésiter. Mais il serait trop tendre de votre part de me supprimer avec tant de bonté et de sensibilité si croquignolette. Je veillerai donc à la continuité de votre réputation d’impitoyable bourrelle en n’en dégustant plus désormais.

refermant la boîte de biscuits de Dame Rán qu’elle plaça sur un tabouret installé à côté de la baignoire dans la mesure où celle-ci voudrait en manger, Léonie vint piocher la brosse à cheveux puis attraper la chevelure dorée de la noble sorcière.

-Vos cheveux sont soyeux. la complimente-t-elle avec une rare honnêteté. Sûrement est-ce la seule chose qui témoigne de douceur chez vous.

Finalement, Léonie se tait tandis qu’elle commence à passer la brosse dans ce qu'elle désignait comme la réelle toison d’or. Jason aurait mieux fait d’attendre quelques siècles plutôt que d’aller cueillir la première pelure de mouton dépecé. Non seulement ses vantardises auraient été légitimes mais en plus de cela, cela aurait fait une sorcière de moins. Un sourire lui échappa tandis que cette idée lui trottait encore dans l’esprit. Tout compte fait, elle préférait encore lui brosser les cheveux. Avec la douceur d’une experte, Léonie prit plaisir à étendre et brosser les cheveux de la sorcière, les séparant quelquefois à l’aide de ses doigts en sifflotant un petit air qu’elle avait entendu par-ci par-là. Quelque temps plus tard, sa voix claire résonna à nouveau dans la pièce.

-Alors chère sorcière, de quoi voulez-vous parler ? Pour ma part, j’ai cru entendre que le bloc de révolutionnaire s’accroît considérablement. Voulez-vous savoir ce qui m’amuse dans tout cela ? C’est qu’il va vous falloir, désormais, user de plus de sortilèges, vous et vos consœurs, de quoi faire mon bonheur. Voyez-vous, je trouve que vous ne vous dépensez pas assez ces derniers temps et ce, depuis que je retrace vos déplacements. Maintenant que les choses se corsent, nous pauvres orphelins, allons enfin avoir un spectacle récréatif.

C’est qu’il était ennuyeux de rester au pensionnat à ne rien faire d’autre que de nettoyer sous peine de se faire violemment battre, comme les pauvres enfants qu’elles avaient vus précédemment.


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   Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.  Empty() Mer 17 Mar - 12:50




Une gosse pas trop laide et un bain chaud
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Ô belle Loreley aux yeux pleins de pierreries
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Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie.
 

La sorcière ignorait totalement la peur qu’elle causait à Léonie ; pour la simple et bonne raison qu’elle se fichait depuis fort longtemps de ce qu’elle dégageait à autrui. Elle s’était rendu compte, il y avait déjà quelques siècles, que c’était en cherchant à créer la peur qu’on se rendait le plus ridicule -il suffisait de voir les grands mouvements de manche de ce clown grotesque de Dracula pour s’en apercevoir- et que le simple naturel d’un Nocturne suffisait à être glaçant pour le commun des mortels.

Elle même n’avait peur que d’elle-même et plus particulièrement d’une partie de son anatomie qu’elle avait cachée quelques lieues sous le niveau de la mer, dans une grotte sous-marine, férocement gardée. Cette partie de son anatomie dont l’extraction avait laissé une horrible cicatrice sur sa poitrine. 

Une fois dans le bain, elle ne songea pas un seul instant à masquer la balafre. Au fil des siècles, elle s’était tant habituée à cette injure faite à sa beauté qu’elle la remarquait à peine. Aussi, l’eau chaude fit rosir plus encore la marque, renforçant le contraste qu’elle opérait avec la pâleur de sa peau. Si elle avait à le refaire, elle le ferait avec plus de soin et d’esthétisme. Malheureusement, s’arracher le coeur semblait être une décision que l’on prenait dans le feu d’un sentiment dévastateur et ne laissait que trop peu la place à une réflexion esthétique globale. Il en était de même lorsqu’on transformait son ancienne amante en poulpe géant, semblait-il.

D’une oreille distraite, la sorcière entendit Léonie manger avec un appétit que seuls connaissaient les enfants affamés. Cette empressement l’amusa. Elle se promit de proposer une épreuve sur une thématique similaire à Drusilla, pour les prochains Jeux Cruels.

«  Tu ne crois pas si bien dire, ma jolie » gloussa-t-elle, un peu tardivement et pensivement, à la mention de l’honneur de mourir pour elle. 



D’une main lasse, elle fit tourner son index au dessus de l’eau chaude. Une petite vaguelette se forma, comme aimantée à son doigt. Elle s’amusa à la faire danser. Nonchalamment, la vague se tordit sur elle-même, jusqu’à prendre la forme d’une femme de dix centimètres. La petite femme d’eau ondula du bassin au rythme d’un air qui semblait exister uniquement dans l’esprit de la sorcière. 

Rendue lasse par le voyage, Rán ferma les yeux en écoutant Léonie déblatérer avec ce ton théâtral et enjoué qui la caractérisait. Elle secoua la tête sans répondre et sourit en silence lorsqu’elle reposa les biscuits pour saisir la brosse. À l’approche de Léonie, la petite femme d’eau lui fit la révérence avant de reprendre sa danse langoureuse. 


L’immersion dans l’eau revenait, pour la sorcière, à une nuit de sommeil. C’était dans cet élément qu’elle recouvrait les forces qu’elle perdait en utilisant la magie. La plus efficace était évidemment l’eau de mer mais une simple averse suffisait à lui redonner une ferveur de jeune pucelle. Elle puisait lentement l’énergie dont elle avait besoin dans l’eau en tendant la nuque aux mains calleuses mais douces de l’orpheline.

« Ne te plains pas trop de mon manque de douceur alors que ton haleine sent encore le biscuit, veux-tu ? » la sermonna-t-elle dans un soupir d’aise.

Alors que Léonie sifflotait -odieuse habitude que la sorcière n’avait pas réussi à lui faire passer, elle savait se montrer plus entêtée que la plus sauvage des esclaves, sur certains sujets- la petite femme d’eau arrêta de danser et l’observa fixement, une main sur la hanche, de toute évidence dérangée par ce rythme populaire.  

«  Je ne me dépense pas assez, dis-tu ? Sais-tu que j’ai la responsabilité éducative de centaines de jeunes femmes nues et d’un animal de compagnie dont l’entretien est ma foi fort chronophage ? » répondit-elle d’un ton badin, consciente qu’elle aurait noyé aussitôt n’importe quel esclave qui se serait adressé à elle sur ce ton.


Elle éluda volontairement la question des révolutionnaires, ne tenant pas à donner des informations à une jeune Khasme qu’elle savait intelligente. Elle grogna à nouveau sous la caresse de la brosse, les yeux fermés. La petite femme d’eau tapotait du pied, pressée que sa créatrice lui intime un nouveau rythme de danse plutôt que de discuter avec une Khasme. 



« Dis-moi, Léonie. Imaginons que tu finisses changée, pour l’éternité, en animal. Lequel choisirais-tu ? » Demanda-t-elle d’un ton détaché.



La petite femme d’eau leva les yeux au ciel, exaspérée, et grimpa sur un sein où elle s’assit en tailleur. Boudeuse.


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   Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.  Empty() Mer 17 Mar - 17:20



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Redoublant de cajolerie à l’encontre de ses cheveux, Léonie plaça la longue chevelure de la sorcière sur ses cuisses au fur et à mesure que la brosse allait et venait, ses lèvres sanguines se courbant en une petite risette espiègle. Un instant, elle se remémora les réprimandes et de l’ingénieuse soustraction dont avait usé sa maîtresse trimestrielle. Léonie ne s’était jamais attendue à une réelle réponse de sa part. Madame n’était pas sotte et concevait la malice avec laquelle, la Khasme trompait ses semblables. Une défiance qui plaisait à l’intéressée. Après tout, cela flattait son ego.

Malgré l’ordinaire atmosphère angoissante planante dans l’excessive bâtisse presque palpable, il semblait que la jeune Khasme profitait pleinement de ce petit moment de toilettage. Ce, même si ce n’était pas elle qui savourait les caresses d’une source chaude sur son corps, ni même les câlineries d’une jeune fille habile de ses doigts. Simplement, Léonie avait droit à un petit spectacle de magie et l’observait du coin de l’œil sans s’arrêter de chouchouter la sorcière. Quoiqu’elle en pensait, Léonie appréciait la magie. Non pas comme un mouflet désireux de voir des esprits malins ou encore des créatures mythiques, mais comme une demoiselle qui y voyait un bien bon remède à tous maux d’une vie.

-Il est vrai que c’est effroyablement éreintant de profiter de la douceur féminine en permanence et du luxe qu’offre le rang que vous avez. Je vous prie de m’excuser Lady. Fort heureusement pour vous, je suis ici pour vous détendre et écouter vos peines de nobles, ma foi très jubilatoires. lui dit Léonie en faisant un clin d’œil à la fée fâchée.

Tandis qu’elle continuait à prendre soin de ses cheveux, Léonie posa son regard sur la femme.

- Quelle étrange question. dit-elle simplement un temps d’une voix témoignant d’une amusette. Comme toujours, vous frôlez l’excentricité.


Malgré la bizarrerie de l’interrogation, Léonie réfléchit à celle-ci. Cela faisait longtemps qu’elle s’était habituée à l’étrangeté à commencer par sa propre nature. D’une certaine manière, elle résultait elle-même de l’accouplement de l’invraisemblance et l’existence. Être une Khasme, ce n’était pas être une humaine ordinaire. Non, car cette singularité appelait avec elle ses petites contrariétés, émanant aussi bien des démons que des humains, rejetant leur mépris des nocturnes contre leur progéniture indésirées. Une pensée lui valant un rictus. Et l’on se demandait encore comment elle pouvait faire si preuve de peu d’humanité. Le mot en lui-même n’aurait jamais dû exister.

- Si je devais devenir à jamais un animal...Voilà qui est une bonne question.

Demeurant silencieuse un temps le regard dans le vide, Léonie déposa la brosse et se leva pour aller chercher un peigne qu’elle n’utilisait que sur les cheveux de la sorcière. Se rasseyant lourdement, elle revint prendre la rivière d’or pour la remettre en ordre.

-Peut-être une vipère. Un animal que l’on craint pour son vice malgré son absence de patte. Celui que l’on redoute pour agir dans l’eau comme sur terre, qui détient une souplesse sans failles et qui même mort, parvienne à mettre fin à l’existence d’autrui.

Elle relève un temps les yeux vers la source de lumière de la pièce. Non. Non, elle ne voulait pas être un vulgaire serpent. Quoiqu'en pensent les nocturnes, elle valait bien mieux que cela.

-Mais je trouve qu’il n’est pas suffisant. Alors je dirais aussi le loup. C’est un animal féroce et respectable que l’on désignait dans l’antiquité comme symbole même de la sauvagerie mais pas que. De la victoire. Cet animal est à la fois noble, craint et profondément charmant. Petit plus, c’est un grand stratège. Il semblerait même que leur propre fonctionnement corporel le soit quand l’on s’aperçoit que la femelle ne met que très rarement au monde un seul louveteau. De quoi se propager. Alors oui. Je dirais le loup pour l’instant. Être un animal énorme mais dénué de cervelle. Très peu pour moi.

Peignant doucement ses cheveux, elle dit alors.

-Vous devriez penser à vous peigner un peu plus. ça évitera ainsi de retrouver des poux et tout autre vermine dans votre belle chevelure. Actuellement vous n'en avez pas, mais sait-on jamais. Voulez-vous que je les brosse à nouveau ?

Attendant sa réponse, Léonie ajouta, cette fois-ci, en reprenant sa petite voix rieuse.

-Mais pourquoi une telle question ? Je savais que vous m’adressiez une vénération sans limites, très louangeur, mais tout de même. Il n’est pas obligatoire de me transformer en bête pour m’avoir à vos côtés. Il suffit de forcer la main du directeur et me contraindre, moi pauvre enfant sans parent, à supporter votre présence distinguée. Soyez raisonnable, voyons.

Mimant un soupir de lassitude, la mine faussement peinée de Léonie se transforma en un air petit air chafouin qui lui était propre.

-Et vous ma Dame ? En quel animal me verriez-vous ?

Une simple réponse pouvait en dire long sur la personne, sa vision de l’existence, sur le fin fond de ses pensées et tout ce que Dame Rán voulait bien lui partager, Léonie n’allait pas les rejeter.


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Une gosse pas trop laide et un bain chaud
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À Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d’amour tous les hommes à la ronde

Devant son tribunal l’évêque la fit citer
D’avance il l’absolvit à cause de sa beauté

Ô belle Loreley aux yeux pleins de pierreries
De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie

Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m’ont regardé évêque en ont péri

Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie.
 

Au delà du simple plaisir de sa conversation qui dépassait celui de la plupart des êtres vivants de cet établissement misérable, Léonie disposait de qualités non négligeables lorsqu’il s’agissait de prendre soin de la chevelure de la sorcière.
Les sorcières, pour la plupart, avaient un rapport particulier face à certains de leurs attributs physiques. Certaines ressentaient que leur magie avait tendance à se concentrer dans certains endroits comme dans leur regard, leur langue ou encore leurs cheveux. C’était le cas de Rán soignait avec une ardeur supplémentaire sa chevelure et son entre-jambe. 
Ainsi, l’immersion dans l’eau couplée au brossage doux et régulier de Léonie lui permettait de se rasséréner à une vitesse étonnante -et satisfaisante. Elle sentait la fatigue agaçante qui lui amollissait les membres s’atténuer un peu plus à chaque coup de brosse.

Une seconde, l’idée d’arracher la jeune Khasme à cet enfer pour en faire sa camériste lui effleura l’esprit. Bénéficier de ses talents à domicile serait un atout de taille lorsqu’elle rentrait, agacée par le comportement immature d’un démon aux yeux sombres. Elle repoussa cependant l’idée mouvement inconscient de la main. Elle faisait là preuve de sentimentalisme - et cela lui était pourtant anatomiquement impossible.

« Tu ne sais pas ce qu’est le luxe, chère petite. Et, pis encore, tu ne sais rien de ce qu’implique la féquentation des gens d’en haut. Dans les fanges basses de votre univers primaire, l’ennemi est identifié, connu. Il se revendique, même, comme étant votre oppresseur. Mais lorsque vous passez le Styx qui vous sépare de nous, les frontières deviennent troubles. La soeur qui vous câlinait le matin même vous poignarde la nuit venue ; le père que vous aimiez vous maudit en secret ; l’amie à qui vous confiez vos peines vous trahit sans même sourciller pour un verre de vin éventé. Heureux les faibles d’esprit, Léonie. Savourez la simplicité crasse de votre esclavage, elle vous protège » murmura la sorcière, yeux fermés.

Elle avait écouté la réponse de la jeune fille avec attention et médita durant un instant que la petite femme trouva de toute évidence trop long. Debout sur son sein, elle s’agrippa à la cicatrice rosâtre qui coupait sa poitrine pour venir s’agripper à sa clavicule.
Elle eut du mal à s’y hisser, ses petits pieds d’écume glissant médiocrement contre la peau humide de la sorcière. Après un effort qui sembla colossal, elle réussit à s’asseoir dans le creux de sa clavicule et parut y reprendre son souffle.

« Intéressant » conclut mystérieusement Rán avant de se replonger dans un mutisme pensif.

Reposée, la petite femme d’eau reprit sa pérégrination jusqu’à l’oreille de la sorcière où elle glissa quelques mots. Le langage, similaire au bruit mousseux que produisait l’écume en s’échouant sur le sable, était intelligible pour elles seules.
La sorcière eut un sourire amusé et moqueur avant de lui répondre du même langage étonnant.

« Les poux, comme la plupart des parasites, se nourrissent de sang, pas d’eau de mer, Léonie. Ils me laissent, de fait, assez tranquille. Laissez donc cette brosse et commencez à lacer le corset que je porterai en sortant » ordonna-t-elle.

Elle songea un instant au regard outré de reproche qu’aurait eu sa seule amie en entendant pareille ignominie. Cette pensée l’amusa au plus haut point jusqu’à ce que le manque de la vampire l’attriste. Elle était bien, dans le monde théâtral et égoïste des Nocturnes, la seule créature en qui elle eut confiance. 
Silencieusement, elle se promit de rendre bientôt visite à sa délicieuse amie vampirique.

Rendu lasse par le bain, elle comprit mal la question qui la surprit. Son premier réflexe fut de la gifler pour lui intimer le silence et lui rappeler la place qui était la sienne. Elle n’en fit rien, trop occupée à chercher en elle-même la réponse. Elle lui parut évidente et, pourtant, ne la satisfaisait pas. Cela faisait d’elle l’égale d’un être qu’elle avait honni depuis de trop nombreux siècles. Fort heureusement, la petite femme d’eau perçut le trouble de sa créatrice et la détrompa dans un chuintement aqueux, aussi, elle se reprit et répondit, aussitôt :

« Une hyène. »

Le silence qui suivit sa réponse lui fit penser qu’elle était blessante, aussi, elle l’expliqua :

« La hyène est un animal que les humains méprisent et l’un des rares auquel ils refusent de s’identifier. Parce que, secrètement, elle les terrifie. Les chasseurs lui prêtent la capacité d’imiter la voix humaine pour attirer les hommes seuls, les séduire et les dévorer. C’est un animal pour qui j’ai beaucoup d’estime. »

La petite femme d'eau hocha la tête comme pour confirmer les dires de sa créatrice.
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   Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.  Empty() Ven 2 Avr - 14:14



« Une gosse pas trop laide et un bain chaud.
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Le regard posé sur sa chevelure, Léonie considéra les paroles de la dame en silence. Un bien mince sourire sur ses lèvres. Il y avait bien longtemps qu’elle s’était formatée à tenir en estime les croyances d’autrui, même les plus fourbes de la haute société. Il en était là même une nécessité avec eux bien que leur doctrine divergeait tout bonnement de la sienne. Dame Rán était une savante pour laquelle elle avait un grand intérêt, mais une ignare quant à la vie d’un opprimé. Léonie aurait pu se froisser en gardant tout de même le silence mais il n’en était rien. Cela ne lui aurait servi à rien. Néanmoins, l’amusement la prit. Il était hilarant de savoir cette dame ignorer quelque chose. Rien d’aussi mignonnet chez une créature aussi perfide.

Posant la brosse sur le côté après l’avoir astiqué, elle réprima une risette à sa petite remarque sur les poux. Bien entendu. Cette femme était la propreté incarnée. Léonie se leva pour aller prendre le corset posé sur le petit meuble et commença à le lacer comme le voulait sa dame, en faisant de soigneuses petites croix tout en écoutant l’animal qui lui correspondrait selon elle. Une hyène. De quoi lui faire arquer un sourcil. Original. L’explication de Rán l’amusa encore, à bien écouter, cela pouvait sonner comme un compliment mais il serait fort probable qu'il ne serait pas de la portée de tous d’apprécier une telle remarque. Mais dame Rán n’avait pas si tort. L’hyène était sournoise, et elle n’en différait pas.

-Ma Dame, si vous continuez comme cela vous allez me faire rougir. déclare t-elle en revenant vers elle. J’ignorais que vous me portiez l’infime d’une infime partie de l’estime.

Attendant que la sorcière finisse son bain en restant debout, Léonie se prépara à lui-même le corset.

-Quoi qu'il en soit Lady Rán, sachez que j’envie quelquefois votre place avoue-t-elle d’une voix blanche. Malgré vos glorifications peut-être un poil illusoire de l’esclavage, si l’on m’avait demandé de choisir entre la liberté mais la traitrise et les chaînes mais l’accoutumance, c’est sans le moindre doute que je m’en serai allé m’emparer de mon libre-arbitre. En tous les cas, nous avons tous un ennemi en ce monde mais nous vivons avec. À côté de vous, les humains ont une vie bien courte et pour tout vous dire, je me demande encore à quoi bon l’endurer si ce n’est que pour servir autrui.

Usant d’un ton pour le moins enjouée, elle continua.

-Entre nous, nous savons combien vous avez d’opposants lady, pas que chez les opprimés et chez les révolutionnaires. Pourtant, vous vivez. Vous profitez de la vie et ses délices tout en labourant comme tout le monde, car le travail est une nature chez l’être vivant. Vous goûtez aux distractions de l’univers combien même nombre des personnes complotent dans votre dos. Ainsi va la vie et c’est celle que j’aurais choisie même si il m’aurait fallu m’extraire de la « protection» d’une vie de dominée. Parce que cette « préservation» des esclaves comme vous l’appelez n’existe pas.  Pas même lorsque celui-ci ferme l’œil pour piquer un roupillon. Il n’est pas tranquille et craint pour sa vie. Sur ce fait là, je m’en distingue, mais je ne suis qu’une exception. Je ne suis pas dans la norme et je m’en porte bien.

Lorsque la femme sort de son bain, Léonie vient le lui enfiler délicatement et songe en souriant un peu

-M’enfin ! Ce n’est qu’un fantasme inexécutable. Heureusement que vous êtes là pour que je puisse vous importuner avec mes récits et mes trouvailles tout en observant vos petits sorts et votre petite fée. Sûrement les seules réjouissances que peut apporter la sujétion.

Reprenant les nœuds qu’elle n’avait pas terminés de nouer, Léonie resserre un peu le corset non sans éviter de trop la comprimer.

-Voulez-vous que je serre davantage ?


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   Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.  Empty() Lun 5 Avr - 22:18




Une gosse pas trop laide et un bain chaud
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La sorcière se leva du baquet qui l’avait accueillie durant sa toilette. Elle ne chercha, une nouvelle fois, pas à masquer sa nudité à la jeune Khasme qui lui faisait face. Nue, trempée et intriguée, elle observait la jeune fille pérorer sur sa condition avec un intérêt qu’elle n’avait pas eu pour autrui depuis longtemps. 

Les sourcils blonds de la sorcière se froncèrent légèrement alors qu’elle réfléchissait. Son nez se retroussa alors qu’elle semblait prendre une décision. Effectivement, quelques secondes plus tard, un sourire vint sceller ses desseins.

D’un regard neuf, elle sembla jauger la jeune Khasme de bas en haut. Alors qu’elle arrivait vers elle, le corset en main, la dame des sorcières l’observa en silence. Elle avait, certes, une certaine lourdeur de taille qui jurerait avec le raffinement de sa décoration intérieure ; mais cela serait corrigé par un corset un peu raide. On ne pouvait pas négliger, non plus, l’effet délétère qu’aurait son insolence sur le reste de sa maisonnée ; mais le fouet remettrait les esclaves à leur place.

Plus elle y réfléchissait, plus l’opportunité lui paraissait envisageable. Elle expira silencieusement.

Lentement, elle souleva ses lourdes boucles blondes pour qu’elles ne se retrouvent pas coincées dans les baleines du corset. Elle expira longuement pour que le corset puisse être serré au maximum et secoua la tête pour refuser qu’elle tire davantage sur les lacets qui le ceignaient.

Ainsi, uniquement parée d’un corset de lin beige, elle prit enfin la parole.



« Et bien soit, petite Khasme, tu as le choix. »

Elle sortit de la baignoire et, à quelques pas d’elle, attendit que ces paroles fassent leur chemin dans l’esprit de la jeune orpheline. D’une main experte, elle sépara les différents pans de sa toilette pour dégager le jupon de coton blanc cassé, presque transparent, qu’elle portait toujours sous ses tenues légères.

Elle l’enfila, elle-même, désireuse de laisser son interlocutrice réfléchir. 

« Bien sûr, je ne peux pas faire de toi une Nocturne, tes propres parents y ont échoué. Mais je peux t’offrir un emploi et une porte de sortie. Tu seras libre, pas esclave. Tu toucheras une solde généreuse et, si tu me sers bien, mèneras une existence bien plus douce que celle de tes semblables. Tu auras une chambre, à toi. Un lit, épais. Et le droit à un bain chaud lorsque ton odeur m’indisposera » exposa-t-elle, dans un sourire.

Des deux mains, elle saisit un large ruban rouge qu’elle glissa sous sa chevelure. Elle le releva et, ainsi, gonfla l’épaisseur de ses cheveux en un chignon grossier mais suffisant pour une sortie de bain. Elle avait ainsi dégagé suffisamment ses épaules pour enfiler sa robe.

« Mais tu évolueras dans ce monde qui t’a rejetée toute entière. Peut-être un jour, dans un de mes salons, reconnaîtras-tu un visage dont les traits sont si similaires aux tiens que le doute te prendra… » murmura-t-elle.

Elle se tourna vers Léonie et lui déposa dans les mains la robe grenat qu’elle désirait porter. Son regard, alors, se lia au sien.

« Alors, Miss Hyène, accepteras-tu, de tenter l’expérience d’une liberté relative, ne serait-ce que pour un mois d’essai ? Tenteras-tu la rencontre illusoire avec ta destinée ? » finit-elle par lui demander, un sourire moqueur aux lèvres.
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   Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.  Empty() Mar 6 Avr - 2:59



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Léonie n’avait pas manqué de remarquer le changement de comportement de sa supérieure, ce qui avait eu pour effet d’attirer son attention. La physionomie méditative d’une femme de cette envergure apportait avec elle son lot d’inquiétude et de scepticisme et bien qu’elle ne ressentit pas une once de frayeur, la demoiselle tendit à penser que cette soudaine spéculation n’apportait pas de bonnes nouvelles. De quoi attirer toute son attention.

Se contentant de placer correctement son corset en silence en attendant qu’elle consente enfin à lui exprimer ce qui trottait en son esprit. Yeux plissés lorsqu’elle prit la parole, elle recula pour la laisser se vêtir.  « Le choix ? » Voilà un mot qu’elle n’aurait jamais cru entendre d’une telle femme. Le choix, une chose bien étrangère aux gens de sa caste et pourtant, c’était bien une noble qui venait de l'employer à son encontre. Curieux. Demeurant silencieuse, elle se redressa pour regarder la femme  avant qu’elle ne continue.  Au fur et à mesure qu'elle lui soumit son idée, Léonie se contenta de pincer ses lèvres en récupérant la robe non sans soutenir son regard olivâtre, peu encline à laisser paraître un quelconque sentiment amer.

Le minois demeurant impassible, Léonie vient alors se placer convenablement devant la sorcière pour lui faire enfiler sa robe et vient l’ajuster minutieusement, gardant le silence, comme pensive. Puis, une fois terminé, elle pencha la tête pour observer la sorcière sous toutes les coutures, jugeant que la robe lui allait bien. Enfin, son visage sembla se réanimer alors qu’une légère plissure au coin de ses lèvres surgissait.

-Hé bien, vous me blessez Lady, je pensais que vous me connaissiez mieux que ça. déclare-t-elle en mimant un air malheureux discrédité par sa petite risette qui lui était propre et surtout son ton chantonnant. Croyez-vous sincèrement qu’un possible misérable lien de sang me fera renoncer à une telle opportunité ? Mon ambition ne me le permet pas et ne me le pardonnera pas. Si le sort décidait de me mettre à nouveau sur leur chemin, croyez-moi que je ne les verrais pas d’une autre manière que de simples démons allant et venant pour profiter de leur privilège, de pauvres créatures qui ne sauront jamais ce qu’ils ont perdu en me donnant à l’orphelinat. Mon abandon a signé la rupture de toute affiliation et je m’en porte bien. Sachez que je suis bien trop exceptionnelle pour ces individus aux mœurs pour le moins douteuses et que le simple fait de traînasser  autour de vous, saura ensoleiller mes journées et éventer toutes peines. Je sais ce que je veux, sachez-le.

Faisant un pas ferme vers dame Rán et gardant un dos bien droit pour lui démontrer une infime parcelle de la confiance dont elle était maîtresse, elle contrecarra son petit sourire moqueur par un air bien plus espiègle.

-J’accepte donc votre offre ma Dame, sans la moindre hésitation. Ne vous inquiétez pas pour mon acclimatation, je suis bonne élève et j’apprendrais vite ce qu’il me faudra apprendre. Si vite qu’il est fort possible que vous me supplierez de m’en aller tant je ferai concurrence à votre savoir et vos manières. Tout ça en n’étant qu’une Khasme.

C’était mal la connaître que de la penser pouvoir refuser une si belle opportunité. Partir loin de ce logis, sûrement n’y avait-il rien de plus exquis pour une jeune orpheline à qui l’on venait de tendre la perche qu’elle ne manquerait pas de saisir. Léonie reconnaissait cependant être prise de questionnement, se demandant pourquoi cette sorcière avait-elle fait une telle proposition. Sûrement y voyait-elle quelque chose à gagner. Peut-être du donnant-donnant. Quoi qu'il en soit, Léonie ne comptait pas s’y attarder, saisissant simplement ce qui lui serait bénéfique.


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   Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.  Empty() Dim 11 Avr - 18:36




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L’assurance déterminée de la jeune Khasme était un spectacle auquel la Dame des sorcières était particulièrement sensible. Comme la plupart des filles de la lune et du vent, Rán n’avait pas le coeur aussi sombre que ses autres collègues Nocturnes. Il lui arrivait souvent d’éprouver une certaine compassion pour des caractères hors-du-commun qui savaient éveiller son intérêt.

En cela, Léonie avait raison lorsqu’elle affirmait qu’elle était « trop exceptionnelle » pour se laisser toucher émotionnellement par son ancienne famille. Effectivement, Léonie était exceptionnelle en ce qu’elle avait attiré l’oeil d’une sorcière centenaire habituellement lasse de tout ; particulièrement des humains. Quelque chose dans son désir d’émancipation suprême et dans sa force de caractère attirait sa sympathie. C’était là les qualités qu’elle exigeait habituellement de ses « filles » pour qu’elles puissent rejoindre le coven qu’elle dirigeait.

Quelques secondes, la nécromancienne resta silencieuse, détaillant du regard la belle résolution qui figeait le visage de Léonie. La Nuit était parfois bien mystérieuse. En silence, Rán se demanda pourquoi elle octroyait des dons étonnants à des êtres méprisables et pourquoi elle n’en distillait pas une once dans des personnalités plus méritantes. C’était là un mystère que ses siècles d’existence n’avaient pas permis de mettre au jour, malheureusement.



Peut-être se cachait-il dans l’obscurité de son arbre généalogique, une quelconque aïeule sorcière qui lui aurait laissé dans les veines quelques soupçons du vent qui les caractérisait… Elle secoua la tête, se demandant ce qui lui arrivait. Elle reprit alors aussitôt sa posture de froide indifférence et se racla la gorge.

« Soit, jeune Léonie, te voici maîtresse de ta destinée et moi de toi » conclut-elle en souriant faiblement.

Elle fixa le linge déjà porté d’un regard lourd et celui-ci entreprit de se plier lui-même, à nouveau propre, avec une discipline qui aurait fait rougir n’importe quelle camériste. Satisfaite du résultat de ce sort basique, Rán fit léviter la pile de tissus jusqu’aux bras de Léonie.

« Je vais de ce pas négocier ton mois d’essai dans ma demeure auprès de ce démon de Dickens. Cela risque de prendre quelques temps, il va à coup sûr me proposer pacte… Premier conseil offert de ton apprentissage du monde Nocturne à mes côtés : ne pactise jamais avec les démons. Il t’en coûtera forcément plus que ce que tu n’en retireras. Surtout si ce sont des démons mâles avec de beaux yeux sombres : ce sont les pires. Retourne à ton dortoir, va narguer tes anciennes congénères et prépare tes affaires. » lui exposa-t-elle d’un air un peu absent.

Elle songeait déjà à comment extraire Léonie de l’établissement sans devoir pactiser avec Dickens.

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   Léonie & Rán - Une gosse pas trop laide et un bain chaud.  Empty() Sam 17 Avr - 14:18



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Le sourire collé aux lèvres et le regarde fixe, Léonie jaugeait la sorcière avec satisfaction.
Qui aurait cru qu’une créature de son envergure pouvait faire preuve d’une telle « générosité » ? Bien que se doutant qu’elle avait quelque chose à y gagner, il aurait certainement été compréhensible d’accorder à cette femme une bonté sans nom, mais Léonie la connaissait. Quoiqu’elle l’appréciât à la manière d’une humaine quelque peu bousculée, la jeune fille se devait de reconnaître qu’une dame de son rang ne pouvait témoigner de charité sans rien attendre en retour. Mais quoi ? Elle se le demandait bien. Quoi qu'il en soit, elle sait qu’elle serait en mesure de le lui donner.
La demoiselle qui venait de saisir les linges pliés, elle écouta la mise en garde de cette dernière. Bien que taiseuse, Léonie n’en ressenti pas par la moindre surprise. Pour elle, il n’y avait que les insensés qui négociaient un pacte avec un démon de leur plein gré. À croire qu’ils oubliaient que ces êtres provenaient tout droit de l’antre caverneux et bouillant qu’était l’Enfer. Elle étudia un temps son air distrait qui l’intrigua un temps. Possible qu’elle ait déjà expérimenté cela en une si longue vie, mais pourquoi cette si grande femme pactiserait avec un démon ? Elle n’en voyait pas l’intérêt et secoua la tête à cette pensée. Très légèrement avant de se reprendre et à acquiescer.

-Je prends note ma dame dit-elle simplement, en guise d’humilité. Je m’en vais donc ranger vos affaires et faire les miennes. En vous laissant vaquer à votre rêverie !

Elle s’incline brièvement avant de s’éclipser pour ranger les affaires de la sorcière et les siennes sous le regard curieux de nombre d’elles. Se hâtant de tout rassembler, elle se contenta de s’installer sur son lit qui lui serait bientôt plus qu’étranger, profitant une dernière fois de sa couche éraflée et du sol damné. Humant l’air souillé et zieutant par la fenêtre le jardin tant apprécié, on vint l’interroger

« Où tu vas ? » lui a-t-on demandé.

Une fine risette lui prit alors qu’elle continua à observer l’extérieur avec la plus grande netteté. Beaucoup d’entre elles auraient rêvé, aurait cru être encore prise dans une chimère et aurait sautillé de joie, narguer  ses pairs. Mais Léonie n’était pas tout le monde, ni elle, ni sotte. Garder les pieds sur terre et se préserver de l’utopie, c’est le secret de la réussite. Elle ne les narguerait donc pas et se montrerait pour la première fois courtoise en guise d’adieu. Car ce mois d’essai, deviendrait sempiternel.

« Alors, où tu vas, dis ? »

« Très très loin. Aux portes de la liberté. »



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