Dead Brides RPG
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(terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy

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Joséphine Beauregard
Joséphine Beauregard


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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Mer 17 Mar - 19:16

Don't be so shy
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Paris. 1791.

Monsieur avait bien fait les choses. Alors qu’elle n’était à Paris que depuis quelques semaines, le démon lui avait déjà bâti une réputation qui dépassait, sans doute, ses prouesses véritables. Mais au cours des quelques nuits passées dans les draps d’inconnus, elle s’était aperçue que ses véritables compétences ne comptaient en vérité que peu. En ces temps de misère, de violence et et de conflits inter-espèces, le moindre réconfort était le bienvenu. Et, le plus souvent, la pensée même de recevoir, le temps d’une nuit, l’affection d’une jeune femme à la peau parfumée suffisait à séduire les humains.
Car dans sa cruauté, Monsieur ne la vendait, pour le moment, qu’à ses frères humains. Cela lui allait bien, finalement. Les seuls deux nocturnes qu’elle avait connus en ces termes avaient parfois été bien imaginatifs, et bien exigeants pour son jeune corps. Les humains qui avaient monnayé ses services, eux, étaient en comparaison plus… Banals. Le plus souvent, elle était même libre de rejoindre plus tôt le domicile de Monsieur lorsque son client avait été bien prompt à terminer son affaire et ne voulait pas de sa compagnie pour le restant de la nuit.

Ces derniers soirs, son démoniaque propriétaire exigeait d’elle qu’elle charme et plaise. Il s’agissait là d’une épreuve, lui avait-il sévèrement confié. Jusque-là, il s’était chargé de la transaction mais c’était là une tâche qui l’ennuyait désormais et il lui ordonnait désormais de séduire seule, et de recevoir l’argent qui lui était dû par elle-même.
Alors, cela faisait quelques soirées qu’elle envoûtait les clients de la Lanterne, formidable tripot où se réunissaient les jeunes gens de ce temps.

Ce soir-là, accoudée au comptoir, elle attendait. D’apparence, elle conversait, riait aux plaisanteries grivoises de ces jeunes soldats pleins de fougue qui s’arrachaient son attention. Parfois même, elle faisait mine de jeter son dévolu sur l’un de ces jeunes hommes et s’appuyait sur son épaule pour mieux le regarder jouer aux cartes, lui murmurait de belles et grisantes paroles pour mieux s’amuser de le voir perdre par la suite, trop troublé pour rester concentré.
La soirée commençait à devenir plus calme. L’heure était déjà tardive, et la majorité des consommateurs de l’établissement s’étaient regroupés devant la Lanterne pour assister, d’après ce qu’elle entendait, à une rixe entre soldats ne supportant que peu l’alcool fort.

Patiemment, alors qu’elle sympathisait avec l’épouse du propriétaire des lieux, elle attendait. Attentive à son environnement, elle perçut, à quelques mètres de là, les regards à la dérobée qu’un groupe de jeunes hommes lui adressaient tour à tour. Comprenant bien vite que l’on s’intéressait à elle, Joséphine détourna un instant les yeux pour mieux croiser ceux, visiblement incertains, de l’un de ces révolutionnaires. Alors, elle lui adressa son sourire le plus enjôleur.


Dernière édition par Joséphine Beauregard le Mer 21 Avr - 23:41, édité 1 fois
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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Jeu 18 Mar - 21:18

Don't be so shy...« R’gardez, l’Assemblée réclame des hommes ! Imaginez la gloire qu’on en récolterait ! »

Jimmy pointait vivement du doigt le papier jauni placardé à la va-vite sur le mur. Il avait toujours eu des rêves de célébrité. Qu’importaient les dangers dès l’instant où ils étaient fructueux. Voyant le peu de réaction de ses compagnons, et notamment de son meilleur ami, il agrippa leur nuque avec camaraderie.

« M’dites pas qu’vous avez les chocottes, les gars ! Qu’est-ce qui peut bien nous arriver, hein ?
- T’as jamais été foutu de viser juste !
lui répliqua-t-on avec moquerie.
- Justement ! J’aurai plus de chance de viser juste s’ils sont nombreux. C’est mathématique ! »

Les yeux grégoriens étaient rivés sur l’annonce tandis que sur son visage gisait un rictus forcé. Il avait beau faire partie de la garde nationale – ou ce qu’il en restait officiellement – il n’était pas certain de vouloir rejoindre les forces armées sur le territoire de l’ennemi. C’est qu’il tenait à sa vie ! Si Jimmy voulait s’amuser à éviter les balles, c’était son problème, pas le sien. De toute façon, son meilleur ami n’avait jamais su se montrer raisonnable. Ce n’était pas ce soir que cela changerait. Jimmy donnait toujours vie à ses lubies. Celle-ci ne ferait pas exception.

« Allez les gars ! Une campagne, rien qu’une ! »
insista-t-il en les secouant davantage.

Les gars acceptèrent. Lui voulait refuser. Pourtant, il finit par céder, histoire de ne pas être vu comme bon dernier ni comme un lâche. La guerre commencerait dans un tout petit peu plus d’un mois. Ses muscles se crispèrent sous l’incertitude et la résignation.

« J’savais que vous me lâcheriez pas ! Allez v’nez, puisqu’on doit tous crever dans un mois, autant profiter des quelques péchés de la vie ! »

Ils entrèrent dans le tripot et furent accueillis par un regard noir qui vérifia qu’ils avaient bien de quoi payer les différentes attractions de la soirée. Le bras de son meilleur ami sur les épaules, il fut entraîné bien malgré lui. Un relent d’alcool et de parfum entêtant régnait entre les tables. Des rires goguenards s’en échappaient également. On criait des mises, hurlait à chaque victoire et balançait ses cartes en cas de défaite. Jimmy les poussa jusqu’au comptoir où ils s’installèrent tous les cinq. Déjà des femmes bien portantes, aux décolletés généreux et néanmoins peu attrayants, les entouraient pour questionner leurs appétits. Ils leur glissèrent des mots doux et des caresses baladeuses. Tous sauf lui. Il n’était pas de ceux-là. Lui ne comprenait qu’à peine cette envie de soulever les jupons communs. Le jeune homme qu’il était préférait de loin les relations de plus d’un jour. Selon lui, chaque enveloppe féminine méritait bien plus qu’une poignée de sous. Aussi, avec de telles pensées, il se faisait aisément chambrer.
Ensemble, ils trinquèrent à leur prochaine aventure. Demain ils s’engageraient. Voilà qu’il ne lui restait donc plus qu’une trentaine de jours pour vivre ! Le révolutionnaire noya cette nouvelle dans sa chope.

Jimmy et un de leurs camarades prirent le parti d’aller jouer à quelques jeux de cartes histoire de provoquer leur chance. Derrière eux, les trois autres se placèrent, levant leur chope à chaque gain remporté. Puis, au bout de quelques parties, on lui céda la place afin de venir en aide à son ami d’enfance. Depuis toujours il jouait le rôle du gars raisonnable, un peu froussard et rusé. Jimmy, lui, incarnait le séducteur, la tête brûlée et le mauvais garçon qui ne connaissait nulle limite. Après avoir raflé une belle mise, il veilla à leur faire quitter la table. Les humeurs s’assombrissaient déjà devant leur chance insolente. Ils reprirent une chope chacun. Le nez plongé à l’intérieur pour savourer le breuvage, on lui donna alors un coup de coude douloureux dans les cotes, ce qui provoqua quelques dégâts peu reluisants sur son menton. La belle Joséphine venait d’être remarquée par leur petit attroupement. Tous la lorgnaient de ce regard avide que Gregory avait déjà vu chez les hommes affamés. Vrai qu’elle était bien plus agréable à observer que les autres filles de joie. Elle respirait la candeur, la grâce et l’assurance d’une femme malicieuse. Ce qui ne l’empêcha pas de s’en détourner. Grave erreur.

En le voyant si désintéressé, ses amis le charrièrent en le bousculant ici et là. Ils lui murmurèrent les différents appâts qu’elle devait forcément dissimuler sous ses jupons. Parce qu’à tous les coups, « celle-là voulait qu’on s’occupe de maltraiter sa vertu, qu’on vienne la cueillir pour la priver de toute l’innocence parant encore ses boucles ». Jimmy annonçait déjà ce qu’il ferait de ses lèvres si elle les lui présentait. Les possibles expériences de sa langue l’intriguaient également. Sans compter ce balcon qui ne réclamait que … Las d’entendre les paroles libidineuses de son ami, il le frappa ni plus ni moins à l’arrière de la tête, croisant par la même occasion les délicieuses iris de la tentatrice. Il ne manqua pas de remarquer le sourire envoûtant qu’elle lui lança. Il eut un léger rictus amusé tant il était gêné de l’attention soudaine.

« Bois et ferme-la ! »
ordonna-t-il à Jimmy en détournant un peu tardivement son regard.

Naturellement on le taxa d’impuissant, au point de lui proposer un homme à la place ou même qu’on l’aidât un peu, ce qui ne fit qu’accentuer le sentiment d’humiliation qui commençait à naître en lui. Il aimait les défis, mais pas ceux qui lui demandaient un courage de taille. Or, approcher la divine créature, l’accoster et se déverser en elle pour le plaisir d’un sentiment de pouvoir, faisait partie de l’un d’eux. Les gars insistèrent et, pour s’en débarrasser, il se leva, vida sa chope pour nourrir son peu de cran avant d’effectuer ses premiers pas sous leurs acclamations moqueuses.
Une fois à la hauteur de la jeune libertine, il s’empara délicatement de sa main, la porta à ses lèvres comme on saluerait une noble et la tira très légèrement à lui pour murmurer poliment à son oreille.

« M’accorderiez-vous l’honneur de votre compagnie, Mademoiselle ? J’ai bien peur d’être victime de leurs quolibets si jamais je ne quitte pas cette salle, vous à mon bras. Votre prix sera le mien. »

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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Ven 19 Mar - 20:38

Don't be so shy
Joséphine & Gregory


Les quelques commentaires salaces qu’elle saisissait au vol la firent ciller. Parfois, elle se disait que pour cette occupation, il valait mieux être sourde… Ou renoncer à toute idée de dignité. Et, d’autres fois, elle rencontrait quelques âmes qui avaient suffisamment de tenue pour faire taire leurs camarades et l’aborder sans la prendre brusquement par les hanches.

Son amie d’un soir avait immédiatement vu clair dans son jeu. Elle s’était tue dès que Joséphine avait croisé le regard de ce bel étranger intimidé.  Puis, avec cette compréhension inhérente aux maîtresses de maison et aux commerçantes, elle s’était retirée discrètement pour s’intéresser à un groupe d’hommes dont les choppes étaient tristement vides.
La jeune prostituée, elle, s’intéressait un peu trop longuement à l’embarras difficilement avalé de cet homme. Il était visiblement pris au piège, harassé par les commentaires goguenards de son groupe. Étrangement, cette vision l’amusa et fit naître un sourire légèrement trop en coin sur son beau visage.
Insolemment consciente que l’objet de son inspection finirait par la rejoindre, elle s’autorisa une posture plus détendue. Comme elle l’avait prévu, elle n’eut pas à patienter longuement. Son orgueil vit en la décision du soldat de finir sa boisson d’une traite une première victoire. La manière délicate dont il l’aborda, pour une seconde.

Le baise-main, quelques années plus tard, l’aurait ouvertement fait rouler des yeux et l’aurait encouragée à le taquiner longuement à ce sujet pour mieux lui réclamer toute sa solde, et même plus. Mais du haut de ses seize ans, elle s’inquiétait toujours un minimum de heurter la sensibilité de son interlocuteur.
Elle resta silencieuse, quelques temps de trop, savourant ce silence où elle se savait maîtresse de leur avenir proche. Puisqu’il tenait toujours main dans la sienne, elle en profita pour établir un premier contact, légèrement trop prolongé. Son pouce caressa doucement le dos de sa main, avant qu’elle ne mette un terme à cette délicieuse attente.

- Monsieur, j’accepte à une seule condition : donnez-moi votre nom. Pour ce qui est du prix… Il vous viendra naturellement après quelques instants en ma compagnie, répondit-elle avec aplomb en profitant de leur proximité pour caresser du bout des lèvres l’oreille de son timide client.

Elle recula d’elle-même après ces mots, pour mieux lui adresser un nouveau sourire qui mettait en valeur l’éclat malicieux de ses yeux bleus. Lorsqu’elle continua, ce fut pour souffler de ce même air cajoleur :

- De grâce, hâtez-vous de m’arracher à cet endroit afin que nous puissions mieux faire... connaissance.
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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Sam 20 Mar - 9:48

Don't be so shy...Le tempo dans sa cage thoracique s’emballa. Tout ceci était d’un ridicule épouvantable. A choisir, peut-être qu’une seconde prise de la Bastille aurait été préférable. Mais la vision des têtes sur les piquets le dissuada de croire en de telles inepties. Il paraissait certain qu’elle le prendrait pour un idiot. Il attendait sa sentence comme un enfant s’apprêtant à recevoir sa punition après une vilaine bêtise. Et Dieu sait que Jimmy l’avait poussé à en perpétrer de nombreuses durant leur jeunesse. Gregory n’avait jamais aimé être au centre de l’attention. Au contraire, il répugnait les devants de la scène, préférant l’ombre de son meilleur ami et le calme. Pourquoi fallait-il toujours qu’il se mît en danger ? Ces dépuceleurs de nourrices ne perdaient rien pour attendre. Il sentait leurs regards insistants dans son dos et pensait même entendre leurs paris. Bien sûr, ils auraient préféré qu’il s’impose comme un bon soldat désireux d’obtenir ce que sa libido exigeait, sans autre état d’âme que les siennes. Seulement, le révolutionnaire n’était pas de cette trempe-là, peut-être trop timide ou trop sage, qui sait ?

Le silence qu’elle lui imposa finit par le faire déglutir et regretter de s’être laissé ainsi entraîner. Ses yeux, d’un vert pâle, étaient rivés sur elle, détaillant la grâce de ses traits et la beauté aguicheuse de ses lèvres. Durant un bref instant, il se demanda avec naïveté s’il n’était pas d’une caste trop bestiale pour elle. Gregory n’était pas d’un genre violent, il était même tout l’inverse, du moins à cette époque-ci de sa vie. Nonobstant, il estimait qu’être un soldat issu de la paysannerie, et donc de la boue, ne pouvait qu’entacher la belle colombe qu’il avait sous les yeux. Les femmes méritaient certaines raffineries, il en était convaincu. Aussi il sursauta et abaissa tout de suite ses iris lorsque son pouce se fit délicatement entreprenant. Sa caresse si assurée et probablement moqueuse lui arracha un léger rictus. Lentement, il releva son visage vers elle. Sa demande le laissa circonspect de prime abord, si bien qu’il ne répondit pas tout de suite. Son nom ? Volatilisé en l’espace d’une seconde. Sa voix était si mélodieuse qu’elle lui arracha de longs frissons, ce qui le renfrogna légèrement tant il se sentait démuni de toute assurance. Il n’avait jamais accosté de fille de joie jusqu’à présent, en revanche, il avait observé le jeu de nombre d’entre elles, ce qui le rendait méfiant et achevait son désintérêt pour cette forme d’amour. La rose sauvage sous ses yeux serait-elle différente ? Gregory n’avait d’autres choix que de le découvrir s’il souhaitait mettre un terme à la franche rigolade établie dans son dos.

- Vous avez le choix du nom, répondit-il enfin dans un sourire relativement gêné mais suffisamment assuré pour dissimuler ses préjugés.
Mais les simplets et imbéciles derrière moi qui n’ont de cesse de vouloir attirer votre regard et vos charmes m’appellent Gregory. Cela vous sied-il ?

Bien qu’issu du Tiers-Etat et de la campagne boueuse, le révolutionnaire possédait quelques bonnes manières. Il les devait toutes à sa mère et à son éducation, car elle lui avait appris le bon usage de la politesse, surtout en matière de femme. Gregory n’en était pas à sa première, cependant certaines fois avaient été plus maladroites que d’autres. L’une de ses conquêtes lui avait appris à lire, avec beaucoup de mal néanmoins, et s’était plu à essayer de le convertir à la poésie. Echec cuisant duquel pourtant il avait gardé quelques restes.

A la demande de la belle rose, il tendit la main afin qu’elle y déposât la sienne et la guida vers les escaliers menant à l’étage. Un regard jeté par-dessus son épaule l’informa des conseils grivois offerts par ses camarades. Il fit mine d’en rire alors même que ces obscénités lui causaient du dégoût.

- Avez-vous une chambre à vous ? la questionna-t-il avec ignorance.

Une fois coupés de ce qui se passait en bas et emmurés dans un étrange silence, Gregory droit comme un piquet, se massa légèrement la nuque, peu certain de la marche à suivre. Son regard timide tomba alors sur une chaise dont il s’empara avant de reporter son attention, pleine et entière, sur la femme face à lui. Après tant de maladresse, elle devait forcément se faire une piètre opinion de lui et même le croire sans expérience aucune. Non qu’il y portât une réelle importance, mais il ne souhaitait pas la froisser encore moins lui donner une fausse opinion de ses pensées. Cela n’aurait pas été correct envers elle.

- Je ne suis pas insensible à votre beauté, si c’est ce que vous croyez, finit-il par déclarer d’une voix légèrement abrupte. Vos charmes dépassent de très loin ceux de vos consœurs. Mais serait-ce impoli de ne pas m’adonner à ce que vous pourriez attendre de moi, ou eux (désignant les bestiaux du bas d'un signe de tête) de moi ? Vous méritez des hommes plus reluisants que la bande de révolutionnaires du coin, ajouta-t-il dans un rictus cette fois plus enclin à l’amusement.

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Dernière édition par Gregory Hunston le Mer 24 Mar - 15:44, édité 1 fois
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Joséphine Beauregard
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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Dim 21 Mar - 17:18

Don't be so shy
Joséphine & Gregory


La jeune femme percevait chez son interlocuteur une forme de gêne qu’elle ne comprit pas immédiatement. La timidité, elle la comprenait et s’en amusait volontiers. Mais la gêne, à présent qu’il avait trouvé le courage de l’aborder ? Elle l’en trouva immédiatement adorable.

- Cela me sied bien, Gregory. Appelez-moi donc Joséphine, lui sourit-elle tout en ignorant bien volontairement les regards insistants des camarades de cet homme-ci. Rassurez-vous, d’ici peu ils seront verts de jalousie et vous, serez victorieux.

Profitant du fait qu’il lui tendait la main, elle la serra doucement et se laissa entraîner vers l’étage avant de l’entraîner à son tour dans la chambre qu’elle occupait pour ces jeux-là. Ce ne fut qu’une fois la porte refermée derrière elle qu’elle libéra sa main, et qu’elle se tourna vers lui pour mieux l’observer, l’un de ses étranges sourires taquins aux lèvres.

Un instant, elle s’interrogea sur la probabilité qu’il n’ait jamais connu d’autres femmes. Cela lui semblait peu probable, si elle se fiait à l’âge qu’elle lui devinait. Mais toute chose était possible. Peut-être les plaisirs de la chair ne l’intéressaient-ils pas tant que cela.
De nouveau, sa maladresse la fit sourire. Néanmoins, elle fut sensible à la manière dont il semblait se préoccuper de ce qu’elle pouvait bien penser, et à la manière dont il agissait avec elle.

- Non, ce ne serait pas impoli. Même s’il me faut admettre que votre requête est pour le moins… Inhabituelle.

Elle effectua quelques pas en sa direction, suffisamment pour pouvoir poser les mains sur ses épaules en une caresse presque innocente. Elle se pencha et déposa sur ses lèvres l’un des baisers les plus chastes de sa maigre existence pour briser sa timidité. Elle s’éloigna néanmoins après lui avoir adressé une expression bien malicieuse suite à ce geste, s’amusant avec une forme taquine de sadisme de l’effet qu’elle avait sur lui.
Contrairement à lui, elle était assurée. Elle ne s’était de toute évidence pas condamnée à passer la nuit avec une brute, et il ne lui avait pas même encore demandé d’agir sur son corps. Elle s’assit face à lui sur le bord du lit, soutenue par ses mains posées à plat derrière elle. Le regard qu’elle lui adressa cette fois-ci brûlait d’une curiosité nouvelle.

- Je suis ici avec vous pour le temps qu'il vous plaira. Lorsque vous êtes avec moi, il n’y a aucune obligation, tenta-t-elle de le rassurer avec le peu de compassion qu’il lui restait.

Joséphine se tut quelques instants, le temps pour elle d’apprécier cette distance entre l’homme et elle. Elle prit soudainement conscience que c’était une retenue qui lui plaisait. Intriguée par cette nouvelle expérience, elle reprit :

- Dites-moi, Gregory : que fait une exception telle que vous parmi ce… Groupe ? Vous sembliez peu à votre aise, en leur présence.
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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Sam 27 Mar - 11:45

Don't be so shy...Si la victoire ne l’intéressait que peu, la jalousie en revanche avait de quoi le séduire, surtout lorsqu’elle concernait sa bande de camarades et Jimmy. Son frère d’armes avait toujours eu le don de tout recevoir. Il charmait les foules, les demoiselles et possédait une parole qui ne vous laissait guère indifférent. Une fois de plus, ce que Jimmy voulait, il l’obtenait. Ainsi allait la vie et Gregory en avait, longtemps, ressenti quelques jalousies même si, dans le fond, il ne voulait sa place pour rien au monde. Trop de regards, de faux semblants et d’imprudence. Le révolutionnaire s’en doutait : en cet instant précis, ses camarades aux manières peu délicates s’interrogeaient sur l’erreur qu’ils avaient commise en le poussant dans les bras de la merveilleuse Joséphine, alors qu’ils auraient tout bonnement pu se la partager.

Lorsqu’il la vit venir jusqu’à lui, il releva son visage vers le sien. Sa beauté été incomparable. Son cœur, bien malgré lui, s’emballa davantage et il arbora ce sourire doux que seuls les hommes chanceux esquissaient. Délicatement, le jeune homme déposa ses mains sur les hanches de Joséphine. Il reçut son baiser semblable à celui que recevaient les chevaliers une fois le tournoi achevé. Ses lèvres le laissèrent silencieux, une poignée de secondes. Son regard prit finalement une teinte d’amusement et il les considéra, elle et sa malice, elle et cette façon si assurée qu’elle avait de le séduire. Ses paroles arrachèrent alors à Gregory un rire franc.

- Vous me prenez pour un ingénu.

A nouveau, il se massa la nuque avec un certain malaise. Puis, comme poussé par le diable, il se leva et se dirigea vers elle. Du plat de la main, le révolutionnaire caressa sa gorge. La douceur de sa peau contrastait avec la rugosité de la sienne, rappelant de fait ses origines peu louables. Tout en haut de son sternum, il donna alors une très légère impulsion pour faire basculer son corps. Lui-même se pencha pour retrouver ses iris tentatrices. Mais il ne s’étendit pas sur ce corps offert à ses plaisirs. Un court moment, Gregory demeura silencieux et se contenta simplement d’admirer le visage en dessous du sien. Lui-même était curieux de connaître le déroulement futur de leur soirée, si la belle Joséphine allait s’ennuyer de lui, ou si au contraire, la rose trouverait amusement et plaisir à le côtoyer le temps d’une poignée d’heures. Son corps s’arqua alors un peu plus pour venir effleurer son cou de ses lèvres. Son parfum était enivrant, à en faire pâlir toutes ses rivales, il en était convaincu. Mais plus il l’approchait, l’appréhendait, plus il la trouvait fort jeune. Sur le coup, l’homme en éprouva quelques contrariétés. Réduire la jeunesse à épouser les vices des bêtes que tous pouvaient être le répugnait. Il se demanda ce qu’elle, elle désirait. Aussi, doucement, il posa ses lèvres à la commissure des siennes, comme pour rendre honneur à sa beauté et souffla avant de se relever :

- Aussi contraire que ce soit, il n’y en a pas pour vous non plus. Je ne suis pas familier de ces habitudes, voilà ce que vous prenez pour de la timidité, Joséphine.

Non sans un petit rictus d’amusement, il la libéra pour regagner sa chaise qu’il avança néanmoins un peu plus afin de réduire l’écart les séparant. Son regard d’un bleu pâle brillait d’une nouvelle lueur : ce n’était pas de la concupiscence, ni même de la réserve, mais davantage de l’agrément, à la limite du badinage qui n’avait pas pour but de conquérir la délicieuse enfant mais de la tromper dans sa perception.

- Détonnant, compléta-t-il avec un léger sarcasme dans la voix. L’un d’eux est à l’image d’un frère, les autres sont des camarades d’armes, plus ceux de Jimmy que les miens. Je suis un révolutionnaire mais je n’ai pas les mêmes idéaux qu’eux. Ni leurs manières parfois bestiales, ajouta-t-il avec un air entendu dans sa direction. J’ai de la différence pour les autres là où rien ne semble pouvoir taire leurs appétits ou leur envie de conquérir le monde. Mais ils ne sont pas aussi benêts et indisciplinés que vous pourriez le penser.

Gregory leur portait une certaine affection, à sa manière même s’il désapprouvait la plupart de leurs décisions. Une part de lui les admirait pour leur courage et leur volonté à toute épreuve, ce dont il n’était pas doté. Aussi essayait-il de compenser avec son entêtement et son incapacité à laisser les autres dicter sa pensée, quand bien même il ne l’exprimait que peu.

- Je suppose qu’il serait bien inconvenant de vous retourner la question, n’est-ce pas ? poursuivit-il alors que son sourire s’agrandissait davantage et qu'il penchait son corps vers elle de curiosité, ses mains agrippées au bord de la chaise se trouvant entre ses jambes. Ai-je néanmoins la permission de vous demander ce que vous désirez, vous ? Vous passez vos nuits à satisfaire les plaisirs d’autrui, quels sont les vôtres, Joséphine ?

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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Sam 27 Mar - 14:06

Don't be so shy
Joséphine & Gregory


Lorsque Gregory s’avança vers elle avec une détermination nouvelle, Joséphine crut que viendrait l’instant où elle devrait accomplir ses devoirs de prostituée. Elle se laissa basculer en arrière avec souplesse, habituée qu’elle l’était au contact parfois brutal de son dos avec le matelas. Brièvement, elle s’interrogea sur la possibilité que l’orgueil de ce jeune homme ait été chatouillé par ses interrogations à son sujet. Cette possibilité la fit sourire, d’une moquerie néanmoins douce. Elle lui offrit ce sourire tandis qu’il l’observait silencieusement, certainement plongé dans ses propres pensées. Sentant ses lèvres contre la peau sensible de son cou, elle pencha la tête sur le côté pour lui laisser un meilleur accès. Il était bien aimable de commencer ainsi, en l’effleurant telle une chose délicate. Mais, encore une fois, il eut le don de la surprendre. Le baiser qu’il plaça à la commissure de ses lèvres était bien chaste, et ses paroles fort étonnantes pour un homme qui avait accepté de payer pour ces instants avec elle.

Soit, puisqu’il voulait prendre son temps, elle l’écouterait. La jeune femme se redressa sur un coude, couchée de côté pour mieux l’observer pendant qu’il défendait ses amis. C’était là un discours intéressant, où elle percevait une volonté de se détacher de ce groupe tout en leur portant une affection presque fraternelle. Elle-même ne connaissait pas la solidarité, ou l’amitié. Elle envia donc ce groupe d’amis, le temps de quelques secondes, jusqu’à ce que Gregory prenne une nouvelle fois leur défense, ce qui lui causa un rire léger.

- Rassurez-vous, j’en suis bien consciente. Vous n’êtes pas les premiers que je croise. J’apprécie chez vous autres votre volonté générale de tenter de m’amuser avant de me prendre. Les jeux de séduction vous manquent, je crois. C’est compréhensible.

Elle avait jusque-là conservé un fin sourire qui relevait le coin droit de ses lèvres. Elle le perdit aussitôt que vint la dernière question de l’homme. Ce n’était pas là une situation à laquelle elle était habituée. Prise de court, elle prit une inspiration sèche qu’elle n’eut pas le temps de refouler. Avec contrariété, elle s’aperçut qu’elle ne savait pas comment répondre à cette question. Pire encore, il lui demandait d’être sincère, ce dont elle avait perdu l’habitude quelques années plus tôt. Son éducation, sexuelle comme générale, avait été faite par un démon. Il n’existait pas être plus menteur et perfide que les démons.

- Mes désirs importent peu, Gregory. Ils sont irréalisables, répondit-elle finalement en luttant contre la mélancolie qui commençait à teinter les intonations de sa voix. Cependant… Continuez, si vous le voulez. Ne prenez pas ombrage de mon absence de réponse. Vos interrogations me surprennent mais elles me sont douces. Nouvelles.

Distraitement, et comme pour trouver un semblant d’habitude dans cette scène qui lui était inhabituelle, Joséphine posa sur le genou du révolutionnaire une main délicate, jouant sur cette zone du bout de l’index.

Elle eut un silence méditatif, avant de relever vers lui son regard bleu et intense. Du haut de ses seize ans, elle trouvait cette nouveauté fascinante et troublante. Le sourire qu’elle lui adressa cette fois-ci était bien plus doux que le précédent.

- Parlez-moi de vous. Je veux vous comprendre.
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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Sam 27 Mar - 15:35

Don't be so shy...Il perdit de son sourire lorsqu’elle évoqua les « jeux de séduction ». Il comprit avec une certaine humeur qu’elle le pensait en train de l’amadouer elle pour mieux la cueillir ensuite. Durant l’espace de quelques secondes, il se surprit à s’interroger sur ce qu’il était en train de faire. Bien évidemment, elle en aurait probablement ri. Mais Gregory n’aimait pas l’idée d’être comparé à ses camarades et à leur grossièreté, pas dans ces conditions tout du moins. Ce qu’elle décrivait n’était rien d’autre que de la manipulation. Ses traits se figèrent progressivement. Ce n’était absolument pas ainsi qu’il considérait cette rencontre et ces quelques paroles échangées. Venait-elle de heurter son orgueil ? Assurément. Cependant, en bon romantique et homme galant qu’il pouvait être, il décida de la détourner un peu plus de ses a priori et de la gagner à son propre jeu.

- Je ne vous prendrai pas, répliqua-t-il alors dans un rictus assuré. Il n’y a rien de plaisant dans l’acte de prendre, quand bien même vous feinteriez de vous donner à moi avec désir. Tout homme est attiré par le pouvoir, cela va sans dire. Mais avoir du pouvoir sur une femme, faire d’elle ce que bon nous semble, n’a strictement rien de glorieux pour moi.

Il avait soufflé ces derniers mots en lui adressant un clin d’œil amusé. Sa timidité cédait place à son ego, petit à petit. Face aux conclusions hâtives de Joséphine, il comptait bien mener une défense lente et certaine. Ainsi qu’il l’avait ouvertement prétendu, sans nul faux semblant, Gregory ne comptait absolument pas la « prendre ». Ce mot sonnait fort mal à son oreille, bien que paysanne. Bien sûr, il ne pouvait lui en vouloir, c’était là son lot quotidien et elle avait probablement dû être bernée plus d’une fois. Aussi ses manières ne devaient-elles légitimement ressembler qu’à un banal sursis pour la jeune femme.

Aux paroles de l’adorable et épineuse rose sous ses yeux, Gregory pencha légèrement sa tête sur sa propre épaule, afin de la considérer davantage. Il fut sensible à ses intonations mélancoliques et fatalistes. Un instant, il se surprit à vouloir l’aider à réaliser au moins un de ses désirs. Mais il se reprit toutefois bien vite. Qu’est-ce qu’un homme comme lui pouvait bien avoir à offrir à une femme qui possédait nombre d’hommes à ses pieds et qui pouvait les déposséder de leurs fortunes à tout moment ?

- Irréalisables ? Est-ce ainsi que vous considérez vos envies ? insista-t-il avec un petit air narquois destiné à la taquiner quelque peu. Quelle crainte avez-vous de les formuler à haute voix ? Prenez garde, Joséphine, je pourrais penser que derrière le mot « irréalisable » vous songez davantage à « l’interdit ».

Sur le coup, il se trouva un peu trop entreprenant, peut-être même intrusif, alors qu’il ne souhaitait que la pousser à s’exprimer librement en toute confiance. Pour s’excuser, il redressa sa tête et se râcla légèrement la gorge, révélant une nouvelle fois une petite partie de sa pudeur innée. Surtout qu’à bien y réfléchir, ses paroles pouvaient être interprétées de bien des manières. Il n’en dit rien, préférant ne pas se trahir lui-même.
Contre toute attente, il sentit alors un changement en sa compagne d’une nuit. La curiosité qu’il percevait dans sa voix lui donna l’impression d’être un nouveau voyage, un petit répit dans ses longues nuits de répétitions et de solitudes. Un sourire conciliant et doux s’épanouit sur ses lèvres, comme pour la consoler de ses émotions un peu trop tristes.

Au contact de sa main, il vint apposer la sienne doucement avant de la lui retirer. Le révolutionnaire la porta alors à ses lèvres, lesquelles il déposa au creux du poignet parfumé, avec délicatesse et attention. Son être entier continuait d’être attiré par elle, par ses charmes, ses petits pièges destinés aux plus simplets et patients, pourtant, il n’alla pas plus loin et se contenta de dessiner quelques secondes les lignes de sa main.

- Voilà une bien vaste entreprise. Je ne suis pas certain de pouvoir me comprendre moi-même, et je craindrais de trop vous ennuyer, la taquina-t-il en retrouvant toute l’immensité de son regard. Mais puisque vous me le réclamez et que je ne souhaite pas vous infliger d’autres rencontres cette nuit, je vais tâcher d’être le plus intéressant possible afin de vous plaire.

Ses derniers mots avaient été prononcés sur le ton de l’humour. Plaire était certes agréable, mais ce n’était pas son but premier au cœur de cette chambre. Sa main glissa lentement de la paume féminine à son avant-bras, dans une douce caresse. Puis il l’accompagna pour la reposer sagement sur la robe de la malicieuse tentatrice.

- Vous ne m’aurez pas si facilement, la prévint-il de cette même malice avec laquelle elle l’avait provoqué plus tôt. Pour vous répondre enfin, je suis le fils aîné d’une famille de trois enfants. J’ai grandi dans une ferme, entouré par mes deux jeunes sœurs. Mon père aimait le labeur et surtout que celui-ci soit bien fait. Sa sévérité était exemplaire, et il l’appliquait autant à nous qu’à lui-même. Sa ferme représentait son seul bien, aussi veillait-il et veille-t-il encore à soigneusement l’entretenir. Ma mère s’occupait également des champs et de notre éducation, bien qu’elle n’eût aucune réelle notion de la littérature ou des enseignements dont les bourgeois se vantent à longueur de journées. Elle nous instruisait du mieux qu’elle pouvait, privilégiant les rudiments et les bonnes manières. Je n’ai appris à lire et écrire que plus tard lors de mes premiers émois amoureux.

Les commissures de ses lèvres s’étirèrent avec subtilité tandis qu’il replongeait dans ce passé si simple et lointain. Sa mère était morte à la suite d’une épidémie, tout comme sa plus jeune sœur, ce qui expliquait sa douceur et son honnêteté envers les femmes – du moins à ce stade de notre histoire. Il ne passait pas un jour sans qu’il ne cherchât à leur rendre hommage, d’une façon ou d’une autre. Un point qu’il tût à son interlocutrice afin de ne pas susciter sa pitié.

- Jimmy était notre voisin de ferme, aussi nous étions toujours fourrés ensemble à faire les quatre cents coups. C’est lui qui me poussa à rejoindre le camp des révolutionnaires, lui encore qui nous traînera tous à l’aube signer notre engagement dans l’armée. Il est ce que je ne suis pas. Ma mère nous appelait les deux « Janus » car à ses yeux, nous étions les deux faces d’un même dieu, différents mais complémentaires.

Ce souvenir lui causa un léger ricanement tandis qu’il reportait ses prunelles bleutées sur elle. Il la considéra silencieusement puis baissa la tête en signe de révérence badine.

- Ce récit permet-il à la Grâce que vous êtes de mieux m’appréhender ? Je ne suis malheureusement pas un meneur et encore moins à l’image des héros dont on chante les louanges. Mais je dois bien avouer, chuchota-t-il sur le ton de la confession, que les responsabilités qu’on incombe à ces hommes ne m’ont jamais fait rêver.


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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Mer 31 Mar - 13:22

Don't be so shy
Joséphine & Gregory


Jouer avec l’orgueil de ce jeune homme était un amusement auquel elle commençait à prendre goût. L’empressement qu’il mettait dans ses réponses la fit sourire, tel un chat face à une souris dont la course n’était pas suffisamment rapide pour échapper à ses griffes.
Une nouvelle fois, elle ne sut résister à la tentation de s’exprimer avec une moquerie séductrice pour mieux le chatouiller :

- Ah, vous ne me prendrez pas. Que ferez-vous alors ? Me baiserez-vous ? Me ferez-vous l’amour ?

Elle eut un petit rire sur ces derniers mots, comme si le concept même lui était trop peu familier pour qu’elle l’envisage sérieusement. Mais son hilarité s’apaisa bien vite. Gregory était un homme qui aimait les sujets sérieux, elle le comprenait. Le taquiner était un véritable plaisir mais hélas, son jeune esprit craignait qu’il soit trop vexé si elle continuait de malmener sa bonne conscience.

Lorsqu’à son tour il voulut la taquiner au sujet de ses désirs, elle eut cette fois-ci un petit rire bas. Peu à l’aise à l’idée de s’attarder sur les réponses qu’il attendait d’elle, la prostituée préféra détourner la conversation en l’orientant sur un sujet qu’elle maîtrisait bien mieux que celui, trop épineux, de l’honnêteté : la séduction.

- « L’interdit » ne m’effraie pas. Mais peut-être est-ce là ce qui vous plaît, à vous. Comme c’est curieux. Quelle est votre définition de ce terme, je me le demande ? S’interrogea-t-elle à voix haute tout en le dévorant des yeux, non pas pour sa beauté mais par intérêt intellectuel, comme si elle tentait de déchiffrer ses pensées.

La délicatesse qu’il eut à déposer ses lèvres au creux de son poignet fut pour Joséphine une nouvelle victoire, qui accentua le bleu nuit de son regard. L’avertissement qu’il jugea bon de lui glisser, affirmant qu’elle ne « l’aurait pas si facilement », la fit baisser le visage comme pour mieux le détailler de ses yeux devenus calculateurs. C’était là un défi qu’elle acceptait avec grand plaisir.

Puis, finalement, il eut la générosité de lui confier ce qu’elle attendait. Elle l’écouta attentivement, le visage figé en une expression attentive et mélancoliquement douce. A travers ses mots, elle expérimentait, le temps de quelques secondes, une autre réalité. Ni plus enviable, ni plus terrible, simplement… Autre. C’était un dépaysement qu’elle appréciait déjà dans ses quelques lectures mais à l’entendre ainsi, en témoignage direct, l’effet n’en était que plus prenant.

Souplement, Joséphine changea de position pour s’allonger sur le ventre, bras croisés sous son menton pour mieux relever vers lui son regard trop attentif. Elle retrouva son sourire en coin lorsqu’il l’interrogea finalement sur ses impressions.

- Ce récit me plaît, oui, confirma-t-elle d’une voix qui empruntait par jeu les intonations hautaines de l’aristocratie. Par ailleurs, pour en avoir côtoyé quelques-uns, je peux vous assurer que les meneurs et… prétendus « héros » ne sont pas une compagnie aussi appréciable que l’on pourrait l’imaginer. Votre posture m’est nouvelle, mais elle vous donne du charme. Conservez-la.

Elle avait prononcé ces derniers mots d’un ton plus ferme, presque autoritaire, paraissant soudainement plus âgée qu’elle ne l’était réellement. Ce sursaut de fermeté lui donna envie d’agir. Avec tendresse, elle reprit la main de Gregory dans la sienne et la guida lentement vers sa gorge, sur laquelle elle lui fit esquisser un semblant de caresse, avant de la poser sur sa propre joue. Fermant les yeux, elle pencha la tête afin d’accentuer ce contact avec la main de l’homme, avant de s’exprimer d’une voix basse :

- Puisque mener ne vous intéresse pas, me laisserez-vous faire ?

Elle rouvrit lentement les paupières, intéressée par les expressions qu’elle apprenait à déceler sur ce beau visage triste.  


Dernière édition par Joséphine Beauregard le Mer 7 Avr - 15:09, édité 1 fois
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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Dim 4 Avr - 17:31

Don't be so shy...Face aux synonymes qu’elle employa pour décrire l’acte charnel, Gregory roula ouvertement des yeux avant de hausser négligemment les épaules. De toute évidence, Mademoiselle connaissait la chanson par cœur, là où ne lui ne l’avait jamais connue, du moins pas en de telles conditions. Aussi, faute de ne pouvoir répondre, il répliqua dans un petit rictus taquin :

- Seriez-vous impatiente ?

Il l’interrogea du regard, soudainement joueur et bien heureux de retourner la situation à son avantage.

- Puisque le sujet semble vous causer de la curiosité, peut-être vaudrait-il mieux que vous répondiez à ma place. Qu’en dites-vous, Joséphine, souhaitez-vous que je vous prenne, que je vous baise ou que je vous fasse l’amour ? A moins que vous ne souhaitiez exprimer des envies plus secrètes.


Ils y retournaient, à ce fameux interdit. Qu’il y avait-il derrière ce mot si intriguant ? Lui-même se le demandait. Il n’était pas même sûr d’en connaître tout à fait la définition. Ce qui était interdit était contre la loi, contre les mœurs peut-être, subtile et profondément condamnable. Un monde, en somme, qu’il n’avait jamais testé. Pourtant, il se souvint d’un jour où l’un des gars leur avait dispensé un cours d’anatomie sexuelle suite à un ouvrage poussiéreux sur lequel il était tombé en fouillant dans les affaires de sa mère. Gregory n’en gardait que des souvenirs friables tant les croquis avaient choqué sa pauvre vertu. Jimmy, alors, n’avait eu de cesse de l’en taquiner pendant des jours entiers, à le traiter de puceau fragile et froussard.

- Vous vous dérobez, très chère, permettez que j’en fasse autant.

Il lui conta plutôt le récit de son enfance, négligeant quelques points, plus soucieux de lui présenter son monde que de se définir lui-même. Conscient d’avoir captivé son interlocutrice, il se trahit cependant lorsqu’elle changea de position et que son balcon se révéla à lui dans tout ce qu’il avait de plus séduisant. Sa gorge s’assécha l’espace de quelques secondes et le révolutionnaire eut bien du mal à retrouver sa droiture, dans le regard océanique de celle qui n’attendait qu’une seule chose : ne faire qu’une bouchée de lui.

Le petit ordre qu’il reçut lors de l’appréciation féminine lui arracha un demi-rire. Cette femme avait du caractère et de la détermination dans ses manières. Que lui était donc arrivée ? Pour quelle raison se retrouvait-elle dans un monde qui mettait son esprit et son âme si faiblement en valeur ? Pris dans ses divagations, le regard toujours plongé dans les iris sauvages de la rose, le futur esclave se laissa surprendre. Au contact de la gorge déployée et pâle de sa compagne d’une nuit, il déglutit, peu certain de devoir écouter ses instincts. Une nouvelle fois, il éprouva sa douceur et en rougit brièvement. Son pouce glissa sur la pommette de la fausse candide tandis qu’il se levait pour s’approcher d’elle et l’observer de toute sa hauteur. A sa question, Gregory souleva le menton féminin de son index pour l’amener à se relever et à lui faire face. Leurs deux regards se rencontrèrent, se jaugèrent. Il était impassible, plongé en réalité dans ses propres réflexions. Ses lèvres s’approchèrent alors de celles tentatrices qui lui murmuraient de bien vilains désirs. Elles les effleurèrent de longues secondes, mêlant leurs deux souffles. La sensation était enivrante, au point qu’il dut se faire violence pour aller susurrer à son oreille suavement :

- C’était bien essayé.

Il resta quelques instants penché dans son cou à savourer ce parfum qui lui faisait indéniablement tourner la tête. Le révolutionnaire y déposa ses lèvres, d’abord chastement, puis plus profondément sous l’ivresse de l’instant. Il reprit finalement position face à elle pour la confronter de nouveau tandis que les cloches de l’église adjacente sonnaient les dix coups nocturnes.

- Je craindrais de vous ennuyer ou de lire sur votre visage le mensonge que vous devez si sagement offrir à vos clients. Je ne souhaite ni l’un ni l’autre, ni pour vous, ni pour moi. Peut-être me pensez-vous vaniteux, et probablement est-ce le cas, mais j’ai suffisamment de respect pour vous pour ne pas vous imposer quelque chose contre votre gré, quand bien même il s’agit là de votre métier.

Une petite moue navrée s’imprégna sur ses traits. Il était un idiot, il le savait ; peu délicat alors qu’il s’amusait à prétendre le contraire. Il avait été séduit par sa beauté dès lors que son regard avait croisé le sien. Pourtant, il ne pouvait se résoudre à l’idée d’abuser d’une femme, y compris d’une catin. Encore moins quand celle-ci se montrait si douce et si patiente. Avait-elle seulement éprouvé du plaisir un jour ?

- Je suis ridicule, n’est-ce pas ? conclut-il enfin dans un rictus amusé alors même qu’il n’avait pas quitté sa proximité, comme un enfant qui n’attendait finalement qu’une seule chose : une permission.



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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Mer 7 Avr - 15:14

Don't be so shy
Joséphine & Gregory

Un ricanement bas souleva la gorge de la prostituée. Joueuse, elle l’était. C’était donc pour elle un ravissement que joueur, il le soit aussi. Sa victoire n’en serait que plus belle, dans ce doux jeu d’orgueil qui s’était installé entre eux deux.

- Je ne souhaite rien de tout cela, mais je sais pour sûr que je vous baiserai, mon tendre ami, articula-t-elle éhontément, la voix semblable à un ronronnement. Peut-être même vous ferai-je l'amour, si vous persistez à vous montrer aussi charmant.

Idéalement, c’était à cet instant précis qu’elle brisait les dernières barrières de pudeur entre eux deux et prenait place, à califourchon, sur les cuisses de ce beau révolutionnaire. Mais, instinctivement, Joséphine sut qu’il n’était pas encore prêt. Pour autant, elle esquissa un sourire victorieux lorsque, sous le geste du soldat, elle dut relever vers lui son beau visage. Intéressée par ce qu’elle pouvait déchiffrer dans ce regard pensif, elle le soutint sans peine, peu soucieuse de lui présenter l’étendue de ses intentions.

L’ébauche de baiser lui fit perdre lentement son sourire. Il effleurait ses lèvres trop longuement pour qu’elle ne se laisse aller à penser qu’il l’embrasserait véritablement. Ce fut donc dans une inspiration hachée qu’elle le laissa murmurer à son oreille, puis savourer son parfum. Silencieusement, elle laissa cette proximité nouvelle faire son effet, les yeux fixés à un point du sol pendant que déjà, elle réfléchissait à la suite de cette rencontre.

- Vous réfléchissez trop, répondit-elle après un instant de silence aux dernières paroles de Gregory.

C’était là un constat soufflé sur le ton de l’évidence. Un reproche dans la bouche d’autres femmes, mais une piste de réflexion pour Joséphine. Elle avait bien fait d’attendre. L’instant ne semblait que plus propice encore.
Une lueur de malice fit vaciller le bleu intense et froid de ses yeux. Elle prit appui des deux mains sur le matelas, pour mieux se redresser et le surplomber. Aussitôt, sa main gauche prit place derrière la nuque de son amant à venir pendant que finalement, elle s’imposait à lui en s’installant sur ses genoux.

Lentement, savourant cette opportunité, elle caressa la lèvre inférieure masculine du bout du pouce.

- Je ne vous laisse pas insensible, je le sais, murmura-t-elle contre sa mâchoire, sur laquelle elle déposa un unique baiser. Et vous me plaisez, vous aussi.

Son sourire prit une allure carnassière à ces derniers mots, tout contre sa peau. Elle semblait prête à le mordre pour mieux le persuader. Au lieu de ça, elle releva le visage et l’embrassa véritablement, cette fois. Elle fit durer le baiser, le temps de quelques battements de cœur. Elle se détacha le temps de vérifier qu’il ne s’en offusquait. Puis elle l’embrassa une nouvelle fois, plus longuement, langoureusement.
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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Mar 13 Avr - 10:34

Don't be so shy...Ce petit bout de femme était d’une effronterie amusante mais ô combien déstabilisante. Force était pour lui d’avouer qu’il ne comprenait cette volonté qu’elle avait de vouloir s’approprier son corps et de le marquer de son parfum. Il aurait pu, en cet instant, lui donner tout ce qu’elle pouvait désirer – dans la limite du possible s’entend – mais elle ne semblait pas vouloir y accorder la moindre attention. Avait-elle donc si peur d’exprimer ses pensées, ses désirs et ses ambitions ? La question revenait sans cesse dans l’esprit du révolutionnaire. Joséphine avait, en outre, raison : il réfléchissait beaucoup trop. Après tout, des deux, c’était peut-être lui qui éprouvait le plus de peur et de pudeur à l’idée de passer une nuit unique en compagnie d’une femme qu’il ne reverrait probablement plus ensuite.                  

Prenant place sur le matelas, il reçut la rose sauvage sur ses genoux, bien incapable de pouvoir quitter la profondeur et les mystères de son regard. Ses mains osèrent fébrilement se poser sur ses genoux. Son cœur rata un battement, conscient de ne pouvoir résister davantage à l’attraction et à la beauté de la demoiselle si gourmande et malicieuse. Au contact de son pouce, il entrouvrit légèrement les lèvres pour l’y recevoir. Ses murmures lui arrachèrent un rictus amusé, tant il pressentait le piège et la toile se tissant autour de son être entier. Gregory se doutait, au fond de lui, que ces paroles n’étaient bonnes qu’à l’endormir, qu’elles devaient être murmurées à chaque client un peu hagard et aussi timide que lui.

- Joséphine…
l’avertit-il dans un soupir de fausse réprimande.

Pourtant, il accueillit les paroles de sa future amante comme si elles avaient été une vérité absolue. Il eut alors à peine le temps de croiser son regard que les lèvres de son amante assaillaient tendrement les siennes. Instinctivement, ses doigts se resserrèrent autour des genoux féminins. La conquête était parfaite naturellement, tant elle avait été rondement menée. Vaincu, il rendit les armes devant cette douce séduction. Lorsqu’elle se détacha une première fois, il lui lança un regard amusé, les sourcils quelques peu froncés face à tant d’acharnement.

- Vos paroles sont à l’image du miel, souffla-t-il alors, et du miel l’abeille-même, de toute sa vélocité, ne peut se dépêtrer. Vos charmes sont décidément implacables.

Probablement aurait-il dû s’offusquer, imposer davantage ses convictions. Mais l’homme qu’il était n’eut pas la force de résister plus longtemps. Il s’engouffra dans ce second baiser, sa main droite venant crocheter la nuque que d’autres avaient chérie avant lui tandis que la seconde remontait le long des bas de la Tentatrice. Depuis la veille de la Révolution, le soldat n’avait plus goûté à la chair féminine, aussi le baiser éveilla-t-il son corps et ses envies. Le souffle court, il déposa, au terme de leur échange lascif, deux baisers tendres à la naissance de sa poitrine avant de relever, une fois de plus, ses yeux grisés par le désir vers elle pour ajouter d’une voix légèrement plus rauque :

- Avant que vous n’ayez davantage raison de mes refus, j’aimerais que vous me promettiez de ne pas me bercer de ces mensonges et faux-semblants offerts d’ordinaire à ceux qui ont besoin d’avoir un égo gonflé pour jouir.

C’était là quelque chose qui lui tenait à cœur, sans qu’il puisse pleinement s’en justifier. Les traits de l’hypocrisie et de la tromperie auraient tout simplement rendu le visage de son amante disgracieux. Pire encore, il ne s’en serait senti que plus indigne d’elle et similaire à tous ces hommes auxquels il ne souhaitait ressembler. Peut-être ne ferait-il jamais partie des héros, mais il ne comptait pas rentrer dans la catégorie « goujat de premier ordre » non plus.

- Et, puisque nous avons convenu que les bestiaux d’en bas n’auraient pas le plaisir de votre présence cette nuit, j’ai une demande à vous faire.

Un petit rictus joueur s’infiltra sur ses lèvres tandis qu’il les avançait vers l’oreille féminine pour susurrer suavement :

- Montrez-moi, je vous prie, ce qui vous donnerait du plaisir, Joséphine. Vous avez le droit d'user de toutes vos préférences. Toutes sans exception.

Le révolutionnaire, en outre, avait la naïveté de croire qu'une telle possibilité n'avait jamais été octroyée à la délicieuse libertine. Du moins son ego aimait-il à le penser, peu importait dans ce cas précis, la belle vérité. Ses lèvres se déposèrent chaudement au creux du cou d'un blanc nacré avant de revenir confronter celle qui mènerait à coup sûr la danse cette nuit-là. Il arqua un petit sourcil aussi taquin que provocateur et releva les deux mains devant elle en signe de soumission consentante.
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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Mer 14 Avr - 14:53

Don't be so shy
Joséphine & Gregory

Les avertissements soupirés du jeune homme amusèrent la prostituée. Bien loin de la dissuader de continuer à agir de la sorte, ils l'encouragèrent. Il avait l'âme tendre, ce qui était rare - elle pouvait bien se permettre une dose d'effronterie. Contre ses lèvres, elle se sentait bien. Sereine. Entre eux, nulle passion des premiers émois amoureux. Et pour sa part, elle ne ressentait plus l'adrénaline anticipative des rapports charnels en compagnie d'étrangers.

La demande de Gregory eut le mérite de lui faire suspendre son numéro de charme. C'était là une insistance qui... L'intriguait. Pensive, elle garda le silence quelques instants, s'interrogeant sur ce que le révolutionnaire gagnait à obtenir une telle promesse. Culpabilisait-il ? Sans doute. Cette pensée lui arracha un faible sourire. Quel beau romantique il faisait...

- Je vous promets que je n'ai aucune intention de gonfler votre ego, répondit-elle de son air malicieux. Vous me plaisez, je vous l'ai déjà assuré. Ne devenez pas gourmand, mon cher ami, et profitez... Soyez certain que la nuit nous sera douce, à tous les deux.

Elle conserva son air séducteur, arquant néanmoins un sourcil lorsqu'il mentionna une nouvelle demande. Néanmoins attentive au bien-être de ses clients, Joséphine lui accorda l'occasion de formuler cette nouveauté. Les paroles soufflées à son oreille changèrent l'apparence de son sourire, qui s'élargit sur le côté en une expression devenue plus... Carnassière.

- Soit, puisque vous insistez.

La jeune femme profita de leur proximité pour capturer délicatement et brièvement entre ses dents le bord de l'oreille masculine. Enfin, elle recula pour mieux poser son regard assombri par ses intentions peu sages sur les deux mains tendues par son amant. Cette vision fit naître dans sa poitrine un rire sincère, presque joyeux. Saisissant cette opportunité, elle enserra ces poignets bien plus forts que les siens de ses mains fines. Usant de son poids et de l'effet de surprise, elle exerça une pression jusqu'à l'obliger à s'allonger sur le matelas.

Penchée sur lui, maintenant toujours ses poignets, Joséphine devint bien féline. Ses lèvres effleurèrent la gorge puis la pomme d'Adam du jeune homme en un semblant de baiser destiné à mieux le troubler. Elle fit durer ce petit jeu quelques secondes, avant de se redresser pour mieux plonger son regard étincelant dans le sien et ordonner dans un murmure lascif :

- Déshabillez-moi.

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   (terminé) [Gregory & Joséphine] Don't be so shy Empty() Dim 18 Avr - 9:00

Don't be so shy...
- A vos ordres, Madame.

Ses réticences se turent définitivement. Quant à sa maladresse, elle se volatilisa pour céder la place à leurs désirs, à la fois plus doux et plus sombres. Ainsi qu’il l’avait promis, le révolutionnaire écouta et combla tous les caprices de son amante - du moins essaya-t-il - sans plus se demander si elle le bercerait de sa malice ou non.

Après l’avoir libérée de tous ses apparats, non sans quelques caresses et baisers ardents, Gregory l’avait immobilisée pour observer la beauté de son enveloppe charnelle, parfaite en tout point et si délicieusement attrayante. Lentement, sa main avait ensuite détaché ses cheveux, révélant les lourdes boucles blondes. Il les avait regardées reposer lascivement sur les seins blancs de son amante, subjugué. Dans un monde où les possibles auraient été plus nombreux et aisés pour lui, Gregory aurait cueilli la rose sauvage pour la soustraire à toute la perversion des hommes, la cajoler et la protéger des appétits insatiables. Romantique, le pauvre soldat connaissait encore de belles et naïves illusions.

Aussi, faute de ne pouvoir subvenir aux besoins de la jeune femme, faute encore de ne pouvoir lui rendre sa liberté et son indépendance, il s’abandonna à elle et à leurs propres envies. Envoûté, il goûta à la douceur de sa peau, parcourut avec la curiosité d'un explorateur chaque relief de son corps, joua délicieusement avec les sensations qu'il lui procurait et, tel un conquérant, expérimenta chaque point sensible avant de s'éprendre petit à petit des gémissements ou invitations qu'elle lui susurrait. De la tendre découverte, ils s’aventurèrent finalement sur des terrains plus sombres et vicieux, là où le désir devient plus avide, presque belliqueux. Jamais, Gregory n’avait autant chéri un corps que cette nuit-là. Jamais son corps n’avait été aussi éprouvé non plus. Derrière son apparente innocence, son amante était redoutable. La douce violence de ses épines marqua l’esprit masculin tout comme son indiscipline et les lueurs lubriques qu’il croisait régulièrement dans ses iris chaudes.

Aux premières lueurs du soleil, le lendemain, l’amant dormait encore à point fermé, épuisé. Ses membres avaient été mis à rude épreuve par leurs deux appétits. Son esprit goûtait une plénitude oubliée depuis longtemps tandis que le parfum de Joséphine, imprégnant les draps, continuait de le bercer paisiblement. Rien, pas même le monde ou le clocher adjacent, n’aurait pu le tirer de son sommeil. Aujourd’hui il signerait et cette perspective l’effrayait suffisamment pour le garder endormi, même lorsque les premiers mouvements se feraient sentir près de son corps. Certaines choses méritaient bien d’être repoussées une heure ou deux.

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