Dead Brides RPG
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(terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux

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Joséphine Beauregard
Joséphine Beauregard


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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Jeu 22 Avr - 11:23


Allons ailleurs si tu veux.
Mary & Joséphine
Some of them want to abuse you... Some of them want to be abused.
- Joséphine, viens ici.

L’ordre avait été prononcé d’une voix froide et sèche. Madame Louison était d’une humeur massacrante. La vampire attendit à peine que la prostituée n’arrive à sa hauteur pour lui saisir le poignet et l’obliger à la suivre. L’impitoyable mère maquerelle du Palais des Plaisirs l’attira deux mètres plus loin, à l’entrée de l’un des salons de détente. Là, elle lui désigna une femme brune d’un geste du menton.

- Tu vois cette femme ? Murmura-t-elle avec empressement.

Joséphine haussa les sourcils, mais acquiesça silencieusement, rendue curieuse par l’excitation de la maîtresse des lieux.

- C’est Mary Shelley.
- Et donc ?

Louison parut agacée par cette interruption. Elle fixa la prostituée de son regard froid en réprimande avant de reprendre, d’une voix toujours aussi basse :

- Et donc, elle travaille pour le Roi. Il s’agit de sa chroniqueuse. Tu sais ce que ça signifie, Joséphine ?
- Elle est riche, comprit la jeune humaine.
- Oui. Riche, influente et… Anglaise.

La compréhension éclaira le regard de la prostituée, qui déjà, se redressait comme pour mieux affronter le restant de cette soirée.

- Tu es l’une des seules filles à parler anglais. Alors va lui tenir compagnie, veille à ce qu’elle passe une agréable soirée, et surtout, à ce qu’elle garde un souvenir exquis du Palais. Un mauvais mot de sa part auprès de Sa Majesté serait… Un véritable désastre. Au travail, Joséphine.

Le ton était suffisamment menaçant pour que l’humaine saisisse toute l’ampleur de la situation. Elle eut à peine le temps d’acquiescer une nouvelle fois que déjà, Louison lui tendait deux verres de vin.

- Garde l’un des verres pour toi et accueille-la comme il se doit.

Aussi vite qu’elle était apparue plus tôt dans son champ de vision, la vampire disparut pour s’enthousiasmer auprès d’autres clients plus réguliers. Dans un soupir discret, Joséphine avisa une nouvelle fois cette nouvelle venue qui inquiétait tant Louison.

Ignorant les autres Nocturnes présents, la charmante blonde franchit les quelques mètres qui la séparaient de son sujet d’intérêt. Mary Shelley était déjà installée à une table. La prostituée s’assit sur la banquette opposée, posant aussitôt l’un des verres de vin devant la chroniqueuse.

- Voici pour vous, offert par l’établissement, expliqua-t-elle en guise d’introduction, en anglais.

Joséphine adressa à la brune l’un de ses sourires charmeurs, soutenant sans crainte le regard perçant de la nouvelle venue. Ce fut toujours dans sa langue natale que la londonienne continua :

- Pardonnez mon audace, mais il est rare de voir une femme rester seule en ces lieux.
 



Dernière édition par Joséphine Beauregard le Dim 30 Mai - 10:47, édité 2 fois
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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Ven 23 Avr - 16:08

Some of them want to abuse you...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Allons ailleurs si tu veux... »Les volutes de fumée flottaient autour de son visage. Elle était venue pour les contempler dans leurs habitudes ainsi qu’elle aimait le faire à chaque veille de pleine lune, estimant que ce phénomène stimulait leurs sens et leurs humeurs. Leurs rires, leurs paroles suaves et leurs discussions compromettantes ne formaient pourtant qu’un écho lointain en cet instant précis. Son esprit était occupé, pour ne pas dire, en pleine divagation. Il repassait lentement les différents titres que son verrou secret décelait. Ils formaient un rythme égal à celui d’un cœur, le sien, celui dont il l’avait dépossédée : Elginisme pourpre, L'impérieuse démonialité, L'obsession du chaos tantalien, Chute ... Elle pouvait sentir ses doigts parcourir leur reliure, en caresser les lettres d’argent et même explorer le corps de celui qui les avait inspirés. La poitrine de la démone se gonfla dans un long soupir tandis que ses ongles commençaient à la lancer, comme toutes les fois où elle se remémorait les marques qu’ils laissaient délicieusement sur la peau du Prince.

Ses lèvres gagnèrent la pipe, aspirèrent la douceur de l’opium et relâchèrent la pression qui tiraillait son corps. Sa contrariété était désormais perceptible. Ses sourcils étaient froncés et son regard encore plus glacial qu’à l’accoutumée. Elle peinait à contrôler ses émotions, comme à chaque fois où la proximité avec son créateur se faisait trop grande, trop intense. Le vide béant en elle parut vibrer, lui rappelant – comme si cela lui était nécessaire – le jeu infernal auquel elle s’était prêtée pour quelques minutes de plénitude. Plus elle profitait de son aura, plus la séparation ensuite lui était pénible, à l’image d’une drogue dont elle ne pouvait être privée sans en subir les dommages irréversibles.

L’arrivée de Joséphine la poussa à baisser le regard qu’elle avait fini par porter vers le plafond. Son regard tressaillit alors le temps d’une simple seconde. Mary décroisa ses jambes et se redressa pleinement dans son fauteuil, le dos soudainement droit, l’attention désormais complète. Ses lèvres relâchèrent quelques volutes avec négligence tandis qu’elle observait avec grande intention celle dont le portrait lui rappelait un visage que son corps avait appris à maudire : celui de la Reine Drusilla.

D’un geste mesuré, un rictus quelque peu ironique sur les traits, la démone s’empara du verre si galamment offert. Elle porta le breuvage rouge jusqu’à sa bouche et, les paupières quelque peu baissées, le savoura avec complaisance. Lorsqu’il était question de la Reine, l’alcool était toujours plus que bienvenu. Deux gorgées plus tard, la chroniqueuse reposait son dos contre le dossier, curieuse.

- Seriez-vous en train de suggérer, ma chère, qu’une femme est incapable de subvenir à ses propres désirs ? répliqua-t-elle en fumant une nouvelle fois. Je dirais même qu’il y a davantage de plaisir à demeurer seule en ces lieux qu’à être accompagnée, car alors vous pouvez contempler la bassesse des uns, recueillir les murmures des autres et vous nourrir de leurs états d’âme.

Une lueur carnassière glissa dans son regard tandis que la démone reprenait une gorgée de vin. Des questions lui brûlaient les lèvres maintenant qu’elle contemplait avec plus de minutie encore, le joli minois face à elle. Mais plus encore, elle percevait chez la ravissante enfant, une douce odeur de …

- Aurais-je tort de croire que vous-même, vous préféreriez certains plaisirs solitaires ? Je sens comme une certaine lassitude en vous, Milady.

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Dernière édition par Mary Shelley le Ven 23 Avr - 20:58, édité 1 fois
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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Ven 23 Avr - 17:19


Allons ailleurs si tu veux.
Mary & Joséphine
Some of them want to abuse you... Some of them want to be abused.
La minutie avec laquelle elle se faisait détailler l’intrigua. Sagement, pour le moment, Joséphine laissa faire la romancière et inclina même doucement la tête sur le côté pour lui faciliter l’inspection. Pendant ce temps, elle-même observait la Nocturne qui lui faisait face. Elle s’interrogea sur son espèce. Ce ne pouvait être une vampire. Elle avait certes le teint pâle, mais pas autant que les enfants des Ombres. Ne restaient comme possibilités que les démons, ou les sorcières. L’intensité de ce regard glacial lui aurait volontiers fait penser à une sorcière, mais l’énergie sombre qu’elle percevait chez cette femme lui faisait davantage supposer qu’il s’agissait là d’une démone.

La répartie de cette inconnue l’extirpa de sa contemplation. Elle eut un sourire qui étira le coin droit de ses lèvres rouges, pendant qu’elle arquait un sourcil avec une touche d'impertinence.

- Ai-je parlé de désirs ? Répliqua-t-elle aussitôt, d’une voix profondément joueuse. Bien au contraire, les femmes sont expertes en l’art de satisfaire ces derniers.

Elle perdit progressivement son sourire, le temps pour elle de saisir son propre verre et de le porter à ses lèvres. La gorgée de vin la fit frissonner tant elle était bienvenue. Elle commençait tout juste à reprendre des forces et à renouveler ce sang dont la Marquise aimait tant la priver. Déjà, elle se sentait plus détendue.

Le doute n’était plus permis, il s’agissait bien d’une démone. La prostituée n’aurait su dire si c’était là un soulagement, ou non. Les démons étaient plus volontiers capables de retenue que les vampires, mais leurs envies étaient plus… Complexes. Parfois, ils se passaient même de rapports charnels pour préférer dérober l’énergie vitale des occupants du Palais des Plaisirs, ce qui n’était pas une expérience qu’elle aurait qualifiée de plaisante.

La question de Shelley lui fit poser le verre d’un geste mesuré. C’était là une interrogation étrange. Joséphine garda le silence quelques instants supplémentaires, le temps de chercher une réponse appropriée. Ou plutôt, de trouver le meilleur moyen de dévier la conversation. L’habitude lui fit choisir cette même attitude joueuse et séductrice que précédemment :

- Ce serait supposer que nous avons toutes deux ce point en commun. Est-ce la lassitude qui vous fait privilégier la solitude, en ce lieu qui réunit toutes… Les bassesses, tous les murmures et états d’âmes des uns comme des autres ?

Elle avait murmuré ces dernières paroles dans la continuité de ce numéro de charme naturel. A son tour, elle reposa son dos contre le dossier et releva le menton à l’instant où elle consentait à se présenter :

- Je m’appelle Joséphine.
 

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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Ven 23 Avr - 21:49

Some of them want to abuse you...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Allons ailleurs si tu veux... »Le jeune portrait de la Reine était bien pâle pour une humaine, peut-être trop d’ailleurs. Plus que de la lassitude, l’enfant paraissait éteinte, du moins pas au mieux de sa forme, ce qui intrigua la chroniqueuse. Le vin parût cependant la ragaillardir, lui donner du courage, peut-être, ou davantage de volonté. Pour quelle raison ressemblait-elle autant à son ancienne belle-maman ? Etait-elle une enfant illégitime que l’on cherchait à dissimuler dans un bordel ? Luxueux, certes, mais bien en-deçà de sa prétendue lignée.
Il y avait un mystère derrière cette ressemblance. Le tout était de comprendre s’il était anodin ou si au contraire, il pouvait servir ses potentiels intérêts…

Songeuse, Mary prit une autre gorgée de vin. Elle sut, au silence et aux émotions de la jeune femme face à elle, qu’elle avait possiblement touché un point sensible. Aussitôt, il y eut comme une ombre dans son regard, tel un vieux réflexe démoniaque devant un délicieux mets. Les paroles de Joséphine furent alors accueillies non sans une certaine délectation. La fuite, quelle intéressante décision…

- J’aime en effet à m’octroyer certains plaisirs solitaires. Notre expertise les rend savoureux, ainsi que vous l’avez vous-même dit, ma chère. Aussi, pourquoi m’en priverais-je ?

Un petit sourire amusé s’épanouit alors sur ses lèvres tandis qu’elle y glissait sa pipe d’opium. Nul doute que cette information aurait contrarié son ancien amant. Ce qui l’égaya davantage.

- Mais je crains que vous ne fassiez pas référence à ce point commun-ci, poursuivit avec malice la démone. Admettons, alors, que nous ayons cet autre point commun, si tel est votre souhait. Quelles seraient, selon vous ma chère, les raisons de cette prétendue lassitude ?

Les iris de la démone brillaient désormais d’une profonde curiosité, son corps même s'était penché comme pour recueillir une confession. Il était intéressant d'inverser les rôles, pour une fois. L’enfant jouait, mais jusqu’à quel point croyait-elle pouvoir la tromper ? Un rictus dévoila finalement les dents de la démone tandis qu’elle se mettait à rire, doucement, sans aucune animosité. Mary se leva alors, souplement et gagna la place près de Joséphine.

Son parfum était entêtant, elle se devait de le reconnaître. Un instant, elle pencha sa tête de côté pour observer davantage la prostituée. Une créature bien belle mais aux joues si peu colorées. Étrange. Cette enfant n'était pas comme tous les autres joyaux de Madame Louison. Celle-ci avait quelque chose d'unique, ce qui attisait la chroniqueuse autant qu'elle la rendait intérieurement méfiante. A Paris, rien n'était sûr. Pas sur ce territoire.
Soudain, la démone ferma les yeux et huma l’atmosphère autour de la mystérieuse humaine, subtilement.

- Joséphine, répéta-t-elle comme si elle savourait un vin particulièrement agréable en bouche. Puisque je ne peux vous interroger sur votre lassitude, Milady, pourrais-je au moins connaître l’origine de votre prénom ? Il inspire la bienveillance et la grâce.

Elle tira de nouveau sur sa pipe avant de la tendre vers la jeune femme, de toute son amabilité.

- Fumez-vous ?


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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Ven 23 Avr - 23:42


Allons ailleurs si tu veux.
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Joséphine s'était en vérité attendue à se faire éconduire. Pourtant, alors que toutes deux profitaient de leur verre de vin et de leur observation mutuelle, il était de plus en plus évident que la démone était curieuse. Cette découverte fit naître une ombre carnassière dans le sourire de la prostituée. Ses plaisirs étaient peut-être solitaires, mais la romancière semblait bien avide de jouer à ce petit jeu avec elle.

La première réponse de son interlocutrice l'amusa. Elle haussa les sourcils, son expression attestant immédiatement de cette nouvelle humeur. La suite de la conversation, bien que plus sérieuse, continua de la faire sourire discrètement, instinctivement. Une autre humaine aurait sans doute été décontenancée par l'interrogatoire de la chroniqueuse, et plus encore par sa volonté soudaine de connaître son avis. Et pourtant, le regard de Joséphine n'en devint que plus pénétrant.

- Vous êtes lasse car la personne que vous attendez ne se trouve pas ici, supposa-t-elle après un temps de réflexion. Pas encore, du moins. C'est ce qui vous rend préférable la solitude.

Elle s'était penchée, elle aussi, pendant qu'elle articulait soigneusement ses hypothèses au sujet de la démone. Elle eut un battement de cils qui l'obligea à cesser d'affronter le regard de cette étrange cliente. Alors, elle recula pour mieux reposer le dos contre le dossier.

Sa voix était devenue plus légère tandis qu'elle reprenait avec une nonchalance mesurée pour atténuer l'intensité du moment et la familiarité de ses précédentes paroles :

- Mais, comme tous, vous succomberez aux multiples charmes du Palais. Madame Louison y veillera personnellement, s'il le faut.

La supposition avait été aisée, en vérité. Mary Shelley n'était pas la première visiteuse solitaire du Palais des Plaisirs, et tous s'isolaient en ce lieu de plaisirs et de tourmentes pour la même raison : oublier leur propre souffrance et leur propre désir inassouvi.

Le déplacement soudain de la Nocturne la fit ciller. Cette proximité la rendit méfiante, assombrissant d'une nuance le bleu de ses iris. Toujours charmante malgré tout, elle inclina doucement la tête en entendant son prénom. Cette nouvelle question renouvela sa curiosité amusée à l'égard de cette mystérieuse brune.

Avant de répondre, Joséphine accepta la pipe qu'elle lui tendait et tira dessus, une fois. La fumée, si elle n'agissait pas encore comme relaxant, la détendit malgré tout. Elle fumait peu, et rarement, mais c'était là un geste qu'elle pouvait estimer comme étant familier au cœur de cette soirée qui s'annonçait des plus étranges.

- Il m'a été donné. Par un membre de votre espèce, précisa-t-elle dans un sourire qui dévoila ses dents insolemment blanches. Le démon auquel j'ai appartenu avant de rejoindre le Palais des Plaisirs m'a baptisée -le terme la fit ricaner-  lorsque nous sommes arrivés à Paris. Cela fait des années que je me fais connaître par ce prénom.

Ses explications livrées, elle lui rendit la pipe. Une curiosité presque innocente fit étinceler son regard alors que, tête inclinée pour mieux l'observer, elle l'interrogeait à son tour :

- Mes suppositions étaient-elles exactes, ou cela manquait-il trop d'imagination ?
 

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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Dim 25 Avr - 11:20

Some of them want to abuse you...clickJoséphine & Mary
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« Allons ailleurs si tu veux... »« Vous êtes lasse car la personne que vous attendez ne se trouve pas ici. Pas encore, du moins. C'est ce qui vous rend préférable la solitude. »

Un sourire énigmatique aux lèvres, Mary la contempla, songeuse. Ainsi donc, elle avait l’apparence d’une pauvre âme esseulée, somme toute oubliée par cette mystérieuse personne. C’était une vision intéressante. Erronée, certes, mais intéressante. Les dents de la démone se dévoilèrent davantage. Elle retrouvait dans l’assurance soudaine de sa jeune interlocutrice le caractère las de la souveraine prise d’ennui, qui connaît chaque refrain sur le bout des doigts. Il y avait, cependant, quelque chose de plus chez la prostituée : un petit air fataliste pour ne pas dire … mélancolique. Une étincelle brûla dans les pâles iris de la démone.

- Madame Louison veille simplement à sa réputation, ma chère. Vous avez raison, souffla-t-elle alors sur le ton de l’aveu, elle fera tout pour obtenir mes faveurs. Or, c’est précisément parce que je ne suis pas tout le monde, qu’elle m’a attribué …

Un rictus soudain moqueur s’insinua sur les traits de la démone tandis qu’elle poursuivait en parfait français :

- … l’un des plus beaux joyaux de sa collection.

En deux siècles d’existence, Mary avait pris le temps de s’intéresser aux œuvres étrangères à son pays. C’était pour elle une nécessité autant qu’un plaisir. Sa rencontre avec Azazel n’avait fait qu’accroître sa curiosité culturelle et son goût prononcé pour l’imaginaire et les idées d’autrui. Ayant habité à Florence, elle avait d’abord appris l’Italien, maîtrisé quelques notions de latin, avant de finalement découvrir avec délectation les ouvrages français, littéraires et philosophiques. Locke et elle avaient d’ailleurs passé des journées entières à disputer les idées d’auteurs tels que Rousseau, Voltaire ou encore Montesquieu. La dernière langue en date à avoir attiré son attention n’était autre que la langue germanique en raison de l’intérêt de Mary pour l’honorable Goethe. Mais pour cette dernière, la démone était encore en apprentissage.

Désormais proche du petit joyau, la chroniqueuse l’écouta avec grande attention. Quelle ne fut pas alors sa surprise. Les bords de son verre contre ses lèvres, Mary arqua un sourcil devant la révélation, tandis que l’autre, froncé, trahissait la réflexion de son esprit. Cela ne pouvait être une coïncidence. Elle n’avait jamais cru au hasard. Qui était le fameux démon dissimulé derrière l’histoire de l’enfant ? Possédait-il un lien direct avec la Reine ? Avait-on vendu l’enfant comme esclave ou l’avait-on faite adopter en raison de ses origines ?
Toutes ces questions furent noyées dans sa dernière gorgée de vin. La démone ne pouvait poser de telles questions sans attirer l’attention, or si mystère il devait y avoir, elle se devait de prendre quelques précautions.

- Ni l’un ni l’autre, chère Joséphine, répondit-elle enfin en venant glisser sa pipe entre ses lèvres. Mais, je dois reconnaître qu’elles étaient néanmoins très éclairantes, notamment sur votre propre lassitude. C’est à croire que vous observez chaque soir les mêmes visages, les mêmes vices et les mêmes désirs. Ce qui, j’en conviens, est d’un ennui mortel.

La démone lui adressa un petit regard amusé, presque complice. C’était comme regarder un même tableau, à chaque heure du jour et de la nuit. Les couleurs devenaient alors insipides, les détails presque agaçants et la beauté commune, pour ne pas dire affreusement triste. Mary le comprenait pour y avoir été confrontée à maintes reprises.

- Je suppose ainsi que cela fait de moi votre distraction, plutôt que vous la mienne, n’en déplaise à Madame Louison. Une chose me rend néanmoins curieuse, poursuivit la démone en plongeant son regard perçant dans les beaux yeux de la prostituée. Voyez-vous, votre maquerelle est réputée pour ses calculs irréprochables, surtout lorsqu'ils concernent son établissement. Je me demande donc ce qui vous rend si précieuse à ses yeux.

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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Dim 25 Avr - 14:26


Allons ailleurs si tu veux.
Mary & Joséphine
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Le français, prononcé par cette démone, produisait un effet étrange. Comme si sa voix n'était pas tout à fait la même. Badine, Joséphine inclina très légèrement la tête et répondit dans la même langue, avec cette pointe d'accent londonien qui revenait de par sa précédente conversation en anglais :

- Ah, vous parlez français. Madame Louison aurait sûrement pu faire meilleur choix, alors.

La proximité imposée par la Nocturne commençait à devenir étouffante. Prétextant ajuster sa position pour mieux lui faire face, elle en profita pour reculer de quelques centimètres. Déjà, elle respirait mieux. Elle n'aurait pas su l'expliquer, mais il y avait toujours ce je-ne-sais-quoi, chez les démons, qui l'intimidait. Mais plus encore que cette particularité à laquelle elle s'était habituée, c'était l'inquisition de la chroniqueuse qui éveillait sa méfiance naturelle. Que recherchait-elle, au juste ?

L'ennui que la démone évoquait et plus encore son regard complice lui firent plisser malicieusement les yeux. Elle venait tout juste de reprendre une gorgée de vin, et déjà, elle reprenait des couleurs.

- Permettez que je vous rassure à ce sujet : les distractions sont nombreuses, et les exceptions régulières. Nos clients réguliers ne sont plus un mystère depuis des lustres, mais... Vous n'êtes fort heureusement pas la seule honorable invitée à visiter ces lieux.

La dernière interrogation de sa mystérieuse interlocutrice acheva de la rendre suspicieuse. Joséphine peina alors à dissimuler l'éclat calculateur de ses yeux bleus, s'attachant désormais à déchiffrer les expressions faciales de la Nocturne. Ce fut une nouvelle fois par la plaisanterie séductrice qu'elle choisit de répondre :

- Pour le savoir, il vous faudrait hélas renoncer à vos plaisirs solitaires.

Elle reprit une expression plus sérieuse, presque mélancolique et poursuivit, d'un ton à la franchise déconcertante :

- La rentabilité. Voilà ce qui plaît à Madame Louison. Je n'ai de "précieux" que l'argent que je rapporte à l'établissement. Il y a fort à parier que si je vous offensais, elle n'hésiterait pas une seule seconde à m'exécuter dans l'espoir de vous apaiser... Aussi, je vous prierais de m'avertir avant que nous n'en arrivions à de tels extrêmes. Il ne vous suffit que d'un mot, et je vous laisserai en paix ou... Vous proposerai une remplaçante, ou un remplaçant.
 

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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Sam 1 Mai - 19:29

Some of them want to abuse you...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Allons ailleurs si tu veux... »Renoncer à ses plaisirs solitaires ? La démone ravala un léger rire sarcastique tandis qu’on s’approchait pour la resservir. Elle trempa alors ses lèvres dans le breuvage à la robe pourpre et but une longue gorgée. Ses iris pétillaient de malice. Mary reposa son verre et confessa, en se penchant légèrement vers la demoiselle :

- J’ai bien peur que la séduction humaine soit devenue sans saveur pour moi. Quand vous goûtez à la tentation des démons, ma chère, quand vous vous abandonnez à leurs vices et à leurs charmes, le reste vous paraît insipide. Ceci dit, je ne me refuse jamais à quelques surprises.


Un petit rictus joueur glissa à la commissure de ses lèvres. Elle poursuivit alors sur un ton oscillant entre le mystère et la badinerie.

- Après tout, il n’y a pas plus délicieux que les exceptions.

La rentabilité. Voilà qui était d’un ennui mortel. Mary tourna alors son visage vers Madame Louison qui s’extasiait devant plusieurs clients. Cette comédie ne la touchait nullement, contrairement aux émotions changeantes et mensongères de son interlocutrice. Face à ses dérobades, la démone restait songeuse quant aux réels sentiments de la prostituée. Se satisfaisait-elle de sa condition ou celle-ci était-elle au contraire un poids silencieux mais bien présent ? Malicieuse, la romancière décida par conséquent de la prendre à son propre jeu. Elle attendit le coup d’œil de la maquerelle dans leur direction, ce qui – elle l’avait remarqué quelques minutes plus tôt – arrivait régulièrement, pour répondre :

- Permettez donc que je la rassure afin de vous éviter la longue et douloureuse exécution.

Et sur ses paroles, sa main chaude vint cueillir délicatement le menton de la prostituée pour embrasser ses lèvres … fort savoureuses. Les émotions qu’elle percevait derrière les lèvres closes par le silence titillèrent l’appétit de la démone. Pourtant, une poignée de secondes plus tard, elle se détachait de l’humaine, le sourire satisfait et les iris assombries par la faim.

- Maintenant que les craintes de votre maquerelle sont écartées, revenons-en à vous, Milady et à vos dérobades. Supposons, que vous n’êtes ni encline à la mélancolie, ni à l’ennui, ce qui n’est pas tout à fait exact nous le savons toutes deux, dites-moi donc ce qui vous plaît tant à travailler pour le Palais des Plaisirs ?  

L’ombre d’un rictus narquois apparut sur les lèvres de la romancière tandis qu’elle abusait une nouvelle fois de l’opium. Mary cala son dos contre le bras de la banquette comme si elle se préparait à recevoir une histoire. Elle croisa de nouveau les jambes et observa les volutes de fumée avant de reposer toute son attention sur sa compagne. Déjà son esprit se demandait si, face à elle, ne résidait pas son prochain sujet, sa prochaine héroïne. L’idée était alléchante pour ne pas dire captivante. Et ce visage … Il y avait forcément, derrière, de quoi nourrir ses caprices de romancière

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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Mar 4 Mai - 15:48


Allons ailleurs si tu veux.
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- Oh, sans saveur, vraiment ? Au-delà de la séduction, il semblerait pourtant que vous ne vous priviez pas d'assouvir vos nombreux appétits en présence des membres de mon espèce. Pour ma part, ayant goûté très jeune aux vices et tentations des démons, et ayant expérimenté tant de diverses expériences nocturnes... J'ai tendance à penser autrement.  

Le baiser était aussi surprenant qu'attendu. Attendu de par le contexte dans lequel elles se trouvaient, de par la vigilance peu discrète de Madame Louison et de par la curiosité de la démone. Cela faisait cependant plusieurs semaines que Joséphine n'avait plus embrassé de démons, et la chaleur des lèvres de la romancière contrastait terriblement avec les baisers froids de la Marquise, sa dernière cliente. C'était une différence agréable, quoique troublante.

Lorsque son interlocutrice mit fin à ce baiser, elle s'humecta les lèvres, savourant cette sensation oubliée.  

De nouveau, la brune la questionnait. Joséphine inclina doucement le visage, elle-même intriguée par cette attention particulière. Sa question était bien piégeuse. Dans un sourire en coin, la jeune femme étudia le visage qui lui faisait face.

- Vous n'êtes, de toute évidence, pas dupe quant aux sentiments que nous pouvons toutes et tous nourrir, nous employés du Palais, à l'égard de notre situation. Il rend néanmoins ma situation bien enviable en comparaison de celle de mes semblables. Certes, c'est une occupation qui réclame une énergie et une endurance affolantes, mais... Elle me préserve de bien des maux et m'assure un minimum de confort.

A mesure qu'elle livrait ses explications, elle continuait de penser à la nature de la femme qui lui faisait face. C'était là une démone, pour sûr. Elle ne semblait pourtant pas succube, sans quoi elle aurait sans aucun doute montré plus d'intérêt envers les plaisirs... Physiques que Joséphine pouvait garantir. Une démone voleuse ? Peut-être. Ses dernières suppositions lui laissaient penser qu'il s'agissait en vérité d'une démone pactisane : la sous-espèce la plus douée pour manier les mots. La romancière les employait avec talent et aisance.  

- Ce sont les émotions, n'est-ce pas ? Qui vous attirent. Vous en nourrissez-vous ? l'interrogea-t-elle avec un intérêt fasciné.
 

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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Dim 9 Mai - 14:19

Some of them want to abuse you...clickJoséphine & Mary
Au Palais des Plaisirs
« Allons ailleurs si tu veux... »- Quelle douce accusation, commenta la démone dans un rictus narquois. On pourrait presque croire que vous nourrissez quelque amertume sur ce sujet. Or, ma chère, j’ai bien peur qu’aucune espèce ne soit irréprochable. Nous avons tous un goût prononcé pour l’intérêt, vous n’êtes pas d’accord ?

Curieuse, Mary s’attarda sur l’appréciation de la prostituée quant à son baiser. Bien que stoïque en apparence, elle semblait partagée par différentes émotions, lesquelles confirmaient ce que Joséphine avait confié un peu plus tôt. L’étincelle de la curiosité brûla davantage dans les iris de la démone. Pour le bien des humains de ses romans, il lui fallait s’en cesse s’informer de leurs désirs et de leurs préférences en terme de jeux, de saveurs et de plaisirs.

- Je vous en prie, ma chère, continuez sur votre lancée. Contez-moi vos expériences, éclairez-moi sur votre classement. Lesquels sont les plus créatifs, les plus savoureux ou les plus galants ? Mieux encore, quels sont vos amants et amantes de prédilection ? Préférez-vous la chaleur d’un démon ou le corps glacé d’une vampire, le dialecte des sirènes ou la fragilité du corps humain ?

Le temps d’une poignée de secondes, elle imagina la belle catin entourée des plus viles et sensuelles créatures, aussi enivrée qu’abusée, aussi partagée que possédée, aussi implorante que dominatrice. Quel tableau charmeur et inspirant. Elle écouta ensuite d’une oreille attentive les explications de la jeune femme et réprima un petit rictus énigmatique.

- Vous êtes donc partisane du compromis,
conclut la démone non sans un ton rêveur.

Tout commençait toujours par les compromis. Puis des compromis, l’on passait aux négociations jusqu’au doux son du pacte. Elle brûla subitement d’impatience, une lueur vivace dans le regard, avant de se morigéner. Non, il fallait y aller en douceur, nourrir sa mélancolie pour mieux l’inviter à rêver d’autres paysages, d’autres mondes. Celui qui contractait un pacte venait toujours à elle et non l’inverse, c’était une supplication et non une obligation. Mary sauvait plus qu’elle condamnait, c’était là sa perception des choses.

L’interrogation de Joséphine la tira alors de ses rêveries tandis qu’elle la contemplait songeusement. Un sourire amusé vint se lover sur ses lèvres alors que les tonalités curieuses lui parvenaient. La démone en profita pour se rapprocher, de nouveau. Elle glissa sa main chaude sur la naissance de la poitrine de l’humaine et la remonta lentement le long de sa gorge jusqu’à sa nuque qu’elle crocheta avec délicatesse. Là alors, elle pencha son visage pour susurrer à l’oreille de Joséphine d’une voix de velours :

- Les émotions sont une denrée précieuse. Elles sont puissantes, vivaces, traîtresses, délicates et si agréables quand on les embrasse. La mélancolie rend la peau sensible alors que l’ennui la rend lascive, quémandeuse. L’âme est désireuse, ma chère, elle nourrit tant de rêves et d’espoirs. Alors je l’écoute et la laisse s’exprimer avant de lui proposer une échappatoire... Je vous entends.

Et sur ces derniers mots, elle recula légèrement son visage pour plonger ses iris d’un bleu soudainement sombre dans celles de la séductrice. Elle maintint cette proximité sans détacher la pression qu’elle opérait doucement contre sa nuque, taisant la faim qui se faisait pourtant plus forte de seconde en seconde.

- Je sens des flots languissants s’agiter dans votre regard, souffla-t-elle presque hypnotique contre ses lèvres, comme si l’ouragan n’était pas loin bien que sans cesse refoulé.

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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Jeu 13 Mai - 17:00


Allons ailleurs si tu veux.
Mary & Joséphine
Some of them want to abuse you... Some of them want to be abused.

- C’est donc pour cela que vos pas vous ont menée ici ? Pour un classement ? S’étonna la prostituée dans un rire contenu.

Moqueuse, elle s’efforça pourtant de taire son hilarité. Malgré la tournure étrange que prenait la conversation, l’intérêt de la chroniqueuse pour les différences entre espèces et amants la laissait songeuse. Acceptant de jouer le jeu, Joséphine détourna le regard pour mieux réfléchir à sa réponse. Les années se ressemblaient, et avec leur passage il devenait de plus en plus difficile de distinguer les amants, les cruautés et les plaisirs.

- Pendant quelques années, je n’ai connu que démons et humains, confia-t-elle finalement avec un calme qu'elle ne ressentait pas. Les caresses et la maladresse de ces derniers me paraissaient doux en comparaison avec l’inventivité et l’intensité des premiers, incubes ou pactisants. A cette époque, je redoutais les vampires et plus encore leur morsure.

A ces mots, les différentes marques de morsure laissées par la Marquise lui semblèrent soudainement douloureuse. Saisie par le rappel de cette amante régulière, elle ferma les yeux. Il lui fallut une inspiration pour conserver son sang-froid, ne pas s'attarder sur le souvenir de la vampire et rouvrir les yeux pour observer le visage de la démone qui lui faisait face.

- J’ai connu très peu de sorcières, mais d’après ces quelques expériences, je dirais qu’elles sont les plus attentives. Ceux de votre espèce, de manière générale, sont les plus exigeants. Fort heureusement cependant, mes quelques amants démoniaques s’intéressent autant aux plaisirs qu’aux tourments. Les vampires me semblent être les plus cruels. Je ne saurais entrer plus dans les détails, en revanche. Chaque amant et chaque amante possède ses préférences, et ce indépendamment de son espèce. J’ai connu des vampires charmants et des humains plus répugnants que le plus répugnant des démons. Quant à mes amants de prédilection… Je suis navrée, mais je ne peux m’exprimer davantage à ce sujet en ce lieu. Les oreilles sont trop indiscrètes et je ne souhaiterais pas attiser les jalousies de certains.

La conversation continua, jusqu’à ce que la chroniqueuse réponde à sa dernière question. La proximité qu’imposait de nouveau son interlocutrice était plus surprenante encore que la fois précédente. Il s’en fallait de peu pour que leurs fronts se touchent. C’était là un semblant d’intimité qui la fit doucement déglutir. Attentive, le regard fixe, elle l’écouta. La mention d’une échappatoire fit naître un rictus dubitatif sur ses lèvres teintes de rouge.

- Si je me fie à vos précédentes suppositions, ma peau doit donc être bien sensible, et tout aussi lascive, susurra-t-elle à son tour, charmeuse alors que leurs regards s’affrontaient de nouveau.

Malgré elle, sa malice habituelle cédait peu à peu la place à une émotion hautement plus dangereuse et sournoise, doucement mais sûrement invoquée par les paroles de la démone et par sa simple présence. Joséphine en eut un frisson, un frémissement qui l’obligea à serrer les poings sur sa propre robe jusqu’à ce que ses jointures en blanchissent.

- Je ne vous céderai pas mon âme, assura-t-elle à voix basse, contre ces lèvres si proches et qui refusaient pourtant de l’embrasser.

Quant aux derniers mots de la démone, ils étaient suffisamment proches de la vérité qu’elle ne songea pas à la contredire. Ses yeux étaient brillants, désormais, étincelants par la faute d’un trouble croissant.
 

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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Jeu 13 Mai - 18:14

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« Allons ailleurs si tu veux... »- Croyez-vous pouvoir me charmer suffisamment pour me détourner des émotions qui ne cessent de m’appeler ? demanda la démone dans un souffle.

Elle était si proche qu’elle percevait le moindre des frémissements de la jeune prostituée. Mary savoura les troubles de sa proie, huma davantage encore le parfum de son émoi et posa délicatement sa main libre sur celle crispée de son interlocutrice. Ses doigts chauds rencontrèrent son pouls et prirent sa température. Délicieuse. Seulement, la démone n’en avait pas fini de vouloir perturber la belle enfant. Elle avait noté sa moquerie à la suite de ses questions curieuses, comme elle avait également retenu les exigences des différentes espèces. Un instant, la démone éprouva quelques compassions. Un corps si fragile et voluptueux ne méritait pas d’être asservi ni vendu aux désirs et besoins des uns et des autres. Au contraire, il se devait d’être écouté, consolé et apprécié. Son appétit, lui, pensait tout autrement. Du bout de la langue, Mary goûta aux lèvres délicates de Joséphine. Aussitôt, ses iris s’assombrirent davantage.

- Non, en effet, et pourtant vous y songerez de temps en temps, lorsque la mélancolie viendra caresser vos épaules et s’y installer, quand l’ennui viendra chanter à votre oreille qu’une autre vie pourrait vous attendre.

Ses doigts invitèrent la main nerveuse à se détendre dans de très légères caresses. La démone ne comptait pas renoncer à cette proximité. Elle entendait le souffle de sa jeune amie perdre son calme, ici et là, brisant le rythme qu’elle s’était fixée pour sauver ce que Mary estimait être les apparences. Aussi reprit-elle d’un ton plus suave encore, comme si elle s’adressait directement aux émotions tempêtueuses de Joséphine :

- Laissez-le s’exprimer. Laissez cet ouragan se déchaîner sans peur.

Ses lèvres se rapprochèrent pour que leurs deux souffles soient mélangés. Mary refusait d’être celle qui scellerait de nouveau leurs bouches indisciplinées. Le sulfureux manteau de la tentation serait sien ce soir.

- Il n’y aura pas de conséquences. Qu’il se déchaîne. Vous le sentez contre votre peau, je le sais, je le sens. Il sera notre secret, partagez-le avec moi, laissez-le nous envahir.

Le corps de la démone était lui-même devenu sensible et pris d'un désir impérieux tant son appétit grandissait dangereusement. Si la chroniqueuse retenait ses instincts, c’était pour mieux savourer les promesses silencieuses de sa proie. Elle ne souhaitait pas l’effrayer ni même la blesser. En réalité, elle n’attendait plus qu’une seule chose : épouser l’ouragan qu’elle pressentait. Mary ne pouvait désormais plus s’en détourner, parfaitement insensible à tout ce qui se passait autour d’elle. Les paroles de Joséphine lui reviendraient, mais seulement plus tard, alors peut-être qu’elle chercherait à en savoir davantage, peut-être même prendrait-elle des notes ou se perdrait-elle dans l’écriture sous le regard de l’insoumise imposée par Madame Louison.

- Joséphine, libérez-le.



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Dernière édition par Mary Shelley le Ven 14 Mai - 9:20, édité 1 fois
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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Jeu 13 Mai - 22:09


Allons ailleurs si tu veux.
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Cette première question ne méritait pas de réponse. Il était d’une évidence monstre que Joséphine saurait charmer la démone, cette proximité qui lui était imposée en était une preuve suffisante. Elle en aurait expiré un ricanement chaud si ses pensées n’étaient pas tant occupées par l’émoi que faisait naître en elle la créature.

La dangereuse et entêtante alliance de l’opium et du parfum de la chroniqueuse commençait à lui faire perdre toute notion du monde extérieur, et de sa propre retenue. Les yeux devenus sombres qu’elle était forcée de contempler étaient, eux, hypnotiques. La tentation se faisait victorieuse, son souffle commençait à se faire plus court, indiscipliné. C’était là une manifestation qui déplaisait à la jeune prostituée, qui n’aimait rien tant que mener la danse de ces jeux de séduction auxquels elle s’adonnait quotidiennement.

Sous les caresses apaisantes qu’elle recevait, son corps perdit de sa méfiante défiance. Alors qu’elle avait veillé jusque-là à s’écarter autant que leur position le leur permettait, elle fut surprise de constater que cette fois-ci elle se penchait inconsciemment vers la Nocturne à mesure que les propos de celle-ci devenaient plus tentateurs, leur poitrine se frôlant autant que leurs lèvres semblaient prêtes à se découvrir de nouveau.

Lorsqu’elle ne fut plus capable de contenir son angoisse à l’idée de perdre le contrôle de soi, elle siffla, l’œil étincelant d’une colère nouvelle :

- Cessez.

Malgré cela, la démone continua de délivrer ses captivantes paroles, auxquelles Joséphine aurait préféré rester sourde. Un dernier désir de fuite lui rendit la possibilité de s’extirper de cette emprise salvatrice, mais la main sur sa nuque autant que le corps de la brune continuaient de la maintenir captive de cette proximité insoutenable.

Aux derniers mots de la Nocturne, la jeune femme eut un sursaut. Quelques secondes s’écoulèrent durant lesquelles elle n’entendit plus que sa propre respiration anarchique, et ses battements de cœur au rythme trop rapide.

Elle dévoila ses dents comme si elle s’apprêtait à la mordre. Au lieu de cela, vaincue, elle leva les deux mains pour saisir les joues de la chroniqueuse et lui voler un baiser langoureux, presque violent tant elle y plaçait toute la force passionnelle de son désespoir. Elle prolongea ce baiser, désireuse de faire taire Mary Shelley et ses mots trop douloureux, désireuse de lui dissimuler les larmes qu’elle s’efforçait de maintenir sous ses paupières closes.
 

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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Ven 14 Mai - 10:18

Some of them want to abuse you...clickJoséphine & Mary
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« Allons ailleurs si tu veux... »L’insolence, amie qu’elle connaissait bien pour l’utiliser régulièrement face à son ancien amant. Joséphine essayait de se soustraire. Mais l’oiseau aurait beau se débattre et user de toutes les machinations, il était désormais trop tard pour s’échapper. Mary Shelley avait été bien dressée, elle savait outrager les insolences et se rendre implacable. Son injonction ne la fit pas broncher, en apparence. Pourtant elle l’amusa beaucoup. Sa victoire était proche. Son appétit atteignit enfin le point de non-retour. Sa langue vicieuse continua son opération. Tout n’était plus question que d’instants. Le pouls de l’enfant sous ses doigts s’accéléra. Elle était au bord du précipice. Joséphine soudain plongea.

L’appel fut intense, destiné qu’à elle. Mary embrassa le désespoir de la jeune prostituée avec avidité, s’insinuant au cœur de l’ouragan. Son corps gagna en chaleur. La mélancolie de sa proie dépassait tous les délices tant elle était quotidiennement refoulée et niée. Sa poigne contre sa nuque se renforça afin d’accompagner l’intime et tumultueuse confession. De sa seconde main, la démone détacha les cheveux de l’humaine car l’aveu méritait d’être dissimulé à la vue de tous. Ce secret leur appartenait et elle comptait bien veiller à ce que cela demeure ainsi.
Mary n’avait pas soupçonné une telle intensité. Son être entier était enivré, brûlant de convoitise, pris d’une passion égale à sa celle de sa victime.

Son appétit en partie soulagé après de longues secondes d’échanges impétueux, la démone accorda plus d’attention aux murmures mélancoliques et habituellement silencieux. Cette symphonie lui était familière, tant et si bien qu’elle cessa complètement de se nourrir pour accompagner le cri de cette âme en souffrance. Sa langue, chaude, l’intima à avoir confiance. Elle se fit plus douce tout comme le maintien dans sa nuque. Sa seconde main se glissa contre ses lourdes boucles blondes et caressa lentement sa joue comme pour rassurer un enfant pris de chagrin. La démone observait cette âme nouvelle. Par gourmandise, elle aurait pu la lui dérober sur l’instant. Pourtant, elle préféra user de ses pouvoirs pour la bercer et rassurer sa pudeur.

Les lèvres de la romancière peinèrent à se défaire de celles de la jeune prostituée. Elles lui offrirent un dernier baiser, tendre et chaleureux, cette fois. Les iris bien plus claires de la démone rencontrèrent leurs interlocutrices. Elles les contemplèrent tandis que la main de Mary se détachait de la nuque de Joséphine pour quérir le verre de cette dernière. Elle le lui tendit alors, sans pour autant rompre leur proximité.

- Buvez, lui murmura-t-elle tout en poursuivant les caresses sur sa joue. Souhaitez-vous que je vous libère ? A moins que vous ne préféreriez que j’accède à l’un de vos désirs, Joséphine. Vous avez le choix. Un large choix.


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   (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux  Empty() Ven 14 Mai - 11:30


Allons ailleurs si tu veux.
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Joséphine était consciente que l’influence de la démone était en majeure partie responsable de ce débordement. Elle le savait, et c’était une pensée réconfortante. Malgré cela, elle était incapable de se détacher des lèvres de la femme et d’étouffer ces émotions trop fortes. Elle maintenait les paupières closes à tel point que cela en devenait douloureux, et pourtant des larmes parvinrent à couler librement sur ses joues, se mêlant à la saveur de leur baiser ou s’écrasant contre sa peau.

Ses deux mains perdirent en force et se logèrent contre la gorge de la chroniqueuse. Elle aurait pu serrer pour lui dérober son souffle, tout comme elle n’avait pas hésité à affoler le sien. Alors que leurs mouvements perdaient en intensité, c’était une idée terriblement tentante. A laquelle elle aurait certainement succombé, si les risques n’étaient pas aussi élevés en telle compagnie.

Les caresses de la démone se voulaient réconfortantes, et pourtant la jeune femme n’en éprouva qu’un intense sentiment de honte. C’était là une nouvelle forme de vulnérabilité qui lui laissait un goût amer sur la langue. La douceur de la Nocturne lui parut insupportable, offensante. Le dernier baiser qu’elle reçut souleva son épiderme en un long frisson qui remonta le long de son échine.

Son esprit peinait à se remettre de la force et du chaos de ces émotions qu’elle avait cédées à la démone. L’apparition du verre dans son champ de vision la fit sursauter, une nouvelle fois. Elle eut un battement de cils, observant avec confusion la boisson. Après quelques secondes de contemplation silencieuse, elle saisit le verre et en vida le contenu d’une traite.

Déjà, elle respirait mieux. La saveur du vin et la chaleur de l’alcool étaient une distraction bienvenue. D’une main dont elle parvenait enfin à contrôler les tremblements, elle reposa le contenant sur la table.

Elle s’était efforcée jusque-là d’éviter le regard trop perçant de la Nocturne. Aux derniers mots de celle-ci, en revanche, Joséphine trouva le courage de plonger ses yeux devenus sombres à leur tour dans les siens. Elle la dévisagea avec rancune tout d’abord, puis avec doute. Enfin, ce fut un regard presque implorant qu’elle lui adressa.

- Le prix à payer avec vous autres démons est bien trop grand, s’exprima-t-elle finalement, d’une voix rendue sèche par le trouble et la volonté de reprendre contenance.

Elle se sentait épuisée, sans savoir si c’était là une conséquence de l’appétit de la démone, ou simplement de son émoi. Elle continua d’observer le visage de son interlocutrice quelques instants, le temps de reprendre son souffle. Peu à peu, le vacarme extérieur lui parvenait de nouveau. Joséphine sembla alors se souvenir du lieu dans lequel elles se trouvaient, et des regards curieux que leur échange devait attirer. Dans un murmure, elle avoua :

- J’étouffe. Sortez-moi de cette pièce.
 

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