Dead Brides RPG
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(abandonné) [Azazel & Mary] Premiers espoirs, premières chaînes.

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   (abandonné) [Azazel & Mary] Premiers espoirs, premières chaînes. Empty() Ven 20 Aoû - 11:57

Fin novembre 1626.


Il allait sur ses quinze ans. Elle épongea son front brûlant d’un linge humide, balayant une de ses mèches brunes au passage. Le visage doux mais le regard soucieux, elle le contemplait avec amour. On lui avait assuré que la fièvre tomberait sous quelques jours, le temps que les plantes et une mystérieuse concoction fassent effet. C’étaient là les seules choses qu’elle avait pu lui offrir, la médecine et les sciences étant actuellement hors de portée de sa maigre rente.
La fin de mois était difficile et l’hiver approchait à grands pas. Mary ne trouvait plus l’inspiration et par conséquent publiait moins. Son fils ferma les yeux doucement et serra sa main. Il avait le courage et la témérité de son défunt père. Elle embrassa sa paume et quitta son chevet, emportant le bol de soupe qu’elle lui avait préparée

Refermant la porte de la chambre sur ses pas, elle observa un instant leur habitacle, propre mais suffisamment éclairant sur leurs conditions de vie. Leurs économies y étaient passées. Au moins se félicitait-elle d’avoir une chambre pour son fils et une étroite salle de bain pour effectuer toilette et besoins. Elle-même dormait au fond du salon. Sa couche était dissimulée par un paravent acquis au rabais tandis que le reste du salon n’était constitué que d’un canapé, d’une armoire contenant tous leurs effets personnels, d’une table basse qui la nuit lui servait de bureau, d’un âtre qui ne faisait guère le poids face à certains hivers particulièrement vigoureux et d’une très modeste « cuisine ». Pour l’écrivaine qu’elle était, sa seule richesse se situait sur les deux petites étagères censées orner les murs : un portrait de son regretté Percy Shelley et leurs ouvrages respectifs. Le reste n’était que matériel. Quand on a connu les dettes, les besoins semblent soudain moins nombreux. Mary se satisfaisait de sa vie, même s’il lui fallait accepter certaines privations. L’avenir de son fils en dépendait.

Un sourire mélancolique aux lèvres, elle déposa le bol puis gagna son lit où elle troqua sa robe de ville pour une tenue plus adaptée à sa solitude. Sur sa chemise de nuit blanche, elle laissa tomber sa chevelure puis attrapa la bougie qui ne la quittait plus depuis la tombée de la nuit. Elle la déposa sur la petite table du salon et prit place sur le tapis, le dos contre le canapé. Sa main étala avec une certaine lassitude la liasse de papiers jaunies sur lesquels elle avait commencé à esquisser des bribes de récits. Mary attrapa sa plume puis contempla son ennui, sa piètre inspiration et le vide qui logeait dans sa poitrine dès lors qu’elle se retrouvait seule avec elle-même. Sa main gauche glissa nerveusement dans sa nuque avant de finalement agripper une partie de ses boucles. Elle ferma les yeux, se concentra sur l’odeur des flammes qui finissaient de lécher la petite bûche qu’elle avait déposée plus tôt et en appela à son imaginaire.

Quelques minutes plus tard, sa plume grattait sur une nouvelle page tandis qu’elle avait le front plissé sous la concentration. Malheureusement, un quart d’horloge plus tard, elle chiffonnait ce qu’elle avait eu tant de mal à rédiger et jeta au feu sa déception. Ce petit manège recommença trois fois avant que Mary ne nourrisse les flammes d’une dizaine de ses brouillons.

- Que le diable l’emporte ! lâcha-t-elle finalement de dépit, désormais debout face à l’âtre, le visage fâché.


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Seigneur Azazel
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   (abandonné) [Azazel & Mary] Premiers espoirs, premières chaînes. Empty() Dim 29 Aoû - 18:38

Fin novembre 1626.


En tant que démon des Arts, Azazel était un être particulièrement sensible aux appels désespérés des artistes. Aux appels désespérés de leurs âmes, surtout. Il était, après tout, tout aussi sujet qu'eux à la profonde mélancolie qui accompagnait ou parfois menait à la perte d'inspiration. Il s'était donc tout naturellement intéressé à ce désespoir intense qu'il percevait dans ce logis misérable.

Il connaissait le couple Shelley, bien sûr. Il connaissait leurs œuvres et avait trouvé à celles de Percy un charme nouveau après la mort de celui-ci. Hélas, Mary Shelley, depuis cette tragédie, semblait trop préoccupée par la santé de son enfant pour continuer d'écrire. Ce qui, pour le démon exigeant qu'était Azazel, n'était pas acceptable. N'était pas envisageable.

Alors, en bon protecteur des artistes, il s'était intéressé à l'humaine. Le fils était malade. Tous deux vivaient dans la pauvreté. C'aurait pu être touchant, s'il n'avait pas déjà vu cela des milliers et des milliers de fois. Et pourtant... Il continua d'observer, de loin. Quelques fois, il s'immisçait dans les songes de l'écrivaine, s'imprégnait de sa peine et de son imagination. Cette dernière lui plaisait. Mary Shelley avait... Du potentiel. S'il la prenait sous son aile, elle aurait même du talent.

Ce soir-là, il l'observait depuis les ombres. Il était dans son dos, à quelques mètres seulement. Elle était séduisante, ce qui rendait son observation plus plaisante encore.

Cette exclamation le fit sourire, bien sinistrement. Ce fut ce qui le décida à s'annoncer. Si l'humaine en invoquait le nom du diable, il était grand temps qu'il intervienne.

- Croyez-moi, très chère. Le Diable ne pourra pas vous venir en aide.

Il savait qu'il était impossible, pour l'humaine, de repérer d'où venait sa voix. Elle aurait tout aussi bien pu être dans son esprit. Alors, pour la convaincre de la réalité de son existence, il s'approcha. D'abord immatériel, fait de noirceur et de chagrin, il apparut progressivement dans son dos. Ses lèvres frôlèrent la mâchoire de cette femme si contrariée.

Charmeur, il susurra :

- Moi, en revanche... Je peux vous apporter tout ce que vous désirez. Et bien plus encore.

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   (abandonné) [Azazel & Mary] Premiers espoirs, premières chaînes. Empty() Dim 5 Sep - 18:37

Fin novembre 1626.


Les yeux noyés par les flammes qui dansaient allégrement autour du papier imprégné d’encre, elle fronça soudainement les sourcils à l’entente de la voix. En bonne écrivaine qu’elle était, Mary Shelley pensa à une hallucination. Un personnage de son imaginaire venait tout simplement de faire irruption dans sa réalité. Ce qui était hautement probable car c’était bien souvent des paroles proférées par des ombres encore peu familières que jaillissaient la connaissance, un dialogue et parfois même une identité. Aussi ne bougea-t-elle pas, tout juste se concentra-t-elle dessus pour savoir ce qu’elle avait à lui raconter.

- Voilà qui bien dommage, avait-elle-même marmonné inconsciemment.

Quand elle sentit pourtant la présence dans son dos, l’effleurement du corps contre le sien et ce souffle étonnamment réel contre sa peau, son sursaut fut sans précédent. Le regard affolé par la surprise et presque aussitôt outragé, la future démone s’empara du tisonnier pour le brandir contre son visiteur et le tenir en joue.

- Reculez, persifla-t-elle avant de se décaler sur le côté pour ne plus se tenir entre la cheminée et celui qu’elle assimilait à un voyou – néanmoins distingué.

Comment cet homme avait-il pu pénétrer chez elle sans qu’elle n’y prenne garde ? Elle l’ignorait. Réfléchissant à vive allure, son regard glissa vers la chambre de son fils dans un élan maternel avant de se reporter sur l’individu aux traits charmants et charmeurs. Quelque chose de malicieux et de mauvais émanait de cet être si à son aise.

- J’ignore qui vous êtes et …

Elle attrapa son châle pendant lamentablement sur le canapé et l’enfila autour de ses épaules – un brin maladroitement – pour cacher ses épaules dénudées et sa gorge.

- … ce qui vous amène ici, mais je vous demanderai de bien vouloir partir.

La main détenant son arme était quant à elle étonnamment calme et ferme, à l’image de son ton. La peur était passée, du moins celle qui la concernait directement. Mary était prête à tout affronter du moment que son fils restait en dehors de ses combats. Percy et elle avaient été harcelés par plus d’un créancier et à chaque fois, c’était elle qui les avait congédiés pendant que son époux se cachait afin de ne pas payer. Aussi ce n’était pas une présence masculine qui effraierait la dame bien que cela violait toute bienséance.

- Il n'y a rien pour vous ici, conclut-elle comme si cela tombait sous l'évidence.
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   (abandonné) [Azazel & Mary] Premiers espoirs, premières chaînes. Empty() Mer 8 Sep - 10:55

Fin novembre 1626.


L’absence de réaction première de la romancière alimenta l’intérêt du démon. C’était révélateur, très révélateur du processus de création de l’humaine. Il devina qu’elle le prenait pour une hallucination. Le vif sursaut qu’elle eut lorsqu’il imposa un contact physique faillit le faire ricaner. Mais il s’abstint et se contenta d’un bref sourire en coin. Il n’était pas – pas encore – dans son intérêt d’effrayer l’artiste.

Il posa sur le tisonnier un regard dubitatif. Un sourcil arqué, il resta immobile, sans crainte quant à un potentiel contact avec cette maigre défense qu’elle mettait en place. Il fut même tenté de lui exhiber toute l’étendue surnaturelle de son existence en s’avançant pour lui démontrer comme les blessures physiques étaient inefficaces contre lui, mais… C’était là un exposé qu’il réservait pour la suite.

De même, le geste qu’elle fit pour se couvrir la gorge et les épaules l’amusa. C’était cependant fort dommage. Il aurait été idiot de nier l’immense beauté de cette femme.

Enfin, pour apaiser cet esprit féroce et ce charmant instinct de survie, il leva une main en un geste qu’il voulait rassurant.

- Soyez assurée, très chère, que je n’ai que faire de vos biens matériels ou d’une quelconque forme de monnaie. De même, votre fils ne craint aucun danger avec moi.

Son sourire prit une allure plus vicieuse lorsqu’il ajouta après un temps de pause :

- Je ne compte pas non plus m’en prendre à votre vertu.

Comme pour démontrer ses propos, il s’éloigna enfin et s’installa dans le canapé, autant à son aise que s’il s’était agi du sien. Jambes croisées, il releva son regard sombre vers elle et daigna finalement expliquer sa présence :

- Je suis un admirateur. Et moi-même créateur et artiste, lorsque l'occasion m'en est donnée. En tant que tel, j’ai perçu votre touchant désespoir et… C’est tout naturellement que je viens vous proposer mon aide, Mary.

Certes, il estompait quelque peu la réalité des choses. Mais, toute romancière qu’elle était, son interlocutrice n’était sans doute pas prête à entendre la vérité quant à sa nature. Pas immédiatement.

Tout en conservant son attitude charmeuse, il croisa son regard et lui adressa cette fois-ci un sourire qui révélait ses dents blanches. La rencontre avec ses futures proies était toujours exaltante. Déjà, il lui semblait qu’il n’avait qu’à tendre les lèvres pour goûter le chagrin de l’épouse et veuve Shelley. La dévotion qu’elle vouait à son fils était elle aussi particulièrement… Émouvante.

- Êtes-vous intéressée ?

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   (abandonné) [Azazel & Mary] Premiers espoirs, premières chaînes. Empty() Dim 19 Sep - 14:24

Fin novembre 1626.


Elle l’écoutait, consciente du contraste entre le charme qu’il opérait sur elle et sa méfiance. Sa beauté aurait subjugué n’importe quelle femme, peut-être même n’importe quel homme. Seulement Mary Shelley avait des préoccupations bien plus importantes et matérielles en tête, des préoccupations qu’aucune séduction n’aurait pu balayer.

- Voilà quelque chose de bien mal avisée que de faire remarquer à une femme son « touchant désespoir »,
répliqua la romancière en abaissant le tisonnier inutile à l’évidence.

Son corps était droit, baigné d’une fierté qu’elle n’exposait jamais ouvertement. Femme entêtée, elle observait son visiteur avec une courtoisie bien trop respectable pour être sincère. L’écrivaine fixait l’étrange personnage pour en cerner les secrets. Il ne semblait pas s’en formaliser le moins du monde cependant, terriblement serein, peut-être même prétentieux. Sa désinvolture l’offusquait autant qu’elle l’intriguait. Mais elle n’avait guère de temps pour ces enfantillages et mensonges.

- Un bienfaiteur donc, résuma-t-elle enfin tandis que le coin de ses lèvres s’étirait, moqueur.

Cette scène avait décidément tout d'une vaste plaisanterie.

- Vous m’offrez la charité sans en avoir après ma demeure, mon argent, mon fils ou encore ma vertu. Me croyez-vous si naïve et désespérée pour accorder la moindre attention à votre proposition ?

Mary Shelley fut prise d’un rire moqueur, naturel, qui secoua chacun de ses membres tant elle n’avait pas éprouvé cette euphorie soudaine depuis plusieurs semaines déjà. Son regard-même était amusé devant autant d’insolence et de méprise. Décidément, les hommes de ce siècle avait encore tout à apprendre des femmes et de leur tempérament.

- Au risque de froisser mon admirateur, continua-t-elle en fronçant son nez d’amusement, je crains devoir décliner une si honorable invitation. Je connais les états d’âme de créancier tel que vous et ils sont inexistants.

Cette fois, la future démone se détourna pour venir reposer le tisonnier à sa place. Le sérieux étirait de nouveau ses traits. Elle ne reproduirait pas les erreurs du passé, celles-ci leur avaient déjà que trop coûté. Lentement, elle releva son bras pour indiquer la sortie de sa main tendue.

- Je sais que la mort est préférable à la foule de charognes qui attend sagement que nous dépérissions de faim, de soif ou de froid. Mais je ne leur donnerai pas cette satisfaction,
acheva-t-elle dans un sourire digne des meilleurs hôtes. Vous me voyez navrée, très cher, de vous avoir fait perdre votre temps.

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