Dead Brides RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


 

(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée.

Aller en bas 
Anonymous
Invité

Invité


(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty() Sam 17 Avr - 10:22

La Naufragée.Toute inspiration nécessite son naufrage car c’est dans le tourment que la plume compose son plus bel ouvrage. Sur la plus haute falaise des Seven Sisters, Mary contemplait les flots et leurs horizons. Le mince croissant de la lune s’y reflétait paisiblement, veillé par les milliers de gardiennes stellaires. Son esprit divaguait, embarqué par le vent du souvenir. Son fils lui manquait, du moins, se l’imaginait-elle puisqu’elle était bien incapable de le ressentir. Inconsciemment, sa main s’était portée sur l’emplacement de son cœur, vide. Chacun de ses souvenirs avait alors le goût de la cendre tant il soulignait l’absence et cette plénitude dont Il la privait avec délectation. Sa vie humaine ne lui manquait toutefois pas, ni même la violence des sentiments, bien qu’elle aurait aimé connaître les déchaînements plutôt que ce calme plat. Hélas, ce n’était qu’en présence du Seigneur des Démons qu’elle pouvait éprouver les sentiments d’amour, de vengeance, de jalousie et de passion. Sa privation la ramenait par conséquent à un sentiment plus profond et douloureux encore : celui de l’abandon. Pourtant, force était de constater que celui-ci était une source inestimable d’inspiration. Mary Shelley puisait en lui, secrètement, pour donner vie à l’œuvre qui ferait trembler les cœurs, les esprits et les Etats. Azazel paierait la détention de son cœur, avec les intérêts bien sûr.

La mélancolie noyait ses iris, une fois de plus. Ce prisme ne la quittait plus et c’était à travers lui qu’elle percevait le monde, même si certaines heures, de multiples expériences lui offraient un peu de répit et de distraction. Tandis qu’elle portait son carnet d’inspiration dans une main, elle attrapa la plume qui nouait ses cheveux de l’autre et les soumit au réconfort du vent qui, par ses caresses, jouait avec ses sens et faisait frissonner son enveloppe charnelle. Un instant, la romancière écarta les bras pour laisser le visiteur s’engouffrer dans tous les pans de ses vêtements. Elle éprouva sa fraîcheur, sa douceur, avant d’inspirer profondément pour ressentir les fragrances des flots. Un sourire de satisfaction orna alors les traits de la démone et cependant, que n’aurait-elle pas donné pour observer la mer se déchaîner à sa place.

Les mots finirent par s’imposer à ses pensées et avec eux, ce besoin de traduire sur papier. Mary Shelley enfonça la pointe de sa plume dans son pouce jusqu’au sang et imprégna son outil de prédilection de l’encre nécessaire à sa rédaction. Debout, face à la mer, elle ouvrit le recueil de ses réflexions et posa ses premières lettres, le visage recouvert d’un voile de concentration.
:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
         
Dame Rán
Dame Rán

Admin

Emploi/fonction : Dame des sorcières

Localisation : Mer du Nord

Humeur : Salée

Messages : 208

Rumeurs : 147

Réputation : 29

Date d'inscription : 04/02/2021


(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty() Jeu 22 Avr - 23:47


La naufragée
Mary & Rán ▬
La mer ! Partout la mer ! Des flots, des flots encore.
L’oiseau fatigue en vain son inégal essor
Ici les flots, là-bas les ondes.
Toujours des flots sans fin par des flots repoussés
L’œil ne voit que des flots dans l’abîme entassés
Rouler sur des vagues profondes.
La lune semblait danser. À quelques miles de la plus basse falaise des Seven Sisters, les vagues faisaient tressauter le reflet du dernier croissant. Semblant un hameçon gigantesque, la lune pourfendait la surface par à-coups sensuels.

Au même rythme, sur la plus basse falaise, les femmes faisaient résonner un profond chant de gorge. D’imposantes bougies -larges comme une cuisse- dessinèrent un vaste en s’allumant. Les femmes épousèrent la forme du cercle, se plaçant  chacune derrière une bougie. Alors, elle apparut.

Tenant la main d’une rousse nubile encore, Rán, vêtue seulement d’une toge noire -similaire à celles, blanches, que portaient ses filles- pénétra dans le cercle. La jeune initiée était nue mais ne semblait pas réagir à la fraîcheur maritime des lieux. Le chant de gorges semblait la bercer. De deux doigts, Rán lui fit fermer les paupières. Le chant s’intensifia. Elle baisa son front et lui lâcha la main.

La rousse avança, alors. Ses pieds blancs parcouraient avec une émouvante détermination les quelques mètres qui la séparaient du bord. La tête haute, le regard sombre, la Dame des Sorcières la fixait avec intensité.

« Va, kvinna » ordonna-t-elle.

Sans paraître hésiter une seconde, la rousse sauta. Une vague plus imposante sembla monter vers le sommet de la falaise pour la saisir au vol et l’engloutir. Le chant cessa. Dans un silence oppressant, Rán s’approcha du bord. Penchée au dessus des flots tumultueux, un observateur indélicat l’aurait jurée en train de les lire.

Des lettres se formaient sans doute dans l’écume, des phrases dans le ressac ; un quelconque message était porté, en toute hâte, à la Dame des Sorcières qui, satisfaite de sa lecture, se redressa. Elle se tourna vers ses filles et conclut, presque souriante :

«Elle est des nôtres. »

Alors, les sorcières reprirent ensemble un chant plus joyeux qui ne semblait pas humain. Elles quittèrent leurs toges et, se donnant la main, dansèrent en cercle sous le croissant de la lune. Leur dame les contemplait d’un œil bienveillant. Cela dura suffisamment longtemps pour que la plupart d’entre elles aient les mains et les pieds violacés par le vent. D’un claquement de langue,  Rán les fit se rhabiller et disparaître.

Pour sa part, elle devait rester là et veiller. Il était hasardeux de prévoir le temps que prenait une initiation. La sienne avait duré trois jours ; d’autres à peine quelques minutes. Cela n’était pas plus mal, l’air marin lui ferait du bien et lui permettrait de clarifier quelques noirceurs désagréables qui lui oxydaient l’esprit depuis de trop longues années.

Au creux d’une vague, elle lut un avertissement. Cela la fit sourire. 

Revenir en haut Aller en bas
         
Anonymous
Invité

Invité


(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty() Sam 24 Avr - 14:45

La Naufragée.Toute inspiration nécessite son naufrage car c’est dans le tourment que la plume compose son plus bel ouvrage. Les mots traçaient les prochaines aventures d’un marin et de sa compagne, maudits par la lune, le soleil et leurs ténèbres. La mer avait emporté tant de cœurs et connu tant d’histoires. Aucun recueil n’était plus vaste qu’elle. Les contes, elle les connaissait tout comme elle chantait les nombreuses tragédies dont elle avait été témoin. Aussi ses effluves, accompagnées des murmures du vent, inspiraient-elles la romancière.

Soudain, un mouvement lumineux capta son regard. Sa concentration se suspendit aussitôt. Au loin, sur la plus petite des sœurs, il lui semblait percevoir un halo de lumière. Mary eut tout juste le temps de plisser les yeux pour mieux discerner qu’une vague surgit de nulle part et emporta le corps qui venait de sauter, sans aucune hésitation apparente. Elle comprit alors. La démone n’avait jamais assisté à une cérémonie d’initiation, et pour cause, les deux races ne s’appréciaient que peu. En revanche, l’écrivaine avait lu des ouvrages, des contes qui évoquaient les rituels des sorcières. Certains – probablement des sots – s’étaient aussi vantés d’en avoir épié avant de s’adonner à de longues descriptions. Mary les observa une poignée de secondes, prise d’une fascination curieuse, puis détourna le regard par respect et savoir-vivre. Après tout, cette cérémonie relevait à son sens de l’intime. En outre, il y avait fort à parier que si sa présence venait à se faire repérer, les sorcières ne l’apprécieraient guère au point peut-être d’y voir un affront. Ce que la démone voulait éviter à tout prix. En tant que chroniqueuse du Roi, mieux valait pour Mary qu’elle démontre une certaine diplomatie. Aussi reprit-elle son ouvrage, l’oreille néanmoins tendue par simple prudence.

Plus tard, l’esprit de la romancière réemprunta les chemins de la divagation, comme à chaque fois qu’elle se perdait dans les méandres de son imaginaire. Elle s’aperçut alors de l’obscurité soudaine dans sa périphérie. La démone tourna son visage vers les lieux de l’initiation et découvrit l’ombre solitaire qui veillait encore. Dans un geste suffisamment déterminé pour révéler ses intentions, elle referma son livre et se releva pour descendre la plus haute des sept falaises. Mary entama une marche lente vers la représentante des sorcières.

Il régnait un certain trouble dans ses pensées, probablement parce qu’elle savait que sa présence en ces lieux n’était pas due au hasard, comme elle savait les risques qu’elle encourait si on venait à la divulguer. Les choses, pourtant, se devaient de changer, de s’équilibrer de nouveau. Sans compter qu’il n’y avait aucun mal à rechercher quelques informations auprès des sorcières, n’est-ce pas ?
Son pas avait beau être mesuré, jamais il ne se montra hésitant. Ainsi arriva-t-elle finalement près de la Dame des sorcières, à une distance toutefois respectable. Mary, son ouvrage en main, inclina très légèrement son visage tandis qu’elle déclarait d’une voix suffisamment forte pour être entendue :

- Veuillez pardonner mon intrusion, Dame Rán. Il n’était guère dans mes intentions de manquer de respect à votre Coven.

:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
         
Dame Rán
Dame Rán

Admin

Emploi/fonction : Dame des sorcières

Localisation : Mer du Nord

Humeur : Salée

Messages : 208

Rumeurs : 147

Réputation : 29

Date d'inscription : 04/02/2021


(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty() Dim 25 Avr - 15:34


La naufragée
Mary & Rán ▬
La mer ! Partout la mer ! Des flots, des flots encore.
L’oiseau fatigue en vain son inégal essor
Ici les flots, là-bas les ondes.
Toujours des flots sans fin par des flots repoussés
L’œil ne voit que des flots dans l’abîme entassés
Rouler sur des vagues profondes.
Une mouette rieuse, étonnamment nocturne, fit entendre son cri moqueur au dessus de la Dame des Sorcières. Peu habituée à ce genre d’incivilité venant de la faune océanique, Rán arqua un sourcil avant de comprendre de quelle intrusion on la prévenait. Elle ne se tourna pas, lisant toujours dans le ressac les tenants et aboutissants de l’initiation qui se déroulait à quelques mètres de là.

Il y avait dans cette voix féminine un sous-ton de cave et d’abysse. Elle reconnut là l’engeance de ces sœurs cruelles qui avait ordonné, des millénaires plus tôt, à la Lune de dompter le vent. Le visage de la fille du vent se durcit alors.

« Que vient faire une démone pactisante ici, à une heure si tardive ? » répondit-elle d’une voix calme.

Les vagues devinrent muettes. Alors, elle se tourna, dévoilant ses traits impérieux. Sans qu’elle ne sache pourquoi, le visage de l’intruse lui disait quelque chose. Elle était belle, au moins. Cela rendait sa présence plus supportable.

Sans se conformer aux normes de politesses habituelles en Angleterre, la sorcière détailla scrupuleusement son interlocutrice d’un regard perçant. Cette observation minutieuse ne lui permit pas de définir d’où lui venait ce sentiment de déjà-vu. Cela l’aurait agacée si une part de son esprit n’était pas déjà préoccupée par ce qui se déroulait quelques pieds sous le niveau de la mer.

« Vous ne trouverez ici aucune âme à échanger contre de menus larcins, très chère. Mes filles ne jouent pas à cela et vos pieds délicats foulent un ancien cimetière marin. Je ne suis pas sûre que ce soit là la marchandise que vous recherchiez. »

Son visage s’était légèrement détendu sous l’observation de sa beauté. Comme pour confirmer ses propos, un bras à la chair verdâtre sortit de terre dans un crissement douteux et chercha à saisir l’air de ses doigts osseux. Loin de s’émouvoir, la sorcière offrit un regard entendu à son interlocutrice. L’air las, elle s’approcha. Sentant visiblement Rán arriver, la main s’agrippait désespérément à une motte de terre pour s’extirper.

Du bout de son pied nu, la sorcière claqua l’avant-bras qui se cabra, outré.

« Pas ce soir, Gareth. Couché » ordonna-t-elle.

Alors qu’un grognement mécontent étouffé par la terre se faisait entendre, le bras retrouva sa place. La Dame des Sorcières toussota, satisfaite que le dénommé Gareth se montre obéissant et reporta son attention sur la démone.

« Ces morts n’ont plus d’âme à voler depuis longtemps. Certains d’entre eux ne bénéficient même plus d’un squelette complet. Par contre, vous trouverez à quelques lieux de là un village. Ce sont des gens de la mer ; leur âme est précieuse » prévint-elle.

La mouette rieuse repassa au dessus d’elles. Cette fois-ci, son hilarité habituelle ressemblait au croassement sinistre d’un corbeau.  

Revenir en haut Aller en bas
         
Anonymous
Invité

Invité


(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty() Jeu 29 Avr - 9:10

La Naufragée.Toute inspiration nécessite son naufrage car c’est dans le tourment que la plume compose son plus bel ouvrage. L’hostilité. Mary eut un petit sourire amusé sur les lèvres. Si seulement… Hélas, ce n’était pas l’hostilité qui l’amenait en ces lieux, même s’il était toujours agréable de corrompre l’âme d’une sorcière. Elles se montraient toujours aussi fougueuses qu’ingénieuses dans ses romans. La démone aimait leur sensibilité, ce cœur palpitant à toute heure du jour et de la nuit. Aussi torturait-elle souvent leurs émotions pour les contempler de toute sa mélancolie et envie. Contre toute attente, elle leur portait même une certaine tendresse, qu'elle se garda pourtant d’évoquer à haute et intelligible voix. Mais son esprit, lui, s’en souvenait encore…

- Il serait bien imprudent de venir solliciter une âme à la Dame des Sorcières en personne. Maintenant, si vous souhaitez réellement marchander …

Son sourire s’étira davantage, révélant les dents de la créature démoniaque. Il y avait de l’humour dans sa voix, quoique probablement de mauvais goût. Seulement, en bonne romancière pactisante, elle ne pouvait s’empêcher de rappeler qu’elle ne se refusait à aucun marchandage. Après tout, cela aurait été mentir que de prétendre que certaines âmes n’aspiraient pas à une vie autrement différente de la leur, y compris parmi les sorcières. Mary n’en croyait pas un traître mot. Un cœur brisé ou rêvant d’aventures aimait à se rebeller, elle le savait, mieux que quiconque.

L’intervention du dénommé Gareth alimenta sa curiosité naturelle. Etait-ce de la magie ou cette créature ne dépendait-elle que d’elle-même ? Mary manqua de s’approcher, fascinée par l’apparition avant d’observer toute la douceur de son interlocutrice. Force était pour elle d’avouer que la prestance de la sorcière était saisissante. Il y avait comme quelque chose d’implacable en elle et pourtant, les sens de la démone décelaient des émotions bien plus savoureuses derrière ces apparences. C’étaient peut-être ces émotions, qu’elle percevait proches de la mélancolie, qui la poussèrent à formuler sans faux semblant l’objet de sa visite.

- Toutes les âmes sont précieuses,
rectifia la chroniqueuse en arborant une mine plus sérieuse cette fois. Je ne suis cependant pas venue en ces lieux pour m’adresser à elles mais pour solliciter une entrevue, une audience si vous préférez, avec vous, Dame Rán.

A l’image de la mouette, d’autres se seraient moqués, et à juste titre. Pourtant, la démone ne recula pas et s’avança même de quelques pas, le dos parfaitement droit, pour marquer sa détermination.

- J’ai bien peur, ce soir, d’être la dite-marchandise en question. Voyez-vous, on m’a volé jadis quelque chose qui m’était ô combien précieux, et je crois sincèrement qu’il est grand temps que je le récupère.

A la simple pensée de dérober Azazel, un long frémissement parcourut son échine. Son corps vibra une longue seconde jusqu’à atteindre l’emplacement vide au coeur de sa poitrine. Mary fronça légèrement les sourcils et resserra son emprise autour de son ouvrage. Elle releva alors son visage vers la fille du vent, un sourire malicieux aux lèvres.

- Le nom de mon glorieux voleur peut-être vous intéressera-t-il. On murmure de lui qu'il n'aurait pas son pareil en terme d'adversaire.

:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
         
Dame Rán
Dame Rán

Admin

Emploi/fonction : Dame des sorcières

Localisation : Mer du Nord

Humeur : Salée

Messages : 208

Rumeurs : 147

Réputation : 29

Date d'inscription : 04/02/2021


(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty() Dim 9 Mai - 15:08


La naufragée
Mary & Rán ▬
La mer ! Partout la mer ! Des flots, des flots encore.
L’oiseau fatigue en vain son inégal essor
Ici les flots, là-bas les ondes.
Toujours des flots sans fin par des flots repoussés
L’œil ne voit que des flots dans l’abîme entassés
Rouler sur des vagues profondes.
La Dame des sorcières restait stoïque. Imperturbable face aux paroles de la démone, elle détaillait d’un œil las les atours dont le hasard l’avait choyée. L’intruse avait un regard charmant et une peau pâle que les griffures devaient sublimer. Il existait donc des démones dont la beauté était moins vénéneuse et guerrière que celle leur bien aimée reine.  Elle quitta ces rêveries d’ennui pour se focaliser péniblement sur ce qu’elle lui disait.

« La seule imprudence véritable serait de lui faire perdre son temps » murmura-t-elle en esquissant un sourire qui suffit à adoucir la menace à peine voilée qu’elle proférait.

Il en était toujours ainsi avec les démons. Ils apparaissaient là où vous souhaitiez le moins les voir et faisaient toujours couler dans vos oreilles leur voix sirupeuse d’amants mystérieux. Un sourcil arqué, elle l’écouta.

Solliciter une audience auprès d’une Dame autre que la sienne était un choix surprenant. Assez surprenant pour sortir Rán de l’ennui pathologique dans lequel son grand âge la plongeait systématiquement. Son regard brilla d’une étrange lueur, celle de l’intérêt. Une seule chose pouvait pousser un Nocturne à s’adresser à un autre Seigneur : la volonté que le sien ne soit pas mis au courant.

Et il était évident que toute affaire concernant l’insupportable Seigneur démon était digne d’intérêt.

« Je n’irais pas donner mon avis sur une nourriture qui n’est pas la mienne mais la vôtre, chère démone. Mais il me semble tout de même assez évident que certaines âmes restent plus précieuses que d’autres. »

La démone avança ; ce fut là une chose agaçante. De plus près, son parfum sibyllin couvrait celui, ressourçant, de l’iode.

Elle écouta les plaintes de son intruse, devinant l’affaire intéressante à laquelle elle la liait sans savoir. Une moue gourmande plissa le coin supérieur de ses lèvres. Au pire des cas, il serait très intéressant de soumettre au prochain conseil l’embarras terrible dans lequel elle s’était retrouvée en devant gérer les doléances que son homologue démon ne traitait pas lui-même.

Elle marqua un temps, avant de répondre. Elle avait une idée assez précise du bien qui avait été dérobé à la belle démone. Il existait des vibrations communes aux femmes dont la poitrine sonnait creux. Finalement, l’intruse lui semblait bien plus intéressante qu’elle ne l’avait été en arrivant.

« Je ne fais pas de pacte avec les démons, pauvre enfant. Jamais. Mais... Il me serait insupportable de laisser une fille de la lune dans un tel désarroi. Pourquoi ne pouvez-vous pas vous tourner vers votre Seigneur ? Son goût déraisonnable pour l’opéra et l’auto-satisfaction le détourne-t-il à ce point de ses sujets ? » demanda-t-elle avec une dangereuse douceur.  

Revenir en haut Aller en bas
         
Anonymous
Invité

Invité


(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty() Dim 16 Mai - 10:31

La Naufragée.Toute inspiration nécessite son naufrage car c’est dans le tourment que la plume compose son plus bel ouvrage. A nouveau, elle eut un mouvement de doute. Une telle réclamation la priverait de tout retour en arrière. Pire encore, elle avait des chances de foncièrement contrarier le démon. Le voler était une trahison. Le voler avec l’aide d’une sorcière aussi puissante était un affront. Mary se mordit l’intérieure de la joue, troublée et peinée par ses propres agissements. Seulement, quel autre choix se présentait à elle ? Azazel s’était montré sournois, égoïste et pour la première fois, la démone souhaitait le défier en se dérobant à cette emprise qu’elle aimait tant, pourtant.

La mélancolie s’imposa à elle avec force. Ce fut à travers son prisme qu’elle observa la curiosité et l’intérêt soudain de la sorcière. Elle s’en méfia, prête à défendre son Seigneur avec conviction, désespérément soumise. Un instant, la démone baissa le regard, comme pour dissimuler ses contradictions et sa faiblesse. Puis, lentement, elle le porta sur l’horizon si calme en comparaison. A travers ce capharnaüm émotionnel, la voix rassurante d’Astrid résonna soudainement. C’était elle qui avait poussé Mary a consulté la Dame des sorcières, elle encore qui l’avait soutenue dans cette décision folle et assuré des bienfaits de cette entreprise.

- J’ai bien peur que le Seigneur Azazel ne soit pas enclin à recevoir ma requête, répliqua-t-elle enfin dans un rictus ironique en reportant ses iris froides sur la sorcière. Les conséquences lui en seraient … déplaisantes.

Pas comme elle aurait aimé qu’elles soient, évidemment. Mary reprit avec plus d’amertume encore :

-  Azazel aime à posséder, à chérir le temps de son intérêt, mais tout ce qu’il touche finit par prendre la poussière. Il convoite, de façon parfois obsessionnelle, et c’est précisément cette quête qui le comble surtout si celle-ci doit causer de la souffrance. Le fils du Diable est un conquérant, sans nul autre équivalent, Dame Rán.

La démone s’arrêta, soudainement consciente de ce qu’elle était en train de faire. Elle se justifiait, ou plutôt, justifiait l’attitude désobligeante et cruelle du démon qu’elle chérissait encore. L’ironie était douce, suffisamment pour qu’elle y mette un terme.

- Le Seigneur Azazel ne m’a pas seulement dépossédée de mon âme, il m’a aussi dérobée le cœur, il y a plus d’un siècle.

Un sourire mélancolique s’épancha sur les lèvres de la démone. Si sa voix avait repris des tons plus neutres, ceux-ci ne pouvaient dissimuler sa présente vulnérabilité. Mary éprouva le poids des chaînes, le temps de quelques secondes, avant que finalement elle ne relève le menton avec orgueil. Son fardeau assumé, une étincelle de fierté revancharde éclaira ses iris tandis qu’elle évaluait silencieusement les risques de son entreprise. La sorcière tairait-elle son secret ou, pour se venger des démons, s’empresserait-elle de rapporter le désir de la Shelley au concerné ? Mary ne pouvait être sûre de rien. On racontait souvent des sorcières qu'elles étaient sournoises, déloyales et bien peu fiables. Naturellement, de tels adjectifs ne pouvaient être proférés que par des démons ignares, vaniteux ou humiliés. La chroniqueuse ne connaissait que trop bien la portée de ces rumeurs et leur possible caractère infondé. Aussi fit-elle le choix - peut-être naïf - de parier sur la sensibilité de cette race détestée des siens pour mener à bien son projet dans la discrétion la plus totale.

- M’aiderez-vous à reprendre ce qui m’appartient, Dame Rán ?

:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
         
Dame Rán
Dame Rán

Admin

Emploi/fonction : Dame des sorcières

Localisation : Mer du Nord

Humeur : Salée

Messages : 208

Rumeurs : 147

Réputation : 29

Date d'inscription : 04/02/2021


(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty() Lun 31 Mai - 10:42


La naufragée
Mary & Rán ▬
La mer ! Partout la mer ! Des flots, des flots encore.
L’oiseau fatigue en vain son inégal essor
Ici les flots, là-bas les ondes.
Toujours des flots sans fin par des flots repoussés
L’œil ne voit que des flots dans l’abîme entassés
Rouler sur des vagues profondes.
La surprise étira les traits jusqu’ici passibles et sereins de la sorcière. Les informations qu’on venait de lui dévoiler étaient plaisantes au possible. Azazel revêtait désormais un charme nouveau : celui du raffinement. Tailler une viole de Gambe dans le corps d’une esclave était la marque d’une grande sensibilité ; voler le coeur d’une démone relevait du génie artistique.

Un faible sourire, pudique encore, anima ses lèvres alors qu’elle joignit les mains sur son ventre. Son regard sombre détailla la démone qui lui faisait face. La sorcière semblait chercher quelque chose dans cette muette observation.

« Intéressant » finit-elle par répondre, lapidaire.

Le temps derrière elle commençait à se calmer. Le vent mugissait moins, murmurait presque. Les vagues s’étaient transformées en rouleaux plus doux qui soulevaient sans fracas l’écume mousseuse et blanche que les sorcières utilisaient en soin de la peau.

Devant faire un choix -un choix important, de plus- la Dame des sorcières se tourna vers l’océan. Elle lut les lignes des vagues en silence pendant un temps très long. À cette lecture muette s’ajouta la voix de Cassiopeia.
Il était plus qu’évident que la Reine des Vampires ne serait pas d’accord avec une telle entreprise. Elle l’avait maintes fois sermonnée sur son goût trop dangereux pour l’incident diplomatique.
Le Royaume d’Achéron était jeune encore ; lui faire subir de grosses rixes internes serait le fragiliser. Cela n’était pas responsable. Et en tant que Dame des Sorcières, elle se devait d’être responsable.

Un court instant, le regard désapprobateur de la vampire s’imposa à son esprit. Elle se demanda si c’était là une irruption volontaire de son amie et en frissonna d’avance. Cela faillit la faire douter ; faillit seulement. Rán était une fille du chaos et s’épanouissait dans la discorde et le conflit. Elle chassa loin d’elle, pour le moment, les yeux sévères de sa splendide amie et reporta les siens sur le visage de la démone.

Bien sûr, elle lui viendrait en aide. Ce n’était pas par bonté de coeur -comment aurait-elle pu en faire preuve ?- mais par curiosité. Et puis, elle devait le reconnaître, la perspective d’attenter un tel affront à Azazel était délicieuse, plus encore que les formes qu’on devinait sous la tenue de sa martyre.

« Je vous aiderai, odieuse créature. Je vous aiderai. Mais n’y voyez là aucun apitoiement. Ce rapt servira mes propres intérêts et sera fort divertissant. Cela dit, ce ne sera pas chose aisée » prévint-elle.

Elle porta une main à son propre menton, semblant réfléchir. Il allait effectivement falloir mobiliser beaucoup d’intelligence et de subtilité. 



« Savez-vous où il le cache ? »

Revenir en haut Aller en bas
         
Anonymous
Invité

Invité


(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty() Dim 20 Juin - 19:17

La Naufragée.Toute inspiration nécessite son naufrage car c’est dans le tourment que la plume compose son plus bel ouvrage. Peu certaine de la réponse qui lui serait donnée, Mary observa le dos magnifique de la sorcière le temps de sa méditation. Sa patience fut mise à rude épreuve à deux reprises durant lesquelles son talon frémit, prêt à rebrousser chemin. Estimant que ses propres tergiversations n’avaient, une fois de plus, que trop duré, la démone ancra un peu plus ses pieds dans le sol, priant la nuit d’accomplir ses désirs.

Lorsque enfin la Dame des sorcières se retourna pour lui faire face, la chroniqueuse commenta silencieusement cet air majestueux qui émanait d’elle. Ce n’était pas sans raison que les démons craignaient – non sans honte – les sorcières. La sentence lui arracha un long soulagement qu’elle prit soin de garder pour elle, préférant répondre froidement :

- La plus dangereuse des alliances naît bien souvent d’intérêts communs.

A la question de la représentante des sorcières, mille réponses manquèrent de franchir les lèvres de Mary. La démone dût ainsi se faire violence pour ne pas répondre avec amertume que les jupons de la Reine étaient une cachette des plus probables. Elle se surprit à espérer que son cher créateur eût la bonne initiative de tenir son bien le plus précieux hors de portée des ongles voraces de sa mère. Ravalant les mesquineries que son amour blessé ne cessait d’insuffler à son esprit, la chroniqueuse se mit à réfléchir avec plus de mesure. Azazel aimait s’entourer de mystères autant qu’il aimait s’exhiber. Cette odieuse possession, dont il se vantait encore auprès d’elle, avait-il seulement eu une quelconque importance pour lui ? Au point de le rendre inaccessible ? Elle en doutait, et pourtant, elle ne pouvait imaginer son cœur enseveli sous la poussière. Quoique…

- Je dirais que pour qu’un secret soit bien gardé, il doit être à la vue de tous, autrement dit dans un endroit ordinaire. Sa perfidie aurait pu le mener à le dissimuler dans ma demeure, mais pour que ce rapt puisse pleinement m’atteindre, il ne peut se trouver qu’à Paris, hors de ma portée, à son image.

Ses sourcils avaient fini par se froncer au rythme de ses mots. Elle abhorrait la capitale française pour des raisons pourtant si secondaires face aux nombreux charmes qu’elle revêtait. La philosophie et les arts y allaient de bon train, stimulant le progrès et le quotidien des Parisiens si peu conscients des changements qui s’opéraient dans l’ombre. Certaines rencontrent pouvaient également se révéler intéressantes pour ne pas dire prometteuses. Dans les rues parisiennes, l’aventure n’était jamais bien loin. Quant aux âmes, les plus rebelles avaient un goût somptueux. Elles luttaient toujours avec un acharnement adorable.
Hélas, Paris avait ses ombres.

L’esprit pensif, Mary s’avança finalement vers la sorcière et la contourna pour venir contempler l’océan. Si elle y plongeait la tête la première, elle n’était pas certaine de pouvoir en réchapper. Nager dans ses profondeurs relevait du danger mortel. Un soupir ironique lui échappa : ce n'était pas comme si elle était précisément en train de s’y engouffrer. Imitant l’attitude précédente de son interlocutrice, la démone se tourna de profil vers elle :

- Permettez que je vous pose deux questions, commença-t-elle dans une moue qui laissait entendre qu’elle n’était pas dupe de la situation. Quel sera le prix de ma dette et de quoi aurez-vous besoin pour que nous puissions accomplir nos intérêts communs ?

:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
         
Dame Rán
Dame Rán

Admin

Emploi/fonction : Dame des sorcières

Localisation : Mer du Nord

Humeur : Salée

Messages : 208

Rumeurs : 147

Réputation : 29

Date d'inscription : 04/02/2021


(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty() Sam 24 Juil - 15:14


La naufragée
Mary & Rán ▬
La mer ! Partout la mer ! Des flots, des flots encore.
L’oiseau fatigue en vain son inégal essor
Ici les flots, là-bas les ondes.
Toujours des flots sans fin par des flots repoussés
L’œil ne voit que des flots dans l’abîme entassés
Rouler sur des vagues profondes.
Les interrogations de la démone étaient légitimes. Il aurait fallu être fou pour ne pas se questionner quant aux implications d'une telle alliance. Pourtant la naïveté touchante avec laquelle Mary les posa arracha à la sorcière un sourire bienveillant. Ces sourires étaient rares, ces derniers temps. Même auprès de ses filles. Elle hésita, quelques longues secondes, avant de répondre.

« Disons que je suis convaincue que vous saurez vous rappeler que lorsque vous étiez aux abois, c’est une sorcière qui vous a porté secours. Concernant ce dont j’aurais besoin… Il semblerait que nous disposions déjà de toutes les conditions nécessaires. Je reviendrai vers vous dès que j’aurai ce que vous recherchez, mon amie. »

Son ton était ferme, sans être brusque. Il était évident qu’elle n’en dirait pas plus et qu’elle se réservait le droit d’évoluer à loisir dans cette marge de flou volontaire. La situation était cocasse et lui plaisait. Il était rare qu’un démone subisse un pacte, plus particulièrement auprès d’une sorcière. La proximité entre l'auteure et le Seigneur démon ajoutait un piment indiscutable à cette union inattendue.

La dame des mages était trop intriguée par cette relation entre les deux démons pour se laisser aller à un amusement puéril. Elle les imagina ensemble. Cette pensée lui fit fermer les yeux. Elle glissa une main dans son épaisse chevelure blonde et y saisit un bijou capillaire.

La petite pince était ornée de nacre et de brisures de coquillages. Elle s’approcha en quelques pas rapides et, saisissant les deux poignets de la démone, déposa le bijoux dans ses mains. Avec lenteur, elle referma les doigts de Mary dessus. Elle caressa ses mains lentement et murmura :



« Gardez ceci avec vous, que je puisse vous retrouver, le moment venu. »

Ses yeux orageux passèrent sur le visage de l’amoureuse meurtrie. L’espace de quelques secondes, elle faillit être émue par ce portrait creux et sombre. Elle saisit la nuque de Mary et baisa lentement son front. Ce geste scella leurs intérêts communs. Il était tentant de connaître un peu mieux cette intimité qu’avait connue les deux démons. Ce risque lui donna le vertige. Aussi, elle recula d’un pas et inspira profondément.

« Maintenant, partez. Je dois accueillir une de mes filles. L’océan n’attend pas. C’est un amant capricieux que je ne souhaite pas mettre d’humeur chafouine, vous le comprenez, j’imagine » lui initma-t-elle dans un dernier sourire énigmatique.

Revenir en haut Aller en bas
         
Anonymous
Invité

Invité


(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty() Dim 25 Juil - 13:35

La Naufragée.Toute inspiration nécessite son naufrage car c’est dans le tourment que la plume compose son plus bel ouvrage. Mary savait l’entreprise dangereuse, insensée, folle et peut-être même fatale. Les doutes et les craintes tourmentaient déjà suffisamment sa conscience. Quant à la facilité de cet accord, elle l’intriguait particulièrement. Son soulagement continuait d’être grandissant en dépit de l’aspect si peu raisonnable de sa demande. En somme, l’esprit de la démone ne connaissait actuellement aucune sérénité.
Pourtant, en l’espace d’une seconde, tout fut balayé. Le silence régna soudain dans l’être entier de la Shelley. Ses sourcils s’étaient froncés. Elle l’avait senti, fugace mais étonnamment fort : ce battement de cœur qui n’aurait pas dû exister, qui ne pouvait exister. Le capharnaüm s’était tu. L’écho de ce qui venait de se produire se répandait en elle comme le feu aux poudres.

Ses doigts épousèrent la forme du bijou, son front reçut le baiser … Mais l’esprit de la chroniqueuse n’était plus apte à assimiler les indications données par la sorcière. Toute sa concentration venait d’être happée pour un soudain élan possessif : celui qu’éprouvait l’amante lorsqu’elle se sentait congédiée, celle de la créature quand elle se sentait abandonnée par son créateur. Mary ne sut l’interpréter ni le comprendre encore moins l’expliquer. Sa raison se trouvait en effet bien idiote devant un tel phénomène. Son instinct venait de mettre en lumière un « danger », une « alerte », qu’elle n’avait pas calculé et qui la surprit complètement.

Aux dernières paroles de la sorcière, la romancière davantage méfiante que soucieuse désormais la toisa de son regard songeur. Elle étudiait dans l’espoir de percer ces mystères imprévus et bien obscures.

- Naturellement, répondit-elle dans un sourire voilé. Je vous suis reconnaissante du temps que vous m’avez accordé, Dame Rán.

« Et compte sur votre discrétion », pensa-t-elle sans y croire réellement. La démone inclina sa tête en guise de respect et tourna les talons, suspicieuse et surtout agacée contre Azazel. Quelles manigances se jouaient encore en coulisse ? L’entreprise n’était plus seulement folle, elle possédait désormais des allures de désastre. Pourquoi ? C’était là ce que la démone aurait aimé savoir. Si curieuse fut la sensation, elle ne pouvait qu’y croire en bonne romantique qu’elle était. A moins que la folie n’ait déjà franchi le seuil de sa conscience. Une option relativement envisageable … peut-être.

Les doigts toujours serrés autour de la pince, Mary hâta son pas. Astrid, peut-être, saurait limiter les dégâts qu’elle pressentait. Et dire que tout ceci partait d’un cœur. Finalement, sa faiblesse principale était bien là : elle s’était montrée et continuait de se montrer « aux abois » devant ses adversaires.

:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
         
Contenu sponsorisé



(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty
   (terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée. Empty()

Revenir en haut Aller en bas
         
 
(terminé) [Dame Rán & Mary ] La Naufragée.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires
-
» Collision ☯ Dame Ràn et Sarah ☯
» (terminé) [+18] [Joséphine & Mary] Désirs tempêtueux.
» (terminé) [Azazel & Mary] Take my hand through the flames
» (terminé) [Mary & Joséphine] Allons ailleurs si tu veux
» Dame Rán - Libérez le Kraken

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Dead Brides RPG :: 
RP
 :: Angleterre :: Province :: Les habitations (vassaux, seigneurs et dames)
-


Sauter vers: